dimanche 4 août 2013

Avant minuit. Allo, Trouille ?


Mmh, oui, clique ici. Oui, ici. Mmh, c'est chaud, j'aime quand tu cliques là. 

Mmh, il fait chaud... C'est l'été et il fait très très hot (à susurrer à la manière des publicités post-minuit façon "tu veux un plan coquin dans ta région, alors envoie "kleenex" au 0166"); très hot dans mon slip mais surtout sur ma terrasse.
Trop Hot ! Je dois souvent prendre mes ablutions tièdes. Elles sont carrément glaciales lorsque la voix de Michel Sardou résonne dans le salle de bain et fait bouillir à la fois mon corps et mes sens.
Je fais l'amour avec le soleil. Il m'épuise, il me fait suinter mais c'est si bon. Je dois calmer ses ardeurs avec de grands verres de Tequila Sunrise. Ah, que c'est torride.
Bon, par contre, je suis au chômage, célibataire et ma terrasse s'appelle un balcon d'immeuble à Vélizy.
Du coup, après avoir réfléchi sur le pourquoi suis-je célibataire, je pose Kro et gauloises et tout en pissant un bol, je me pose une nouvelle question (c'est mon côté philosophe) :

Mais que font donc les couples de leur été?
Au final, c'est en tirant la chasse que je me dis qu'ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent; bientôt, moi aussi je vais pouvoir faire mon malin !

Je vois déjà mes futurs étés : confortablement installé dans le canap', j'attends. Mes testicules marinent tranquillement tel un bon pot-au-feu. Ma femme quitte de temps en temps son transat pour se chercher un verre de Pulco et tout attentionnée qu'elle est, elle me ramène une bonne bière bien fraîche. J'attends la fin du Tour de France ou de la Formule 1 et après, ça sera le carnage. Elle le sait. Son auto-bronzant ne l'empêche pas d'écouter les réactions du public et des commentateurs; elle sait qu'après ces grands moments de sport, je vais m'appuyer d'un bras contre la porte coulissante de la terrasse. Mon peignoir en satin légèrement entrouvert. Mes effluves de Drakkar noir viendront jusqu'à elle, elle me regardera dans les yeux. Elle devinera également les rondeurs cachés sous les plis de mon slip.
Après un retroussement de babines, je partirai tel un félin se mouvant dans la savane. Elle poserait son Guillaume Musso et doucement rentrerait dans l'appartement. Sa respiration se ferait de plus en plus haletante alors que ses pas la feraient glisser le long du couloir.
La porte de la chambre serait entrouverte; son souffle pour un instant coupé alors qu'elle pousserait la porte de ses doigts menus et tremblants. Les hormones et les fragrances musquées viendraient se briser contre ses narines.
Elle me verrait, là sur le lit, à demi-nu tel un animal sauvage en plein rut. Je feindrais de faire le chevreuil à demi-assoupi, innocent comme au premier jour.
Doucement, elle s'approcherait, et voilà que le piège se refermerait,implacable.

Voilà, les futurs étés de rêve. Il faut espérer que ces salauds n'augmentent pas le prix des clopes et qu'ils arrêtent avec le dopage. Le Tour de France, c'est beau, c'est tout!
D'ailleurs, non. Oubliez ce que j'ai dit ! Lors de mes futurs étés, j'emmènerai ma blonde voir Le Tour. En camping car, le long des routes, ça sera magique. Tellement beau que je n'aurai même pas besoin de mon parfum Scorpio noir pour la trousser sur la table pliante entre deux remontées.
Ah mon amour, je ne te connais pas mais je t'aime déjà !

A suivre dans un prochain numéro : On est jeune; on est ensemble entre deux baraques à frites le temps d'une semaine au camping de la Dune frétillante le temps de quelques mains baladeuses.

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