samedi 31 août 2013

Videodrome.



Depuis quelques temps, une publicité envahit nos décérébrés écrans de TV : la pub Trivago pour aller à Venise.

N'est-ce pas séduisant ? Venise sous le soleil, une jeune fille au demeurant charmante, des intérieurs d'hôtels au côté rétro et romantique, des regards aguicheurs, des bulles dans le bain,  quelqu'un qui te parle comme si vous étiez copains comme cochons, une souris sur un écran et une musique qui peut sembler sympa à la première écoute mais qui devient lourde.

Effectivement, au premier abord, tout cela peut semblait affriolant mais même la plus belle des publicités reste une publicité, c'est à dire un mensonge éhonté uniquement basé sur votre réaction animale et pavlovienne de consommateur lambda.
Trivago vend des voyages. Mais c'est vaste les voyages : on peut aller en Nouvelle-Zélande comme à Pontault-Combault.
Ainsi, les animaux ont ciblé Venise. Une destination privilégiée pour les couples, et qui dit couple dit deux personnes et deux cartes bleues.
Ensuite, plutôt que de prendre des retraités ou des couples du genre quarantenaires et maison de banlieue, ils ont choisi les jeunes couples. Vu la jeune fille, il est possible que l'homme de la caméra subjective soit un vieux riche dégoûtant de 60 ans mais restons un peu rationnel je vous prie.
Bref, les jeunes c'est attirant : ça rappelle des choses aux vieux et les jeunes s'identifient. Ainsi, des milliers de personnes s'écrient tous en cœur : "Chéri/e, partons à Venise !"

Mais vendre sur un seul procédé est dangereux, la pub est là pour te gaver le crâne de signaux bien étudiés contre lesquels tu ne pourras rien faire.
On te vend des moments de complicité comme si votre séjour n'allait être que batailles d'oreillers et sorties au restau tous les soirs après un bain moussant. D'ailleurs, je dis au restaurant mais ce n'est dit nulle part, ça pourrait très bien être sortie au squat local pour écouter du punk ou en boîte échangiste.
D'ailleurs, notez bien la notion sexuelle derrière la scène du lit. Petit sourire (en même temps la pub n'est constituée que de ça), draps froissés, jeune fille que l'on devine dénudée se serrant contre un oreiller et regard appuyé vers la caméra l'air de dire "allez, viens me faire le coup du bilboquet bulgare" ou "merci, pour ce réveil hormonale". L'insinuation est plutôt claire.

                                

On te parle à la première personne. C'est à toi que l'on s'adresse, c'est un procédé récurrent dans la publicité mais là on ne le fait qu'à la toute fin appuyé par le clin d'œil. On ne vous agresse pas, on ne vous pose pas une question signifiant que vous êtes le roi des crétins - du genre "Avez-vous déjà fait confiance à votre vendeur de téléphonie mobile?" - ils vous parlent directement et simplement comme si c'était vraiment votre copine - et pas une copine hystérique - qui vous parlait.
La jeune fille va faire rêver les mecs mais se sont surtout les filles qui vont s'identifier à la fille et vouloir vivre tout cela : la complicité, la détente/ soins de beauté (cf bain moussant), les sorties classes et romantiques et un peu de grasse mat' / siestes crapuleuses avec Monsieur.

En plus, on commence sur du "je veux" et non pas 'je voudrais aller à Venise', donc t'as pas le choix t'es forcément sur Trivago et en plus on voit qui porte la culotte dans le couple. 'Je voudrais' impliquerait que le choix n'est pas fait, qu'il faut bien étudier les hôtels et le budget. Ce n'est pas possible dans cette publicité, avec le site on ne peut qu'aller à Venise puisqu'il y a tout. Donc quand la fille s'impose à ton esprit, c'est bien le site qui parle à travers elle, à l'impératif.

Et sérieux c'est quoi ce couple qui se regarde tout le temps, bon c'est sûr quand on est amoureux cela passe beaucoup par les yeux mais là tu es dans un e des plus belle ville du monde et tu passes ton temps à regarder ton conjoint. En plus, ça fait un peu pervers de mater la fille s'attacher les cheveux ou prendre son bain... Enfin, je ne suis pas contre regarder la personne prendre un bain ou une douche mais c'est louche quand on ne finit pas par rejoindre l'autre, tout ça, et encore plus quand on la regarde toute la journée. "Chérie, qu'est-ce que tu es belle quand tu mets tes chaussures/ te laves les oreilles/ marches dans le couloir/ te cures les ongles!"

"Tu crois que c'est possible" avec le petit clin d'œil. La fille ne cite pas directement Trivago durant le spot; ça fait un peu mon site secret que je ne communique à personne ou bien le site est tellement évident que l'on ne le cite même pas.
D'ailleurs, on ne voit pas beaucoup Venise...
Donc oui, je crois que c'est possible de nous vendre n'importe quoi quelque soit la manière avec la publicité.

dimanche 25 août 2013

Götterdämmerung (1/3)


La saga s'achève bientôt sur ce dernier opus joyeusement intitulé : Le crépuscule des dieux.
Amis de la rigolade, bonjour !

Bon, je vais passer sur les trois sorcières qui tricotent au début de l'histoire et commencent à devenir folles après qu'elles aient cassé leur fil; car oui, elles sont un peu feignasses, du coup elles sont trois pour un fil. Six mois pour faire une chaussette (et je ne parle pas de la paire).

Bref, nous revenons sur le rocher de l'amour où nous avions précédemment laissé Siegfried le benêt puceau et Brünnhilde la rebelle schizophrène.
Tous les deux amateurs de randonnées, d'ambiances bucoliques et de sexe en extérieur, ils ne se sont pas fait prier et nous les retrouvons donc post-coït sur leur rocher d'amour (rien à voir avec les chocolats).
Les deux ont apprécié leur nuit mais c'est sûr qu'après les cris et le sueur les choses se calment un peu. Ainsi Siegfried, très gentleman, annonce à sa nouvelle copine qu'il aime prendre son petit déjeuner tout seul et qu'ainsi il va repartir découvrir le monde. Parce que les bonnes femmes, c'est sympa mais si on peut plus faire ce que l'on veut !
Et sa copine, bonne poire, lui fait : "Mais oui, vas-y mon loup. T'es le meilleur, t'es le plus fort, tu as bien le droit. T'inquiète, je me ferai mon café toute seule; et puis la broderie c'est tellement cool".
Il ne faut pas oublier que c'est la jeune fille rebelle qui voulait tout brûler qui ne dit rien face à un mec qui veut tout le temps partir et vient juste d'être dépucelé (donc un peu foufou)...
Bref, dans leurs élans de jeunes romantiques se quittant sur le parking du camping à la fin du mois d'août, Siegfried offre à sa bien aimée son anneau - oui, le fameux anneau qui file la guigne à tous ceux qui le portent - le genre de cadeau sympa.
Brünnhilde s'étant transformée en bonne ménagère (en l'espace d'une nuit), elle lui file son bouclier et son cheval - autrement dit tout - et décide de l'attendre tranquillement dans leur nouvelle maison : le rocher (pas celui de Suchard, hein !).

Pendant ce temps, de jeunes bourgeois s'ennuient un peu dans leur château des bords du Rhin. Nous trouvons Gunther, le roitelet du coin, sa sœur Gutrune (ils se sont pas vraiment raclé la soupière pour les prénoms) et leur demi-frère Hagen.
Gunther aimerait bien être célèbre et également se trouver une femme, parce que bon c'est sympa d'être roi mais des fois il faut bien arrêter de trousser les paysannes. Mais Gunther est bien sympa, il n'a pas inventé l'eau tiède, du coup c'est Hagen - dit le "petit malin" qui lui glisse à l'oreille l'histoire d'une fille endormie sur un rocher, donc plus facile à choper, mais que seul un vrai héros peut libérer.
Et il faut bien le dire Gunther est à l'héroïsme ce que la RATP est à la convivialité. Et surtout les exploits de Siegfried sont connus  mais Hagen le malin suggère donc que Gutrune prenne donc le héros hippy comme mari et tout le monde sera content.
Ah ba oui, en voilà une solution qu'elle est pas conne !


Mine de rien les Gugu (Gunther + Gutrune) sont pas si cons et réagissent de la même manière et se posent des questions sur le côté malin de leur demi-frère.
Et voilà que Hagen balance entre la poire et le fromage : "Pas de souci, je vais vous faire des potions qui effacent les mémoires et ça sera nickel."
Ils sont donc rassurés sur la malice de Hagen et viennent surtout de découvrir que l'on peut également l'appeler "gros bâtard" dans le métier.

Et voilà que Siegfried débarque au château tel un auto-stopper dans une auberge de jeunesse.
Pour l'accueillir on lui organise une grosse fiesta et surtout on fait s'agiter devant lui les jambons de la gironde Gutrune. Le jeune et fougueux héros des rave-parties apprécie cette petite sauterie, mais devant les charmes de la sœur il reste insensible et clame haut et fort son amour pour Brünnhilde. Si c'est pas romantique !
Heureusement, Hagen avait tout prévu; surtout qu'il a avant cela vu et lu tous les Harry Potter, et donc il a tout un stock de potions. Quelle malfaisance, mais qu 'est-ce que cela cache ?
Ainsi, Gutrune la gourgandine vient lui servir un bon godet de vin avec tout plein de produits amnésiants dedans. Le tout dans une ambiance "il est des nôtres"; la classe façon bavaroise.

Siegfried buvant toujours cul sec, le voilà tout bourré et oubliant sa Brünnhilde adorée. Il saute sans attendre sur Guntrune et son tailleur sexy, mais Hagen -décidément, il est bien malin - lui fait remarquer que c'est un peu cavalier.
Pas de problème, pour Siegfried : il propose d'aller chercher Brünnhilde pour qu'elle épouse Gunther et lui par la suite s'assure de joyeuses gaudrioles avec Gutrune. Bien sûr, ayant oublier l'existence de Brünnhilde pour lui tout est simple. Pendant ce temps, les Gugus sourient et voient enfin leurs pucelages bientôt prendre fin, alors que Hagen ricanne dans son coin comme un vilain sournois qu'il est. Sacré Hagen !
Ainsi, Siegfried et Gunther finissent leurs tonneaux de vinasses et partent ainsi tous les deux vers le rocher, fleur au fusil et pains aux rillettes.

Prochainement, vous apprendrez que chez Wagner on ne badine pas avec l'amour, qu'il ne fait pas bon traîner sur les rochers et surtout que Hagen est vraiment un gros bâtard.


jeudi 22 août 2013

Vespérune


On reprend du bon pied et du bon œil ( et j'en ai deux de chaque) avec une petite histoire, de rien du tout, de rien du tout.
Et comme je suis bon comme un pot de Haagen-Dazs à 23h, je vous ai même mis cela en musique.
On peut écouter ceci, au moins pour le début : Captain Beefharet - Her Eyes Are a Blue Million Miles.
 Mais ma préférence va vers The Divine Comedy - Gin Soaked Boy. Comme si j'avais écrit cela dans l'optique de l'écouter à la fin.
En fait, c'est pas mal d'écouter Beefheart en premier et ensuite de passer à Neil Hannon; enfin vous êtes grands pour savoir ce que vous faites, normalement...


Un jour, un homme se baladait en forêt. Elle était grande et isolée. Un orage ayant éclaté peu avant, un arc-en-ciel la surmontait ce jour-là.
Alors qu'il se reposait devant une chute d'eau, l'homme vit des dizaines de bulles s'échapper des remous. Animées de mille couleurs, elles virevoltaient au dessus de l'onde. Elles s'élevaient doucement vers le ciel. Sauf une; sauf une petite bulle légère qui vint, poussée par la brise, vers l'homme.
Quand elle arriva à lui, il essaya de la toucher du bout du doigt. C'est au moment infime et précis où la bulle éclata d'elle-même que son doigt entra dans la bulle par la brèche ainsi crée.

En un clignement de paupières, la forêt se trouva nimbée d'une étrange lumière. Partout de petites étincelles se déplaçaient telles une myriade de fées.
L'homme ébloui par tant de beauté se leva et voulu découvrir ce nouvel endroit mais en se levant il remarqua que sur l'arbre contre lequel il s'était appuyé avait poussé un cœur.
Il voulu le toucher, voir même le décrocher mais à peine effleuré le cœur se déposa dans les bras de l'homme. Il descendit doucement comme si le temps s'était figé. Une chaleur et une douceur infinies l'envahit instantanément.
Quand il rouvrit les yeux, la forêt était redevenue celle qu'il connaissait. Il n'y avait plus de lumière, ni de fée mais le cœur était toujours dans ses bras, contre lui, palpitant contre le sien.

Craignant pour son trésor, l'homme parti parcourir le monde, tenant toujours son cœur contre lui. Il ne restait jamais au même endroit de peur que l'on lui vole son trésor.
Il vit mille merveilles, il rencontra des milliers de personnes, il apprit des centaines de coutumes et s'initia à des dizaines de cultures; pourtant quelque chose lui manquait.
Il avait toujours cette peur de perdre, de se faire prndre son cœur, mais au-delà de ça il lui manquait quelque chose. Cette sensation de vide qui malgré tout restera insatiable, comme si son propre cœur n'était plus là.
Pourtant, tous les soirs, tous les jours il tenait le cœur tendre et chaud contre lui et s'enivrait de son ardeur.

Un jour, alors qu'il repassa par hasard par la forêt à la chute d'eau, il s'y arrêta.
Il resta quelque temps à contempler les bulles, tout en serrant son cœur contre sa poitrine.
Le cœur battait de plus en plus fort, ses mouvements se faisaient plus amples et il devenait de plus en plus chaud. C'était comme si il s'était transformé en une boule de lumière irradiante.Un soleil au sein des bras de l'homme.
C'est alors que le cœur s'enfonça dans la poitrine de l'homme. Il fondit en lui et se mêla à chaque atome de son corps en une immense vague douce et ardente.

Depuis, peu sont les personnes à l'avoir revu mais il paraît qu'il parcourt toujours le monde le sourire aux lèvres et laisse derrière lui une fine traînée de petites bulles multicolores.

mardi 20 août 2013

On tourne.


Pour reprendre après cette petite pause pour ce grand week-end du 15 août, un petit article cinématographique avec tous pleins de films et de critiques subjectives.

Urban Legend
Mais quelle merde. C'est plat, le personnages sont ridicules, on se fout complètement de leurs sorts, les meurtres sont risibles et les ficelles grossières. Et je ne vous parle pas du festival de nanardise que constitue la fin.
Sa révélation finale constitue un cas d'étude pour ceux qui s'intéressent au style comique et au cabotinage.


L'autre Dumas.
Mais c'est que ce film est très bon. Un Depardieu fidèle à lui-même mais investi par son personnage de Dumas et un Poelvoorde tout en retenue et en finesse.
Tout se joint à une histoire méconnue et pourtant intéressante, qu'elle soit historique ou bien littéraire.
Même si ce n'est pas le film de l'année que l'on adore voir et revoir, ce film vous fera passer un très bon moment, entre détente et film historique.


The Amazing Spiderman (Sipderman Reboot).
Mais c'est que ce film n'est pas trop mal. Il est même plutôt très bon pour le fan car il respecte quasiment en entier la BD. A part des grues improbables et un Peter Parker un peu trop cool et 'in ze wind', le film est divertissant et respecte bien l'univers de Spidey.
Ils en ont également fait un peu trop sur Gwen Stacy, lycéenne-chercheuse (?), mais ça fait du bien après trois films avec M-J la cruchotte.




Un lion en hiver.
Un casting de rêve, une histoire unique, bref un très grand film pourtant méconnu. Une histoire de succession chez les Plantagenêts, ce n'est pas de tout repos. Ambition, trahison, politique, un superbe cocktail pour faire de ce film le Festen du film historique.


Le trou noir.
Le film que j'avais toujours rêver de voir depuis les affiches et les bandes-annonces dans mon bon vieux vidéoclub du début des années 90.
Un film, comment dire, spécial. Il a un peu vieilli c'est certain mais il y a quelque chose qui reste fascinant, et également quelque chose qui est en même temps si décevant.
C'est un peu le problème du film : il y a de bonnes idées mais le film reste un peu simplet (voire carrément n'importe quoi pour la fin) pour que l'on en garde une bonne impression.


Le bonheur a encore frappé.
Un film à la fois de très mauvais goût, satirique, vulgaire et drôle, bref un très bon film !
Regarder ce film c'est un peu comme lire Fluide Glacial ou L'écho des savanes.
Ca ne peut pas plaire à tous mais pour ceux qui apprécieront, ça sera un grand moment.


Pacific Rim
Mon Dieu... C'est beau mais après il faut voir cela comme une comédie ou une parodie. Des incohérences à la pelle, des persos détestables, des persos dont tout le monde se fout, des explications d'une pauvreté affligeante. Bref, des amis, de l'alcool et de la gratuité sont sûrement les meilleurs moyens de voir ce film et l'apprécier un minimum.

vendredi 16 août 2013

Boom Boom Bass !


Enfin, je ne vous abandonne pas vraiment non plus.
Profitez encore et toujours du week-end
Et n'oubliez pas les deux hymnes officiels de ces quelques pages virtuelles sentant bon la vanille synthétique pour bouger votre corps de rêves et votre humour radieux :

Midicronica - Tanoshii Drive.

mercredi 14 août 2013

Vroum vroum ron ron


Bon, un petit mot pour vous annoncer que le blog prend un peu de vacances pour ce week-end du 15 août.
Vous savez ce que c'est : les vacances, les amis, le soleil, la glandouille, écrire un roman tout ça tout ça.
En tous cas, j'espère que vous allez en profiter également et si jamais vous êtes vraiment en manque d'articles vanillés, je suis sûr qu'il y en aura toujours un ou deux dans les archives que vous ne connaissiez pas.
A très vite, les loulous des plages vanillées.
Salucofagos.


lundi 12 août 2013

Chapitre XXVIII


Derrière la vitre, au loin, il y avait la Terre. Une petite boule bleue et blanche perdue au milieu de l'immensité.
Nicolas était bien sûr sous le choc mais la beauté qui s'offrait à ses yeux et l'habitude d'avoir vu des photos d'expéditions lunaires avaient tué toute idée de panique.
Tout était calme; il y a avait un léger déplacement, un mouvement continu mais d'une infini douceur. Et ce noir... Tout ce noir profond, tout ce vide qui paraît si vivant avec ses points scintillants.
Mais le temps n'était pas à la rêverie, Nicolas entendit un bruit provenant du fond du couloir. Quelqu'un ou quelque chose arrivait. Il se précipita vers le côté opposé et sans hésiter une seconde ouvrit la première porte qui s'offrit à lui.
Passée cette dernière,, il se retrouva dans un minuscule corridor fermé au bout par un rideau de velours vermillon. Nicolas longea la commode ancienne qui en était le seul élément décoratif et écarta la toile pourpre.
Il découvrit un salle ronde composée presque uniquement de rayonnages. Au milieu de cette bibliothèque circulaire se trouvait une grande table surmontée d'un lustre suspendu à une coupole décorée de motifs célestes.
Un homme en vêtements de lin était plongé dans un des livres qui recouvraient la table.
Il ne fallut pas attendre longtemps pour que l'étudiant relève la tête en direction de notre héros.

- Bonjour frère, c'est toi qui vient pour effectuer le rite de Fragor ? dit l'homme en souriant.
Nicolas resta sans voix. Il était fait. Comment pouvait-il justifier sa présence et surtout sa totale ignorance du lieu et du reste ?  Se faire passer pour muet ne lui semblait pas être la meilleure solution.
Mais le lecteur n'attendit pas :

-Ah, t'es nouveau, non ?
Nicolas balbutia un 'oui'.
- Je viens juste d'arriver et ... rajouta-t-il
- T'inquiète, on a tous été comme toi. Tu es arrivé avec la dernière livraison d'âme ?
- La livraison d'âmes ?

L'homme le regarde un peu interloqué mais reprit très vite son sourire.
-Ah oui, t'es vraiment un oisillon tombé du nid, toi. Tu dois vraiment avoir une sacrée aura magique pour qu'on te fasse venir sans formation. Mais ne t'inquiète pas, je vais déjà te briefer un peu. Au fait, moi, c'est Till.


Till s'avança et lui offrit sa main; Nicolas la pris et la lui serra d'une poigne plus assurée qu'il ne l'avait espérée.
- Nicolas.
- Enchanté. Je t'en prie, assieds-toi. J'ai beaucoup à t'apprendre, et comme tu peux le voir tu ne pouvais pas tomber mieux car je suis le bibliothécaire de ce monde.

Nicolas Brandebris prit place autour de la grande table en bois massif. Il se contenait mais son cœur battait à la chamade. En plus d'être prisonnier au cœur du mal, il allait enfin savoir d'où partait tout cela. Pourquoi son cauchemar avait commencé; il allait enfin savoir toute la vérité, ou en tous cas son fond.
Et comment ça : "de ce monde" ? Ça veut dire qu'il y en avait d'autres... Il y en aurait combien comme ça ?

- Bon, Nicolas. Je ne sais pas si on te l'a dit mais nous avons tous une aura magique. Pour faire simple, je dirais que ces gens-là font partie d'une grande famille mais comme dans toute famille chaque individu a son caractère et ces petites histoires et affections. Jusque là, tu me suis ?
- Oui, si j'ai bien compris nous sommes un de ces individus dans cette famille ?
- Tout à fait. Bien qu'ayant les mêmes pouvoirs que les autres, nous, Zébus, n'avons pas les mêmes vues que d'autres, notamment à cause de notre plan de migration des mondes.

Nicolas fronça les sourcils avant de demander :
- Le plan de migration des mondes ?
- Oui, c'est pour cela que l'on a besoin des âmes pures : pour organiser l'exode.

Alors que Till allait continuer, une alarme retentit dans les salles et les couloirs. Ce dernier se leva d'un bond et ordonna à Nicolas de se cacher sous la table. A peine, ceci fait, Till alla vers la porte donnant sur le couloir.
Accroupi vers l'arrière de la table, Nicolas pu voir le bibliothécaire parler à quelqu'un dans le couloir. Il faisait non de la tête et continuait de discuter. Il semblait répondre plus que de discuter. L'alarme retentissait toujours.
Soudain, Nicolas si figea de peur. Son cœur semblait s'être arrêté et une vague de froid s'était mise à parcourir ses vaisseaux : Till avait tourné la tête et regardait vers la table. Son sourire avait disparu.

(A suivre)

samedi 10 août 2013

Chacun son ticket.


Dernièrement, on m'a parlé d'une métaphore portant sur les relations amoureuses. On a déjà tous en tête de superbe image telles que le grand huit, le long fleuve tranquille ou bien le Cap d'Agde, mais là j'avoue que cela m'a interloqué et vous me connaissez : je n'ai pas résisté à l'envie de vous la faire partager en y ajoutant mes petits commentaires.

La métaphore de l'amour : tout d'abord, il faut rencontrer quelqu'un et l'emballer sauvagement dans un coin. Enfin, cette manière est optionnelle mais ces images ne sont valables que quand on est avec quelqu'un, m'a t-on dit. C'est vrai que si l'histoire d'amour n'est qu'à sens unique, la métaphore serait plutôt attendre un RER de nuit sur un banc ou bien manger sa boîte de carottes râpées seul en regardant le cinéma de minuit.
Donc, au début tu prends l'ascenseur , ensuite le toboggan et après tu te retrouves sur le parking (oui, oui, moi aussi cette dernière étape m'a bien fait marrer).

L'ascenseur.
Bon, je passe sur tout la force sexuelle de cette image et toutes ces belles sensations qui font de nous des frotteurs en puissance - même si on ne prend que peu le métro parisien et encore moins la ligne 13.
Du coup, ce nouvel amour nous emmène jusqu'aux plus hautes sphères du bonheur - qui a dit le septième ciel ? - nous avons l'impression de nous envoler et de flotter au dessus de tous et surtout du quotidien.
Je dirai quand même qu'un ascenseur reste quelque chose de pas très glamour - sauf si tu es dedans avec la personne et que les hormones commencent à travailler et à faire travailler mains, langues et diverses choses. C'est tout de même un lieu où tu attends comme un idiot, tu ne regardes personne et pour peu qu'il y ait une belle musique d'ambiance; je ne sais pas si j'ai envie que l'on compare ma relation naissante et passionnelle à ça.

Après cette merveilleuse ascension, nous voilà dans le toboggan.
Alors, je ne sais si le but de cette image est le côté descente - apparemment oui - mais il semblerait que cela doit symboliser les premiers problèmes ou la découverte des petits trucs qui peuvent ne pas nous plaire.
Bon, pourquoi pas. Mais tout de même, le toboggan est censé être quelque chose de marrant. Alors oui, on descend peut être un peu de son nuage mais les premières petites disputes est-ce aussi marrant qu'un toboggan aquatique avec trois loops et tout ?
Ces petites choses font partie d'une relation - qu'est-ce qu'on se ferait chier sinon - mais justement, ce n'est pas une descente. C'est plutôt comme regarder d'un peu plus près notre fameux ascenseur. On regarde la notice, on voit qu'un bouton se défait un peu, que le miroir est nickel; bref, on reste dans l'ascenseur, c'est juste que l'on fait plus attention aux détails mais cela n'empêche en rien de continuer l'ascension.
Encore heureux sinon il n'y aurait plus que Meetic dans le monde.



Et voici le meilleur : le parking !
Toute la force de cette image dégoulinant de glamour pour symboliser les premiers questionnements. Quand on ne sait si l'on doit continuer, changer de vie, arrêter la clope, vider les poubelles ou bien devenir gourou dans le Vexin.
C'est sympa tout de même de se dire : "je l'aime, mais est-ce que je vais m'engager plus ?" ( parce que oui, faut pas se foutre de la gueule du monde, c'est surtout de ça dont il s'agit !) et d'illustrer cela par les magnifique parking vide d'Auchan; vous, seul entre le Castorama et le Pizza del Arte.
Autant aller tout de suite dans le glauque ultime avec un parking souterrain de nuit ,ses caddies qui traînent et ses flaques de liquides assez louches un peu partout.
Non mais, OK pour le parking mais c'est quoi la suite ? Tu finis sous les ponts ? Tu reprends l'ascenseur (en partant du parking, je pense que ce dernier a perdu ses connotations érotiques et enivrantes ? Tu prends l'escalier de sortie, la métaphore pour rester avec quelqu'un mais on ne sait pas pourquoi ?

A la limite que l'on se retrouve sur la parking parce qu'on s'est fait largué, ça marche mais là ...
En tous cas, ces métaphores sont plutôt amusantes quand on a les images dans la tête.
Honnêtement, plutôt que de pondre des choses comme ça, si on ne se prenait tout simplement pas la tête et vivait nos histoires ?
Après, tu te sens dans l'ascenseur -non, ce n'est pas sale -, sur une autoroute, un monte-charge, un tournage porno ou dans La Chartreuse de Parme, cela dépend de tous et du moment.
Bref, n'oubliez pas que les ascenseurs ont un nombre de personnes limité, que les escaliers font faire du sport, que les toboggans sont soit réservés aux enfants ou alors aux seuls adultes et qu'enfin il faut bien sortir du parking un jour et que tu le payes souvent cher.

Allez, pour continuer de rigoler et rêver un peu que tu sois parking, trottinette, Châtelet-Les Halles ou visite touristique : Jovanotti : Il più grande spettacolo dopo il Big Bang.

mercredi 7 août 2013

Genkai Haretsu !



Hide : Misery.

L'été, c'est un peu comme Noël : beaucoup profitent et s'amusent entre deux verres de rosé, trois baisers et 6 heures de soleil; d'autres essayent mais s'ennuient entre deux bouteilles de rosé, trois sites pornos et 6 heures de lumière artificielle.

Rester au boulot, ne pas avoir assez d'argent pour partir, devoir quitter son amour de camping, devoir larguer son amour de dortoir à la fin de la colonie de vacances, ne pas pouvoir organiser de soirée fondue ou raclette, tomber malade, éclater son budget à cause du budget bières fraîches, se prendre un râteau, être seul car tous les amis- souvent en couples- sont partis sans vous inviter, se prendre des râteaux parce que chaleur et minijupes ne veulent pas dire openbar, passer plus de 15 min dans les transports en communs, parce que la route même au soleil vous rappelle qu'elle est dangereuse, parce que Plus belle la vie prend aussi des vacances, devoir garder le chien de votre sœur partie en vacances, parce que vous avez fait 8 anniversaires et 3 mariages avant mi-Juillet mais à tous vous n'étiez qu'invité, vous vous rendez-compte que le prix des glaces augmentent avec la chaleur, se rendre compte que les soldes sont finies et que de toutes façons elles étaient moches, etc.

On pourrait trouver mille raisons de ne pas suivre cette euphorie générale mais pourquoi s'en faire ?
Pourquoi se ronger le moral alors qu'il n'y a aucune raison ? A part peut être ne pas faire comme tout le monde, et laissez-moi vous dire que c'est l'idée la plus conne qui puisse exister dans une vie.

L'important dans une vie, ce n'est pas ce qui arrive, c'est comment on fait avec. On peut statufier tant que l'on veut sur l'influence que l'on a sur les événements, les raisons etc. au final, c'est en soi que tout se passe.
Il peut t'arriver la pire des choses ou bien un simple déboire amoureux (oui, je sais que cela t'affecte beaucoup, ami jeune), sans juger de la gravité de chaque, c'est ta vision et ton esprit qui feront tout.
L'illusion marche dans les deux sens; le bonheur, la tristesse, au final il n'y a que toi qui puisse les produire.

Bref, tout ça pour te remonter le moral, ami qui lis se blog - et qui normalement ne dois pas bronzer à la plage ou emballer entre deux caravanes - et te faire profiter de cette chanson. Certes, son appréciation est subjective mais ce n'est pas un blog médiocre donc je te l'impose quand même. Et puis, tu n'es pas obligé d'écouter et encore moins d'aimer, non mais !
Allez, salucofagos !


lundi 5 août 2013

Après minuit. Stop playing, Ween !


Attablé en terrasse, le rhum coca est frais. Des petites bulles de fraîcheur éclatent en une multitude de Big Bangs au contact de la langue, alors qu'une goutte de condensation coule le long de ma main et de mon avant-bras.
Il fait lourd, la pluie est tombée maintes fois aujourd'hui. Elle reviendra très prochainement comme un amant en manque d'amour. Les rues d'été semblent assommées par la course de Phaëton; tout y était immobile.
Une femme passe et s'arrête quelques mètres plus loin. Alors qu'elle se penche sa petite jupe de jean blanc remonte le long de ses cuisses.
La peur de l'orage a fait fuir la foule. Tout le monde retient son souffle dans la pesanteur.
Sans s'en rendre compte, elle remonte son bas devant mes yeux. Sur ma rétine s'imprime l'ombre de ses cuisses gainées par ses enveloppes opaques.
Au dessus de la bande élastique et de son ballet de dentelles, la cuisse reprend sa blancheur ouatée. Le galbe n'y est peut être pas soutenu mais la douceur de sa peau lactée balaye d'un coup d'œil toute superficialité.
Elle met un peu de temps a finir son affaire, le temps est-il si extensible que ça ? N'aurait-ce pas seulement duré seulement une fraction de seconde ?
Finalement le rideau tombe et les quadriceps se réactivent.
Sans persistance rétinienne réelle, l'impression de ses accessoires en nylon reste calquée sur sa jupe. Les formes ombragées se balancent au gré de la danse langoureuse de ses reins.
Des vagues finissant par virevolter sur l'horizon azuréen du lointain.

dimanche 4 août 2013

Avant minuit. Allo, Trouille ?


Mmh, oui, clique ici. Oui, ici. Mmh, c'est chaud, j'aime quand tu cliques là. 

Mmh, il fait chaud... C'est l'été et il fait très très hot (à susurrer à la manière des publicités post-minuit façon "tu veux un plan coquin dans ta région, alors envoie "kleenex" au 0166"); très hot dans mon slip mais surtout sur ma terrasse.
Trop Hot ! Je dois souvent prendre mes ablutions tièdes. Elles sont carrément glaciales lorsque la voix de Michel Sardou résonne dans le salle de bain et fait bouillir à la fois mon corps et mes sens.
Je fais l'amour avec le soleil. Il m'épuise, il me fait suinter mais c'est si bon. Je dois calmer ses ardeurs avec de grands verres de Tequila Sunrise. Ah, que c'est torride.
Bon, par contre, je suis au chômage, célibataire et ma terrasse s'appelle un balcon d'immeuble à Vélizy.
Du coup, après avoir réfléchi sur le pourquoi suis-je célibataire, je pose Kro et gauloises et tout en pissant un bol, je me pose une nouvelle question (c'est mon côté philosophe) :

Mais que font donc les couples de leur été?
Au final, c'est en tirant la chasse que je me dis qu'ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent; bientôt, moi aussi je vais pouvoir faire mon malin !

Je vois déjà mes futurs étés : confortablement installé dans le canap', j'attends. Mes testicules marinent tranquillement tel un bon pot-au-feu. Ma femme quitte de temps en temps son transat pour se chercher un verre de Pulco et tout attentionnée qu'elle est, elle me ramène une bonne bière bien fraîche. J'attends la fin du Tour de France ou de la Formule 1 et après, ça sera le carnage. Elle le sait. Son auto-bronzant ne l'empêche pas d'écouter les réactions du public et des commentateurs; elle sait qu'après ces grands moments de sport, je vais m'appuyer d'un bras contre la porte coulissante de la terrasse. Mon peignoir en satin légèrement entrouvert. Mes effluves de Drakkar noir viendront jusqu'à elle, elle me regardera dans les yeux. Elle devinera également les rondeurs cachés sous les plis de mon slip.
Après un retroussement de babines, je partirai tel un félin se mouvant dans la savane. Elle poserait son Guillaume Musso et doucement rentrerait dans l'appartement. Sa respiration se ferait de plus en plus haletante alors que ses pas la feraient glisser le long du couloir.
La porte de la chambre serait entrouverte; son souffle pour un instant coupé alors qu'elle pousserait la porte de ses doigts menus et tremblants. Les hormones et les fragrances musquées viendraient se briser contre ses narines.
Elle me verrait, là sur le lit, à demi-nu tel un animal sauvage en plein rut. Je feindrais de faire le chevreuil à demi-assoupi, innocent comme au premier jour.
Doucement, elle s'approcherait, et voilà que le piège se refermerait,implacable.

Voilà, les futurs étés de rêve. Il faut espérer que ces salauds n'augmentent pas le prix des clopes et qu'ils arrêtent avec le dopage. Le Tour de France, c'est beau, c'est tout!
D'ailleurs, non. Oubliez ce que j'ai dit ! Lors de mes futurs étés, j'emmènerai ma blonde voir Le Tour. En camping car, le long des routes, ça sera magique. Tellement beau que je n'aurai même pas besoin de mon parfum Scorpio noir pour la trousser sur la table pliante entre deux remontées.
Ah mon amour, je ne te connais pas mais je t'aime déjà !

A suivre dans un prochain numéro : On est jeune; on est ensemble entre deux baraques à frites le temps d'une semaine au camping de la Dune frétillante le temps de quelques mains baladeuses.

jeudi 1 août 2013

On, s'en, tape!

Trop de Photoshop, des personnages laids et rigides : ça va être bien!

Allez, aujourd'hui on dégomme.
En regardant la TV d'un oeil distrait, je ne pensais pas voir des summum du culture et d'intelligence mais , une superbe pub à suffit à me faire basculer dans l'horreur. Ce genre de chose qui transforme tous les petits garçons en terrifiant méchant de James Bond voulant annihiler l'humanité. C'était la pub pour Sublimes créatures (et non, je ne mets pas cette chose en italique!).

La bande-annonce.

Tout du suite, de magnifiques dialogues tentent de mettre à bas nos oreilles et notre sanité : "Nous préférons le terme enchanteuses."
Quelle pédanterie! 'Nous', c'est qui 'nous' ? Et "nous préférons"...  Ah ba oui, les flics aussi préfèrent qu'on les appelle les gardiens de la paix mais on les appelle toujours les flics/ ou les poulets...
Attendez ! On parle de sorcières ? Il y a des jeunes aux coupes de cheveux obscures tirant la tronche ? Mais c'est Twilight en fait !

Même couverture que Twilight en plus, c'est bizarre.
On nous plaque deja devant les yeux le fait que ça sera de la merde.
Surtout on balance ça à la gueule  des jeunes qui ont aimé Twilight - il y paraît que ça existe - comme de gros pervers t'agitant leurs quenelles desséchées devant les naseaux  alors que tu attend tranquillement ton métro assis sur les bancs orange dégueulasse de plexiglas.
Non, ce n'est pas Twilight (La production)

On rentre en pleine salle cours comme une fleur (comme Twilight), on s'observe bizarrement tout comme la fameuse scène dans le film sus-nommé.
La preuve en image : Ici, et en plus c'est rigolo.
On inverse simplement les sexes des protagonistes principaux.

Et on continue la descente dans la plagiat : un mec mystérieux qui ne sourit jamais. Au moins, ils ont pris une jeune plutôt souriante, cheveux aux vents. Ca plaît beaucoup plus aux petites filles - surtout que ce sont des fées. Exit les vampires dépressifs aux cheveux raides comme un plat de nouilles destinés aux ados rebelles.

On préfère le bayou au forêts de l'état de Washington. On change un peu dans le genre exotique et mystérieux mais pas trop. En plus, on peut rajouter une vieille prêtresse vaudou dans ce coin, c'est tout benef'.

Je ne sais pas si c'est le canap' et la grognasse mais ça fait un peu pub pour maison close.

On bouquine seul dans une grande pièce avec des inscriptions bizarres gravées sur la main comme Harry Potter. Décidément, c'est plus simplement surfer sur un genre, c'est du Tarantino !
Et en star, ils ont fait signer Jeremy Irons. Vu une filmographie jonchée de navets, je doute que ce soit une bonne caution. Il fait mystérieux ? C'est surtout son plaisir à cachetonner qui est mystérieux.

Et on case une chanson moitié jeune, moitié merde... Le genre qui passe inaperçue quand tu examines un bracelet pâquerette et une shorty petites fraises chez Jennyfer.

"Nos pouvoirs sont liés à la lumière ou aux ténèbres". Ah ouai... Et dans le monde il y a des gens gentils et des gens méchants ? Et on peut choisir la vie ou bien la mort ?  Sérieusement...
Et comme si ça ne suffisait pas : "on décide de notre vie" ...
Heureusement, on peut surtout décider de regarder certain ou de simplement les balancer dans les oubliettes de l'humanité.

Alakazam, faisons vite disparaître de nos mémoires cette vilaine bande-annonce !