mardi 27 janvier 2009

Nouvelles du front


Ma chère et tendre Dualla

Ici, peu de choses ont changé. La guerre n'en finit plus.
J'aimerais tant être auprès de toi... Je suis si loin de tout ici. Je reste dans cette tranchée jours et nuits. Les lignes ennemies sont loin, si loin.
Te souviens-tu quand je suis parti? On pensait que ça allait vite être fini. Mais maintenant tout ça est bien fini. Je ne sait même plus contre qui je me bats. Je ne vois que l'horizon quand je regarde en face. Un horizon si morne... Je ne saurai même plus te dire où je me trouve. Si longtemps que je suis ici... En plus tout ce bruit, cette fureur qui
Je sais que je ne pourrai sortir d'ici sans courir, fusil à la main, vers l'autre coté. Il faudra bien que j'affronte cette lointaine tranchée, car depuis tout se temps je sais que je peux rester ici mais alors je demeurerai loin de toi encore plus longtemps.
Ici, c'est la boue, les rats, les bombardements mais on s'y fait. Avant la première tranchée il n'y a que des barbelés, une terre éventrée, et des amis...
Beaucoup sont partis ailleurs, réaffectés pour leur bravoure ou simplement parce qu'on avait besoin d'eux. D'autres sont devant moi lorsque je regarde au loin vers cette satanée tranchée.
Maintenant, il ne reste plus que moi ici; peut petre parce que je n'ai jamais rien fait de spécial pour en sortir. Je sais que j'aurais dû le faire avant.
Peut être pourrais-je obtenir une permission ou bien me faire envoyer à l'hôpital comme ça je pourrai être avec toi et peut être après finir tout ça et enfin aller vers cette tranchée. Sortir d'ici me motivera surement et je pourrai enfin avoir des nouvelles de cette guerre.
Mais je ne suis pas sur que ça se fasse, car les transmissions sont très mauvaises et je reçois que très peu de lettres. En fait je ne reçois que les tiennes, mais c'est le plus important.
Je veux vraiment sortir d'ici, enfin surtout vivre une vie civile, une vie normale et passer tout mon temps avec toi...
Je t'embrasse très fort et espère te retrouver très vite
Je ne peux attendre plus longtemps.
Très très vite je serai près de toi.
Ton petit mari, qui t'aime très fort.

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