lundi 28 octobre 2013

Cindy (6e partie)

Un barbu vous observe.

Tout le monde applaudit, on nous repasse un petit coup de caméra du côté public où l'on ne manque pas de remarquer qu'il y a toujours le même vieux barbu qui fixe la caméra; et c'est bien connu, c'est le genre de types a avoir des choses à cacher.
Bref.

Premier extrait.

Chez les Cindy, on se prépare à aller au fameux bal à Ricky. La belle-mère demande à Cindy d'aider à habiller les deux filles pendant qu'elle se préparera également; la réponse de Cindy ne fait pas attendre : "quelle cruauté !" Effectivement, c'est insoutenable...
Mais la véritable horreur arrive quand la marâtre se décide à montrer des "pas de disco" sur l'air de Disco-Queen (subi précédemment). En fait, elle ne danse pas du tout (non, imiter - et mal - deux secondes la danse de Saturday Night Fever n'est pas ce que j'appelle danser) et préfère réduire nos tympans à l'état de poussière cosmique; ça doit lui demander moins d'efforts.
Pendant que la vieille braille en haillons, les deux filles se dandinent toujours emballées dans leur plus beau papier de boucherie violet, imitation PQ lavande.

Le ridicule ne tue pas mais il peut faire vieillir.
                               
Pendant ce temps, Cindy fait son autiste assise dans un coin et gratte son eczéma, alors que les deux soeurs commencent un numéro de haute-volée.
L'une avoue qu'elle découpe les photos de Ricky dans OK Podium et les colle entre les posters du Grand Bleu et de poneys. Elle reste soft car elle imagine seulement "qu'il en descende pour dormir ensemble".
Parce que l'autre est beaucoup moins fleur bleue : elle avoue qu'il ne lui fait ni chaud, ni froid ( en tous cas, artistiquement parlant) mais "qu'elle ne dirait pas non"... Classe !

Les affres de l'eczéma.

Mais vous vous en doutez, c'est le moment pour Cindy pour reprendre la chansonnette : elle aussi chante les philosophiques paroles "pourquoi elle, et pas moi" blabla.

A propos de "pourquoi pas moi", voici ladite chanson.

De plus, elle arrive comme une perruque dans la soupe en se dandinant comme une paysanne à gros cul et gros sabots en portant un immonde machin à froufrous mauves. Et voici, qu'elle chouine quand les deux autres se fichent bien d'elle. Mais comme tout va bien, elles chantent toutes à la fin en choeur.
Mine de rien, pour le moment, la comédie musicale enchaîne les chansons de 30 secondes. J'avoue que le mauvais passe mieux comme cela mais tout de même, on sent bien le côté baclé - enfin on le sent encore plus.

Wouhouhou ! Cindy la fiesta !
                         
Fondu noir, envolée musicale à la harpe, nos yeux  se rouvrent avec curiosité, notre coeur palpite, l'excitation monte : une surprise ? Un cadeau ?
Eh non, voilà Gontran l'Oumpa-Loumpa sponsorisé par le crème d'Isigny qui déboule.

On continue dans la vidéo de ce chef d'œuvre.

-Blabla, me voici.
- Blabla je vous attendais.
- Blabla, tiens va à la soirée et part avant minuit tout ça.
"Ta limousine est à la porte et que le diable t'emporte"; charmant comme salutations; cela reste la version classe de "je t'ai déposé ceci et vas te faire mettre, enfoiré!"
Encore un interlude foireux de 20 secondes, mais la pire arrive.

Moment Actor Studio : La colère.
                           
Extrait précis introuvable mais cela reste un moment culte donc je ne saurais vous conseiller de regarder cela à la fin de cette vidéo qui compile tout le premier acte.

Une musique déjà énervante se fait entendre, le décor bouge - ce qui n'augure rien de bon - et les lumières se font couleur vomi. Deux figurants tout droit sortis d'une production italienne de science-fiction des années 80 attendent sur une plateforme.
La musique monte, les oreilles pleurent et voilà qu'arrivent les danseurs de la troupe toujours aussi chatoyants dans leurs costumes uniques. Cette fois, ils sont mi-corbeau, mi-clodo.
Un des deux personnages chante et le ton et donné : "Bienvenue, welcome to 'Ze' galaxy". Toujours aussi affligeant... Désormais même le public anglophone peut profiter du niveau olympique de ce spectacle unique.
Et voilà, que la musique s'accélère pendant que l'on voit le producteur se dandiner comme un niais sous kétamine - j'espère au moins qu'il s'est marré à faire tout ça à défaut d'acquérir richesse et célébrité.
"Bienvenue à la bande à Ricky" (décidément le possessif n'est pas leur fort); "bienvenue au showbusiness machine" ; tout ça chanté par deux rois des nuits échangistes qui étonnement ne remercie pas Jackie et Michel.
Jackie et Michel, rois du cap d'Agde version nanar.
                               
"Tous les requins de la nuit; ses musiciens, ses vautours;" Oui, ce spectacle est une super ménagerie - comme celle du Prince Ali !
Après je n'ai pas de mot pour décrire cette apocalypse (et pas au sens étymologique du terme) artistique qui suit : plus personne ne chante, la chorégraphie ressemble plus à la danse des sangliers dans Astérix et Cléopatre qu'à autre chose (et encore les jambons sont en rythme et alignés), et la musique est sûrement la pire chose qu'il m'ait été donné d'entendre de toute ma vie. Même le pire des jeux vidéos Playstation1 n'avait pas osé produire cela.

Déjà qu'on ne comprenait pas toutes les paroles à cause de leurs braillements mais comme maintenant ils braillent en anglais avec un vilain accent dont ne sais où, nous perdons le fil de ce texte merveilleux.

Graou, graou !
                               
Désolé, la première partie de cet effroyable spectacle n'étant pas trouvable, je vous donne quand même l'arrivée de Cindy.

Les feux de l'amour continuent de plus bel avec l'arrivée de Cindy au bal. Elle a mis son plus simple rideau et son plus beau sourire idiot. D'ailleurs, la petite amie de Ricky ne s'y trompe pas : "ses yeux me veulent du mal" vu la merde soumise qu'est Cindy depuis le début on a du mal à l'imaginer en punkette violente. Et je dirais que niveau douleur infligée il vaut mieux se méfier de sa voix que de ses yeux.
"Je la veux! Je la veux!" ou le cri du violeur. Ricky ne se contrôle plus, en mode priapique il commence à vraiment faire peur.
Mais il se rattrape et déclame son amour d'artichaut : "elle me fait voir des étoiles; avec elle, ce soir, j'oublierai le bal ". Euh Ricky ? C'est ton anniversaire, connard ! Si t'aimes pas ça, ne le fait pas !
"Elle scintille comme un diamant dans la nuit" ... ah oui, quand même.
"Quand elle touche son étoile, quelque chose se passe en elle de surnaturel" c'est pas que j'ai l'esprit mal tourné mais j'ai l'impression qu'étoile signifie clitoris dans ce texte...
D'ailleurs, effectivement elle brandi sa babiole taiwanaise de 5 kg a tout va.

Un rideau et une saloperie de pochette surprise et on emballe.
                             
"Oh oh, trop c'est trop; il s'avance vers elle comme un torero"; la petite amie de Ricky a de ces images pour décrire les choses...
Alors que ça beugle dans tous les sens entre "elle met le feu à ma vie, à ma cervelle" et tout ça; voilà qu'une presse hydraulique se met en marche et tout le monde entonne joyeux anniversaire....
Passé la surprise du gâteau en forme de prostituées, on commence à crier 'pitié' en entendant le retour du violon et de la fameuse gigue.
Cindy dans dessus comme une grosse patate farineuse alors que Ricky s'écrie "elle connaît la danse, elle connaît la danse" (décidément ils répètent tout deux fois dans ce show).
Et voilà qu'arrive le texte le plus affligeant de cette sixième partie : "Envole-moi vers les étoiles; fais sauter pour moi les plafonds du bal. Envole-moi vers les étoiles; Emmène-moi danser sous la voûte spatiale"

On ne viole pas que tes oreilles !
                           
Un dernier pour la route ?

Pour finir en beauté on nous gratifie quand même d'un moment de bonheur quand la mauvaise actrice colle une bonne baffe à Ricky avant que les douze coups ne sonnent. Un Ricky qui hérite non pas d'une pantoufle de vair mais de l'immonde babiole chinoise et nous offre encore un de ses merveilleux jeu de bras pour finir.
Ça y est, on revoit le vieux barbu du début fixer la caméra; suite au prochain numéro.

Chers amis, vous pouvez vous rassurer quelque peu en vous disant que nous venons de finir le premier acte; il n'en reste plus qu'un. Bientôt, la fin !

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