jeudi 31 mars 2011

Gory, vini, vicci!



Que vous aimiez les films de genre ou non (un mot pour petit geek intellectuel aimant les films d'horreurs), vous avez forcément entendu parler de la saga Saw, ou tout du moins vu les affiches.
Alors est-ce que Saw n'est juste qu'un ramassis de gore et de... ba, d'encore plus de gore?
Il faut se pencher sur la saga dans son intégralité pour cerner le phénomène:
Moment de papy koala: je me souviens encore de ma première vision de Saw 1 au cinéma. C'était magnifique: le film tenait plus du thriller que du film d'horreur; le gore est présent que 5 ou 10 secondes dans le film et puis ce concept de la torture (ce n'est pas vraiment le mot mais bon) a (re)lancé tout un mouvement du film d'épouvante. L'histoire était intéressante, le suspens haletant, les acteurs bons, bref j'étais tout fou! (fin de la séquence émotion).
Mais après est arrivé Darren Lynn Bousman (le bien nommé)!

Saw II: sûrement le pire! Un huis clos ou la surenchère de morts cradingues remplacent un scénario rachitique et inintéressant ou seul le final sert pour les prochains opus (tout en restant totalement inintéressant). Notez que les décors sont super cheap, tout comme les acteurs, et que cela sera une leitmotiv jusqu'à Saw VI.

Saw III: Mon Dieu! Bousman signe un bon opus! Une histoire qui relève le niveau avec une bonne maîtrise de la tension entre les personnages et, encore et toujours, grâce à la fin. Et la où le scénario se révèle bon, le gore revient en force; il est toujours aussi gratuit mais encore plus marqué et extrême.

Saw IV: Tu croyais que c'était fini, l'ami? Et bien, non; le copain Bousman revient avec une nouvelle trilogie. Le pire étant qu'il signe, encore une fois, l'un des plus mauvais film de la saga. Tout comme le 2, il n'y a pas grand chose à dire sur cet opus contenant que du réchauffé.

Saw V: Bousman n'est plus aux commandes. Ainsi, la série remonte un peu en niveau mais quand même... Saw V est simplement moyen.

Saw VI: Malgré sa place de sixième et un titre on ne peut plus ridicule, Saw VI surprend car il est un des meilleurs opus. L'histoire se centre plus sur le meurtrier et donc reprend une assez bonne veine thriller du "se fera-t-il arrêter ou non?" Les tortures restent mais gagnent en dérision et perdent un peu de leur simple voyeurisme cradingue. De plus, on peut même lire une critique de la société (bien sûr, elle reste assez simpliste; faut pas pousser!).

mercredi 30 mars 2011


Comme vous le savez sûrement, le nuevo sol est la monnaie péruvienne, La Palice est mort à la bataille de Pavie et Bienvenue chez les ch'tis est un chef d'oeuvre dans le genre du film d'horreur. Mais saviez-vous qu'Amélie Poulain est un film qui porte sur la solitude.
Une petite fille qui est seule toute sa vie et se réfugie dans un monde onirique pour oublier cela. Son père est désabusé et au seuil de la dépression, bref tout le monde est seul: de Nino, à l'épicier en passant par le bar-tabac.
Tous se réfugient dans un monde parallèle et imaginaire. Mais si on veut pousser ce raisonnement un peu plus loin, on peut même dire que tout le film avec son décorum rétro bon enfant et sa bande-son douce et mélancolique est le monde imaginaire dans lequel nous, spectateurs dépressifs, nous réfugions.
Les personnages sont les tristes reflets de nos vies.
Heureusement, pour nous, nos familles et nos percepteurs l'humour et le coté fable du film nous empêche d'imiter les jeunes professeurs de l'éducation nationale et de vivre sous valium.
Amélie est un film d'une mélancolie romantique. Elle n'est pas crépusculaire comme Mort à Venise, elle est de cette mélancolie qui fait sourire comme lorsque l'on voit des enfants jouant avec les pigeons ou de jeunes amoureux sur un banc (bien sûr, il faut avoir plus de 27 ans pour sourire devant tout cela).

mardi 29 mars 2011

Adaptation et dialogues


Vous vous égarez sur la TV et ses obscures chaînes câblées. Il est prêt de minuit donc, après 50 pubs pour "rencontrer de vraies petites cochonnes dans ta région au 5434" ou bien "des filles chaudes pour des conversations torrides au 9867", voici le traditionnel téléfilm érotique. Il y en a des milliers qui pourrissent dans les placards poussiéreux Conforama mais ce soir-là c'est Troublante voisine qui vient s'égarer sur votre rétine et votre esprit embrumé.
Ce téléfilm est réalisé par Raoul Chenille, rien que cela provoque réactions sur nos zygomatiques et abdominaux. Mais ce n'est que le début d'accord, d'accord.
En fait, cette chose télévisuelle est une machine à rire (et je n'en ai vu que 30 minutes!).
La troublante voisine qui excite le héros, étudiant en médecine, est aussi sexy qu'une boite de raviolis ouverte et excitant qu'un jambon dansant dans une vitrine de boucher. Mais bon, cette voisine réveille les sens (et le voyeurisme) du héros. Celui-ci vit en collocation avec un grand benêt qui tringle sa copine dès qu'il le peut. Un jour, le héros voit sa voisine d'en face en nuisette affreuse et depuis il ne cesse de l'épier. Voilà, pour l'histoire que l'on sent d'inspiration Dostoievskienne. D'ailleurs, le scénariste n'était pas seul pour écrire ce chef d'oeuvre de médiocrité, puisque le générique montre fièrement le nom de quelqu'un ayant fait l'adaptation et les dialogues.
Des dialogues mémorables tels que "tu veux pas te taper ma copine? Elle est bien pourtant", ou bien "t'as mangé? T'as quelque chose dans le frigo?". Surtout, lors d'une scène où la petite copine cochonne mignonne se concentre pour réciter ses âneries alors que son copain est au contact pelvien de ses muqueuses. Une fois le texte dit elle arrête d'être immobile et feint de jouer le plaisir: en même temps, le copain/colloque est sexy comme Bernard Thibault et il baise en 20secondes chrono sans ouvrir sa braguette.
Le héros se transforme donc en voyeur depuis une cage d'escalier avec une longue-vue façon Rackam le Rouge. Le pervers des escaliers met donc des lunettes de soleil dans son appart (ça fait plus pervers); il appelle la voisine la nuit en trouvant son numéro dans les pages jaunes (sic!).
Mais tout s'accélère: un maître chanteur apparaît avec une voix qui trahit une surconsommation de clopes et de whisky. Le colloc baise dans un lit à 3 mètres du héros, dormant dans le canapé, et là ça jouit façon Lara Fabian après un dialogue mémorable: "Il fait chaud! - Oh oui, il fait chaud!"
Autre point marquant: la vieillerie du bordel. Le grain de pellicule, d'immondes voitures, des coupes de cheveux à faire pleurer un vendeur de choucroute, des chemises criardes à motifs rideaux, bref tout le charme d'un téléfilm cheap des années 80/début 90.
Pour ces créateurs, cette Troublante voisine "diffuse un subtil parfum d'érotisme", comme le déclare l'héroïne faisant de la balançoire en nuisette de mamie dans son appartement. Pour nous, il répand de grosses crises de rire, ce qui nous évite d'avoir honte comme peut le ressentir le pervers qui se touche devant.

Long mais bon!


M6, chaîne culturelle, nous a encore une fois gratifié d'une belle émission dont elle a le secret: Top Chef! Le dernier épisode vient de se terminer et honnêtement il y a de quoi dire pour un vilain méchant comme moi. Commençons par son présentateur, le charismatique Stéphane Rotenberg.
Il nous a encore une fois prouvé qu'il est à l'encéphalogramme ce que la Beauce est au paysage français.
Rotenberg, le bien nommé, nous a gratifié d'un "regard scrutateur"... Bien sûr cela ne veut rien dire vu le contexte. Cela écorche les oreilles, mais le mot existe: c'est une personne chargée de dépouiller les bulletins de vote. Bien évidemment, le pâle Rotenberg ne le sait pas et dans son innocence d'imbécile heureux il abat froidement la langue française, après avoir massacré l'image de l'intégrité et de l'intelligence humaine.
Un peu plus tard, le rustre réitère sa bêtise avec un bel "votre avis compte autant; dans la salle il y a 88 dégustants." Et encore: "elle est avec les degustants".... Il a déjà éviter de dire "degusteurs" et vu son QI c'est un exploit! Après, il ne connaît ni le terme 'degustateur' (qui d'ailleurs serait, là aussi incongru), ni le participe présent, ainsi il pense que ce terme fait chic. Mais sa connaissance grammaticale est au niveau de sa conception du travail de présentateur TV...
Mais qu'est-ce que Top Chef? Un mix entre la nouvelle star et un dîner presque parfait. Sauf que, pour une fois, la production a évité de nous faire marrer avec de gros nuls qui savent que mettre une bougie au milieu de la table ça fait classe et que les légumes se lavent avant de les cuisiner. Ainsi, on évite aussi les animations beaufs à la mords-moi-le-noeud.
Mais, si l'on n'a pas l'ambiance Johnny Hallyday/Damidot et les cotillons qui vont bien, M6 nous a quand même trié tout ça sur le volet:
- L'animatrice potiche, transparente comme une pub de dentifrice: Agathe Lecaron. Avec l'ami Rotenberg, le plateau se transforme en une assiette présentant une endive et un navet. A son palmarès, elle a eu le privilège de présenter le bêtisier de Noël 2010. Une émission qui énerve tout le monde chaque année avec en acolyte, un excité qui fait plus pour l'euthanasie que pour l'humour de banquets.
-La raclure orgueilleuse mais qui reste, de loin, le plus sympathique. Il faut toujours se méfier de la fourberie asiatique, surtout quand le serveur vous annonce que vous mangez du boeuf quand la viande aboie.
-La petite timide un peu paysanne. Un peu bêtasse, elle a été jusqu'en demi-finale avec son jeune âge telle une normande allant tranquillement aux pâturages, mais est partie aussi vite et discrètement qu'un Big Mac chez McDo.
-Un jeune homme qui ne ressemble à personne, ou peut être à un obscur acteur porno méridional. Pour les téléspectateurs, il est connu comme étant "le pote du chinois".
-Une mignonne stressée façon caniche enragé qui aime s'insulter. Elle avait tout pour gagner à part, peut être, une tête de cocker alimentée par des glandes lacrymales en mode auto-boost et des références à ses lardons qui pleuvent toutes les minutes.
-La fille mal dégrossie, sentant bon le cassoulet, qui chouine à chaque minute, laissant les larmes couler de ses yeux rantanplans le long de son visage, cadenassé par sa mâchoire de gardien de prison est-allemand. Elle a eu le bonheur de servir à des bobos des "pâtes bolognaises"... Pour cause de copyright, elle n'a pu mitonner un Bolino ou William Saurin.
-Et bien sûr, l'inénarrable Rotenberg dont nous avons déjà évoqué les points forts.

Notons que dans ce déluge de médiocrité, on a également pu admirer/subir de vilains bobos avec leurs cuisines bio, leurs grands appartements parisiens au style rétro et leurs conceptions de prof de gauche vivants dans un monde de droite. Ainsi, qu'un dîner pour les mauvais (le staff) et les idiots (les spectateurs) du Mama Mia, la mauvaise comédie musicale (pléonasme) sur Abba, où les gens portent des costumes que le bon goût devrait bannir et couinent en français sur des chansons initialement mauvaises et en anglais.
Merci la culture, merci la TV, merci M6!

PS: au moins le dégoulinant Cyril Lignac nous a prouvé qu'il savait faire autre chose que des oeufs au plat sur lit de salade.

dimanche 27 mars 2011

Titus Bouillotte


Brico, dépôt, jardin
Aujourd'hui, je t'ai emmené acheter un canapé;
Tellement fiesta que tu as failli te souiller au Conforama.
Du parquet en bambou, des canapés en skaï, des coussins moches et des tapis en poils de chat.
La dernière fois que je t'ai vu si excitée, c'était devant le cercueil de ma mémé.
Du coup, j'ai fait péter la carte et toi ton décolleté.
Toute la nuit, on s'est aimé comme des cochons
Mais il faudra que l'on apaise nos pulsions
Car maintenant le canapé est ruiné.


Enchilladamobiles
Salut, j'habite Passy; je m'appelle Charles-Edouard
Et je suis d'origine latino.
Tous les jours, je me brosse le torse
Comme d'autres boivent leurs cafés.
Avec mon camouflage de poils, on ne me voit pas dans le noir;
Je suis dix fois plus mâle que Rocco
Et mon sang chaud ferait blêmir un corse.
Je suis aux hommes ce que Patrice Laffont est à Saint-Tropez.
De moi, tout le monde est jaloux
Surtout mon chien qui ne peut avoir de poils si doux.
Un jour, je dominerai le monde
Et tous les jours, on pourra claquer les fesses des blondes.

Domestic Labour
Nous nous sommes tant aimés
Mais tu as voulu divorcer.
Maintenant, je n'ai plus d'argent
Mais un gros marteau sanguinolent.
Au final, t'as bien fait de partir:
Voir tes bouts de crâne voler m'a bien fait rire!

mercredi 23 mars 2011

Gingers rule!

Problème épineux: Superman. Superman est parfait, gentil, invincible bref Superman est chiant, très chiant. Le bonheur extra-terrestre est intéressant uniquement dans des scénarios, plus ou moins audacieux et inventifs ("Red Son"; "All-stars"...). Sinon, il faut avouer que le pépère est chiant comme mon ex et est dénué d'intérêt. D'ailleurs, si ma mémoire ne me fait pas défaut, les films ne valent qu'une note au-dessus de la moyenne grâce à la présence de Gene Hackman (qui part ailleurs ne ressemble pas du tout à Lex Luthor).
Les X-men... De très grands moments (Claremont, Morrison...) qui se mêlent à des histoires sans intérêt et relief. Le bon, et en même temps mauvais, coté des X-Men tient en la diversité des protagonistes. Beaucoup d'histoires et plus de chances d'en trouver des bons qui font oublier les mutants qui ne servent à rien. Dans l'ensemble la série reste une bonne référence, bien qu'il faut persévérer un peu pour saisir toutes les références aux histoires passées. Quand aux films, sans aller dans le détail, sont très biens; le troisième reste un peu le bordel mine de rien.


Ah Spiderman, le super-héros le plus apprécié des enfants! Et ils ont bien raison, ces chers têtes vides! Spiderman est marrant, il est intrépide, il a des problèmes de coeur, des problèmes d'amitié et des problèmes de boulot et d'argent. Bref, le geek Parker nous parle à tous et nous projette dans la vie secrète que l'on aimerait avoir lorsqu'il devient l'homme araignée. Si l'on veut chipoter, on peut toujours dire que les méchants sont un peu datés et ridicules pour la plupart. Sinon, les adaptations de Sam Raimi sont ce qu'il se fait de mieux. Beaux, efficaces, ils gardent le coté adolescent de la BD, bref pas grand chose à redire en attendant le reboot prochain.


Bon, je sais que il s'agit de Wolverine sur l'image mais je ne voulais pas en mettre une avec Hulk. Pourquoi? Mais parce que Hulk est la pire chose que l'on ait fait sur terre (ou au moins dans la maison de idées). Il est laid, pas drôle, son histoire tient sur un cerveau de skinhead et, surtout, il n'a aucun pouvoir (puisqu'il ne les contrôle pas). De plus, les adaptations TV et ciné sont déplorables (en même temps, peut-il en être autrement quand on voit le héros?!).



Batman! Le Batman! Comme vous le savez je ne suis pas un modèle d'objectivité et je le suis encore moins lorsque cela concerne Batman. Tu te demandes pourquoi, cher lecteur et maman; et bien voici: Batman n'a pas de super-pouvoirs à la mords-moi-le-noeud qui font de lui un guignol de foire sur papier. Batman possède surtout des blessures psychologiques qui font de lui un des super-héros les plus passionnant (à coté, Parker et son histoire d'oncle Ben peut aller se rhabiller): la mort de ses parents, un Robin qui se casse (Dick Grayson), un autre qui crève (Jason Todd), etc. De plus, les méchants paraissent un peu moins ridicule pour un comics mainstream. De plus, l'ambiance noir de Gotham est incomparable: c'est crade, mystérieux, gothique, grandiose et cela reste la cité américaine telle qu'elle a fait rêver des générations de terriens. Quand aux films, l'ensemble se présente bien. Les Tim Burton présentent des qualités visuelles et scénaristiques indéniables, bien que Nicholson en Joker cabotine un peu trop. Ensuite, c'est la foire au grand guignol: de mauvais acteurs (Kilmer, O'Donnell, Thurman, Carrey, etc), de très mauvais scénario (Batman faisant du patin à glace!), les décors et lumières sont abyssalement immondes, bref de la merde! Heureusement, ensuite viennent Batman Begins et The dark Knight: on se rapproche dangereusement de l'adaptation parfaite d'un univers.
Wonder Woman, la femme forte et libéré du joug masculin! Bizarrement,quand on la regarde elle fait plus pub pour ménagère faisant la popotte dans les années 50 et fantasme pour gros pervers que Reine des Amazones. Bon, au niveau scénario, cela (en gros, bien sûr) du pathos DC façon année 1950. Là, où Catwoman est crédible et plutôt passionnante dans ses séries, Wonder Woman reste, à l'instar de Superman, un machin peut être quasiment parfait mais qui du coup ne présente aucune ombre ou aspérité et est donc chiant comme la mort.

Token of my Extreme

Chers amis, chère maman, continuons donc notre étude théologique sur le Dieu Zappa. En 1979, sa divine parole résonne une nouvelle fois dans les temples stéréo! La grandeur de ce nouvel évangile va même révéler aux gentils offert par le divin Frank. Bref, Joe's Garage est pressé et révélé au monde entier. Il y aura sûrement les extrémistes de notre belle religion zappaïenne pour nous dire que cet album s'adresse aux païens et ne peut intéresser les fervents fidèles du maître. Mais Zappa est fait pour le plus grand nombre (tant qu'ils ont une once d'intelligence) avec la maîtrise de tous les styles de musiques. Dans ce bel album, nous avons du blues/folk, des ballades, du disco, du solo guitare etc. De plus, Zapounet nous gratifie d'une histoire particulièrement loufoque comme seul il sait le faire: un monde où la musique est interdite, un gentil garagiste qui copule avec des nonnes, attrape des maladies vénériennes, rentre dans une secte et copule avec un aspirateur. Le tout sur un ton bien potache et grotesque comme il se doit. En plus, sous couvert, de grosse farce Zappa, comme à son habitude, mène tambours battants une charge implacable contre plusieurs sujets de société: la religion (scientologie pour l'essentiel), les groupes de rock et leurs groupies, l'aliénation de la société et la censure. De magnifiques mélodies, de l'humour et du cynisme; bref un chef d'oeuvre zappaïen!

lundi 21 mars 2011

Chapitre XI


Depuis plusieurs mois, personne n'eut de nouvelles de Nicolas Brandebris; ni sa famille, ni même la police, qui piétinait toujours sur le meurtre de Noëline. Ces mêmes mois virent des meurtres spectaculaires faire toujours la une des quotidiens. Mais, une nuit de Juin, la fin du monde se mit en marche!
Une petite barque faite de bidons d'eau (ceux-là même qui se font massacrer par centaines dans les couloirs des bureaux administratifs banlieusards) et de cagettes. A l'avant, un bouc mort (enfin, ce qui en restait) servait de proue, alors que deux ombres pagayaient sans faire de bruit dans le petit matin.
Des siècles après les vikings, le rafiot (on ne saurait convenablement nommer la chose comme étant un bateau) remontait la Seine dans la brume matinale comme l'avaient fait ses glorieux ancêtres. Les péniches bourgeoises étaient toujours endormies [les soirées alcool/coke et partouze (apéro/film/baise pour les plus pauvres) devaient être finies] et les bateaux mouches à touristes se reposaient encore le long des berges.
L'embarcation fit halte près du champs de Mars et les ombres en descendirent avec armes et sac à dos. La pale lueur orangée des lampadaires se déposait sur les visages de Rikimaru et Nicolas Brandebris. Nicolas et Rikimaru se dirigèrent tout de suite vers le sud de la ville; selon leurs dernières informations, la cellule parisienne des Zébus du Clair de Lune serait dirigée par un certain Jacques Crabanstock.
L'homme n'était pas connu de grand monde (à part du facteur et de sa tata Jeanne) mais il se trouvait tout de même dans le bottin téléphonique: un bureau dans la tour Montparnasse et un appartement villa d'Alésia dans le XIVème arrondissement. Il ne restait plus qu'a débusquer la bête et après cela allait être une cathédrale d'hématomes et de plomb dans le corps de ce brave homme et ses amis made in Raël!

mercredi 16 mars 2011

Extrait (brouillon)

La campagne était morne et endormie. Les bois privés de petite taille essayaient de trouver une place entre les champs en friche et les départementales et leurs armées de pylônes électriques en bois qui les bordaient. Au loin, les clochers s'élevaient de la terre mais à chaque fois semblaient se dérober à la voiture. La route avait beau être droite, elle se faufilait entre les éléments qui étaient posés sur cette plaine. La distraction se fit avec l'apparition d'un croisement, mais l'excitation n'y était plus; elle avait disparu depuis une heure et les 7 autres croisements précédents.
Soudain, un éclair blanc se fit dans ses yeux. Le métal hurla et se contorsionna. Des milliers de paillettes de verre envahirent le petit habitacle. Il en sentit pas sa tête heurter violemment la vitre. Au sein de son genou, les os et cartilages s'entrechoquèrent et se disloquèrent un une fraction de seconde Le sang se répandit alors que le son des os, se brisant, furent étouffer par la gomme raclant le bitume et la tôle qui continuait de se tordre comme une bête blessée.
Il ne sentit rien. Tout cela ne fut rien. Il ne se souviendra jamais de ce moment. Les deux carcasses fumantes restèrent 30 minutes sur les bords de la route avant l'arrivée des secours. Il était éveillé, pourtant il ne bougeait pas, il ne le pouvait pas; il ne pensait à rien. Peut être rêvait-il les yeux ouverts...
L'agitation des secours autour de lui, les sirènes des voitures, le bruit et le feu de la scie à métaux, rien ne l'atteignait.

Woof woof!


Le soleil matinal illumine une rue commerçante du XVème arrondissement. Ça flâne, ça se presse, les esprits papillonnent dans le printemps naissant. Un peu plus loin, les arbres bourgeonnent et les klaxons résonnent.
Chaque année, le grand mystère de la vie nous présente de nouvelles sources de questionnements: au détour d'une rue, une mère marche avec son fils.
C'est jour d'école et le petit garçon porte sur son dos son petit cartable. La mère, se tenant sur son coté droit, ressemble à toutes les mamans attentionnées accompagnant leurs enfants à l'école de la République (le coté bourgeois parisien en plus; XVème oblige!).
Mais, soudainement, la vérité éclate dans toute sa violence et son absurdité!
La mère tient son fils en laisse. Non, pas comme le ferait un maître avec son chien ou un maître SM avec sa chose, mais tout comme le ferait un serial-killer avec sa victime. Un cordon reliait la poignée du cartable au poignet de la génitrice. Le cordon semblait être de la même matière que celle des bretelles; ainsi cette famille était sous l'emprise de la mode, ou tout du moins, du diktat d'une entreprise à l'imagination déviante. Ce n'était donc pas un bricolage maison de maman possessive!
Mais cette vision fut aussi fugace qu'un soleil printanier. Au détour du prochain coin de rue, l'étrange apparition disparut, s'en allant étonner d'autres yeux qui auraient oublié, pour quelques secondes, la douceur de cette matinée.

lundi 14 mars 2011

All in my trousers


Les temps changent et avec l'eau du bébé va, tout s'en va.
La mode du metrosexuel commence à prendre le large, laissant de nouveau la place au fier phare de la masculinité.
Voila donc le retour de l'homme qui s'affirme façon héros des années 50. Bien sûr, le coté macho passe à la trappe (James Bond est moins à la mode). L'homme s'affirme: très bien, mais il n'a plus de schön fraulein à protéger... Elles sont devenues les égales des hommes en cynisme et alcoolisme. En fait , les deux sexes sont sur un pied d'égalité: ils se font souffrir mutuellement tout en ayant une reconnaissance sociale plutôt égale.
Mais quand même! Messieurs, si vous êtes des hommes, des vrais, des tatoués: battez-vous pour que vos whisky soient toujours sans glace! Bordel!