mercredi 24 février 2010

Big Bisous de la piscine


Il y avait une époque, celle de nos parents pour la plupart, où quand il fallait partir à l'étranger la peur n'existait pas; seul le goût du voyage restait.
Les avions étaient moins surs (vous vous imaginez dans des coucous à hélices, de plus entièrement fumeurs?); beaucoup faisaient de l'autostop; certains ont osé Beyrouth-New Delhi en voiture (la géopolitique de l'époque le permettait encore bien que ce n'était quand même pas très sur), et beaucoup voyageaient même sans parler anglais et surtout se rendaient dans des pays où cette langue était aussi inconnu que la mort d'Elvis.
Que c'est-il donc passé? Le confort nous a-t'il ruiné? On ne peut partir sans avoir le confort que l'on a chez soi (compréhension de la langue incluse)? Voyager c'est donc aller en croisière ou en complexe d'où on ne bouge pas et où tout le monde est au petit soin?
Avec la peur on en fait rien, c'est comme dans la vie: pourquoi chercher un boulot si on a peur de le perdre? Pourquoi finir ses études ou se lancer dans la vie active si on peur de ne pas en trouver? Pourquoi être avec quelqu'un si on a peur de le/la perdre? Pourquoi s'évertuer à vivre si on a peur de mourir?
Oui, bon je donne des exemples extrêmes mais avec la peur au ventre on ne peut rien faire. Ainsi la peur primaire et commune à tous est la peur de la mort. Cela est tout à fait naturel et elle règle, pour ainsi dire, toute notre vie mais il faut savoir l'oublier; comme disait un de mes professeur: il y a deux choses dont on peut être sur dans la vie: les impôts et la mort.
Alors pourquoi s'en faire?

Beverly Hills 92120



La nuit a étendu son voile sur la ville. Seule subsiste la pâle et froide lueur orangée des néons. Un crachin accueille les usagers du métro qui s'aventurent au-delà du périphérique. Ces derniers semblent vouloir dépasser les voitures dans une course invisible. Chacun ressemble au coureur de Marathon: vouloir aller plus loin, plus vite, comme si ils devaient délivrer le fameux message. Sisyphes des grandes villes. Sur la longue avenue aux magasins fermés, s'étire une longue file.
Après avoir traverser le périphérique, toute volonté semble s'évanouir. Tout le monde s'étire, suit, personne ne double. Une longue succession d'ombres longent l'avenue qui s'étend à perte de vue en une multitude de paillettes orangées et carmins. Bien vite cette procession sera finie.

mercredi 17 février 2010

Rue Saint Denis


Partout on peut lire "Blabla les femmes", "Blabla les hommes". Enfin quand je dis partout ce n'est pas vraiment le terme qui convient, car au final on lit cela plutôt dans les magazines pour hommes en manque de virilité ou de femmes en manque de personnalité. Bref on connaît tous ces articles de psychologie de boulevard surtout là pour orienter les lecteurs dans leurs rapports avec l'autre sexe (psychologie du boulevard Suchet, donc!).
Mais au final, tout est simple, surtout dans ces pages qui ne servent pas à grand chose mis à part à la détente. Il n'y a pas à tergiverser pendant 500 numéros sur les hommes et les femmes. Alors laissons ce blog aux mille et une senteurs WC faire aussi son psychologue de boulevard.
Les hommes peuvent se positionner en trois catégories: les muffles (James Bond); les soumis ou carpettes pour les intimes (Bernard Minet dans Salut les Musclés; ou le jeune Werther, suivant votre culture); et enfin les vrais (Indiana jones)
Les Femmes, elles, se divisent en deux catégories pour les mâles: les salopes, et les femme de leurs vies. Je vous laisse le soin de vous faire vos propres exemples.
Bon, on va arrêter là sinon après je vous propose des petits trucs pour maigrir devant la TV avec un paquet de chips ou bien les nouvelles tendances de la mode à Longjumeau.
Et surtout n'oubliez pas que la principale différence entre les femmes et les hommes se trouve dans le bas-ventre et la possibilité de mettre un enfant au monde, le reste n'est que décorations baroques sur l'autoroute de la vie.

lundi 15 février 2010

Nyark


Vu à la TV: big loser. Une émission avec un concept édifiant mais tellement américain: prendre des gros sans éducation qui doivent se battre pour rester dans le jeux et perdre des kg. Bon bien sur ils ne se battent pas physiquement, les sumo ne sont pas encore très reconnus aux USA, ils doivent faire des équipes et essayer de perdre le plus de poids à deux. Bien évidemment les meilleurs choisissent leurs coéquipiers ainsi ils y en auront toujours qui vont faire équipe avec l'ennemi juré. Par exemple une que tout le monde désignait comme "la meilleure d'entre eux a été obligé d'être avec la grosse grande gueule faignasse du groupe. Normal, elle risque de gagner donc on lui pose un gros boulet au pied. Alors qu'elle revenait du footing, elle aperçoit l'autre grosse faignasse en train de pioncer dans un canapé. Imaginez un éléphant de mer qui squatte votre canapé alors que vous venez de rentrer de 12 heures de boulot et de transports en commun.
Mais au final le concept reste toujours le même dans ces émissions. Vous prenez des abrutis finis qui ne savent rien faire et vous avez le loft ou les colocataires, les mêmes mais plus connus qui vont se battre à coup d'égo (alors que même Voici ne parlent jamais d'eux) et vous avez la ferme célébrités.
Bref, si vous vous ennuyez de vous moquer des idiots et des ringards, vous pouvez vous moquer des gros! Et vive la télévision qui essaye de faire encore plus bête qu'internet!

A giant leap


Apollo XI. Une des plus grande avancé et aventure de l'être humain. Un rêve enfin réalisé. Mais plus que ça: partout à travers le monde on disait "on l'a fait" et non pas "ils (les américains) l'ont fait".

dimanche 14 février 2010

Kali Ma!


Si l'aventure avait un nom ça serait Indiana Jones. Tu l'as dit bouffi!
Avant de commencer je précise que le quatrième et dernier Indiana Jones n'en est pas un; non c'est un navet ignoble qui excelle seulement dans l'aide aux constipés et autres problèmes de transit intestinal.
Il y a de cela quelques années, un petit garçon regardait un film sur feue la 5 installé dans le canapé du salon de sa grand-mère. Tout allait bien, les yeux et quelques frissons de peur, et puis soudain le méchant au faciès plutôt inquiétant s'amuse à arracher des coeurs sur des hommes encore vivant tout en psalmodiant un texte à l'image de son faciès peinturluré. Le jeune garçon s'est réfugié auprès de sa grand-mère qui l'a protégé de cette vision. Et c'est ainsi que j'ai découvert Indiana Jones.
Bon du coup Le temple maudit (j'espère que vous l'avez reconnu) est mon préféré. Bien sur ils sont tous bons car ils sont tous issus de la même recette. Beaucoup d'action (souvent incroyable et donc propre aux rêves), de l'humour, des méchants très méchants, du mysticisme, des voyages aux quatre coins du globe, etc.
Et puis quel héros cet Indiana! James Bond est un gros mufle alors que Indiana Jones est un homme un vrai. Il est galant et tout mais ne se laisse pas marcher sur les pieds et surtout n'essaye pas d'alléger ses gonades dès qu'il le peut comme l'espion priapique. Indy est un modèle de classe, de masculinité et d'indépendance.
Un homme, un vrai, un tatoué qui se lance dans des aventures fabuleuses et périlleuses tel un Simbad moderne, que demander de plus?! Pardon? Des effets spéciaux? Ah mais surement pas! C'est bien tout ce qui fait le charme des films ( et tout ce qui donne au quatrième opus l'odeur de fosse qui n'a pas vu un éparcyl depuis longtemps!). La série étant déjà un hommage aux serials des années 30 et 40 (une manie chez G. Lucas), ce coté décors de studio un peu carton pâte rendait le tout authentique et enfantin.
Bon comme tout le monde connaît les films (sinon je vous encourage à investir dans la culture, c'est toujours utile) je vais vous laisser vous précipiter sur les films pour les regarder une énième fois avec un petit verre, quelques chocolats et votre moitié à coté.
Et tout comme un enfant qui a grandi, n'oubliez pas les premiers moments que vous avez passé avec Indy (qui est le nom du chien comme vous le savez), bien que maintenant il serait ridicule de fermer les yeux. Et pourtant, je suis sur qu'il le refera, juste pour se souvenir!

Yop yop!


Salut les ptits clous!
Bon, juste pour signaler que pendant une semaine ou deux il y aura peu d'articles sur ce charmant blog saveur WC pour cause d'opération, de voyages et de préparation/révisions de CAPES.
Donc ne vous inquiétez pas si vous ne voyez pas grand chose de nouveau (oui, je pense que vous vous en fouterez mais bon sait-on jamais). Au pire, vous avez le choix pour relire d'anciens articles.
Donc gardez la banane, la patate, la pêche et très vite on se retrouve pour déguster cette belle salade de fruits!
Salucofagos!

jeudi 11 février 2010

XVeme Arrondissement


Le soleil illumine la Motte-Picquet-Grenelle, le froid se fait moins sentir sur la terrasse autour d'un banal café. Un homme passe. Il tient par la main ses deux petits enfants. Ils dodelinent sur le trottoir ensoleillé, ne cessant pas de tourner la tête vers tous les points cardinaux possibles et imaginables. Le père marche avec précaution; dans une de ses mains prises se trouve, entremêlé avec la petite main blanche et curieuse, un petit sac de papier "café coton". Le sac a l'air d'un troisième enfant: fin, fragile, impuissant face au vent, cherchant protection dans la main ferme et adulte.
On dirait qu'ils viennent juste d'apprendre à marcher; leurs pas sont irréguliers et semblent être conditionnés par leur découverte du monde alentour. Les voitures qui passent, les immeubles, leurs ombres qui accompagnent leur marche, les passants, tout semble être issu d'un puits aux merveilles sans fond. Ils tournent leurs têtes avec autant de rapidité que les nombreuses voitures qui passent à quelques mètres. Un jour surement referont-ils le même chemin avec leurs propres enfants. Peut être auront-ils oublié de regarder partout autour d'eux comme ils le faisaient en cet après-midi ensoleillé. Bien sur ils ne pourront le faire quand ils se promèneront d'un pas léger avec leurs petits êtres chers main dans la main, tout comme leur père. Mais j'espère qu'ils n'oublieront pas de lever la tête et de tout observer avec curiosité et innocence quand ils flâneront à leurs heures perdues.

dimanche 7 février 2010

Ce Nemo, quelle voix!!


Nadia ou le secret de l'eau bleue (Fushigi umi no Nadia en vo). C'était la bonne époque de la 5, et puis c'est ensuite passé sur TF1 dans le Club Dorothée si je me souviens bien.
Que dire de plus que cette série est tout simplement magnifique. Elle comporte tous les éléments qui seront ensuite développés dans Evangelion- du même studio Gainax et toujours avec Hideaki Anno aux commandes (scénario, réalisation)- d'ailleurs un prochain article lui sera bientôt consacré.
L'histoire débute lors de l'exposition universelle de Paris (1889) dans la ville éponyme. Jean et Nadia (deux jeunes adolescents) se rencontrent et s'embarquent dans une série d'aventures qui durera 39 épisodes de 25 minutes. On y trouvera le capitaine Nemo et son Nautilus, l'Atlantide, des thèses ufologiques et beaucoup de Steampunk.
L'histoire est fascinante (oui, elle l'est encore car je l'ai revu récemment, mais peut être cela tient-il du fait que je l'ai vu très jeune): des tas de machines qui volent, plongent etc., des histoires d'amours, d'amitié, de combat pour la survie du monde, de lutte contre le despotisme...
Mais là où Nadia, tout comme Evangelion, réussie son pari c'est le parfait mélange entre action, humour, violence (plutôt psychologique avec thèmes omniprésents de la mort et de la souffrance) et surtout sa ligne conductrice qui est l'évolution de la personne vers l'âge adulte.
Je ne m'en rendais pas compte étant enfant mais Nadia effectivement le scénario est très adulte (il a d'ailleurs été censuré plusieurs fois en France, pour quelques scènes un peu sexy et certains moments où la mort est évoquée, mais en laissant des scènes où il y a du sang...).
Je vous laisse le soin de vous faire un jugement par vous même mais sachez qu'Argon (le méchant; Gargoyle en vo) et Nemo ont quand même la classe: Argon avec sa musique et son goût pour l'art et Nemo parce qu'il est la classe, un point c'est tout!

vendredi 5 février 2010

Full English Breakfast With Extra Egg !!!



Aujourd'hui j'ai appris que l'université de Roehampton voudrait "déplacer" Brenda & Tracy's. L'endroit où ils veulent les déplacer est encore "à déterminer", autant dire que ça en sera bel et bien fini de ce bel endroit...
Brenda's (pour les initiés) était la cafétéria de mon campus (plus précisément de mon college; pour les mal-comprenants c'est comme les maisons dans Harry Potter). Alors que les autres cafet' ressemblaient à toutes les autres: sandwich, self-service etc, Brenda's était comme un petit restau. Le genre de petit troquet dans lequel on va dîner tous les midi avec ses collègues, ce même genre d'établissement où l'on connaît tout le monde, des clients aux patrons, et qui petit à petit devient une seconde maison.
En sortant de cours, ou au réveil après une soirée bien arrosée il n'y avait rien de tel qu'un Full English Breakfast, ou bien de simples frites avec du fromage. Oui, la cuisine n'était pas très diététique mais bon de temps en temps cela fait toujours du bien.
De plus, on pouvait avoir (si on avait de la chance) les canapés disposés près de la fenêtre et voir dormir dedans alors que le groupe d'amis continue de discuter sans s'arrêter.
Mais le plus important est la présence de Brenda et Tracy, les deux cuisinières, d'une gentillesse extrême, toujours de bonne bonheur et avec un sourire et un petit mot pour chacun. Elles étaient les mères de substitution pour beaucoup.
Et tout va être relégué au placard et remplacé par une cantine immonde façon Subway? Surement pas! Au-delà de la tristesse que procure cette décision idiote de la part de l'administration, savoir que quasiment tout le campus se mobilise contre ceci réchauffe le coeur, et quand on voit que l'état actuelle de la pétition en est à 1200 signatures (il y a à peu près 3500 élèves à Roehampton) on s'imagine déjà y retourner...
Si un jour vous passez par Roehampton, n'hésitez pas à aller faire un coucou à Brenda et Tracy, surtout lors de mornes et pluvieuses journées.



jeudi 4 février 2010

Como esta, dans la casa?


J'ai beau être matinal

Mon Dieu, qu'est-ce qui m'a pris?!
Me voila seul dans la salle de bain;
Seul devant le miroir avec ma boite de gel Monoprix.
Comme disait Karl Marx: "Non je ne regrette rien".
Tout à l'heure je serai sur la piste transpirant et en transe
Car oui, je suis désormais fan de la Tecktonik danse.
On me jette des frites et des cailloux dans la rue,
Mon chat, quand j'ouvre le frigo, ne vient plus
Et mon oreiller se cache au bout du lit.
Même si ils m'appellent guignolo j'ai toujours mes amis
Et surtout ma copine qui me prête gentiment ses vêtements.
Donc je vais continuer malgré le mauvais vent
Car évidemment je ressemble au roi des abrutis
Mais tous mes proches m'aiment comme je suis.

Pas bien loin

J'ai mis mes bottes pour aller à la chasse aux escargots.
J'ai mis mon tablier pour les cuisiner.
J'ai mis le tout sur la table.
J'ai sorti mon costume pour que tout soit parfait.
J'ai mis mille attentions de mon coté,
Tu y as ajouté mille et un sourires
Et dans nos yeux nous avons échangé autant de baisers.

Ma grosse feta

Chérie, je crois que l'on va devoir parler!
En effet, cette situation ne peut plus durer.
Tu n'arrêtes pas de m'engueuler du soir au matin;
L'après-midi ça va, tu as tes réunions de fans de Tintitn.
Ainsi, dès aujourd'hui, je penserai à toi lors des fêtes avec nos amis.
Bien sur je me bourrerai toujours autant la gueule
Comme tu continueras après dix tequilas à taper ton vomi,
Mais tu ne te sentiras plus seule:
Car dès la prochaine beuverie, j'ai prévenu les invités
Qu'ils ne s'étonnent pas si jamais ils voient ça entre les gobelets,
Chérie je te ramènerai des olives vertes, toi qui exècre les noires!
Mon amour pour toi est infini comme tu peux le voir.

mercredi 3 février 2010

Dîner avec dessert


Le dîner s'est mal passé. Lorraine faisait tout pour me rassurer et me défendre lors de l'apéritif. Tout allait à peu près pour le mieux: oui, mes parents ont rencontré Lorraine; non je ne fume plus; oui, commissaire-priseur est un bon métier; oui, j'aime mon métier; oui, bien sur que votre fille se place au-dessus de tout et que j'en prends soin chaque seconde depuis que l'on s'est rencontrés.
Mais c'était l'apéritif, c'était la légère poignée de chips accompagnée d'un Kir. Cet instant n'a pas réussi à tenir face aux attaques de ma belle-mère. Ah le dragon! Ah la virago! Ah la belle-mère! Après l'apéritif c'était la grosse pièce de gibier avec vin qui tâche! Pauvre de moi! Pauvre gibier!
Tout ça parce que Madame trouvait que musicien en petite province était un métier très peu acceptable. Mais ce n'était rien:un musicien officiant dans les bals et autres sauteries paysannes est la lie de l'humanité apparemment. Je ne parle même pas de sa réaction quand elle apprit le divorce de mes géniteurs.
Les yeux rouges et perçant de la bête me fixèrent, elle déploya ses ailes et s'envola de la poutre qui faisait office de perchoir. Peut être était-ce le fait de vivre accrochée au plafond la tête en bas, mais Dracula-belle-mère fonça sur moi et me dévora de reproches.
Ah, Lorraine si tu n'avais pas était là et si cette créature n'était pas si importante à tes yeux... Je me voyais déjà lui expliquer calmement:
"Je vous jure, Madame, que mon père est bien humain et ne porte ni cornes, ni sabots. De plus, cela ferait de moi L'antéchrist et par conséquent votre fille serait la grande prostituée de Babylone, ce qui serait très regrettable."
Et pan, dans les dents le vampire! Je t'en filerai de l'Armageddon!
Très bon dessert cela dit, ambiance presque aussi froide que le sorbet mais bon.