jeudi 31 octobre 2013

Let's go away !


Pour ce petit (grand) week-end, voici un petit cadeau pour ne pas sombrer dans les humeurs automnales et l'inactivité abrutissante en attendant un article un peu plus conséquent.

Daytona. 

La musique de Daytona USA ( jeux vidéos sur plusieurs plateformes), interprété par son compositeur comme il se doit !
Tout n'est là que pour nous pousser vers les sphères solaires du rire et de la bonne humeur.

La morosité ne passera pas !

lundi 28 octobre 2013

Cindy (6e partie)

Un barbu vous observe.

Tout le monde applaudit, on nous repasse un petit coup de caméra du côté public où l'on ne manque pas de remarquer qu'il y a toujours le même vieux barbu qui fixe la caméra; et c'est bien connu, c'est le genre de types a avoir des choses à cacher.
Bref.

Premier extrait.

Chez les Cindy, on se prépare à aller au fameux bal à Ricky. La belle-mère demande à Cindy d'aider à habiller les deux filles pendant qu'elle se préparera également; la réponse de Cindy ne fait pas attendre : "quelle cruauté !" Effectivement, c'est insoutenable...
Mais la véritable horreur arrive quand la marâtre se décide à montrer des "pas de disco" sur l'air de Disco-Queen (subi précédemment). En fait, elle ne danse pas du tout (non, imiter - et mal - deux secondes la danse de Saturday Night Fever n'est pas ce que j'appelle danser) et préfère réduire nos tympans à l'état de poussière cosmique; ça doit lui demander moins d'efforts.
Pendant que la vieille braille en haillons, les deux filles se dandinent toujours emballées dans leur plus beau papier de boucherie violet, imitation PQ lavande.

Le ridicule ne tue pas mais il peut faire vieillir.
                               
Pendant ce temps, Cindy fait son autiste assise dans un coin et gratte son eczéma, alors que les deux soeurs commencent un numéro de haute-volée.
L'une avoue qu'elle découpe les photos de Ricky dans OK Podium et les colle entre les posters du Grand Bleu et de poneys. Elle reste soft car elle imagine seulement "qu'il en descende pour dormir ensemble".
Parce que l'autre est beaucoup moins fleur bleue : elle avoue qu'il ne lui fait ni chaud, ni froid ( en tous cas, artistiquement parlant) mais "qu'elle ne dirait pas non"... Classe !

Les affres de l'eczéma.

Mais vous vous en doutez, c'est le moment pour Cindy pour reprendre la chansonnette : elle aussi chante les philosophiques paroles "pourquoi elle, et pas moi" blabla.

A propos de "pourquoi pas moi", voici ladite chanson.

De plus, elle arrive comme une perruque dans la soupe en se dandinant comme une paysanne à gros cul et gros sabots en portant un immonde machin à froufrous mauves. Et voici, qu'elle chouine quand les deux autres se fichent bien d'elle. Mais comme tout va bien, elles chantent toutes à la fin en choeur.
Mine de rien, pour le moment, la comédie musicale enchaîne les chansons de 30 secondes. J'avoue que le mauvais passe mieux comme cela mais tout de même, on sent bien le côté baclé - enfin on le sent encore plus.

Wouhouhou ! Cindy la fiesta !
                         
Fondu noir, envolée musicale à la harpe, nos yeux  se rouvrent avec curiosité, notre coeur palpite, l'excitation monte : une surprise ? Un cadeau ?
Eh non, voilà Gontran l'Oumpa-Loumpa sponsorisé par le crème d'Isigny qui déboule.

On continue dans la vidéo de ce chef d'œuvre.

-Blabla, me voici.
- Blabla je vous attendais.
- Blabla, tiens va à la soirée et part avant minuit tout ça.
"Ta limousine est à la porte et que le diable t'emporte"; charmant comme salutations; cela reste la version classe de "je t'ai déposé ceci et vas te faire mettre, enfoiré!"
Encore un interlude foireux de 20 secondes, mais la pire arrive.

Moment Actor Studio : La colère.
                           
Extrait précis introuvable mais cela reste un moment culte donc je ne saurais vous conseiller de regarder cela à la fin de cette vidéo qui compile tout le premier acte.

Une musique déjà énervante se fait entendre, le décor bouge - ce qui n'augure rien de bon - et les lumières se font couleur vomi. Deux figurants tout droit sortis d'une production italienne de science-fiction des années 80 attendent sur une plateforme.
La musique monte, les oreilles pleurent et voilà qu'arrivent les danseurs de la troupe toujours aussi chatoyants dans leurs costumes uniques. Cette fois, ils sont mi-corbeau, mi-clodo.
Un des deux personnages chante et le ton et donné : "Bienvenue, welcome to 'Ze' galaxy". Toujours aussi affligeant... Désormais même le public anglophone peut profiter du niveau olympique de ce spectacle unique.
Et voilà, que la musique s'accélère pendant que l'on voit le producteur se dandiner comme un niais sous kétamine - j'espère au moins qu'il s'est marré à faire tout ça à défaut d'acquérir richesse et célébrité.
"Bienvenue à la bande à Ricky" (décidément le possessif n'est pas leur fort); "bienvenue au showbusiness machine" ; tout ça chanté par deux rois des nuits échangistes qui étonnement ne remercie pas Jackie et Michel.
Jackie et Michel, rois du cap d'Agde version nanar.
                               
"Tous les requins de la nuit; ses musiciens, ses vautours;" Oui, ce spectacle est une super ménagerie - comme celle du Prince Ali !
Après je n'ai pas de mot pour décrire cette apocalypse (et pas au sens étymologique du terme) artistique qui suit : plus personne ne chante, la chorégraphie ressemble plus à la danse des sangliers dans Astérix et Cléopatre qu'à autre chose (et encore les jambons sont en rythme et alignés), et la musique est sûrement la pire chose qu'il m'ait été donné d'entendre de toute ma vie. Même le pire des jeux vidéos Playstation1 n'avait pas osé produire cela.

Déjà qu'on ne comprenait pas toutes les paroles à cause de leurs braillements mais comme maintenant ils braillent en anglais avec un vilain accent dont ne sais où, nous perdons le fil de ce texte merveilleux.

Graou, graou !
                               
Désolé, la première partie de cet effroyable spectacle n'étant pas trouvable, je vous donne quand même l'arrivée de Cindy.

Les feux de l'amour continuent de plus bel avec l'arrivée de Cindy au bal. Elle a mis son plus simple rideau et son plus beau sourire idiot. D'ailleurs, la petite amie de Ricky ne s'y trompe pas : "ses yeux me veulent du mal" vu la merde soumise qu'est Cindy depuis le début on a du mal à l'imaginer en punkette violente. Et je dirais que niveau douleur infligée il vaut mieux se méfier de sa voix que de ses yeux.
"Je la veux! Je la veux!" ou le cri du violeur. Ricky ne se contrôle plus, en mode priapique il commence à vraiment faire peur.
Mais il se rattrape et déclame son amour d'artichaut : "elle me fait voir des étoiles; avec elle, ce soir, j'oublierai le bal ". Euh Ricky ? C'est ton anniversaire, connard ! Si t'aimes pas ça, ne le fait pas !
"Elle scintille comme un diamant dans la nuit" ... ah oui, quand même.
"Quand elle touche son étoile, quelque chose se passe en elle de surnaturel" c'est pas que j'ai l'esprit mal tourné mais j'ai l'impression qu'étoile signifie clitoris dans ce texte...
D'ailleurs, effectivement elle brandi sa babiole taiwanaise de 5 kg a tout va.

Un rideau et une saloperie de pochette surprise et on emballe.
                             
"Oh oh, trop c'est trop; il s'avance vers elle comme un torero"; la petite amie de Ricky a de ces images pour décrire les choses...
Alors que ça beugle dans tous les sens entre "elle met le feu à ma vie, à ma cervelle" et tout ça; voilà qu'une presse hydraulique se met en marche et tout le monde entonne joyeux anniversaire....
Passé la surprise du gâteau en forme de prostituées, on commence à crier 'pitié' en entendant le retour du violon et de la fameuse gigue.
Cindy dans dessus comme une grosse patate farineuse alors que Ricky s'écrie "elle connaît la danse, elle connaît la danse" (décidément ils répètent tout deux fois dans ce show).
Et voilà qu'arrive le texte le plus affligeant de cette sixième partie : "Envole-moi vers les étoiles; fais sauter pour moi les plafonds du bal. Envole-moi vers les étoiles; Emmène-moi danser sous la voûte spatiale"

On ne viole pas que tes oreilles !
                           
Un dernier pour la route ?

Pour finir en beauté on nous gratifie quand même d'un moment de bonheur quand la mauvaise actrice colle une bonne baffe à Ricky avant que les douze coups ne sonnent. Un Ricky qui hérite non pas d'une pantoufle de vair mais de l'immonde babiole chinoise et nous offre encore un de ses merveilleux jeu de bras pour finir.
Ça y est, on revoit le vieux barbu du début fixer la caméra; suite au prochain numéro.

Chers amis, vous pouvez vous rassurer quelque peu en vous disant que nous venons de finir le premier acte; il n'en reste plus qu'un. Bientôt, la fin !

jeudi 24 octobre 2013

Calendrier.


Après les étapes toboggans, Luna Park et parking Kiloutou de l'amour voici les week-ends de l'amour

Au début on se voit de temps en temps et de préférence le week-end. On passe sa petite semaine à la fac, au boulot, en repos chez soi ou avec quelques petites sorties avec les amis; on ne se voit que le week-end car on a le temps de profiter et comme ce n'est que le début de l'aventure, on prend son temps et surtout on garde ainsi une distance psychologique entre la personne et notre vie de tous les jours.

Après on s'installe un peu et l'on se voit presque tous les jours, voir tous les jours quand on emménage ensemble. C'est le moment où les bandes de potes respectives sont habituées à vous voir ensemble. Vous commencez à l'intégrer à votre quotidien, ainsi le soir vous avez une petites pensée pour l'être aimé; car oui, c'est le moment où l'on peut parler d'amour - et vous le premier.

Et enfin, on reste ensemble lors des vacances, week-ends, voir même chaque jour de la semaine Enfants et travail la journée, puis repos en week-end ou famille. Quoiqu'il en soit avec l'évolution de la relation, ces week-ends se font forcément en couple dorénavant.

mercredi 16 octobre 2013

Alarma.


Comment reconnaît-on que l'on vieilli ?

- On commence à discuter avec son coiffeur.
- En plus de sourire, on propose l'appoint à la caissière (voir même on la prend pour son coiffeur).
- On pense beaucoup moins à zapper quand on tombe sur les émissions du genre Top 50 1998 (mais on y pense quand même vu le machin).
- Tu commences à aimer penser que vivre dans un pavillon avec jardin c'est pas plus mal.
- Tu découvres les émissions diffusées avant 10h (oui, il y en a; pas forcément intéressantes mais tout de même ce n'est pas une légende urbaine).
- Dans le même temps, tu as l'impression d'apprendre des choses en regardant l'émission matinale Les maternelles.
- Quand on commence à investir dans des appareils ménagers secondaires (genre une plancha ou une machine à café à grain) ou bien dans des caisses de vin (et je ne parle même pas des achats de décorations intérieures et autres saloperies à poser sur une table pour faire comme Un dîner presque parfait).
- Quand vous commencez à parler de vos journées avec vos parents (en nommant vos collègues par leurs prénoms).
- Quand vous commencez à faire des soirées verrines ou macarons avec vos amis.
- Quand vous avez voté pour plus de deux présidentielles.
- Parce que le vétérinaire ne sait plus trop qui piquer entre vous et votre chat.
- Parce que vous commencez à y penser.

Si tu te souviens que Michel Drucker avait la même tête quand tu étais petit, c'est normal.
Sortir à tire-larigot 1998 comme référence pour l'équipe de France de foot signifie tout simplement qu'on est con.
Si tu commences à privilégier les beuveries à la maison plutôt qu'en boîtes, c'est normal ça s'appelle grandir.


dimanche 13 octobre 2013

Fandango.


21H21


Avez-vous vu dans les rues de Saint-Germain-des-Prés
Un belle brune au teint opalin et au bouquet agrume ?
Elle a volé mon cœur au détour d'une nuit d'été,
Emmêlant du bout de ses doigts mon âme et ma fortune.

Voilà plusieurs semaines qu'en souriant elle est partie?
Me laissant seul à me demander si je suis encore en vie.
Je la devine en chaque visage et en chaque brise;
Elle se joue de moi et se repaît de son emprise.

Elle rit, elle s'amuse et plus jamais je ne la reverrai.
Pour le moment, j'en garde une marque au cœur.
De la même façon qu'elle m'a quitté, cela s'effacera avec de nouveaux baisers.
Ma pauvre âme souffrante, tu vas devoir attendre pour ton bonheur.

A l'hiver suit l'été, aux blessures les baisers.
Voilà bien longtemps que je ne vais plus à nos rendez-vous passés.
Le vent porte mes pas qui éparpillent les feuilles mortes;
Peut être un jour reverrai-je le visage de mes amours mortes.

Je ne trouve plus les mêmes attraits à Saint-Germain-des- Prés,
Mon esprit est trop occupé à rêver à des nuits d'été.


Accident Voyageur.

L'alarme retentit, la chaleur me prend comme un mauvais acteur porno.
Je sens ton corps contre le mien, je sens ton parfum m'exciter les naseaux;
Vous êtes au moins vingt contre moi dans cette rame de métro
Et il n'y a que toi qui m'obsède te l un bon apéro.
Tu te tiens là, assise sur ton strapontin.
Le monde à tes yeux a disparu.
Ton léger sourire et ton regard enfantin,
Je ne pense plus qu'à toi, c'est foutu !
Je n'ai plus qu'une seule envie :
Me tourner vers toi et te crier sans retenu :
"Mais putain, est-ce que tu vas lever ton gros cul !"
Avec deux, trois coups de taloches, histoire que tu aies bien compris.
T'es pas handicapée alors quand le métro est bondé
Lève ton fessier, ferme ta gueule et laisse-toi te faire frotter !


Rive Droite

Depuis le début, je savais comment allait finir notre histoire.
Je ne te reproche rien,
Pas même ton manque de maintien
Mais à trente balles la pipe, tu pourrais quand même dire "au revoir".

jeudi 10 octobre 2013

Blip blip.


Pub Nintendo : arrête de parler toute seule, vilaine souillon !!
La console ne t'entend et surtout ne te comprend pas !!
Je veux bien que l'on insulte son jeu vidéo parce que le gameplay est pourri où parce que l'on s'est vautré comme une merde, mais on n'encourage pas un personnage que l'on contrôle soi-même. C'est à la limite du traitement psychiatrique. Malheureusement, c'est la nouvelle mode des pubs de jeux vidéos.

Mais voici le triste exemple et qui malheureusement illustre parfaitement la débilité profonde de ces campagnes : toi, aussi parle à la vidéo, insulte-la !
Et comme je suis énervé, je tiens à vous faire remarquer sa bouche façon piège à loups, voir râtelier à chicots façon Cinemascope; Ainsi que la tristesse et vacuité de son appartement; il y a bien une guitare au fond mais bon. Vu comment elle joue à Mario, je n'ose imaginer son  niveau à la guitare.
"Oh je vois plus rien" reste également la plus belle phrase de ces affligeantes secondes; il n'y a pas plus Captain Obvious que ça.
Et je vous passe le "oh trop mignon" de greluche chapeauté par l'ultime "jte kiffe" de jeune de 31 ans.

Voilà, on peut même voir (ici) des femmes magnifiques et sexy se ridiculiser.
Nintendo veut votre argent en vous faisant acheter des cartouches (oui, ce ne sont pas des jeux) avec des chiens, des cours de cuisines, des test de QI, des alcootests ou des machines à expresso; on le savait mais maintenant ils vont même jusqu'à jouer sur nos fantasmes le plus secrets.
Qu'allons-nous faire, pauvres humains, quand toute l'équipe de Victoria Secret et du XV de France vont se mettre à jouer sur nos écrans devant nos yeux humides (oui, j'ai bien dit les yeux) ?
Ah il sont forts ces japonais !

mardi 8 octobre 2013

Il est flou.


Chers amis, voilà ce que l'on nous afflige dernièrement sur le petit écran : http://www.youtube.com/watch?v=TDzbV2CV95w
Afflelou : "il est vraiment indestructible."

Alors, la pub nous ment et nous prend pour des buses; rien de nouveau sous le soleil.
Nous connaissions déjà les pubs d'objets invendables comme les voitures et surtout les parfums, mais les publicités pour verres de lunettes je dois avouer que c'est quelque chose de nouveau pour moi. C'est peut être une exclusivité mais restons honnête : tout le monde - surtout les personnes sans troubles de la vue - s'en cogne.


Mais passons, si vous le voulez bien, l'essence même de la promotion d'un produit ridicule et regardons de plus prêt la forme de ce spot.
Quand je dis ' de plus prêt', on ne va pas non plus s'abîmer les yeux (haha) tellement les ficelles sont grosses.
De bonnes grosses images de synthèse, histoire de bien nous prendre pour des jambons.
Quand j'étais plus jeune, je me souviens des présentoirs Afflelou présent devant ses magasins. Il y a avait attaché dessus un marteau et un verre. On passait beaucoup de temps et un malin plaisir à frapper ce pauvre bout transparent à coups de marteau. Là, on voyait que le produit était résistant; pas incassable mais résistant.

Tout le monde sait bien que désormais en plastoc, ce ne sont plus les verres mais les montures qui cassent. Fini la mémé du Potemkine qui se prend des échardes de binocles dans les yeux.
Ici, on te prouve avec l'air de pas y toucher quelque chose qui est totalement virtuel puisqu'il n'y a que des images de synthèse pour (dé)montrer cela.
On nous ment, on nous cache tout, mais là c'est sans gêne aucune.
On part à l'étranger pour esquiver le fisc et du coup cela fait plus de sous à investir dans le virtuel.
J'attends le jeu vidéo qui te démontrera que les lunettes sont incassables si tu dépasses les 8000 points au level 3. Sacré Afflelou...

vendredi 4 octobre 2013

Sapine-moi !



L'histoire de Châteaufarine.

Dans une contrée à l'odeur sapinée (oui, j'estime que cela existe) se trouve une ville au nom singulier : Châteaufarine.
Au creux de montagnes densément boisées, Châteaufarine étend ses maisons pavillonnaires le long d'un cours d'eau à l'humeur calme.
Il y a fort longtemps, une légende locale raconte que le roi des forêt, Monbeau Sapin, y vivait. Il gouvernait une grande partie des forêts européenne depuis son palais taillé dans le caillou local.
Il vécu longtemps mais un jour il succomba à une crise cardiaque en voyant le premier tractopelle de son histoire arriver chez lui avec ses grosses chenilles.
A son bord, Jacky : 32 ans, fan de techno et de Lara Fabian. Ce jour-là, il avait fait le plein de Drum pour ses poumons encrassés et il tenait solidement sa bouteille de Coca avec les jambes (quelques jours avant il compris qu'une simple canette avait du mal à rester en place sur un tel engin, au dépens de son short en toile de Nîmes). Tout fou et sous payé qu'il était, c'est Jacky qui fit vraiment de Châteaufarine ce qu'elle est aujourd'hui. De main de maître et d'un pied sur accélérateur assuré, il traça une grande ligne droite au milieu des bois sur 2km. Châteaufarine était née.

La ville passa une vie des plus simple et tranquille jusqu'à l'arrivée de l'agro-alimentaire moderne. De petites usines locales commencèrent à s'agrandirent et à mécaniser leur production pour vendre à grande échelle et faire d'immenses constructions Légo en billets de banque en utilisant ces grandes échelles.
Du jour au lendemain, des marques fabriquaient en grandes quantités des produits pour de petites quantités de gens aisés. S'en était fini des plats de grand-maman tous les jours. Pour leur nouvelle orientation, ces entreprises avaient un fort besoin de farine; en pâtisserie, c'était le produit far.
C'est alors que Gilles Aumon du Poitou, maire et maître sapinier, décida de lancer la ville dans la production de farine et d'abandonner la traditionnelle confection de bonshommes en pommes de pin.
Farine de blé, farine de sapin, farine de maïs, farine de sapin de Noël; tous le monde merveilleux de la farine allait faire battre le cœur de Châteaufarine.

Depuis la farine se fabrique en Chine et est exportée pour être transformée; pour le gâteau au chocolat, on la mélange au cacao et la fait cuire sur le sable de Dubaï par des ouvriers des chantiers pakistanais avant de réexpédié tout ça.
Tout allait mal à Châteaufarine, même les rats et les huissiers préféraient partir pour de meilleurs rivages; et grâce à l'invention des transports, ils avaient tout le choix du monde.
C'est alors que par un brumeux matin d'automne, le destin sourit à notre charmante bourgade.
Jean-Miguel Garcia Mendez de las Estrellas, négociant colombien, s'écrasa avec son petit avion sur la grange de Simon Rodetripier, agriculteur TF1.
Depuis notre charmant homme d'affaire des amériques et notre sympathique homme du terroir font de la ville un point névralgique de produits tout à fait typiques.
Jean-Miguel fait venir du bois exotique emballé dans des sacs de sable blanc de la forêt amazonienne par petit conteneur la plupart du temps. Une fois reçu notre agriculteur transforme le bois par ses maîtres sapiniers et comble de l'écologie réutilise même le sable de transport par ses maîtres enrhumés.

Depuis Châteaufarine retrouve sa gloire d'antan; beaucoup de passage mais une économie florissante grâce à ses échanges transatlantiques. Des centres pour maladies enrhumées se sont même ouverts.
Et il ne faut pas oublier que sapine toujours là-bas : si vous passez par là, soignez vos rhumes et autres rhinites et n'oubliez pas le bon petit sapin massif qui fait la joie des enfants et des rétroviseurs.