mercredi 30 décembre 2009

Les couleurs de l'amour à Paris.


Vu sur le net, une petite pub sur un coté de la page. Le genre de pub qui rend l'affichage de la page web aussi facile qu'une croisière au Cap Horn alors que vous remplacez Ben Hur parti en RTT.
On y voit une tour Eiffel avec un chatoyant dégradé qui représente la décomposition de la lumière à travers un prisme, bref on se tape la Dame de fer en arc en ciel.
En haut on peut lire "La femme de mes rêves est:" et c'est en regardant plus bas que l'on peut voir des flèches posées, avec régularité, à coté du monument parisien. je tiens à préciser que le texte inséré dans ces flèches possède la couleur correspondante à sa zone ( il en faut des études pour être info-graphistes, sic!). En partant du sommet on peut donc lire:
- Déterminée et passionnée (rouge)
- Généreuse et romantique (jaune)
- Sincère et fidèle (Bleu)
- Chaleureuse et posée (violacée)
Et bien, et bien! Voila qui est joli!
Bon je ne dirai rien sur le fait que ce truc est entièrement réservé aux hommes (ou aux femmes qui aiment les femmes) et encore sur le fait que la tour Eiffel possède une légère forme phallique et, qui plus est, que la femme "déterminée et passionnée"se trouve au sommet avec sa belle coloration rouge vif...
D'ailleurs résumons les femmes de ce site et leurs couleurs: celle au bout du phallus de fer est rouge comme la passion (normal elle est "passionnée) ou bien comme une irritation suite à une activité sexuelle trop soutenue.
La généreuse a beau être "romantique" sa couleur est le jaune. En langage des fleurs cela prouve bien qu'elle est "généreuse"...
La "sincère et fidèle" est plutôt fleur bleue et se confondra avec le papier peint de la chambre de votre premier fils, car oui, monsieur voulait un fils!
Enfin la "chaleureuse et posée" est violacée comme les veines d'une vieille dame, qui d'ailleurs sent bon la violette et vous rappelle votre mamie qui tricotait au coin du feux, un chat ronronnant entre elle et l'accoudoir du fauteuil où était posé son tilleul.
Bref un petit article haut en couleur sur une nouvelle facette idiote d'internet (pléonasme) qui en plus de racoler, comme 90% de son contenu, fait preuve d'une grande goujaterie et d'un mauvais goût certain.

lundi 28 décembre 2009

Hamelin


Que y'a t-il de plus répugnant que la télévision? Difficile question.
Elle nous vomit de la publicité toute la journée. Publicité, ou comment essayer de créer un besoin là où il n'y en a pas; de base la publicité glorifie un produit, qui pourtant avait déjà était présenté comme l'ultime top du possible quelques mois avant.
Mais surtout la télé se fout ouvertement de nous avec des jeux idiots, des talk shows qui ne comportent aucun intérêt, des présentateurs tout aussi idiots et sans intéret.
On nous passe toujours les mêmes séries et films, et il faut le dire depuis internet on n'attend plus avec impatience la énième diffusion de Fantomas contre Scotland Guard.
Les reportages diffusés sont toujours du pire voyeurisme et ne renient pas leur parenté avec les torchons à sensations qui écument trotoirs et caniveaux depuis l'ère victorienne.
Les jeux se battent pour être au top de l'idiotie, et leurs champions font des pieds et des mains. On se souvient notamment d'Arthur et ses boites à la con.
Et il y en a du saltimbanques qui font tout pour vous dégoûter de la télé. Lagaf n'est plus là (c'est déjà ça) mais il reste Artur, Cauet, Dechavane, Drucker etc. Ces présentateurs qui font rimer télé avec vulgarité. D'ailleurs le plus faux-cul n'y est plus mais continue à sévir à la radio, j'ai nommé Morandini: l'homme qui a porté à l'écran la pire émission ayant existé (Tout est possible) et qui maintenant se permet de critiquer les autres en se faisant chantre du bon goût.
Bref la télé se complaît, et se qui s'en abreuve aussi, dans une gigantesque partouze de mauvais goût, de fausse pudibonderie et d'onanisme excessif, le tout dominé par une forte odeur de décomposition.
D'ailleurs finissons par cet extrait de Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil qui montre bien comment la télé est devenue ce qu'il se fait de plus vulgaire.
Jean Yanne que tout le monde connaît mais comme il y a toujours deux, trois brebis bêleuses voici le lien:
http://www.youtube.com/watch?v=12cBaujFBCM

vendredi 18 décembre 2009

Le pont des arts


Qu'est-ce que la littérature?
Je ne répondrai pas à cette question par une étude argumentée et objective, cela est trop vaste et puis surtout comme tout ce qui concerne l'art et la création en général tout n'est qu'affaire de goût.
Mais la réponse vient d'être dite: c'est la création. Alors rejoignons l'archange de l'art: Oscar Wilde. Si il y a bien un auteur qu'il détestait c'était bien Zola. Pour lui, le naturalisme n'est qu'une supercherie, car il se réclame miroir de la société mais il ne peut l'être puisque par essence ce sera une oeuvre de fiction. Alors que reste-il: les héros "de M. Zola sont bien pires encore. Parées de vices affligeants et de plus affligeantes vertus, leurs existences sont parfaitement dépourvues d'intérêt, et personne ne se soucie de ce qu'il adviendra d'eux" (O. Wilde; Le déclin du mensonge).
Bon bien sur M. Zola a un style littéraire qui n'appartient qu'à lui (et c'est bien pour ça que je change de gondole quand je le croise) donc il appartient bien à la littérature mais il représente une déviance de celle-ci.
L'art est une représentation biaisée de la vie; elle est un rêve, un phantasme de la vie.
Pour la naturalisme, le gros problème est qu'il se réclame de la réalité, et surtout qu'il clame, à qui veut l'entendre, qu'il ne change rien. Mais tout cela est faux! Et puis le réalisme se complaît à se rouler dans les bas-fonds, l'alcoolisme et la pauvreté. Il n'y a que ça, et avec sa doctrine basée sur le positivisme on finit par stigmatiser la société: chez Zola les nécessiteux sont alcooliques,violents, consanguins (et beauceron!) etc. D'ailleurs que connaissaient ses auteurs de cette société? Ils étaient issus de bonnes familles et vivaient une vie bourgeoise (par exemple dans Zola par Manet dans lequel on peut voir son cabinet garni d'estampe japonaise), et l'observation socio-anthropologique n'était pas encore au goût du jour.
Finissons par deux observations: Nietzsche: "Zola, ou la joie de puer".
Kafka pour qui la littérature devait venir du plus profond de soi. Elle devait être accouchée dans la douleur.
Et enfin pour Wilde "le roman n'est pas une oeuvre d'art " et une oeuvre d'art ça se travaille, ce n'est pas un article de blog que l'on balance à la va-vite.

jeudi 17 décembre 2009

Sous les pixels, la plage!


Et voici le buzz net de ce dernier mois: les sites http://www.droite-rencontre.com/ et http://www.gauche-rencontre.com/. De merveilleux sites de rencontre pour personnes du même bord politique.
Vous me direz: "Et bien pourquoi pas!", je vous répondrai: "Bien sur, pourquoi pas"; vous ajouterez: "Alors quel est le problème?" et là je monterai sur ma chaire et vous dirai:
"Regardez les homepages de ces deux sites; n'y voyez-vous pas quelque chose de louche? Ne croyez-vous pas que l'on cherche encore une fois à exacerber vos sens une fois de plus?"
Commençons par la homepage du site de droite:
Ce qui saute aux yeux c'est, tout d'abord, le gros décolleté de la fille. (Je précise que les pages de droite et de gauche sont sur le même schéma: une fille+ un mec et qui ont tous la vingtaine; fond bleu pour la droite et fond rouge pour la gauche). Il faut dire que oui, la photo a dû être prise en été pendant la canicule car elle a laissé de la place pour qu'un courant d'air puisse rafraîchir un peu ses glandes mammaires. Ses yeux bleus et sa blonde chevelure sont photoshopement bien mis en valeur (je ne ferai aucune allusion à une douloureuse partie de l'histoire ou bien au cliché de la bourgeoisie) Chevelure au vent et nibards sur la table, on sent la femme qui n'a peur de rien pour réussir, ou bien qui s'affirme et domine son entourage.
A coté le jeune homme: il doit s'appeler François-xavier dans sa petite chemise blanche et sa veste imitation quelque chose (d'ailleurs François-xavier n'a aucun goût car elle est vraiment moche); François-xavier fait bien fils à papa et/ou étudiants à Assas ou bien en école de commerce. Bref, l'image du petit con de bonne famille, celui qui te pique ta gonzesse, te crache dessus et la jette comme une merde avant de la faire partouzer avec ses amis du GUD.
Voyons maintenant à gauche: au premier plan une charmante demoiselle brune, aux yeux verts photoshop, à l'air tout naturel et simple dans son petit T-shirt blanc. La fille décontractée qui brille par sa simplicité et surement par ses connaissances universitaires.
Par contre ça se gâte avec le mec de gauche: bouche de travers, yeux mi-clos, on dirait Fu-Manchu qui serait en train de manger une huître pas fraîche. Il porte une mouche ridicule sous son rictus idiot et surtout une coupe de cheveux qui allie à la perfection le coté Rome antique (pour la coupe) au coté raver des années 90 (pour sa coloration ratée blondasse). Bref, le pauvre gars a vraiment l'air louche; il passerait pour le loser de la classe: celui qui n'a jamais bien réussi ses études, jamais eu de la chance avec les filles et surtout celui dont personne ne se rapelle le nom, ni la trogne d'ailleurs. Et tout comme François-xavier, Paulo (si il ne s'appelle pas Paulo il s'appelle Kevin) ne sait pas choisir ses vestes. D'ailleurs c'est simple, la sienne ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de son homologue de droite, toujours aussi immonde mais repeinte au marqueur noir pour que cela aille avec son T-shirt coton, qui doit surement être un marcel.
Bref de biens jolis clichés pour ces deux sites qui si jamais ils ne te feront pas avancer dans ta pensée politique pourront peut être toujours te donner la syphilis.

mardi 15 décembre 2009

Emma (finale)


Voyant que le monstre dormait et connaissant bien sa maison, Emma rentra tout doucement et se glissa jusqu'au salon. Le monstre ne bougeait pas et avait la respiration lourde, Emma arriva sans problème jusqu'à la hache mais celle-ci était trop bien enfoncée dans le sol et Emma avait beau tirer de toutes ses forces elle ne bougeait pas d'un poil.
Après plusieurs tentatives, elle se rendit compte que quelque n'allait pas. Elle n'entendait plus la respiration de la bête dans le fauteuil. En levant les yeux elle vit le monstre avec ses deux yeux or qui la fixait du fauteuil avec ce grand rictus qui laissait découvert toutes ses grandes dents acérées. Elle voulut crier mais elle eut juste le temps, par réflexe, d'éviter le monstre qui sauta en une seconde en sa direction.
La créature tomba sur la hache, ce qui l'assomma quelques secondes, Emma recula vite pour s'échapper mais le monstre reprit ses esprits. Alors qu'il se relevait et se retournait pour lui sauter une nouvelle fois dessus, Emma pris d'instinct la première chose à coté d'elle qui pouvait faire barrage.
La créature sauta bien une nouvelle fois, en ouvrant grand la bûche comme pour la croquer dans son élan avec ses mâchoires de requin, il s'empala sur la broche que tenait Emma.Il s'agitait comme pour se libérer mais Emma se redressa et plaqua le monstre au sol en enfonçant de toutes ses forces la broche brûlante. Elle ne senti les brûlures qu'une fois ses mains libres et la bête morte.
Elle s'était gravement brûlée mais bizarrement elle ne sentait pas grand chose. En plongeant ses mains dans un sceau d'eau, elle leva les yeux au ciel et fixa pendant de longues minutes les premiers rayons du ciel qui venaient se déposer sur son visage.

dimanche 13 décembre 2009

Emma (3ème partie)


Une nuit passa, puis une journée entière, ce n'est que lorsque les derniers rayons de soleil commencèrent à se retirer de la grotte qu'Emma remonta avec précautions.
Il n'y avait rien à l'horizon, seuls le vent dans les branchages et quelques oiseaux étaient à signaler sous le ciel carmin.
Elle ne pleurait plus et elle s'était promis que désormais elle ne pleurera plus. Bien sur la peur la tenaillait encore et toujours, mais elle savait ce qu'elle devait faire. Elle ne voulait pas s'enfuir encore une fois et vivre dans la pauvreté, elle avait choisi d'affronter le monstre.
Sur le chemin vers sa maison, elle pensait à un moyen de se débarrasser de la bête, mais elle n'avait rien et la forêts n'offrait que de ridicules bouts de bois.
Quand elle arriva devant sa maison, la cheminée fumait et la pièce principale dispersait par les fenêtres une lumière qui venait jusqu'aux premiers arbres, derrière lesquels se trouvait Emma.
La hache de son père ne se trouvait pas sur la souche comme à son habitude; c'était le seul semblant de plan qu'Emma avait trouvé: prendre la hache et tuer le monstre.
Prenant son courage à deux mains elle s'avança à pas de loups vers la maison en prenant soin de rester dans l'ombre.
A l'intérieur le monstre semblait dormir dans le grand fauteuil du père; une broche était installée dans l'âtre de la cheminée; des habits teintés de sangs étaient dispersés par terre: il y avait pêle-mêle les vêtements de son père, de sa mère et de ses soeurs... Et un peu plus loin la hache était plantée dans le parquet.

vendredi 11 décembre 2009

Let it snow


Bientôt ça sera la bamba fiesta du Papa Noël. Tous les petits enfants seront en fête, les sapins auront de belles parures lumineuses, les gens seront torchés et crèveront d'un accident de voiture ou bien d'hypothermie sur la route de chez eux.
Bref tous ces heureux moments pour célébrer la naissance du petit Jésus, incarné par un homme barbu qui apporte des cadeaux. Mais cet homme barbu est-il digne de confiance?
Tout d'abord, les barbus ont toujours quelque chose à cacher, c'est prouvé.
Il ressemble tout de même beaucoup au clochard de votre centre commercial, celui qui sent la vinasse et vous gueule dessus dans une langue inconnue que l'on peut apprendre avec la carte des vins et les catalogues de vin de pays.
Le père Noël est gros, barbu et surtout il est habillé d'une façon atroce; on verrait quelqu'un comme lui dans la rue: soit on change de trottoir, soit on lui jette des cailloux.
A propos, son rire entre asthme et vin de table ne vous a-t'il jamais glacé le sang?
A t'il déjà répondu à vos lettres? Non. A t'il seulement, ne serait-ce qu'une fois respecté vos demandes de cadeaux? Non plus. Peut-on le voir en dehors de la période de Noël? Surement pas! Le Père Noël est donc quelqu'un sur qui on ne peut compter
Il est le symbole du capitalisme: quand on lui demande d'où viennent ses cadeaux, il répond fièrement que se sont ses elfes qui les ont fait... Ba bravo! Je suis sur que les elfes sont en voie d'extinction et en plus il les exploite sans vergogne.
D'ailleurs qui est son supérieur? Qui le surveille?
Il est quand même responsable de milliers de larmes et de pertes de repères chaque année à travers le monde. Parce que certains aiment les vieux? Non, mais bel et bien parce qu'il n'existe pas.
Mais le plus important est qu'il reste quand même un brigand: il s'introduit dans votre maison comme un voleur, si ça se trouve vos cadeaux proviennent d'autres maisons. A cause de lui vous pourriez être arrêté pour recel.
Joyeux Noël donc.

mercredi 9 décembre 2009

Bling-bling dong!


Ricard d'Utique
Après Hannibal Barca, le voici qui débarque avec ses gros sabots;
Pervers notoire et ex-notaire, voila Gégé l'huissier!
C'est l'homme qui déménage ton appartement, de ta chambre aux WC
Si tu as malheureusement oublié de payer taxes et impôts.
Son coeur est tellement froid et dur comme les pieds de tes grands-parents
Qu'une fois il a saisi sable et balançoires dans un jardin d'enfants.
En plus, pour peu qu'il ait marché sur un énorme étron
Il se fera un plaisir de s'essuyer sur la moquette de ton salon.
Contre ses abus on ne peut saisir la justice
Car, bien évidemment, il s'en est déjà chargé depuis longtemps.
Il vaut mieux éviter d'être dans ses petits papiers, même si vous êtes le médecin de service
Car ses victimes d'une journée se comptent en cahiers Super-conquérant.
Il n'apporte jamais rien aux fêtes et soirées;
Il compte ce qu'il mange et à la fin vous donne la somme en petite monnaie;
Mais là où il reste le meilleur de sa profession
C'est dans la déviance professionnelle au sein des débits de boissons:
Il saisit les verres à pleines mains avec vitesse et rigueur exceptionnelles
Et ne s'en va que lorsque qu'il a vidé toutes les bouteilles.
Et surtout ne croyez pas que la mort va vous en délivrer
Car Dieu doit surement demander de gros loyers.

Nain Vend Terre
Une photo pour la famille qui est partie,
Un lit pour les amants de minuit,
Une assiette pour les étrangers perdus,
Un verre pour les amis disparus
Et une couverture pour les chats aventureux.

Des fleurs pour les gens heureux,
Une cigarette pour les jeunes Werther,
Une larme pour les amours fanées,
Du chocolat pour l'ego blessé,
Ou bien une bouteille pour remplir les verres.

Des chats pour les poètes,
Des livres pour les analphabètes,
Des étoiles pour les enfants,
La lune pour un amant
Mais surtout laisser aux amoureux sourires et regards complices.

lundi 7 décembre 2009

Emma (2ème partie)


La lune avait beau être pleine Emma ne voyait pas où elle allait. Elle courait à perdre haleine droit devant elle. Elle ne faisait pas attention aux branches, aux buissons qui fouettaient son visage et écorchaient bras et jambes. Elle tomba à terre deux fois mais cela ne la fit que courir plus vite une fois debout. Mais lorsqu'elle tomba pour la troisième fois, elle entendit quelque chose. Elle se releva aussi vite que l'éclair et se remit à courir de suite, mais après à peine quelques mètres quelque chose lui agrippa le bras.
Ce n'est que lorsqu'elle se retourna qu'elle vit les deux yeux brillants du monstre, tels du métal en fusion. Emma n'eut pas le temps de crier ou de bouger, le monstre avait déjà découvert ses dents acérées et se jeta sur son bras. Par réflexe elle dégagea son bras mais trop tard.
La bouche du monstre s'était renfermée sur ses doigts; une gerbe de sang s'envola et une partie vint se poser sur son visage déformée par la douleur.
Emma se remit immédiatement à courir sans porter attention au monstre. Jamais elle n'avait couru aussi vite; elle courait motivée par un instinct de survie, quelque chose d'animal, une force qui avait pris le contrôle de son corps et de son esprit. Elle avait oublié que le monstre pouvait toujours être derrière elle ou qu'elle tenait tout contre elle sa main ensanglantée. Elle courait tant et si bien que le sol se déroba sous ses pieds; Emma tomba dans les ténèbres et puis plus rien.
Lorsqu'elle se réveilla, il faisait jour. Elle était tombée dans quelque chose qui ressemblait à une grotte. Elle était tombée dans une petite salle souterraine d'où semblaient partir (ou arriver) deux tunnels. Instantanément elle pensa que le monstre pouvait toujours rôder et donc se mit à l'entrée du tunnel le plus sombre. Elle essuya ses yeux remplis de larmes et de sang; aucun bruit aux alentours. Elle inspecta ensuite sa main blessée: à l'exception de son annulaire manquant elle n'avait que quelques coupures sur les doigts. Le sang avait déjà arrêté de couler, d'ailleurs elle ne ressentait aucune douleur, en fait elle ne sentait plus sa main.
Ne sachant que faire, fatiguée et désespérée Emma se mit à sangloter.
(A suivre)

samedi 5 décembre 2009

Hammerstruck!


Les grands monstres du cinéma d'horreur: Christopher Lee, Peter Cushing, Vincent Price, Boris Karloff.
Les plus grandes figures de l'histoire du cinéma fantastique. A partir de la fin des années 60 et le déclin du genre (enfin face à la nouvelle génération de films d'horreur) ils firent beaucoup d'apparitions dans des films douteux au niveau qualité. En gros ils tournèrent beaucoup de série B, mais force est de constater que leurs présences font d'une immonde bouse sur pellicule un film agréable à regarder.
Ils ont toujours envoûté l'écran, ils ont tous les quatre un charisme et un style qui marquent le cinéphile de leurs empreintes.
Lee, grand, ténébreux avec une voix venue d'outre-tombe. Price, le gentleman sarcastique au phrasé délicat. Boris Karloff au visage inquiétant. Peter Cushing le dandy anglais au faciès émacié et au sourire chaud.
Mais je ne vais pas en parler pendant des lignes comme ça, il faut les voir pour se rendre compte. Et la plupart de leurs films sont des chefs-d'oeuvre du genre, donc raison de plus de renforcer sa culture!
Salucofagos!

vendredi 4 décembre 2009

Et en chasse-neige?


Cher petit Papa Noël,
J'ai été très gentil toute l'année. J'écris un beau blog saveur WC aussi souvent que j'ai des idées de qualité et du temps (oui, j'en trouve très souvent), et ça doit être la seule vilaine chose que j'aie fait durant cette année. Ça et beaucoup de blagues douteuses; d'ailleurs je t'enverrai bientôt une très bonne blague avec une pute, un rabbin et un homosexuel dans un ascenseur, que du bonheur en perspective!
Je souhaiterais de beaux abdos tout neuf car ceux que l'on m'a donné à la naissance ne sont toujours pas arrivés et les SAV ne marche pas. Sinon un ou deux films avec Will Ferrel ou Ben Stiller dans l'année fera très bien l'affaire. Sinon tout plein de livres comme d'habitude; pas trop quand même car je n'ai toujours pas de réel chez moi avec la bibliothèque de mes rêves, mais bien sur je ne plaindrai pas si tu m'en offres des milliers.
Si tu pouvais également me proposer la formation ou boulot de mes rêves je te serai très reconnaissant et pourrai après te payer pour faire de plus beau cadeaux en cette période hivernale.
Sinon je ne te demande plus de sens de l'humour exceptionnel, un visage d'Apollon ou bien une intelligence car cela fait des années que je demande tout ça en vain.
Merci pour tout, j'espère que tout ira bien pour toi cette année

Benjamin

PS: Ne te laisse pas distraire par la beauté de la cathédrale, bien sur que c'est la plus belle d'entre toutes mais ce n'est pas une excuse pour oublier les quelques cheminées environnantes.

jeudi 3 décembre 2009

Conte: Emma (1ère partie)


Il était une fois une jeune fille, nommée Emma, qui vivait paisiblement avec sa famille dans une forêt endormie. Son père était un honnête bûcheron et elle vivait avec ses 3 soeurs et sa mère. Ces parents voyaient en leurs filles de futures dames qui partiront de la maison familiale pour la ville avec une bonne éducation et pourquoi un bon mariage. Mais Emma n'aimait pas faire de choix et surtout préférait lire et rêver plutôt que de travailler. Ces parents, qui ne voulaient pas non plus l'obliger à faire quoi que ce soit, veillaient sur elle mais ils s'inquiétaient quand même de son avenir.
Un soir d'août, Emma veilla, comme souvent, devant un livre alors qu'elle devait se lever tôt pour aider sa mère à aller faire des courses en ville.
A une heure avancée de la nuit, elle entendit d'étranges bruits provenant de l'entrée. Doucement elle se glissa à quatre pattes hors de sa chambre pour voir ce que cela pouvait être. Elle n'eut que le temps d'apercevoir à travers les barreaux de l'escalier un grand monstre aux dents et griffes acérées qui traversait le vestibule. Il ressemblait à une de ses grosses peluches mais avec un rictus diabolique et deux yeux jaunes et luisants. Elle se dépêcha de rentrer dans sa chambre tout en évitant de crier ou de faire le moins de bruit possible. A peine fut-elle revenue dans sa chambre qu'elle entendit son père courir vers le rez-de-chaussée, avant de l'entendre crier de terreur et de douleur. Ensuite elle entendit la chose monter lourdement les escaliers en grognant. Très vite, Emma entendit les cris de ses soeurs et de sa mère; malgré la peur qui la tenaillait elle couru vers sa fenêtre et sauta dans les branches du vieux peuplier. Elle se raccrocha à une de ses grosses branches puis se dirigea aussi vite qu'elle le put vers sa base, la branche étant trop haute pour se laisser tomber. Alors qu'elle descendait le tronc de l'arbre elle vit les deux yeux jaunes et luisant de la bête à sa fenêtre et qui la fixèrent quelques secondes avant de disparaître dans le noir.
Même si elle était encore à 3 mètres du sol elle se laissa tomber et couru instantanément à bride abattue à travers les bois car elle savait que le monstre allait venir la chercher.
(A suivre)

mardi 1 décembre 2009

Non mais!



A l'école des petites filles en socquettes et aux rubans de satin rose dans les cheveux, il y a plusieurs incontournables. Généralement ce sont les licornes, les chevaux et les dauphins. Ce sont ces affreux trucs qui tapissent leurs chambres, décorent leurs cahiers et trousses, ornent leurs draps, emplissent leurs rêves (en plus des princes charmants) et vous font faire des cauchemars.
Tout d'abord les licornes n'existent pas (n'hésitez pas à leur dire aussi souvent que vous le pourrez!), donc peut-on les blâmer pour avoir des rêves et de l'imagination? Surtout en gardant à l'esprit que de gros boutonneux un peu benêts, mais nettement plus âgés, font de même avec les elfes ou les dragons.
Ensuite, leur passion pour les chevaux peut les amener à pratiquer l'équitation ce qui n'est pas un mal en soi si l'on passe les odeurs et l'accoutrement un peu ridicule.
Mais pourquoi diable les dauphins? C'est moche et pour les voir faut vraiment le vouloir; à part en allant au Marineland d'Antibes et autres fêtes foraines de masse. D'ailleurs, on les dit intelligents mais quand on les voit ils sautent seulement dans des cerceaux (pour les plus doués) et se bâfrent de poissons avec un ricanement démoniaque.
Alors voici quelques bonnes raisons de frapper un dauphin si on en rencontre:
- Ils vous cassent les oreilles avec leurs ricanements et en plus si ça se trouve ils vous insultent.
- Pendez les par la queue et ils ressemblent à un punching-ball.
- Les humains s'amusent jusqu'au moment où ils atteignent l'âge adulte, alors que les dauphins jouent toute leur vie, ce n'est pas juste, faites leur payer!
- Ils pensent qu'ils sont plus rapides et intelligents en faisant la course avec votre bateau alors que vous naviguez tranquille avec votre bière et votre sandwich merguez. Dites non à la provocation!
- Ils ont l'air mignons, souriants et tout, apprenez-leur que le monde est cruel et injuste!
Et pour ceux qui peuvent être sur Paris c'est le salon de cheval dans quelques jours, Poney, licorne, dauphins: même combat!
Bonne chance et Salucofagos!

Et viva la revolucion!



"La décroissance: faire avancer la société... à reculons." Voila le bel intitulé d'une affiche pour un forum sur la crise économique tenu par un syndicat d'étudiants trotskyste de Paris VII- Charles V.
Ce slogan soulève tout de même une question: Les trotskystes ont-ils trouvé la vérité sur les effets de la crise?
Après "sous les pavés, la plage", voici un autre slogan rebelle: "la crise ne fait pas avancer la société!" En tous les cas, la société n'est plus ce qu'elle était. Depuis quand quelqu'un en pleine possession de ses facultés mentales peut venir à un forum avec un slogan aussi usité et surtout qui ridiculise ses organisateurs?
Bref cette crise, ou récession, ou bordel ou je ne sais encore quel mot, à vraiment bon dos. La TV (qui n'a de plus intéressant à dire), les politiques (idem), les employés/patrons (parce qu'il faut bien se plaindre avec une raison), les vieux (car la guerre 14 n'intéresse plus personne), les coiffeurs (car ça parle beaucoup), les commerçants (surtout ceux qui connaissent et parlent aux vieux) et les étudiants (avec la crise on leur donne une raison de ne pas avoir de sou).
Bref on peut conclure en disant que vieux et lutte ouvrière même combat, CQFD!

Vieux et vilains.


Ce que les adultes, ou jeune adultes ont l'air cons sur une trottinette ou en survêtements de sport!
La trottinette, ou patinette, est traditionnellement un accessoire pour enfants, une sorte de skate-board avant l'heure. Alors voir des adultes ça choque quelque peu; en plus à les voir se tenir tout droit dessus on dirait qu'ils ont un balai maousse-costaud dans le cul.
C'est comme un vieux qui jouerait à Guitar Hero, ou bien Sarkozy qui placerait quelqu'un déguisé en coq à coté de lui pour les célébrations du 14 Juillet.
La trottinette c'est pour les non-jeunes qui ne savent pas faire de skate, ou qui ont peur d'avoir l'air ridicule si il se mettaient à imiter de nouveau Marty McFly; alors qui faut bien le dire, ils ont l'air encore plus cons en patinette.
Et les survêtements... Le comble du mauvais goût. C'est très bien pour sortir au Balto avec ses potes et boire sa mousse mais c'est tout. Même les tenants de la culture pyjama de marques, j'ai nommé les stars du hip-hop n'osent même plus mettre cela.
Pour résumer un utilisateur vieillissant de trottinette s'appelle Jean-François et est comptable dans une société d'assurance. Il mange bio, et pense que faire de la trottinette est aussi bon pour le corps que faire du vélo. Il est aussi quelqu'un qui aime paraître encore dans le coup pour ne pas ressembler à ses parents qu'il déteste.
Celui du survêtement s'appelle Brandon, il ne fait pas grand chose de sa vie à part jouer à la Playstation et chiquer des bières avec ses potes devant son gamin qu'il a eu à 18 ans. Il a toujours porté des survêtements et ne comprend pas les gens en costumes ou qui vont chez Jules ou Celio. Entre deux boulots d'intérim, il pense quand même à s'acheter les dernières Adidas chez Footlocker qui lui donneront l'impression d'être riche et de fréquenter les grands magasins.