mercredi 23 septembre 2015

Prends encore ma main.

                               

Reprenons un peu la suite de notre émission culturelle, surtout après le dernier prime time de Secret Story grâce auquel on a appris... pas grand chose.

A propos de savoir et d'actualité, oserais-je vous faire l'affront de vous présenter Les ch'tis ?
Un programme qui commence à se faire aussi vieux que le franc - et que le film qui en a été l'inspiration et que tout le monde a oublié tellement il est mauvais. Pour être concis, c'est l'histoire de quelques enfants du Nord que l'on balance bronzer dans un endroit de la planète. Ils ont tout fait : Mykonos, Ibiza, Las Vegas, Hollywood etc. Bientôt, il ne restera plus que La grande Motte et le camping de Melun et vu la dégaine des participants ça fera ton sur ton. Effectivement, les candidats n'animent pas un salon littéraire. La production leur donne bien des défis - ce qui se résume par le mot travailler dans 95% des cas - mais peine perdue. Les jobs sont dans leurs cordes (pizzaiolo, gogo danceur, barmaid, fan de tuning, journaliste à Mulet coiffure magazine,etc.) mais rien n'y fait. Ils peinent déjà à coucher entre eux (ce qui est un minimum dans une émission de téléréalité)... Ainsi, il ne reste plus qu'à s'engueuler, histoire de justifier le chèque du producteur malheureux - culturellement car l'émission marche.

Et quand on voit les Ch'tis, on ne peut qu'imaginer son émission cousine : Les marseillais. Jean-Roger Jambon, producteur émérite, aime bien l'argent facile et pense que son argent vient de masses abruties en manque de vide, ainsi il a l'idée de faire exactement la même émission mais avec de jeunes méridionaux à l'accent chantant. L'huile d'olive fait reluire les pectoraux et les nichons, le bourdonnement irritant d'un nid de cigales enrouées se fait entendre et le soleil de la langue française nous éblouit. Au moins, ça justifie la consommation de pastis. Depuis Confessions intimes, le Nord et la région Marseillaise/Montpelliéraine est une mine d'or pour les directeurs de casting.

C'est bien beau de filmer de parfaits inconnus en train de rien faire - ou alors pas grand chose - mais imaginez la même chose avec vos stars préférées ! Là, encore Jean-Roger Jambon l'a encore fait ! La ferme célébrités - et son enfant bâtard, La 1ere compagnie -sont des énièmes resucées de Loft Story. A la place de jeunes anonymes, à qui on donne deux, trois épreuves, histoire de les sortir de leur sieste, nous avons ici des stars du showbiz. Ainsi, nous avons pu admirer les idoles de la jeunesse du nouveau millenium : Jean Roucas, Régine, Philippe Risoli, Aldo Maccione, David Charvet, Thallia ou encore Sylvain Mirouf (le vrai, l'unique!).
Que dire de plus ? On se demande si la solitude était devant la caméra ou devant la caméra.



Les stars hasbeen sont le petit coup de nitro de la téléréalité pour relancer l'audience. C'est ainsi que Pekin Express nous a gratifié d'une saison spécial VIP, tout aussi ennuyeuse que les précédentes - et les suivantes. Le concept de l'émission est de rejoindre un point donné sans un sous en poche. Pour pimenter le tout, les participants se trouvent à l'autre bout du monde et si possible dans une région où la beauté de leur spoken English dégueulasse ne peut même pas leur permettre de commander un Coca. Bref, on suit des auto-stoppeurs dans une émission qui ne s'attarde même pas sur les paysages. Le Tour de France, c'est aussi chiant à regarder mais au moins on a du beau paysage avec des vues d'hélicoptère et tout et tout; ici, c'est caméra embarquée dans un tuktuk, braillements et aisselles mal rasées. D'ailleurs, à propos de cris de putois, je me demande par quel miracle les candidats ne se sont pas fait éventrer une seule fois à la gloire de Satan : ils n'arrêtent pas de gueuler "plus vite" aux gentils chauffeurs qui ont eu la gentillesse de les prendre. Ces mecs sont le genre de cargaison que même les équarrisseurs ne voudraient pas.

Si Pekin Express est une émission pour personnes malentendantes - à ce niveau, je dirais 'sourdes' - les cinq sens n'ont pas manqué de marquer l'imagination "fertide" (oui, c'est un néologisme) des producteurs et donc de Jean-Roger Jambon, c'est ainsi qu'est né : L'amour est aveugle. On ne trouve pas d'extrait de cette émission et pour cause : c'est l'ensemble de l'émission qui est un festival d'horreurs. On a le droit aux minutes de descriptions adolescentes de l'amour et du physique rêvé; car oui, Messieurs, Dames, là encore, on nous vend une émission où l'on cherche l'amour. La seule différence, c'est que les rencontres type speed-dating se font dans le noir, du coup on se tripote allègrement dans le vide intersidéral - des conversations. C'est un Tournez Manège nouvelle génération mais que cette dernière ne regarde pas. Il faut quand même noter que bizarrement l'émission évite le voyeurisme outrancier et l'autoroute du mauvais goût. En même temps, quand il n'y a rien, il n'y a rien.

En parlant de grosse bouse de mauvais goût, très peu d'émissions peuvent se hisser à la hauteur de Dilemme, l'émission dont personne ne se souvient. Un ersatz de Secret Story mais en encore plus cheap - et mauvais. Il faut toutefois rappeler que cette émission de qualité fut présentée par Faustine Bollaert; pour éviter un naufrage autant appeler un spécialiste, même si, dans ce cas, cela n'a pas suffit.
Encore une fois, on parque une bande d'incapables dans une maison en carton pâte et chaque jour on leur donne un dilemme à résoudre. C'est ainsi qu'entre deux séances de glande en slip, on nous matraque de concepts mettant les neurones à rude épreuve comme ici : cadeau. Et encore, je n'ai pas retrouvé les grands dilemmes de type : se faire tenir en laisse, poser nu, se raser la tête etc. Dans le cul de basse fosse de la télévision, nous avons ici le gratin de la fange : ennui, voyeurisme et humiliation. Et bien sûr, on remercie - encore une fois - Alexia Laroche-Joubert, la Jeanne d'Arc de la culture nécrosée.

Nous replongerons très bientôt dans cet océan d'horreurs avec plein d'émissions gentillettes et surtout un bon podium des émissions les plus dégueulasses de la régurgitation télévisuelle.

A suivre.

"That is not dead which can eternal lie
And with strane aeons even death may die;"
                         Abdul Al-Hazred

jeudi 3 septembre 2015

Prends ma main.



Après de torrides chaleurs, des dizaines de cartons à transporter, une centaine de pages à rédiger et des milliers de kilomètres pour déménager, c'est déjà le moment de la reprise.
Au moins, la reprise du blog vanillé qui fleure bon le RSA.

Mais alors que les feuilles commencent à former un réseau de pièges mortels pour nos petits vieux, aventuriers du bitume, nos chères (c'est une expression) têtes blondes reprennent également l'école. Mais croyez-vous seulement que l'école est ce qui leur vient en tête quand on évoque le mot 'rentrée'? Il faut être lucide en sachant que la vraie rentrée pour nos enfants est celle de la nouvelle saison de Secret Story; une émission, une vraie, une tatouée. Les émissions de télé-réalité passent maintenant comme un salaire aux impôts dans notre société et il serait bon qu'en cette belle rentrée (oxymore) nous faisions un petit récapitulatif de toute cette culture. (Attention, les extraits proposés en liens peuvent choquer les plus diplômés)

Il y a donc l'émission phare de cette rentrée : Secret Story. Des jeunes gens sont enfermés dans une maison aux couleurs des plus horribles. Chacun d'eux a un secret que les autres doivent découvrir, mais tout le monde s'en moque. Il faut dire que les secrets vont du "je suis le fils du cousin du chauffeur de lady Diana (Trevor Jones)" à "tous les soirs, je rêve de Jean Roucas". Ainsi, tout l'intérêt de l'émission réside dans les histoires sentimentales, les décolletés, les jupes trop courtes et les dolines en français ainsi qu'en culture générale.

Les plus vieux d'entre nous se souviennent de Loft Story, la première émission du genre en France. 24h sur 24, on pouvait suivre sur le câble les aventures de jeunes sans secret s'ennuyant sec dans une maison en contreplaqué, ainsi que les pubs pour Durex et les vendeurs de piscines organisées par Loana et Jean-Edouard. Bref, Rien ne se perd, tout se transforme.

En fait, depuis Loft Story, nous subissons sans discontinuer ces émissions où de jeunes bonasses et de jeunes Don Juan de boîte de nuit chassent leur ennui à grands coups de vits et de croupes. Citons ces merveilleuses émissions oubliées telles que Les colocataires ou bien Nice People. Le nom et la chaîne changent mais pas le concept. Si l'on a tous oublié les prénoms et les visages de ces volailles d'élevage, on a également oublié le nom des émissions. Coïncidence? Je ne pense pas.

Dans un autre genre, nous avons la possibilité de nous divertir le gras des neurones devant Koh Lanta, une émissions phare depuis plusieurs années. Dans cette émission, on lâche des gens de tous les jours sur une île déserte et puis on pose la caméra. Les candidats sucent des cailloux pendant des semaines quand ils ne participent pas à des épreuves pour déterminer qui pourra partir au prochain vote. Car oui, en plus de mâchouiller des bulots, les candidats s'éliminent entre eux afin d'être le dernier. "Il ne peut en rester qu'un". Du coup, les stratégies et les affrontements sont avec les épreuves les éléments qui constituent 80% du show; le reste étant constitué de chasse aux cailloux, de bronzage et des réflexions pertinentes de Denis Brogniart.

                                    

A propos d'île, on en oublierait presque la grande émission : L'île de la tentation. Un chef d'oeuvre du genre où plusieurs couples viennent tester leur amour. Bien sûr, les mâles et les femelles sont séparés et se retrouvent entourés de belles créatures toutes plus huilées et ouvertes que des actrices pour adultes après une semaine à Budapest. Voilà, le bousin : belles pépées et engueulades de couple. Après une journée à disserter sur A la recherche de temps perdu ou bien sur le concept d'übermensch, ces merveilleuses images de nichons accueillants et de fessiers endiablés sont/étaient le parfait moyen de se vider, la tête.

C'est ainsi qu'est arrivé : The Bachelor. Une émission des plus intellectuelles où un bellâtre beau, riche et intelligent - comprenez ici : ventre plat, PEL de 10 000 euros et ayant un Bac général - choisit l'amour de sa vie entre une dizaine de jeunes bonnasses prêtes à tout. Rien de bien nouveau sous le soleil : on mate du cul en oubliant que le Bescherelle existe. C'est d'ailleurs, après cette émission qu'on a pu découvrir le merveilleux Greg le millionnaire et sa suite Marjolaine la .. bref, Marjolaine, celle qui "rend tout dur de partout"(dixit).

Mais toutes ces émissions aux courbes dénudées étaient un peu trop explicites, les téléspectateurs pouvaient se dire qu'il y avait peu d'intérêt culturel. Une hérésie! Alors, les chaînes sont revenues au bon concept des jeunes qui s'ennuient mais tout en conservant le côté jeune nichon avec plein d'amour à donner. L'amalgame étant un peu trop poussif, elles ont rajouté l'ingrédient de l'humour (ou du foutage de gueule, au choix) et voilà qu'apparut : Les princes de l'amour

Mais ce sera pour la suite car, en plus de toujours me reprocher d'écrire des articles trop longs, il y a encore plein d'autres jolies émissions de télé-réalité à revoir.
Et il y aura de tout : de la cuisine, des oreilles en piteux état, du sujet/verbe/complément et bien sûr du nichon!

(A suivre)

mardi 12 mai 2015

Barjaboule.



En attendant le retour de Jack Médecin, voici une critique, une vraie (à l'origine réalisée en direct pour Bani).

Que vaut le film Pyramide (The Pyramid) ?

Ce film est la voix d'Indiana Jones dans un loukoum bien gras de déjà-vu.
Des jump-scare bien éculés (oui, oui, c'est français) que l'on voit venir d'aussi loin que le scénario (en occurence d'Egypte). On a l'impression que ce film en veut simplement à ton popcorn (ainsi qu'a ton porte monnaie et tes neurones).

Le tout saupoudré de caméras irritantes façon Blair Witch. En plus, comme par hasard, c'est un found footage... Ca devait être les soldes au rayon cinéma de la FoirFouille.

Des persos aussi vides et intéressants qu'un placard après le passage d'un huissier. On retient à peine leurs noms, et à propos de placard, il faut dire qu'ils sont aussi cons que ces derniers.

On trouve la fameuse équation : femme + survie = torche rouge de détresse. A mettre, bien sûr, entre parenthèses avec l'exposant "foutage de gueule".

Un suspens d'une poignée de dinars et une mise en scène bien momifiés, on reste dans le cadre. Il aurait fait un film potable en 1996 pour les effets, ou bien en 1936 pour le scénario.

Ais-je oublié de vous parler des effets spéciaux fournis par l'amicale des joyeux cotorep de la palette graphique ?

Au moins, vu l'économie de lumière, de décors et de papier pour le scénario, on peut retenir que ce film a un bon bilan carbone. C'est toujours ça ...

Enfin, après un film ballonné, on a le droit à une belle fin en forme de chiasse.

Bref, un beau film Jacob Delafon tout en carton.


lundi 9 février 2015

Chapitre XXIX




Le bibliothécaire avait doucement refermé la porte alors que l'alarme continuait de rugir pour quelque minutes.

- Tu peux sortir de là, dit laconiquement Till.

Avant que Nicolas ait pu ébaucher l'idée d'un mouvement, la table s'envola à l'autre bout de la pièce puis revint se poser à côté de lui.
Till s'assit et joignit ses mains sur la table :

- Je pense que nous devrions avoir une discussion.

Une demie-heure plus tard, tout -enfin presque tout - était devenu clair. Enfin clair n'est pas le mot qui convient le mieux, il serait plus juste de dire que désormais Nicolas Brandebris apercevait un semblant de logique.
De moins en moins de personnes croient en la magie. Comme cette dernière se nourrit beaucoup de la croyance, elle commence a décliner.
Jusqu'ici tout va bien; mais Till alla plus loin : Les zébus constituent un peuple qui ont toujours vécu à côté des hommes. Ces derniers les nomment depuis toujours magiciens, sorciers ou bien anges. Ces être naissent et se nourrissent de la magie, ainsi ils leurs pouvoirs les abandonnent peu à peu et surtout ils commencent à disparaître. Donc, ils quittent la Terre pour une nouvelle planète.

- Mais vous ne m'aviez pas dit que vous étiez immortels ? demanda Nicolas.

- Oui mais c'est un peu plus compliqué que cela... répondit Till avec une tête qui montrait bien que cette histoire n'était pas aussi simple qu'une recette de quatre-quarts.
Plus il a de magie, plus nous le sommes. Si la croyance en la magie venait à disparaître, il est certain que nous perdrons nos pouvoirs mais personne ne sait si cela fera de nous des mortels.

Nicolas commençait à saisir tout ce que ces révélations impliquaient, du début de l'humanité à son aventure. Mais quelque chose n'allait pas; quelque chose était inexplicable et surtout les explications du bibliothécaire lui paraissaient totalement inutiles et incomplètes.
Nicolas crispa ses mains, releva les yeux et dit d'un air assuré :


- Tout ça, c'est bien beau mais pourquoi vous n'hésitez pas à massacrer ? Qu'est-ce qu'avait ma femme à voir avec tout ça? Qu'allez-vous me sortir, qu'éventrer les gens créer un peu de magie dans l'air ?

Till n'avait pas quitté son air grave. Devant l'agacement de Nicolas, il eut pour seul geste de porter la main à ses lèvres puis d'un mouvement de main fermer portes et volets.

- Vous avez raison, ce que je viens de vous dire n'excuse en rien ces agissements. Cela n'a rien à voir avec la magie... Till fit une pause qui parut durer des minutes.
Voyez-vous, déclinante ou pas, la magie ne peut pas tout faire non plus; et il existe plusieurs types de magies. Afin de voyager dans l'espace, il nous faut une énergie magique très puissante et... Et nous utilisons pour cela les âmes...

Till, à ces mots, laissa son regard appuyé sur Nicolas qui resta stupéfait, le souffle coupé.

- Les âmes gardent les souvenirs et les émotions de leurs hôtes avant de se fondre dans l'univers, reprit le bibliothécaire. Outre leur nature vitale, ce sont ces éléments qui en font de puissantes sources magiques.
Mais voyez-vous, nous ne sommes pas tous d'accord sur le moyen d'acquérir ces sources. La femme que vous poursuivez fait partie d'une frange extrême...

Une sonnerie retentit dans la pièce et alors que Nicolas se tourna pour voir d'où venait le son, Till se leva et alla vers un coin de la pièce :

- Je vais devoir vous abandonner mais nous nous reverrons. En tous cas, je vous confie à des personnes qui pourront vous aider mieux que moi dans votre quête.

Un cliquetis se fit entendre et une porte dérobée s'ouvrit dans la partie basse du mur devant lequel se tenait le bibliothécaire.

- Suivez ce chemin Monsieur Brandebris, au bout vous rencontrerez des amis. Bienvenue dans la résistance, Monsieur Brandebris.

(A suivre)

jeudi 29 janvier 2015

A la lanterne.

Mon Dieu....

Tout ce temps sans rien publier. C'est impardonnable !
C'est vrai qu'il m'était plus facile d'écrire quand j'étais étudiant-touriste, mais ce n'est pas une raison. Promis d'ici quelques jours, de nouveaux textes vanillés vont refleurir sur la page. Il est certain que je ne pourrai plus publier quatre machins par semaine comme au bon vieux temps mais il y aura un minimum syndical d'un texte tous les dix jours.

D'ores et déjà, il y a de prévu au menu la suite des aventures de Nicolas Brandebris, des poèmes de standing et de la critique cinéma de qualité universitaire (comme toujours).
C'est ce qui est déjà en chantier, toutes les autres histoires et rubriques de l'amour suivront bien entendu.

A dans quelques jours sous les palmiers vanillés!
Salucofagos.