mercredi 16 mars 2011

Extrait (brouillon)

La campagne était morne et endormie. Les bois privés de petite taille essayaient de trouver une place entre les champs en friche et les départementales et leurs armées de pylônes électriques en bois qui les bordaient. Au loin, les clochers s'élevaient de la terre mais à chaque fois semblaient se dérober à la voiture. La route avait beau être droite, elle se faufilait entre les éléments qui étaient posés sur cette plaine. La distraction se fit avec l'apparition d'un croisement, mais l'excitation n'y était plus; elle avait disparu depuis une heure et les 7 autres croisements précédents.
Soudain, un éclair blanc se fit dans ses yeux. Le métal hurla et se contorsionna. Des milliers de paillettes de verre envahirent le petit habitacle. Il en sentit pas sa tête heurter violemment la vitre. Au sein de son genou, les os et cartilages s'entrechoquèrent et se disloquèrent un une fraction de seconde Le sang se répandit alors que le son des os, se brisant, furent étouffer par la gomme raclant le bitume et la tôle qui continuait de se tordre comme une bête blessée.
Il ne sentit rien. Tout cela ne fut rien. Il ne se souviendra jamais de ce moment. Les deux carcasses fumantes restèrent 30 minutes sur les bords de la route avant l'arrivée des secours. Il était éveillé, pourtant il ne bougeait pas, il ne le pouvait pas; il ne pensait à rien. Peut être rêvait-il les yeux ouverts...
L'agitation des secours autour de lui, les sirènes des voitures, le bruit et le feu de la scie à métaux, rien ne l'atteignait.

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