mardi 28 mai 2013

1,2. 1,2,3,4 !



A partir d'aujourd'hui s'ouvre une nouvelle rubrique avec présentation de scènes de films à la douce odeur vanillée.
Et nous allons commencer ce grand festival culturel avec la scène d'ouverture de Dead or Alive de Takashi Miike (1999).

https://www.youtube.com/watch?v=dZJOn1O6IsQ

Ce film à l'image de sa première scène est un chef d'œuvre. Tout le film est contenu dans ces premières minutes : un rythme nerveux, humour outrancier, un film qui ne respecte rien.

Désormais, le style de Miike est bien connu ( bien qu'il se soit quelque peu assagi ) mais il est, et en particulier avec ce film qui l'a fait connaître au grand public, ce que L'enfer des armes fut au cinéma des années 80 : un souffle nouveau, libérateur et dionysiaque.
Un monde sans limite où la beauté s'allie au chaos et à la folie (créatrice).
D'ailleurs, il faut savoir que la scène de fin est un écho, une réplique, grandiose à cette ouverture.
Un film culte pour un réalisateur tout aussi culte et à découvrir d'urgence si on ne le connaît pas. D'ailleurs, n'hésitez pas à vous renseigner auparavant car l'ami Takashi peut réaliser jusqu'à 6 films par an, passant du film fou, au film de commande sans oublier le film beau et contemplatif.

vendredi 24 mai 2013

Shop.


Qui ne s'est jamais entendu dire, dans la rue ou ailleurs, "tu as l'air gentil" ou bien "ça se voit que tu es gentil" ?
Mais c'est quoi être gentil ?
Etre naturellement aimable envers ses semblables ?
Ou bien t'as l'air vraiment trop con - gentil- ?
En gros, cette phrase est un compliment, mais on peut y voir une sorte de pitié ou de compassion.
Derrière, il y a ce léger voile d'insinuations comme quoi tu vas te faire bouffer à la première occasion.
Dans un monde de rapaces, carnivores certes mais surtout charognards et cannibales, vous êtes l'échelon en-dessous dans la pyramide alimentaire.
Vous, vous êtes la gentille vavache que l'on aime voir paître innocemment. Brave bête que l'on trouve d'autant plus mignonne car l'on sait que derrière l'abattoir n'est pas loin.
Jésus disait "si l'on te frappe, tends l'autre joue", heureusement nous en avons que deux. Après, ce n'est plus être gentil mais être simplement con.

lundi 20 mai 2013

Comme un balai.


T : 0
La porte s'ouvre et fait retentir le carillon.
Une dame âgée est assise dans un coin.
En face d'un comptoir, un être venu d'ailleurs. Une énorme moumoute de poils dominait cet ensemble. Une chose aux couleurs hétéroclites, moitié chapka, moitié vacherin, passant du blanc neigeux au noir charbon entre deux taches de jaune pisse et d'orangé cassoulet.
En étant attentif on pouvait remarquer des cheveux qui s'en échappaient; rêches et poivré sel. Un camouflage au top avec son réchauffe choucroute.
Des guêtres moumoutes, ou lanières, on ne sait pas. D'espèces d'immondes lanières de laines noir ou de polaire tombant de ses genoux jusqu'à ses pieds mis en valeurs par de magnifiques moonboots noires.
Nous avons donc un renard angora aux couleurs douteuses sur la tête et d'immondes chaussures-socquettes hasbeen et hors saison; mais que serait tout cela sans la grande doudoune, molletonnée comme un Epéda, de couleur rouge flashy.
Avec ses moonboots, elle a dû avoir peur des fameuses avalanches et tempêtes de neige du XIIIe arrondissement de Paris, et avec sa doudoune, elle doit également redouter la noyade ou en tous cas la perdition en pleine mer. Le boulevard Arago est un monde plein de dangers.
Mais le pire était à venir car la bête produisait du son :

"Vous avez vu Les hommes du président avec R. Redford ? Le film avec le mec..; Ouai, celui-là. Ah bon, vous êtes sûr . En tous cas, cela faisait longtemps que je l'avais vu; je devais l'avoir en cassette.
Oh ba, je dirais bien 40 ans car c'est passé à la TV.
Le dernier Almodovar...»
Ceci était la partie culture....

Voici la partie pharmacienne :
«Et vous me donnez de vrais XXX, et pas de trucs du genre XXXpal ou XXXzone parce que j'ai pas envie de me retrouver avec des carreaux roses sur la figure.
Enfin, je dis ça, je rigole. C'est que ça va pas avec tout les carreaux roses; j'en ai déjà eu"

Son sac de course Auchan qui tombe, elle le ramasse. Il tombe à nouveau, elle le laisse et laisse également tomber son autre cabat, Carrefour celui-là. Cela fait bien clochard.
Une demie douzaine de lettres et enveloppes sur un petit rebord situé contre le comptoir à hauteur de la taille. des factures, et des ordonnances. Un vrai Blob qui grossit et recouvre tout sur son passage.
Elle en brandit une face à la pharmacienne, tel Savonarole devant la foule :
"Et je fais quoi de ça ?"

T : 12
La dame assise dans un coin de la pharmacie s'en est allée, l'assistante me fait enfin signe.
La créature continue son blabla. Elle a évité la politique mais parle désormais de lentilles de contact et de son rapport cosmique avec la pluie et le beau temps...
Je pense à la pharmacienne... La pauvre, subir une telle torture.

T : 14
La porte s'ouvre à nouveau en sonnant mais cette fois c'est pour laisser au loin, l'épave de la parole.

jeudi 16 mai 2013


Lundi 24 Avril XXXX

Aujourd'hui, j'ai 13 ans. Dans quelque quelques mois je vais passer mon brevet...
Mon grand frère m'a dit que c'était easy à avoir; j'avoue ça m'a pas l'air difficile. Mais je vais faire quoi après ?
Si je l'ai, je continue en lycée et donc c'est forcement le bac et par conséquent minimum 5 ans d'études pour avoir un job de merde payé comme le pire des smic.
Si je l'ai pas, je passe direct en apprentissage : donc passer pour un glandu pour faire un métier de base qui rapporte mais qui va me bloquer pour toute ma vie sans quasiment aucun espoir de montée dans l'échelle sociale.. Je serais la petite fourmi : essentielle mais invisible et sans intérêt.

En tous cas, je viens de découvrir que l'alcool c'est plutôt sympa. Au bout de 2 ou 3 demis je suis déjà tout bourré, donc c'est pas trop cher. Si mes parents savaient. Quoique que mon père pourrait être rassuré sur le fait que je ne toucherai pas à son whisky. Comment on peut ça ?
Bourré, rien que le nom est marrant, d'ailleurs je suis, apparemment, également beaucoup plus drôle et enjoué. Ça détend bien après une semaine de cours. J'ai pas encore quiché donc je reste nickel le lendemain mais je prie pour que si ça doit arriver, cela se passe une semaine ou mes parents ne soient pas là. Ou alors sur le chemin du retour sans personne autour.

L'avenir semble quand même loin après les cours on se retrouve avec les potes dans le square Henri Pionnier avec les potes. C'est un peu le QG depuis que le Micromania ne veut plus nous laisser essayer les jeux d'occaz. On commence à se préparer pour la fin de l'année sur un banc.
La période des boums arrive bientôt. Je sais pas quoi faire. Noëlla me plaît bien, je pense qu'elle le sait mais j'arrive pas à savoir si je lui plais. On ne sait même pas qui passera son garage; si les parents de Vince sont pas là et qu'on fait ça là-bas, on pourra boire de la vodka et quelque chose se passera. J'ai bien vu avec les potes comment ça se passe pour baiser mais je ne sais pas du tout comment on peut sortir avec une fille.

Putain, c'est la merde ! Je vais devenir quoi ? Je sais pas ce que je vais devenir, j'ai même pas de copine (je sais même pas ce que c'est)... Je sais même pas ce que je vais devenir.
C'est dur pour trouver du boulot, je ne fais pas partie des beaux gosses, je ne suis pas assez je m'en foutiste pour tout envoyer bouler.
Des fois, j'ai juste envie envie de tout brûler et de partir loin, là où on me feras pas chier. C'est sûrement là que je pourrais savoir qui je suis et ce que je vaux.

Putain de brevet! Putain d'avenir de merde! Putain de Noëlla! Putain de merde!

lundi 13 mai 2013

Chapitre 12 : Triple Distilled Bastard. (numéro XXL)


Le timide soleil bohémien carressait tendrement le visage de Mounika et la tâche de moutarde du T-shirt de Jack Médecin. Hot dog avec alcool, hot dog avec tâches qui collent.
C'est dans ces réveils que Jack se sentait poète. Sous la douche, il sifflotait du Faust :
«Ah, paresseuse fille qui sommeille encore ! Déjà le jour brille sous son manteau d'or...». Sous la douche, il faisait d'autres choses mais restait toujours aussi poète.
Après les ablutions, Jack était en mode DSK : sans peignoir, sans rien.

Elle dormait toujours, un drap douteux couvrant son côté et son entrejambe. Jack, plus poète que jamais, repensait à Li Bai et à la Chine éternelle; sa jambe en équerre surplombait le reste de son corps tel le mont Hua. Jack ne pouvait s'empêcher de penser que ce paysage était en partie grâce à lui, vu comment il l'avait travaillé durant la nuit. Jack Médecin était aussi paysagiste/ terrassier à l'occasion.
Dehors, le soleil jouant avec les pensées de Jack montait également. Ses rayons faisaient les étranges et sombres clochers.
Il semblait faire bon et chaud dans les rues, et donc la bière bien fraîche. Peu importe les belles endormies quand les sources de fraîches petites bulles appellent l'animal assoiffé.


Telle la bête se faufilant dans les hautes herbes jusqu'à sa proie, Jack glissait sur les trottoirs pavés.
Il connaissait Prague comme une vieille amie; il savait pertinemment qu'elle était la vieille amie de beaucoup de monde mais comme on dit au cap d'Agde : "si il y a de la place pour les copains."
Il était tôt, trop tôt; le Hooters n'ouvrait pas avant 3 heures, c'est-à-dire à 17 heures.
A force de tourner la tête pour observer les locales jeunes filles en fleurs, notre héros matinale remarqua une ombre qui le suivait, or si il y a bien une loi médicalo-physique vérifiable et prouvée, c'est qu'on ne suit pas impunément Jack Médecin.
Malgré quelques tramways et plusieurs bars à bières à prix modiques et à filles un peu moins mais tout aussi rafraîchissantes, l'ombre était toujours sur ses talons, s'accordant sur le rythme fluctuant de ses pas.

Il se rapprochait de la place centrale de Prague, Mustek de cheval, son salut allait peut être se trouver là. Sur la place se trouvaient deux voitures de police et leurs officiers tout à côté.
Sans ralentir, Jack se dirigea vers un homme planté au milieu de l'étendue ouverte. Paco, dealer notoire, lui proposa mille et un produits; Jack fit semblant de s'y intéresser pendant que peu il se tournait pour mieux observer son ombre détachée.
Il n'a pas fallu longtemps à notre fier héros pour repérer les vautours qui lui tournait autour alors qu'il désirait simplment boire un verre.
Deux grands bonshommes, lunettes de soleil et blazers bleus électriques, de vrais allemands en vacances. Sauf que à Prague, d'habitude, les vacanciers regardent plutôt l'architecture ou les filles et non un Médecin nonchalant en T-shirt panda. Sans dévier du regard, ou tout du moins de la tête, les deux molosses s'avancèrent vers eux.


Après, la kétamine, la cocaïne et le M.D.M.A., Paco commença à proposer de l'eucalyptus cosmique spécial sniffage mais Jack commença à vite se diriger vers le vieux centre.
Il s'engouffra à toute vitesse dans les ruelles moyenâgeuses  vers un endroit sûr. Le premier endroit qui lui vint à l'esprit fut Le cochon joyeux, un bel endroit où la pinte n'est pas chère, les genoux de porcs gargantuesques et surtout où les membres du personnel étaient des amis.
Jack n'était pas peureux mais sous le soleil de 15h, au saut du lit et sans même une petite bière dans le ventre ses chances de high-kick et de 'Tiger-crush' se trouvaient réduites.
Jack savait être agile et rapide comme un jeune alcoolique lycéen dans une fête Malibu, et les rues étroites du vieux Prague allaient l'aider à semer les gorilles bariolés.

Éviter un touriste, sauter par dessus un clochard, contourner 10 anglais bourrés et beuglant (pléonasme), une petite tape sur de jeunes et délicates fesses au passage; courir au milieu de tout ça relevait de l'exploit sportif, et pas question de s'arrêter à la buvette.
Alors que la lourde masse touristique se levait, la tour poudrière commençait à poindre au bout de la rue. Un  ersatz de John Lennon couinait sur un son maléfique. Non loin du gugus, dans le dédale de ruelles devait se trouver une troupe de jeunes foufous, une demi-douzaine de beuglements résonnaient jusqu'aux oreilles de Jack Médecin.
Il courait toujours, il avalait le pavé sans faiblir, son souffle se faisait plus intense au fur et à mesure que ses pas s'allongaient.
Soudainement, ses muscles se raidirent et il s'arrêta, laissant son souffle comme seul mouvement. Ses yeux étaient fixés sur le dernier étage de la tour: Paulo le Pédalo s'y tenait.
Comme un éclair déchirant le ciel, Paulo tomba.
Comme un sac poubelle que l'on jette par la fenêtre, il tomba comme une pierre. Mais les sacs poubelles ne se balancent pas au bout d'une corde une fois qu'on les a poussés...

jeudi 9 mai 2013

Nostar.


Au rayon des foutages de gueules, nous savons d'ores et déjà que la publicité arrive en tête de gondole. Ses raccourcis immondes, son cynisme décomplexé, son abyssale vulgarité et son omniprésence rance et morbide font d'elle la plus grande aventure sanitaire (dans tous les sens du terme) des temps modernes.
Mais vous rendez vous compte qu'au delà de la simple télévision, elle s'infiltre partout telles des MST dans des toilettes de boîtes de nuits ?
Vos T-shirt sont imprimés avec la marque sur le col, vos jeans sont cousus sur la marque et vos bedaines et fesses arborent fièrement un gros noms pensant que cela les cache.

Vous rendez vous compte que c'est vous qui devriez être payé pour véhiculer ainsi d'immondes logo, qui le plus souvent ne sont simplement que la marque en lettres majuscules ?
Toute la journée, la publicité vous est imposée parce que les marques ont payé les fournisseurs de vos produits, et ce même si vous l'avez payé. Si quelque chose est gratuit, il est bien évident que quelqu'un doit se faire payer, mais si vous avez payé (des fois vous n'aviez même pas le choix), c'est à la limite du vol caractérisé.

On vous transforme en homme/femme sandwich. Vous ne vous faites pas payer et en plus, c'est ce que vous recherchez.
Tout ça pour impressionner vos semblables.
Personnellement, si je veux impressionner je sors mon sexe et on n'en parle plus.
Après, si c'est parce que votre vue ou alphabétisme sont limités, prenez directement un panneau d'ophtalmo.

PS : Je cherche une JF portant du Victoria Secret (icônes-modèles de la marque acceptées); bizarrement, personne ne l'affiche sous les marques à pommes ou à caribou. Merci d'avance.

lundi 6 mai 2013

Ponts et plaisirs.



La rue anonyme est calme, les oiseaux sont à peine couverts par les voitures lointaines, le café est chaud et elle marche le téléphone à l'oreille, sortie de nulle part.
Sa petite robe bleue sous le ciel d'été vogue légèrement, tantôt sous l'effet de la brise, tantôt sous ses propres mouvements de bassin.
Le tissu est léger et son bleu profond. Des points laissaient entrevoir le bas de ses cuisses comme mille reflets de soleil sur la mer.
Un chignon strict se démarque de sa démarche délicate; cette grâce articulée des mouvements semblant si symbiotique de sa fine silhouette.
Elle s'arrête au milieu du trottoir gris dégueulasse. Sans même un moment d'hésitation, elle se penche quelques instants, arrêtant le temps et les êtres pour autant de temps.
Elle dénoue les lanières de ses petites chaussures à talons. Elle se redresse puis enfile une à une, afin de ne pas poser son pied nu sur le macadam grisâtre, de légères ballerines noires.
De deux doigts, elle saisit ses anciennes sandales, ajuste ses ballerines de l'autre main et se remet en chemin.
Après quelques mètres, elle commence à trottiner avant de tourner au coin de la rue. Laissant comme seul bleu rayonnant que celui de l'azur et son reflet dans mes yeux.

jeudi 2 mai 2013

Siegfried (1/3).


Alors, nous avons quitter Wotan le vieux glandu en train de chouiner sur sa montagne alors que sa fille est en fuite et qu'il a bourré l'autre de somnifères en forêt de Fontainebleau.
Et bien rassurez-vous tout de suite, nous n'entendrons pas parler de la fameuse Sieglinde et de ses émotions douteuses et autres problèmes mentaux et hormonales liés à sa grossesse tout aussi douteuse.

Pour ce nouvel opus sobrement intitulé Siegfried, le rideau se lève sur une modeste cabane forestière, genre la chaumière des sept nains.
A propos, de nains, la comparaison tombe plutôt bien car c'est celle d'un nain : Mime - et non, son nom de famille n'est pas Marceau.
L'homme ne nous est pas inconnu car il est le frère d'Albérich, l'ex dictateur de la Moria; c'est par ailleurs lui qui a conçu le fameux heaume qui rend invisible.
Bref, le bonhomme essaye de forger une épée. Apparemment, quand on forge il faut se plaindre pour rendre le fer plus dur car, il ne fait que cela. Remarquez, il faisait déjà cela quand il était esclave de son frère, comme quoi ...

Bref, il n'arrive à forger une épée de première classe et on comprends vite pourquoi.
Voilà, qu'arrive l'éponyme Siegfried. Il est blond, il aime la nature, il est jeune et c'est un gros con.
Le voilà qui lâche un ours - scène souvent comique en mise en scène - sur son pauvre nain de tuteur. En tant que vrai jeune pourri/gâté, il lui annonce qu'il ne rappellera pas l'ours si jamais Mime n'a pas forgé son "épée de ouf malade". En gros : "je continu de pas faire mes devoirs et de faire chier tout le monde si tu m'achètes pas le dernier Call of Duty."


Siegfried est le type même du punk, du blouson noir qui ne passe à la maison familiale que pour dormir - éventuellement y manger.
D'ailleurs, il le dit de suite : "Ouai, je sais que tu n'es pas mon père alors je t'emmerde. Fais-moi une épée de ouf et je me casse d'ici. Tiens, au fait, le Yop je t'ai dit de le prendre au chocolat, pas à la framboise ! Non mais c'est quoi cette baraque ! Puisque c'est comme ça, je me casse faire mon rebelle dans la forêt."

Le père Mime en a un peu marre de se faire maltraiter par un sale gosse - on le comprend - qui n'est même pas le sien. Il décide donc de forger à nouveau l'épée du père de Siegfried; vous vous souvenez le taré qui tue à tout va, décroche des épées des arbres et je ne parle pas de ses relations sexuelles.
Mais tout en forgeant, il se souvient que Fafner, le géant qui possède l'anneau, veille sur son trésor non loin de là - tiens donc !
Le problème est que le dit géant s'est transformé en dragon - tout aussi géant. C'est pour cela qu'il élève - si on peut dire cela - Siegfried et larbine à lui forger une super épée : pour qu'il aille tuer la bête et ensuite récupérer le trésor.

Car oui, nous l'avons déjà vu mais il faut bien le répéter : l'ami Siegfried, en plus d'être caractériel, est bel et bien un peu con, voir totalement benêt. Connaissant son patrimoine familiale, je suis sûr que cela ne surprendra personne.
Mais tout débile qu'il est, il vaut mieux s'assurer de sa mort, histoire de profiter seul du trésor et de ne rien ébruiter.
Alors que son plan machiavélique se forme et que l'épée reste au point de bouilli métallique, voilà Siegfried le neuneu qui revient dans la maisonnée !

(A suivre)

PS : Pour ceux qui se soucient du sort de Sieglinde, oubliez-là; elle a, en effet, autant d'importance que dans l'opus précédent. En plus, elle est morte en mettant bas - vu, le caractère bovin du héros éponyme, je pense que c'est le mot juste.