samedi 23 juin 2012

Three Hundred Versatile Mini Tower.



Monde merveilleux de la musique!
Quand l'industrie musicale aime les jeunes, elle met des jeunes gens à moitié à poil piailler du chamallow, ou bien des enfants (un peu moins à poil tout de même) chicoter la gloire d'évènements médiocres, tels l'absorption de coca en boum ou bien le fait d'être en vacances avec sa meilleure copine.
Quand elle aime les jeunes couples avec un peu d'argent, elle propose des chanteurs faussement tourmentés (c'est à dire qu'ils sont juste mal rasé et n'aiment pas sourire car leur musique à deux sous, pour eux, c'est du sérieux) sachant couiner 2 rimes idiotes sur 2 accords élémentaires.
Mais que propose-t-on quand cette même industrie du disque aime les vieux?
Bien sûr, elle propose de vieux artistes comme Âge moribond et bite de bois ou La tournée de Salut les sapins. Mais comme ces derniers sont également mourants, ou bien ayant un tant soit peu d'amour propre, il faut trouver quelque chose d'un peu moins décrépissant à proposer à nos amis sapinés; car avec ou sans Alzheimer cela leur fait peur.
Ainsi, on peut voir en ce moment une explosion des choeurs et chorales à la con, qui aiment reprendre les mélodies préférées de nos patriarches dont voici les fers de lance (et tu peux cliquer sur les chansons pour en avoir plein les noreilles, le jeune!):



Les marins d'Iroise: Les copains d'abord.
Des dentitions plus que douteuses, une caricature de marin avec pantalon en toile, marinière et casquette aux relents de varech; il manque plus que le chapeau à pompon et l'un d'eux qui perd sa savonnette dans la douche. On appréciera les voix des solistes fleurant bon le Pastis et la chanson d'ivrogne.
A les voir, tout bide dehors et cheveux grisonnants mal peignés au vent, je me demande si ce n'est pas plutôt la chorale du syndicat des viticulteurs du pays du gros plant de pays nantais.
En plus, comme de par hasard, ils reprennent de bonnes chansons de vieux, et font rêver les vieux bourgeois des résidences secondaires bretonnes avec cette vidéo sentant bon la nostalgie (les bastringues et maisons closes en moins). Il est vrai que les chants de marins ne font guère rêver que les scouts et les bretons de bord de mer mais apparemment cela marche pas mal pour occuper les retraités et les piliers de bar.

Les stentors: Les corons.
Avec les Stentors , on passe à autre chose. Cela reste des chansons de vieux mais par contre au lieu d'avoir le capitaine Haddock modèle usé en 50 exemplaires, on a des espèce de jeunes quadragénaires qui font semblant d'avoir 25 ans. Plutôt bien habillés, ils tentent de brancher les minettes, c'est à dire Roselyne 52 ans, femme au foyer.
Là, où l'on voit les marins s'amuser à la bonne franquette, les quatre Stentors imitent Chateaubriand face à l'océan du haut de leur tas de terre. Une prétention inégalable surtout avec tout le sérieux qu'ils y mettent. Moi aussi je vais revêtir mes plus beaux atours pour grimper un coron et gonfler torse et gonades. A la limite, ils seraient du Nord, pourquoi pas, mais je pense qu'ils sont plus issus de Montrouge qu'autre chose, les guignolos.
Un grand merci, également, à la l'interprétation musicale lourdingue qui ferait passer celle de 1492: Christophe Colomb pour une comptine; ainsi qu'à la mise en scène épileptique qui utilise toutes les ficelles du clip de RnB, les prostitués en moins (quoi que).

Les prêtres: Les lacs du Connémara.
Les prêtres, les télé-évangélistes de la chanson pour ménagère en mal de foi et d'interprétations pour accompagner son repassage. Leurs disques présentent un étrange mélange de chansons pour retraités, de liturgie traditionnelle et de massacre populaire de la musique classique.
Moderniser un peu l'image du curé à l'heure où les églises se dépeuplent, pourquoi pas. Mais honnêtement, là c'est presque risible: les rock-stars droites comme des I chantant du Sardou. Le seul fait que ce soit Sardou est drôle en soit, mais en plus donner un coup de jeune avec Sardou il faut quand même oser. Peut être cela fera-t-il revenir les ménagères à l'église, histoire de leurs rappeler leurs communions.
En fait, si l'on regarde bien, Les prêtres se sont les choristes (les vilains chanteurs du film éponyme tout aussi vilain) qui ont grandi. Tout s'explique!

PS: Comme toutes ces choses donnent dans le régionale. Bientôt dans les bacs: Les moissonneurs Beaucerons, La chorale du bas Dauphiné et Les joyeux klaxons Pontellois-Colombalusiens.
Et voici un beau cadeau pour les gentils lecteurs que vous êtes: Cadeau empoisonné. 

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