mercredi 30 mai 2012

Courts instants.


Novembre.
Tu effleures mon dos de ta main menue
Tes gestes sont délicats, tes ongles se font doux.
Je reste fort, l'écran me captive sans une once de vérité.
Pourquoi n'est ce jamais évident quand l'amour n'est plus?


Coquelicots.
Le vent a fini par emporter tes sourires
Et tes belles manies, recouvertes par les souvenirs.
J'ouvre mes yeux depuis longtemps desséchés
Et plonge tout entier dans le ciel d'été.


Symphonie.
Quand tu souris
Au coin de ta bouche
Un petit pli,
Et en moi résonne tout Paris.


Effleurement.
Ton regard azur, me touchant, se pose
Et fond au sein de mon tendre coeur,
En un court et divin instant fait de soleils et de jasmin,
Pour se répandre à tes pieds comme mille promesses impatientes.

lundi 28 mai 2012

Allo, ici la cave.


Très chers amis (oui, pour une fois, je ne dis pas 'très chère maman' puisque maman, je sais que tu es cultivée),

Vous savez que pour être reçu et apprécié du beau monde, il faut savoir quelques astuces et maîtriser les connaissances de bases qui vous donneront un sérieux coup de pouce lors de petites sauteries.
Ainsi, j'espère que vous savez ce qu'est un sommelier.

Non, ce n'est pas quelqu'un qui fabrique ou répare les semelles. Bien malheureux celui qui énonce ceci devant la marquise du Poteauroze lors du rally de sa fille Marie-Alexandre. Vous pouvez dire adieu à votre projet de mariage avec l'héritière ou aux prochaines parties champagne/petits fours.

Le sommelier est le gardien d'une tradition millénaire. Bien sûr, il vous apporte du vin et vous conseille mais sous ses airs de monsieur alcoolique-je-sais-tout, l'animal cache une histoire secrète qui va des mystères de l'Atlantide à la coupe de cheveux de Michel Drucker.
Mais rassurez-vous, ces membres essentiels de toute batterie de cuisine ne conspirent pas contre l'humanité malgré leurs terrifiants pouvoirs. Au contraire, ils sont les anges gardiens du genre humain.

Ils gardent les secrets de la survie des mammifères lors de l'extinction des dinosaures, ils ont également contribué à la carrière de Jésus en lui fournissant le vin lors des noces de Cana.
Le soir, ils quittent leurs enveloppes corporelles et viennent veiller sur les soirées entre amis et parfois viennent souffler des envies cochonnes pour récompenser ceux qui ont fait honneur à la boisson.

Maintenant, vous savez; maintenant, vous les regarderez d'une autre manière quand vous irez vous restaurez.
Et n'oubliez pas d'avoir une pensée pour eux lors de vos ébats alcoolisés (enfin, vous pouvez le faire juste après si cela vous gêne).

samedi 26 mai 2012

Jack Médecin, chapitre 6: Qu'est-ce qui se passe dans la maison ?


A l'âge de 15 ans, Jack et des amis du collège Jacques Daniel montèrent un groupe de rock: Les joyeux godets médaillés. Ils ne firent que peu de représentations - dont une mémorable au Nem croustillant (buffet gastro d'origine indéterminée de Bonneuil-sur-Marne) se terminant par une bataille de boules coco et de bouddha en plastique - mais tous les week-end dans un garage de Chevilly-Larue, c'était la folie entre amis: du bruit, de la sueur, de la bière de mauvaise qualité et des cookies.
Eh bien, c'est cette même ambiance que Jack retrouva en arrivant dans le palais vénitien de Brice Lalonde.

Ne voulant pas passer par les arcades qui relient la cour intérieure du palais au Rio delle veste et être vu, Jack Médecin escalada le mur de briques du jardin. Il se hissa un peu maladroitement, on peut même dire comme une vieille merde, l'animal étant toujours sous l'effet des trois dernières bouteilles de rhum.
Sur le sol délicatement pavé, contre les fenêtres centenaires, dans l'escalier extérieur, sur le puits, partout des personnes cuvaient endormies au milieu des verres vides et des cotillons. Brice avait dû lâcher une belle petite partie, et si quelque chose énervait Jack c'était bien d'arriver à jeun en fin de fête.

Le vestibule avait l'honneur de contenir le buffet. Aux vues de sa grandeur et de tous les plats vides, le feu buffet avait dû être digne du plus grand des médecins, pensa Jack, avant que la moitié soit transformée en miettes sur le carrelage ou en tâches sur les murs de marbres, voir au plafond ou pendant du lustre Murano.
La pièce suivante ressemblait fortement au jardin niveau ambiance alcoolisée, les vêtements en moins. Bref, la narcolepsie aux Chandelles.
D'ailleurs, l'intérieur du palais ne semblait n'être que cela: des gens à poil, des gens à poils avec des accessoires, des gens à poils avec des animaux, des gens avec beaucoup de poils, etc.

Il n'y avait ni caméra, ni gardes; en fait à part le fan club de Tabatha Cash et de Caligula (le film), il n'y avait rien d'étrange et c'est bien ce qui inquiétait notre enquêteur amateur de liqueurs.
Jack fut longtemps amateur de manège, ainsi ce fut la queue du Mickey quand Jack trouva grand ouvert dans la cuisine un passage secret et une bouteille de champagne.

Un étroit escalier menait à une salle de l'étage supérieur. Là-haut, il n'y avait rien hormis un léger ronronnement et quatre sarcophages qui luisaient d'une lueur pâle et artificielle.
Jack se sentait l'âme d'un Howard Carter moderne.
Sur les sarcophages des noms: Jackie la Médecine, Jackos le Médecinos, Jacquounet le Proctologue et Jacquou le Croquant.
Jack se sentait l'âme d'un jeune puceau qui, après avoir demandé "tu veux sortir avec moi?" , attendant de recevoir l'éclat de rire fatal.

jeudi 24 mai 2012

Tù quieres dou gâteau?


Le film de merde se doit toujours d'être vu en version française!

Le plaisir savoureux de ces accents exotiques mêlé à l'improbabilité du vocabulaire. C'est la cerise sur le gâteau du scénario improbable, de l'effet spécial raté, du mauvais acteur etc.).

Dernièrement dans mes oreilles, l'incroyable Guèpes Attack (nom de la pochette, car il a un autre nom dans le menu DVD, et encore un autre dans le générique du film). Un film merveilleux où des guêpes envahissent un village mexicain à cause de méchants aux projets plutôt durs à cerner.
Ainsi, à coté des deux héros américains (forcément) se trouve une ribambelle de sémillants acteurs locaux qui n'hésitent pas à se parer de leurs ponchos les plus chatoyants et de leurs plus belles moustaches.
Évidemment, cela nous donne le droit à un festival d'accents idiots et de phrases en langue frangnol. Du style: 'Buenas tardes' et 'gracias, senor' toutes les deux minutes.
"Il a pas l'air bien le gringo", "je ne sais pas pour vous, mais à la escuela en m'a pas appris cela".
Bref, du grand art Jafar.

Rappelons-nous du meilleur film de cette catégorie: Doc Savage.
Le film où le doublage constitue tout le charme de ce film mythique.
Outre le fort zozotement du héros (imaginez le prononcer avec son charisme de bulot mort: 'Cessez ça tout de suite, je suis Doc Savage!"). Nous y retrouvons un sémillant mexicain (décidément) qui ne connaît pas le mot 'école' en français ou 'voiture' mais qui, par contre, dit sans hésitation le mot 'cadastre'.

C'est ça, la force nanardesque: une audace incomparable.

mardi 22 mai 2012

Syndrome de Stendhal.


Dans un pays merveilleux que l'on nomme la Beauce se tient fièrement le plus imposant des bâtiments intersidéraux (car oui, la Terre ne lui suffit pas) : La cathédrale de Chartres.
Située entre deux mers - la mer de blé et la mer dite de la piscine de Chartres - la cathédrale centenaire écrase le paysage pastoral de sa magnificence (c'est d'ailleurs pour cela que la région est si plate).
Elle rend la vue aux aveugles, elle transforme l'eau en nectar, elle peut rendre Arthur drôle (mais il n'y est jamais allé apparemment) et quand on pense à elle la douche est instantanément plus chaude et la mousse immensément plus onctueuse.

La plupart des visiteurs entrent, font un tour et repartent, comme le ferait un chat entendant l'ouverture du frigo. Certains, pris d'une folie sportive et aventureuse, choisissent de gravir le clocher gothique Jehan de Beauce et de ne faire qu'un avec l'humanité et l'horizon (ou tout du moins avec le vent).
Mais, il existe au sein de cette forêt de pierres et de lumière, un élément unique au monde, que seuls quelques érudits connaissent. Un endroit petit et discret baignant dans la lumière chaude et colorée des vitraux.
Au détour d'un transept, des milliers de personnes chaque jour passent sur/devant ce grandiose détail de la cathédrale : le saint clou.
Il porte en lui à la fois la simplicité christique et toute la complexité de la mécanique quantique.
Tous les 24 Juin, vers midi, la lumière solaire ose rentrer nue dans la mer de pierres en passant par une légère découpe dans le vitrail. Et c'est pendant ce moment éphémère que la main d'Hélios éffleure le clou, aussi rapidement et intensément qu'un baiser d'adieu.

Certains disent qu'il a été planté là pour régler les horloges, d'autres que Michel Sardou lui-même l'aurait planté là pour annoncer sa naissance (il est comme ça Michel!) et que sais-je encore.
Se tenir au-dessus du clou, c'est sentir en soi, l'énergie tellurique de la ligne de force templière, dixit Coco Bel-oeil, aimable mendiant ayant ses habitudes devant ladite cathédrale (note: il ne fournit pas de service voiturier).
En s'arrêtant de longs moments pour chercher le trou percé dans le vitrail, cela risque de déclencher une certaine curiosité chez les visiteurs et peut ainsi leur faire comprendre que chaque recoin peut cacher une surprise (posologie: cette méthode peut s'appliquer partout et à volonté).
Mais la véritable légende n'est-elle pas celle-ci: une ancienne coutume veut qu'un baiser échangé au-dessus du clou apporte joie et chance aux amoureux. Il est certain que les amants éprouvent de la joie sur le moment, pas besoin de saint clou pour ça.
Le clou est à l'image de cette histoire, ce n'est pas ce qui est vrai qui importe, c'est le fait que cela fasse rêver.
Saint clou bleibet meine freude.

(Photo par Nezumi. http://nezumy.blogspot.fr/  Passez lui faire un coucou, c'est un ami).

lundi 21 mai 2012

Nicolas Brandebris (Proximité): interlude.


«Aujourd'hui, c'est l'ensemble du peuple français qui est sous le choc. C'est la nation entière qui pleure d'une seule âme comme, malheureusement, elle ne l'a que trop fait au cours de son histoire.

Ce matin, à 6 heures 13, un missile balistique de courte portée a frappé notre territoire.
Des milliers de vies, des milliers d'êtres humains, de citoyens, d'amis, de parents, d'enfants, ont été lâchement réduit à néant en quelques instants.[...]

Il y a un temps pour le deuil, et un temps pour panser les plaies. Cela prendra du temps, nous en sommes conscients; cela ne sera pas facile, mais tous ensemble nous surmonterons cette douloureuse épreuve. Ce n'est qu'en étant soudé que nous arriverons.
Bien sûr, la priorité du gouvernement sera d'aider à cicatriser les coeurs et les âmes, et de participer pleinement à la reconstruction de Montrouge en lançant un grand plan de reconstruction; mais pour que cela guérisse totalement, la justice devra également faire son travail.
En tant que représentant de la souveraineté du peuple, je m'engage devant vous à tout faire et à engager tous les moyens en notre possession pour faire la lumière sur cette tragédie et conduire les coupables devant la justice républicaine. [...]

Ainsi, je demande à tous de rester unis et dignes dans la douleur. Unis et déterminés, nous nous relèverons ensemble de cette difficile épreuve, et sans rien oublier nous irons de l'avant. Nous rebâtirons ce qui a été détruit, nous relèverons ceux qui ont été touché et nous marcherons ensemble vers l'avenir dans la fraternité et l'espoir.»

Extraits du discours télévisuel du Président de la République française du 26 Février 2011

vendredi 18 mai 2012

Fais-moi rire, le drôle !

Nous le savons le PAF français est une merveilleuse source de rires involontaires et de tentatives de suicide.

Best of truc, best of chose avec entre deux sketches tronqués 3 animateurs ringards qui pouffent comme des idiots au sketch  et qui nous le refont, histoire de remplir et de nous prendre pour des cons. N'oublions pas qu'ils sont idiots, du coup ils résonnent comme tel.
Dans la vie, on a déjà envie de taper ceux qui nous répète à longueur de journée les "je ne vous jette pas la pierre, Pierre" ou "c'est pas faux", alors imaginez ça pendant une heure à la TV avec des ringards qui pouffent tous seul.

C'est bien le comble de la télévision: nous faire rire involontairement. Chaque fois qu'elle essaye, c'est une catastrophe.
Une légende urbaine parle de malheureux un peu simplets qui zappe encore sur Arthur, pensant que peut être il pourront y trouver un petit sourire. Certain disent que ceux qui survivent sont soit fous, soit psychopathes.

mercredi 16 mai 2012

Chapitre XVIII : Fume, c'est du tibétain !


D'habitude, les hauts plateaux tibétains ne sont pas un lieu d'effervescence. Il y a bien des 'place to be' - Bar-PMU Chez Jampa; Drolma, sortilèges, herbes et accessoires de fêtes; restaurant Au yack tranquille, etc. - mais là, il n'y a avait plus personne.
Jack pouvait voir les villages abandonnés et à semi-brûlés. Il pouvait sentir les habitants se terrer de peur dans leurs maisons. Seuls les vents et les quelques herbes éparses osaient encore se mouvoir.

Pendant cinq jours, Jack et Flavia ne virent personne; à part peut être Madonna qui se "ressourçait auprès de la nature première et des forces telluriques", mais peut-on décemment considérer Madonna comme étant une personne ?
Tous deux ne prirent que peu de repos, enchaînant les cols, les sentiers à flanc de paroi, les steppes.
Plus le monastère se rapprochait, plus ils accéléraient le pas. Ce n'est qu'en vue de Tara qu'ils s'arrêtèrent.
Le monastère n'était plus qu'un château de sable éventré.
Le bâtiment qui constitué son entrée n'était quasiment plus qu'un tas de gravats fumants. L'ensemble, enveloppé dans un léger nuage de fumée, semblait plutôt intacte. Seul le dernier bâtiment, qui faisait office de donjon semblait également avoir été touché. A l'angle du coté nord-est, un trou béant s'offrait à l'oeil de celui qui regardait le dernier étage du monastère forteresse.

Des cours jusqu'aux cellules, des centaines de cadavres jonchaient ses enceintes.
Partout, chacun pouvait voir des traces de lutte; les moines s'étaient battus jusqu'au bout.
Quelques bonnes âmes des villages voisins aidaient ici et là pour aider les blessés ou assister les mourants.
Tant de morts, tant d'hommes sages morts pour rien, tant d'êtres vivants confrontés à la fatalité et l'injustice de la mort...
Dans sa cellule, réduite en pièces, Jack trouva Tenzin (un de ses maîtres) étendu sur le sol entre gravats et morceaux de poutres. Le pauvre n'avait plus que quelques instants à vivre. Son corps avait été gravement touché, mais quand Jack le découvrit, malgré un corps emprisonné en ses derniers soubresauts, son esprit resta aussi brillant et vif:

"Tu ne dois pas être triste... Nous sommes tombés pour la liberté que tu regagneras... pour celle que tu défendras... Ton ami se dirige vers le pont lunaire... C'est au-delà des mystères des Ming qu'il pense trouver sa voie... c'est depuis chacun que le vent tournera; Si ce n'est pour tous, ton action... montrer... vanité. Personne n'est... Brille !"

Le soleil se couchait. Toutes les couleurs existantes se mouraient dans l'ocre et le carmin solaire. Les âmes, les souvenirs semblaient monter aux cieux alors que la brume venue de la terre s'élevait pour rencontrer les étoiles naissantes.
Il était arrivé trop tard pour Tara, mais l'étoile luisait toujours. Son véritable combat devait se livrer aux portes de l'empire du milieu, aux abords du royaume millénaire.
La Chine fera office de dernière confrontation; et l'humanité en dépendra.

samedi 12 mai 2012

Pantoufla.



Au cinéma, vos mirettes peuvent aller voir l'adaptation des Avengers. mais votre temps se divise entre les bars et les révisions... Heureusement, je n'ai que ça à faire d'aller le voir mais également de vous en parler.

Dans l'ensemble, le film reste un bon film de divertissement d'action. Tout est plutôt bien ficelé comme tous bons produits hollywoodiens.
Une histoire classique et bien rythmée, mais sans réelle grande surprise. On s'y intéresse vite, bien que je puisse reprocher une première heure un peu pantouflarde.

A propos de pantoufles, voilà le réel problème du film. D'ailleurs, il y en a deux, tout comme une paire de pantoufles.
En tant que connoisseur es comics, je dois avouer que je ne porte pas d'affection particulière pour Thor, Hulk et Captain America. Ce sont de gros lourdauds aux histoire potentiellement intéressantes mais avec un potentiel personnel proche de zéro. D'ailleurs, je remarque une belle mise en abyme de ce fait avec l'acteur de Captain America ( Chris Evans ) qui a le charisme d'une moule. Du coup, faut pas s'attendre à une illustration de L'art e la guerre par Sun Zu.
Ensuite niveau histoire, on pourrait remplacer deux, trois héros par un paillasson, une corbeille à fruits et des pantoufles, tout le monde n'y verrait que du feu. Black Widow ne sert strictement à rien (à part émoustiller les pervers), mais la pantoufle d'or et attribuer à Hawkeye : le personnage qui ne sert à rien et dont tout le monde s'en bat. D'ailleurs, leur histoire d'amour n'est même pas évoquée, ni vraiment suggérée; elle est à l'image de leurs utilités: nulle.

Mais c'est bien parce que j'aime bien être méchant que je dis tout cela.
Le film reste un bon moment de divertissement, qui ne risque pas de trop abîmer votre conception philosophique du sens de la vie. A la limite, le voir en 3D fait surtout mal aux yeux (voir au portefeuille).


mercredi 9 mai 2012

Elle est mambo, la maladie.

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samedi 5 mai 2012

Who dares...

Bientôt il y aura des petites critiques de comics mais pour le moment présentons quelques grands auteurs (mes préférés, ou en tous cas ceux sur qui j'ai fait mes études, oui ça existe!).

Warren Ellis: grosse culture geeks et post-moderniste (entendre par là, que ses relectures vont plus aller sur Godzilla et Star Wars que sur le Chartreuse de Parme et Foucault). Il aime beaucoup ne pas finir ses séries, et il faut avouer que le pépère baisse un peu de régime depuis quelques années niveau qualité. Section: gloire passée.

Garth Ennis: le gros bourrin qui aime l'humour potache et les histoires de guerre. Il verse plus dans la parodie que dans le message. Franc tireur, on est toujours sûr de passer un bon moment, pour peu que l'on aime les grossièretés, la violence, et le sexe façon salle de garde. Section: Fou en liberté.

Alan Moore: certes, très lettré le vieux barbu s'embourbe dans sa connaissance (voir d'autres substances) si bien que maintenant on ne comprend jamais ce qu'il dit et veut dire. Le vieux gourou reste dans sa bulle, et ne se prive pas pour refourguer de vieux papiers, histoire de rester un tant soit peu dans l'actualité. Section: Novateur et actuel comme un cadran solaire.

Grant Morrison: Également très lettré, l'animal ressemble pour beaucoup à Moore, mais il ne s'en donne pas les airs et conserve humour et humanisme, il est donc au-dessus.
L'homme aux multiples talents: il peut tout faire et avec brio. Il est vrai qu'il peut être assez difficile d'accès et à lire parfois, mais il propose toujours différents niveaux de lecture et ne débarque jamais le lecteur au milieu de Batman 458 ou X-Men 365 sans aucun petit rappel. Section: universitaire.

jeudi 3 mai 2012

Hip To Be Square.


Chers amis, chère maman, vous pensiez que j'en avez fini avec les critiques filousophiques sur des grands chef d'oeuvre Roman/film comme Fight Club ? Et bien, vous aviez raison; pour Fight Club. Car aujourd'hui c'est American Psycho qui est au menu (et j'essaierai de parler aussi bien du roman que de son adaptation que je trouve très réussi pour ma part).

Si l'on prend le roman, il faut bien voir combien il était innovant à son époque de parution (1991). Innovant de par ses qualités et styles littéraires : combien y'a t'il maintenant de romans reprenant les mêmes successions de marques? Mais je ne m'étendrai pas plus longtemps dessus car je suis d'humeur fainéante et je vous sens déjà bailler (sauf toi maman, bien sûr), et vous n'avez qu'à le lire, bande de vilains paresseux.

Différents niveaux de lecture s'appliquent à l'oeuvre, et il y en a pour tout le monde: satire sociale, récit morbide d'un serial killer, comédie horrifique, bref chacun décide.
Personnellement je penche pour la dernière option, certes l'humour est noir et grinçant mais c'est l'une des parties essentielles d'American Psycho. Le film comme le roman vont au-delà des genres.



Patrick Bateman est quelqu'un de haut placé et qui a l'air plutôt brillant (bien qu'il travaille dans la boîte de son père, mais ne semble pas l'apprécier plus que ça). Mais Patrick ne fait jamais rien, il ne bosse simplement pas. Même quand le détective Kimball entre dans son bureau pour la première fois, il fait semblant d'être au téléphone mais ne parle pas boulot mais fringues. D'ailleurs, il ne parle jamais boulot directement, mis à part en parlant de collègues qui auraient récupéré tel ou tel dossier mais sans plus.


La violence n'est pas choquante dans sa description, car aujourd'hui - et même lors de la parution du livre - les détails crus, sexuels ou gores, ne choquent plus. La violence est morale car il n'y en a aucune.
C'est bien là l'essence: une description exacerbée d'une époque (mais est-elle loin?) sans vraiment de morale ou de justice où la richesse donnait le droit à beaucoup de choses, et en premier lieu de la montrer. Une vision qui ne porte aucun jugement comme pour ne pas trouver d'excuse ou d'espoir, signifiant ainsi son intemporalité.
C'est un monde à l'image de Bateman: sans réelles émotions, où personne ne sait vraiment qui est qui et d'ailleurs eux-mêmes ne savent qui ils sont.


Bateman est la part noire que nous possédons tous; il est un fantasme: avoir de l'argent a ne pas savoir quoi en faire, laisser libre court a ses pulsions, ne pas avoir de problème moraux, avoir une image et un contrôle de son paraître impeccable etc.

Ainsi, American Psycho fait frissonner, fait rire et fait réfléchir, alors que demande le peuple à part des sous ?
Et n'oubliez pas de rendre vos vidéocassettes!


mercredi 2 mai 2012

Pouss-mouss


Si l'on regarde bien la publicité, on trouve les pubs incompréhensibles (celles qui vendent du parfum et des voitures et donc n'ont pas de réels arguments), CVA Direct et celles où on te promet à force d'arguments que ton futur achat sera des plus judicieux pour toi, ton banquier, ta planète et ta couleur de moquette.

Dans le genre, on peut apprécier les pubs de gel douche. Déjà parce que 90% du temps, on peut y voir une femme dénudée, et généralement pas la plus moche du village.
Mais trêve de plaisanteries, il n'y a pas que ça qui fasse vendre un gel douche (quoique ?). Avec tel gel douche vôtre peau reste naturelle, tout doux, la mousse viendra glisser sur vous comme la main ferme et douce d'un amant de jeunesse, son gel sensuel agira comme une muqueuse autour de votre peau etc.
Vôtre temps sous la douche sera un moment d'évasion sous une cascade tropicale (les publicitaires aiment beaucoup cette image) et elle sera un moment d'extase tantrique infini dès que vous mettrez Afrique adieu de Michel Sardou.

Non, mais est-ce vraiment important ? Où vont les eaux bleues du Tanganyka ?
Le gel douche on l'utilise pour ne pas puer le vieux bouc incontinent, voila la vérité. Et puis, il y a tellement de gels douche différents aux senteurs si naturelles.
Heureusement qu'il y a toujours une ou deux donzelles nues pour me dire lequel acheter.