lundi 21 mars 2011

Chapitre XI


Depuis plusieurs mois, personne n'eut de nouvelles de Nicolas Brandebris; ni sa famille, ni même la police, qui piétinait toujours sur le meurtre de Noëline. Ces mêmes mois virent des meurtres spectaculaires faire toujours la une des quotidiens. Mais, une nuit de Juin, la fin du monde se mit en marche!
Une petite barque faite de bidons d'eau (ceux-là même qui se font massacrer par centaines dans les couloirs des bureaux administratifs banlieusards) et de cagettes. A l'avant, un bouc mort (enfin, ce qui en restait) servait de proue, alors que deux ombres pagayaient sans faire de bruit dans le petit matin.
Des siècles après les vikings, le rafiot (on ne saurait convenablement nommer la chose comme étant un bateau) remontait la Seine dans la brume matinale comme l'avaient fait ses glorieux ancêtres. Les péniches bourgeoises étaient toujours endormies [les soirées alcool/coke et partouze (apéro/film/baise pour les plus pauvres) devaient être finies] et les bateaux mouches à touristes se reposaient encore le long des berges.
L'embarcation fit halte près du champs de Mars et les ombres en descendirent avec armes et sac à dos. La pale lueur orangée des lampadaires se déposait sur les visages de Rikimaru et Nicolas Brandebris. Nicolas et Rikimaru se dirigèrent tout de suite vers le sud de la ville; selon leurs dernières informations, la cellule parisienne des Zébus du Clair de Lune serait dirigée par un certain Jacques Crabanstock.
L'homme n'était pas connu de grand monde (à part du facteur et de sa tata Jeanne) mais il se trouvait tout de même dans le bottin téléphonique: un bureau dans la tour Montparnasse et un appartement villa d'Alésia dans le XIVème arrondissement. Il ne restait plus qu'a débusquer la bête et après cela allait être une cathédrale d'hématomes et de plomb dans le corps de ce brave homme et ses amis made in Raël!

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