samedi 30 juin 2012

Nabatéens.



Bienvenue dans le monde enchanté des gens à la mode.
Enfin, quand je dis 'à la mode', je peux tout aussi bien dire 'des jeunes gens modernes'.
Au milieu des traditions bien inutiles, on peut remarquer une grande tendance sur les 'réseaux sociaux' (de type fessier de bouquetin): prendre ses pieds en photo, prendre son café en photo, son brunch, son assiette d'asperges ou son kebab; prendre des photos de la fleur que l'on trouve devant soi au Parc Monceau etc.

Ainsi, chacun partage son petit bonheur personnel, qui au final est très universel: le soleil, la glande, la bonne chère et la picole.
Mais, au final, figer et partager ce moment éphémère n'est-ce pas essayer de (se ?) prouver que les petits bonheurs de tous les jours sont essentiels et bien là ?
Ca c'est pour la partie philosophique, mais passons, si vous le voulez bien à la partie filousophe:
Ou bien n'est-ce pas encore un signe que l'on s'ennuie sévère et que l'on partage cet ennui avec tous parce qu'au final, il faut bien dire quelque chose?
Vous avez quatre heures, et les calculettes sont interdites.

C'est vrai que c'est petits plaisirs sont grisants et qu'autant que nous sommes nous aimons faire partager nos joies; mais si tout le monde commence à photographier son verre de Ricard, sa couette ou son site de porno préféré, on est pas sorti ni de l'auberge, ni de la bêtise.
Au final, on peut toujours améliorer ce genre de photos, histoire de les rendre plus intéressantes. Par exemple, un arrière-plan idiot ou bien une jeune fille légèrement court-vêtue sera du plus bel effet, et vos amis ne manqueront pas de vous féliciter pour cela et d'adorer vos photos inutiles.

mercredi 27 juin 2012

Jack Médecin, chapitre 7: Il y en a partout.


Venise au petit matin, son calme, son charme, ses murs de palais qui explosent.
Deux formes agrippées l'une à l'autre firent exploser une partie du mur de briques de la villa vénitienne de Brice Lalonde et retombèrent par delà le canal sur une petite place abandonnée.
Jack Médecin dans le décombres continuait de se battre contre son clone: Jackos le Médecinos.
Jackos semblait être fait de chair et de sang mais le frapper revenait à frapper une enclume. Et Jack n'était ni un grand fan de Verdi, ni un élève de BEP chaudronnerie.
Le Médecinos saignait mais ne faiblissait pas sur ses coups. Jack tenait bon mais il savait qu'il ne tiendrait pas longtemps.
Sa main agrippa une brique derrière sa tête et frappa violemment El Médecinos à la tempe.
Le choc fut tel que le clone tomba sur le côté, à demi-inconscient.
Jack ne lui laissa aucune chance; il se jetta sur lui, tel un DSK, et lui assena plusieurs coups de brique au crâne. C'était un peu comme un mélange entre les nuits parisiennes et le dessert préféré de Jack: tout à fond sans réfléchir et avec beaucoup de flan.

Malgré la fatigue, la douleur et le choc, Jack se leva et prit tout de suite la Calle del Carro. Il avançait tant bien que mal; là où il allait n'avait pas d'importance, il fallait à tous prix qu'il échappe aux trois autres clones qui devaient le rechercher. Il courait dans Venise tel un ivrogne se dirigeant vers le dernier épicier ouvert avant l'heure de fermeture.
Venise s'éveillait doucement. Les bateaux de livraisons se faufillaient dans les ruelles étroites alors que les premiers signes de vie humaine faisaient danser la brume matinale. Au milieu, courait Jack Médecin; il se retournait toutes les deux secondes, tant et si bien qu'il fini par se retrouver devant la Fenice.
Aux pieds du bâtiment imaculé, Jacquou le Croquant.

Le clone au regard mauvais se lança sans attendre sur son lui original.
Jack réussit à l'éviter et Jacquou alla s'effrondrer contre une terrasse de restaurant. Jack alla pour le frapper mais Jacquou, plus rapide, lui lança une chaise.
On ne balance pas impunément des chaises à la face de Jack Médecin. Il prit la chaise et commença à en donner des coups sur son clone.
C'était la fiesta du tabassage à coups de chaise jusqu'à ce que la situation empire de façon 'vraiment pas de bol'.
Jacquounet le Proctologue arriva par surprise derrière Jack.

lundi 25 juin 2012

Pot-pourri 1.



Hard Candy.
- Ma qué tou ai la plou belle des beïbay ! dit le touriste méridional.
- C'est gentil, mais je ne suis pas intéressée, répondit la jeune fille aux yeux opale.
- Dis donc pépère, je te conseille de te calmer ! lança le petit ami énervé.
- Il n'a pas fait de mal, faut vous calmer ! intervint un jeune passant.
- Mêle-toi de tes oignons, le gros ! interjecta le fiancé violemment.
- Parle un peu mieux à mon fils Paco ! s'insurgea la mère du jeune hébété.
- Mais c'est qui celle-là ? s'inquiéta la jeune fille du début.
- Tu veux une raclée, papa ? déclara le fiancé à un passant qui lui regardait le cul.
- Ma yé rien fait dou tout, s'étonna le touriste un peu perdu.
- Vas-y viens, mon loulou ! continua l'amateur de fessiers inconnus.
- Messieurs, dames, bonsoir. Quelles sont vos histoires ? demanda l'agent de police qui passait par là.
C'est quand il posa la question à la jeune fille que le fiancé le frappa.
Il n'y a pas à dire, c'est souvent et n'importe tout
Que l'on peut se rendre compte que le monde est fou.


Des chiffres.
Aujourd'hui, j'ai voulu sortir mamie;
Et bien mal m'en prit !
L'établissement mouroir bouillonnait de retraités;
Impossible d'en sortir sans jouer du coup de pied.
Surtout à la cantine entre le jambon et la purée:
Là, où se tenait Bertrand Renard, la star de la journée.
Tout cet engouement devait leur rappeler le Front Populaire...
En tous cas, la moustache de Bertrand frisait de bonheur
Et, au final, je le remercie de tout mon coeur;
Car grâce à la cohue, et en éclair,
Avec un bon crochet du droit bien placé
J'ai dit 'au revoir' à mémé et suis devenu héritier.

samedi 23 juin 2012

Three Hundred Versatile Mini Tower.



Monde merveilleux de la musique!
Quand l'industrie musicale aime les jeunes, elle met des jeunes gens à moitié à poil piailler du chamallow, ou bien des enfants (un peu moins à poil tout de même) chicoter la gloire d'évènements médiocres, tels l'absorption de coca en boum ou bien le fait d'être en vacances avec sa meilleure copine.
Quand elle aime les jeunes couples avec un peu d'argent, elle propose des chanteurs faussement tourmentés (c'est à dire qu'ils sont juste mal rasé et n'aiment pas sourire car leur musique à deux sous, pour eux, c'est du sérieux) sachant couiner 2 rimes idiotes sur 2 accords élémentaires.
Mais que propose-t-on quand cette même industrie du disque aime les vieux?
Bien sûr, elle propose de vieux artistes comme Âge moribond et bite de bois ou La tournée de Salut les sapins. Mais comme ces derniers sont également mourants, ou bien ayant un tant soit peu d'amour propre, il faut trouver quelque chose d'un peu moins décrépissant à proposer à nos amis sapinés; car avec ou sans Alzheimer cela leur fait peur.
Ainsi, on peut voir en ce moment une explosion des choeurs et chorales à la con, qui aiment reprendre les mélodies préférées de nos patriarches dont voici les fers de lance (et tu peux cliquer sur les chansons pour en avoir plein les noreilles, le jeune!):



Les marins d'Iroise: Les copains d'abord.
Des dentitions plus que douteuses, une caricature de marin avec pantalon en toile, marinière et casquette aux relents de varech; il manque plus que le chapeau à pompon et l'un d'eux qui perd sa savonnette dans la douche. On appréciera les voix des solistes fleurant bon le Pastis et la chanson d'ivrogne.
A les voir, tout bide dehors et cheveux grisonnants mal peignés au vent, je me demande si ce n'est pas plutôt la chorale du syndicat des viticulteurs du pays du gros plant de pays nantais.
En plus, comme de par hasard, ils reprennent de bonnes chansons de vieux, et font rêver les vieux bourgeois des résidences secondaires bretonnes avec cette vidéo sentant bon la nostalgie (les bastringues et maisons closes en moins). Il est vrai que les chants de marins ne font guère rêver que les scouts et les bretons de bord de mer mais apparemment cela marche pas mal pour occuper les retraités et les piliers de bar.

Les stentors: Les corons.
Avec les Stentors , on passe à autre chose. Cela reste des chansons de vieux mais par contre au lieu d'avoir le capitaine Haddock modèle usé en 50 exemplaires, on a des espèce de jeunes quadragénaires qui font semblant d'avoir 25 ans. Plutôt bien habillés, ils tentent de brancher les minettes, c'est à dire Roselyne 52 ans, femme au foyer.
Là, où l'on voit les marins s'amuser à la bonne franquette, les quatre Stentors imitent Chateaubriand face à l'océan du haut de leur tas de terre. Une prétention inégalable surtout avec tout le sérieux qu'ils y mettent. Moi aussi je vais revêtir mes plus beaux atours pour grimper un coron et gonfler torse et gonades. A la limite, ils seraient du Nord, pourquoi pas, mais je pense qu'ils sont plus issus de Montrouge qu'autre chose, les guignolos.
Un grand merci, également, à la l'interprétation musicale lourdingue qui ferait passer celle de 1492: Christophe Colomb pour une comptine; ainsi qu'à la mise en scène épileptique qui utilise toutes les ficelles du clip de RnB, les prostitués en moins (quoi que).

Les prêtres: Les lacs du Connémara.
Les prêtres, les télé-évangélistes de la chanson pour ménagère en mal de foi et d'interprétations pour accompagner son repassage. Leurs disques présentent un étrange mélange de chansons pour retraités, de liturgie traditionnelle et de massacre populaire de la musique classique.
Moderniser un peu l'image du curé à l'heure où les églises se dépeuplent, pourquoi pas. Mais honnêtement, là c'est presque risible: les rock-stars droites comme des I chantant du Sardou. Le seul fait que ce soit Sardou est drôle en soit, mais en plus donner un coup de jeune avec Sardou il faut quand même oser. Peut être cela fera-t-il revenir les ménagères à l'église, histoire de leurs rappeler leurs communions.
En fait, si l'on regarde bien, Les prêtres se sont les choristes (les vilains chanteurs du film éponyme tout aussi vilain) qui ont grandi. Tout s'explique!

PS: Comme toutes ces choses donnent dans le régionale. Bientôt dans les bacs: Les moissonneurs Beaucerons, La chorale du bas Dauphiné et Les joyeux klaxons Pontellois-Colombalusiens.
Et voici un beau cadeau pour les gentils lecteurs que vous êtes: Cadeau empoisonné. 

jeudi 21 juin 2012

Joie de vivre et circonstances.


Il existe un monde merveilleux près de la ville lumière où les soirs de football, ses habitants aiment faire profiter le voisinage de leurs émotions.C'est ça la chaleur humaine!
Cependant, ils sont aussi difficile à reconnaître que le confort SNCF entre une première classe et une deuxième. Aussi traître que la mer, ou qu'une belle-mère jalouse et inspectrice des impôts, ces étranges formes de vie peuvent passer de l'observation passive, voir du spleen, à la joie façon Grosse Bertha.


Ces personnes doivent passer beaucoup de temps dans leurs voitures, ou bien ces dernières se trouvent directement dans leurs salons, tellement ils sont prompts à klaxonner lorsque leur équipe marque un but.
Quand un but est marqué, ce n'est plus une explosion de joie; c'est un son et lumière mélangeant ramdam et tintamarre.
C'est le carnaval des animaux, la douceur et la beauté mélodique en moins.
Et ce n'est rien comparé à quand cette même équipe gagne le match! Le Big Bang recrée sur votre palier! La guerre de cent ans en cinq minutes! Pièce d'orchestre pour Panzershreck en bordel majeur dans votre chambre.
La simple population est au courant des moindres mouvements des joueurs grâce à ces mouvements de bruit et de fureur. Un coup de sifflet, un genou qui craque, un corner raté, une coupe de cheveux raté ou un caleçon qui s'évase, c'est une gloire à la surmédiatisation.
Le tout avec chapelets et odeurs de poisson façon morue. Cela serait parfait si les gens distribuaient des pasteis de nata, au lieu de vous offrir leurs relents de bières bon marché.

Pensez à toutes ces jeunes filles douces et innocentes qui coulent des jours paisibles dans leurs bourgades, entre soirées filles et glande à la maison. Tout se passe merveilleusement bien: musique, P'tits filous tube, tchat internet, des macarons et des cathédrales plein la tête, en somme: que du rêve; et soudain ces rêves ouatés et colorés se brisent contre une symphonie de klaxons et de cris de putois. Un peu comme quand vous dormez paisiblement et que votre chat, ou votre conjoint, vous saute frénétiquement sur le ventre en criant: "Va au frigo, j'ai faim!". Le tout affublé d'un vuvuzéla, d'une écharpe aux couleurs criardes et à l'odeur douteuse et d'un regard cocaïné à faire trembler n'importe quels serial-killers.

Jeunes (et moins jeunes) gens fiers et démonstratifs, ils ne sont pas loin de chez vous. Il vous suffit de tendre l'oreille lorsque certains match de football ont lieu.
Votre vie ne sera plus jamais la même.
Ils seront à chaque coin de rue à guetter le bon moment pour faire sonner leurs cornes de brume dans vos tympans, toutes écharpes dehors. Ils seront derrière chaque klaxon, chaque pochard qui braille la nuit au clair de lune éthylé.
Avec eux, c'est Halloween toute l'année: ils hantent vos nuits avec leurs défilés démoniaques, avant de se fondre dans l'anonymat dès le lendemain matin en attendant le prochain sabbat sportif.
Faites attention à vous, ils sont partout, et même éloignés ils trouveront bien le moyen de vous signaler leur présence.

mardi 19 juin 2012

Chapitre XXII


« Dis donc, tu crois que le bureau va faire une enquête ?
- Cela m'étonnerait. On est juste là pour le client. Par contre, vu le bordel, la note de celui-là va grimper sévère.
- Tu m'étonnes, John. D'ailleurs, on fait quoi pour ces deux-là ? On les laisse ?
- J'en sais rien; j'ai jamais vu ça... On a pas beaucoup de temps et vu l'importance de la cliente, on devrait tout ramener. Ils se débrouilleront après.
- Ouais, la routine du larbinat, en somme.»

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Nicolas rêva longtemps. Il fut plongé durant une éternité dans un maelström de sons et d'images se dérobant à tout tracé définitif. Ces songes composaient une saga interminable de divagations, toutefois une voix féminine revenait souvent. Une voix calme où l'on devinait la fermeté et le désabusement qui sied à la plupart des serial killers hollywoodiens. Elle lui était familière mais, comme si son esprit voulait occulter cette personne, seuls ses mots donnaient corps à la forme blanche et nébuleuse qui apparaissait: 


"Pourquoi lutter? Pourquoi se battre pour quelque chose qui de toute manière finira dans l'oubli et la poussière? Pourquoi ne pas renoncer et aspirer à une vie tranquille ? Tout est vain et ton courage n'est que simple vanité. Tout aboutira à la souffrance. Dors tranquillement. Dors."

La pièce était obscure, seules quelques formes fluorescentes s'offraient aux yeux encore endormis de Nicolas Brandebris. La douce lueur et ses formes de volutes berçait l'esprit de Nicolas dont tout le corps était endolori. Cela lui rappelait les étoiles phosphorescentes que son père avait collé au plafond de sa chambre d'enfant. Des heures passées à rêver sous ce ciel étoilé, en attendant le sommeil.
La porte s'ouvrit soudainement; il n'y eu pas de vive lumière pour aveugler Nicolas. Tout au plus, un néon lointain et blafard pour que le couloir l'abritant ne sombre pas dans les ténèbres. Dans la pénombre une silhouette.

« Cher Monsieur Brandebris, vous savez que vous nous causez bien du soucis.
Qu'allons-nous donc faire de vous ? Dans tous les cas, nous ne pouvons vous laisser repartir comme si de rien n'était. Mais je suis sûr que l'on peut très rapide se mettre d'accord sur un petit arrangement. Voulez-vous bien me suivre pour discuter de cela autour d'un repas?»

dimanche 17 juin 2012

Achats, ventes et reprises.



Entendu un soir du coté d'Etienne Marcel de la bouche d'un jeune homme distingué et au langage châtié:
"vas-y, je suis côté sur le marché! C'est que je vaux cher." (Ces paroles ayant été uniquement orales, je me suis permis de ne pas compter les fautes d'orthographe).
Et cette pauvre jeune fille qui n'a pas daigné répondre à une telle proposition. Un homme d'une telle classe et savant à la fois manier la langue de Baudelaire et les arcanes du monde de la finance.

D'ailleurs, ce jeune homme en manque d'amour (et de syntaxe) est un peu le symbole de notre société qui ne cesse de proposer des solutions pour trouver le grand amour. Sites internet pour rencontres entre geeks, sites pour faire croire que le grand amour se trouve en forniquant une nuit sans dire 'au revoir ' ou 'merci', sites pour amoureux du micro-onde, site pour amants romantiques aimant Jean-Marc Morandini et Boccace,  site pour rencontres coquines en écoutant Jean-Jacques Goldman, site pour sexe endiablé en combinaison EDF, etc.
Mais imaginons donc, si vous le voulez bien, un site internet pour notre ami au doux langage galant. Un site qui utiliserait la bourse et ses cordons comme modèle. Voilà ce que cela donnerait:

Petite entreprise ronronnante, cherche actionnaires recherchant la sécurité.

OPA agressive sur entreprise fortement courtisée.

Actions très élevées mais dont l'actionnaire principal rechigne à revendre tant qu'il en a encore la force.

Actions périlleuses achetées sur les conseils d'un ami boursicoteur. Stress garanti.

Placement sûr pour vie sans haut, ni bas et sans début, ni fin.

Entreprise en faillite recherche acquéreur à n'importe quel prix.

Entreprise prometteuse cherche actionnaires pour soutenir son bien-être et son développement.

Suite à un dépôt de bilan, entreprise se retirant du marché. Aucun remboursement à prévoir.

Achat d'actions avant entrée de l'entreprise sur le marché. Fortes possibilités de déception.

Recherche une ouverture en bourse n'importe où.

vendredi 15 juin 2012

Sonatica

Battlestar Galactica...
Quand on évoque le nom de cette merveilleuse série, mon esprit se perd dans un maelstrom d'images et de sons, mais cela tient surtout au fait que ma vie n'est pas des plus intéressante.
D'ailleurs, je ne vais pas refaire un énième article "BSG, la meilleure série télévisuelle au monde", car au-delà de tout ce que je pourrais dire sur les bienfaits de Battlestar (posologie libre), il y a surtout une chose que je retiens: Gaïus Baltar.

Personnage essentiel de la série (pas comme Helo qui n'est là que pour mettre une fille en cloque!), Gaïus est certainement le personnage le plus complexe et le plus humain de la série.
Contrairement à l'autre saleté de Roslin, qui passe son temps soit à agoniser, soit à faire la méchante prof souriante et sadique.
Il faut déjà savoir que la performance de James Callis est du grand art; bien que il y ait peu de mauvais acteurs dans la série.

Il est vantard et très orgueilleux. Il n'assume ni ses actes, ni ces origines. Il est arriviste et ferait tout pour sauver sa vie. Égocentrique et sans morale, il fait les choses par passion et par amour (bien qu'au début, il semblait pas connaître l'amour). Il est comme tout un chacun, il cristallise toutes nos petites mauvaises actions  de tous les jours.

Il découvre Dieu, il découvre que sous le cynisme politique il y a des besoins et des souffrances
Il devient une figure christique ( il serait plus précisément Saint Paul pour sa révélation, ou Saint François d'Assise ).

Gaius est l'homme dans sa fragilité et son égoïsme, mais il est également l'espoir de renouveau et d'amélioration que nous portons tous en nous. Il est l'homme qui affronte les vicissitudes de la vie, qui les surmonte et qui se dépasse lui-même.

mercredi 13 juin 2012

Culture Cloub.



Dans un monde incertain, où même votre voisin peut vous tuer avec une boîte de taboulé 1er prix Aldi, et cela même si il ne sait ni l'ouvrir, ni s'en servir, certaines questions nous assaillent tel un homme viril lors d'une partie fine.
Ainsi, après le mystère de la vie et Lara Fabian, il y a le mystère de Clubbing TV (oui, oui cela existe!).

Clubbing TV, un nom qui sonne comme la promesse de divertissements de qualité, que le téléspectateur esthète pourra ranger à coté des Anges de la téléréalité et Jean-Marc Morandini.
C'est sûr qu'avec un nom pareil, il ne faut pas s'attendre à voir Mémé Denise vous expliquer les secrets du purée/jambon mouliné ou de l'ensoleillement des hortensias berrichons.
C'est la chaîne TV dédiée "aux DJs et à la culture club". En gros, c'est open-bar sur la musique électronique vulgaire (lat. 'vulgaris') et des vidéos de plages avec pétasses, tout aussi vulgaire mais dans un autre registre.

Si jamais les chaînes d'info continu peuvent profiter d'un nouvel évènement dans l'actualité, Clubbing TV profite à la limite de nouvelles danseuses. Les palmiers restent les mêmes, les figurants n'ont pas l'air de changer (surtout pas d'alcoolémie), il fait toujours beau et le tissu des bikinis doit être toujours aussi cher.
Mais je ne peux, cher lecteur innocent, chère maman, résister à l'envie de vous soumettre des exemples de cette merveilleuse programmation (tu peux cliquer dessus, mon petit):

Tom Novy - Your Body.

Ida Corr feat Le grand - Let Me Think About It.

Inna - Deja vu.

Andreea Banica - Love in Brasil.

Ferry Corstern - We Belong.

Et voilà ! Le top du top du sourire décérébré, du nibard dansant et du fessier souriant.

Notez bien que je n'ai rien contre la nudité et les trémoussements de bonasses, au contraire. Mais imaginez le fait de travailler dans un endroit où toute la journée les écrans de l'établissement ne projettent que cela. Deviendrez-vous un monstre érotomane? Penserez-vous à chaque instant que toute cette chair ne sera jamais pour vous? Non, mais vous pourriez finir encore plus bas: vous pourriez vouloir devenir DJ !

PS: A l'attention des futurs DJs qui veulent participer pleinement à ClubbingTV et à l'esprit club, je suis un très bon assistant pour tout ce qui est vidéo, maquillage, habillage et déshabillage.

mardi 12 juin 2012

Chapitre XIX: Ellipse sous la lune.


La lame s'enfonça doucement dans la chair. Comme un couteau s'enfonçant dans du beurre.
Les tendons se raidirent, Franz sembla prendre une grande inspiration alors que ses yeux s'écarquillèrent entre surprise et effroi.
Le couteau se retira du cou encore plus vite qu'il y rentra. Un jet de sang accompagna sa sortie.
Un long geyser vermillon jaillit du corps de Franz sans qu'un seul de ses muscle ne bougea. Seul ses yeux semblèrent chercher à s'échapper, alors que le flot se tarissait en spasmes. Le liquide sirupeux s'écoulait désormais lentement de la chair écorchée. Il avait déjà atteint le sol et maintenant formait une flaque noirâtre aux pieds de Franz.
Il oscilla légèrement quelques secondes. Les yeux dans le vague, il semblait se faire bercer par une présence invisible. Lorsque le mouvement s'amplifia, il chuta.
Sa chute paru durer des heures. Comme au cinéma, lui même et Jack virent cela au ralenti, alors que son corps s'effondra lourdement en moins d'une seconde.
Longtemps après, Jack continue de se demander toujours si cette vision n'était pas le fruit de sa culpabilité. Jack sera hanté toute sa vie par l'idée que Franz l'avait vécu de la même façon: voyant sa vie défiler au fur et à mesure que le sol se rapprochait. Alors que son esprit le quittait irrémédiablement, son ancien ami tenait encore à la main la lame rougie de son acte.

C'est ainsi que Jack mit fin aux jours de Franz, son ami.
Le son du couteau tombant sur le sol résonna en un long et glacial écho le long des murs de pierres humides. Le son se dispersa dans l'obscurité. Le son paraissait traverser les corps de part en part. Jack, debout, fixait toujours le sol alors que le son se perdait dans des couloirs lointains; il était maintenant seul dans l'immense salle émiettée de quelques cadavres dont ceux de Franz et Flavia.
Mais alors qu'il essayait de se remettre du choc de son action, une lueur rougeâtre commençait à luire autour du cadavre de son ancien ami.
Cette même lueur qui l'avait accompagné et menacé depuis son arrivée dans les souterrains de la grande muraille.
Les pierres commençaient à trembler, la lueur rayonnait de plus en plus, Jack sentit la peur l'envahir.

(A suivre)

dimanche 10 juin 2012

On va jouer à qui l'a vu ?


Un train brave à vitesse réduite le vent et la pluie. Une arche de Noé au milieu de la grisaille et de la solitude.
A l'intérieur, tout le monde somnole ou fixe l'horizon sombre et lourd. Les sacs et leurs propriétaires bougent involontairement le long des secousses.
Sur un fauteuil une mère veille sur sa petite fille.
La tête sur la poitrine maternelle, elle se repose en regardant le paysage défiler.
Doucement, la mère arrête de donner des baisers sur le front de l'enfant et commence à s'assoupir.
Le ballet des voyageurs reprend lors de l'arrêt du train dans une petite gare terne. La fille semble veiller sur sa mère endormie.
Blottie contre sa mère, elle regarde avec de grands yeux toutes ces personnes qui vont et viennent dans l'allée.
Finalement, le ronronnement du voyage reprenant, elle commence à également fermer ses petits yeux.
Lovée contre mère, la fille c'est endormie. La mère, du fond de ses songes, l'a enveloppé d'un bras.
Il reste encore quelques arrêts et quelques dizaines de minutes, pour certains le voyage sera long; pour d'autres,   l'arrivée peut bien attendre.

vendredi 8 juin 2012

Donne, donne-moi Alamut !


Changeons un peu notre horizon linguistique, que diable!

Au lieu de dire 'Ola du bateau', disons 'Ola Dumoulin'.  Cela fait beaucoup plus révolutionnaire et passionné. L'histoire du bateau, cela fait un peu jeune marinier sentant le hareng qui passe le bonjour à Guy dit la sardine dans le vieux port de Marseille. Avec Dumoulin, on reconnaît en son interlocuteur un romantisme effréné et une histoire d'amour, certes tragique, mais ô combien romantique.

Ou bien disons: "Allez, du Bellay!" en lieu et place de 'Allez, du balai!'?
Du balai fait tellement Cendrillon en haillons balayant derrière ses demi-soeurs; voir sombre loufiat de l'ancien régime se faisant bien exploité par Monsieur de. . Au moins, avec du Bellay, on chante un peu la culture.

mardi 5 juin 2012

Le prince aux mille voyages (version non-director's cut).


Il y a fort longtemps, dans un lointain royaume, une famille indigente se présente au château pour réclamer de l'aide au roi.
Bien que bon et sage, le roi leur refusa cette aide et la famille fut priée de quitter le château sur le champs.
Pendant ce temps, le jeune prince était assoupi dans les jardins royaux. Il rêvassait à d'hypothétiques faits d'armes: des combats contre des dragons, venger en solitaire l'honneur de sa famille etc. C'est alors qu'il s'imaginait sauver une belle princesse en danger qu'il vit la fille qui vint voir son père avec sa famille.
Mais il était trop tard et il ne put rien faire. La paysanne s'empara de son coeur aussi vite qu'un éclair.

Sans son coeur, le corps du prince dépérit; son esprit vif et brillant s'enfonça dans la noirceur et la mélancolie.
La jeune fille était introuvable; alors le prince quitta le château et parti à sa recherche un soir de pleine lune.
Pendant des mois et des mois, il voyagea à la recherche de son coeur.
Il parcouru tout son royaume, rencontra des milliers de gens , petits ou grands et découvrit mille et une choses. Il alla même la chercher à l'étranger. Il alla même au-delà du monde que sa civilisation connaissait.

Un jour, au détour d'une vallée, il retrouva la jeune fille. Il s'était arrêté dans sa maison pour demander le couvert et du fourrage. Elle ne le reconnu pas mais malgré les nombreux mois passés lui en gardait un souvenir vivace.
Elle gardait son coeur dans un flacon oublié au milieu de dizaine d'autres dans un recoin poussiéreux de sa mansarde. La mémoire revint à la jeune fille quand elle le surprit à contempler son bocal.
Elle proposa de lui rendre mais le prince refusa et s'en retourna vers son château sans autre parole.
Ses voyages et ses rencontres comblèrent le manque au sein de sa cage thoracique. Sa quête pour retrouver son coeur l'avait conduit au-delà de tout ce qu'il avait pu espérer.

dimanche 3 juin 2012

3 Juin, 12H35


Aujourd'hui, chers amis, c'est l'anniversaire de votre serviteur.
Pour préserver une certaine nostalgie de ma jeunesse je n'avouerai pas mon âge mais dirai seulement que j'ai survécu à James Dean et à Jimmy Hendrix et qu'il me reste encore un peu de temps pour revivre la carrière de Jésus.


Bref, j'en profite pour dire ce que je veux; sans me soucier de l'envie d'écrire ou de vous fournir un moment de détente un tant soit peu de qualité.
Et c'est justement là que l'on a rien à dire.
Je vais pas commencer à parler de ma vie, c'est pas le genre de la maison; ais-je vraiment quelque chose à dire sur la société, nos vies etc. (enfin quelque chose de sérieux) ?


Non, en fait, je peux en profiter pour remercier tous ceux qui lisent ce ramassis d'idioties, ceux qui y passent de temps en temps, ceux qui sont passés parce qu'il y avait de la lumière bref remercier ceux qui lisent ces lignes.
Et comme d'habitude, mon ex peut toujours aller crever à Bagnolet de la main d'un acteur porno canadien. Et vive maman!
Salucofagos les loulous!

samedi 2 juin 2012

On achève bien les chevaux.


A la fin des années 70 les punks, voulaient révolutionner le rock en foutant tout par terre.
La mort des hippies, revenir à la création brute, à la simplicité. Un renouveau salvateur venant d'un mouvement qui marqua tous les arts, mais qui fini par devenir sclérosé et n'être que la caricature bouffonne de lui-même.
Bien avant, ce fut le rock des années 50 qui révolutionna la musique.
La musique comme tous les arts se doit de vivre, d'évoluer, quitte à choquer pour se réinventer.

Et nous, on a quoi en France?
Les enfoirés, l'arthritique Johnny, Aznavour... Bref des vieux.
Des nouveaux qui pensent etre creatif et intelligents: Benabar, Ycare, Zaz... Bref, de jeunes nuls qui finiront dans le bac de CD à 50 centimes d'Easy Cash sous peu.

En fait, on a le choix entre des ringards et des mauvais qui, tous deux, produisent de la musique soporifique; de la musique d'hospice et de simples d'esprit.
On se retrouve sur la musque électronique coté qualité mais sa diffusion reste assez marginale quand on y pense.
Mais restons sur une note positive: on peut toujours choisir ce que l'on écoute et choisir les endroits qui en diffusent. Bref, bon week-end.