jeudi 23 septembre 2010

You could be my girl


En ce moment dans nos esgourdes: du mauvais rap français (pléonasme), de la pop misérable et de la musique électronique. Bien évidemment je parle de musique mainstream que l'on peut subir à tous moments en allumant la radio sur les stations grand public.
En matière de musique électronique, les grands vainqueurs de l'agacement sont David Guetta, Bob Sinclar et Martin Solveig.
Mais ce dernier mérite un certain respect.
Tout d'abord, contrairement aux deux précédent l'homme ne joue pas les super stars d'Ibiza. On ne le voit pas bondissant dans toutes les émissions de mauvais goûts entre starlettes et mauvais acteurs branchés. On en se farci pas non plus sa trogne dans les 3/4 des couloirs du métropolitain souriant comme un benet pour vendre un casque, un CD ou bien une marque de déodorisants herbes de provence pour pantoufles Adidas. M. Solveig lors des interviews se comporte avec humilité et timidité.
Sans parler de sa production musicale, que l'on peut aimer ou non, le bonhomme s'attache à faire à renvoyer une image de bon copain: celui qui est toujours mais qui ne s'affirme que timidement dans un groupe.
Au lieu d'enfoncer des portes ouvertes en critiquant directement David Ghetto et Bob Singer, il m'a semblé plus judicieux de souligner que dans l'electro grand public il y a aussi de bonnes surprises.

dimanche 19 septembre 2010

Chapitre VIII




Nicolas Brandebris n'en croyait pas ses yeux. Une belle boucherie se déroulait devant ses yeux et devant tout une troupe d'illuminés en transe et encapuchonnés.
Mais au final, cela tenait plus du Grand-Guignol car après quelques minutes le coeur de Nicolas se souleva, comme une nymphomane dans une partie fine.
Alors que la prêtresse et le groupe de joyeux fêtards quittaient la salle en procession, notre vit sa fiancée enchaînée dans le cortège.
Où était donc sa petite femme plein de vie?
Noëline était ce que l'on appelle communément un petit bout de femme. Toujours de bonne humeur et pleine d'énergie, Nicolas l'avait rencontré lors d'un dîner chez un ami commun. C'était le genre de femme qui donnait du baume au coeur rien qu'avec son sourire.
Mais c'était une autre femme que voyait Nicolas: Noëline ne souriait plus; la tête baissée, elle avançait difficilement. Ses pieds nus raclaient le sol terreux et ne semblaient plus la porter au-dessus du sol. Ses vêtements étaient quasiment en lambeaux et l'on pouvait distinguer dans son dos des déchirures pareilles à des coups de fouet éclatant le tissu et la chair.
Il n'en croyait pas ses yeux et ne pouvait bouger sous le choc, mais lorsque un des hurluberlus à capuche lui donna un coup de pied dans l'arrière-train, Nicolas bondit et se mit à gratter l'ouverture friable avec ardeur pour lui montrer qui est le papa quand on touche à sa femme!

jeudi 9 septembre 2010

Chapitre III:Peace and bottes


"Vor der Kaserne
Vor der Grossen To..."
La mélodie mélancolique semblait envelopper tout ce décor terne et froid. Jack aurait pu danser, mais il ne savait danser; il aurait pu tout aussi bien chanter ou fredonner cette chanson mais il ne connaissait pas l'allemand et puis la vue des croix gammées ne lui donnaient pas envie faire la nouba façon Guetta.
Il s'approchait tout doucement de l'épave. Plus il avançait, plus la musique semblait fusionner avec ses tempes. A chaque pas, le doux et léger crissement de la neige se transformait en lourds échos, en tambours de guerre vifs et exaltés.
Un son métallique se fit soudainement entendre...
Jack s'immobilisa. Tout était calme autour de lui; seule Lily Marlène semblait flotter dans la vallée abandonnée.
Il vit l'ombre d'un homme passer à travers le trou béant dans la carcasse, mais comme on a souvent de la malchance quand il y a des signes nazis autour, l'ombre s'arrêta en plein milieu de la déchirure. Sa tête se tourna lentement vers Jack, laissant entrevoir de large yeux rouges.
Jack eut à peine le temps de bouger sa botte (en fait c'était plutôt "son petit doigt de pied" mais ce dernier étant dans la botte, il n'était pas visuellement intéressant de le mentionner). L'ombre bondit hors de son repaire en une fraction de seconde.
" Hello! Hello! Jeune aventurier des hautes cimes de l'inconnu."
Le bougre avait un fort accent teuton, mais jusque là rien d'étonnant. C'était un homme d'environ soixante ans. Un petit vieux qui n'avait rien d'exceptionnel mis à part deux choses: un uniforme de SS grisâtre à cause de la poussière et de grandes lunettes rondes à verres rouge vif.
Dans le feu de l'action, Jack ne s'en rendit pas compte de suite, mais le pépé traînait avec lui une forte odeur de sueur, bien sur, mais aussi de marijuana.
D'ailleurs ce dernier se rapprocha de Jack et vint lui taper sur l'épaule comme le ferait un vieux pote du Balto de Bondy un soir de match; et il l'invita à rentrer dans son antre.
"Ja, ja. Come in, j'ai plein de bonheur! J'ai plein de bières."
A ces mots, l'esprit de Jack s'emballa: au milieu de l'immensité immaculée du toit du monde, Jack suivit un vieux nazi drogué pour goûter, une dernière fois, au plaisir d'une bière bien fraîche.

vendredi 3 septembre 2010

Expendables


Ah quel beau film!
Des têtes d'affiches aussi grosses que leurs biceps.
Une histoire très simple: libérer un peuple (et une bonnasse) des vilains méchants. Mais veut-on aller voir ce film pour la qualité de son histoire.
On y va pour voir du bruit et de la fureur; et pour en avoir il y en a!
Une île de moins d'une centaine de kilomètre carrés: à la fin du film on s'étonne que toute l'île n'ait pas sombré dans l'océan sous le coup des explosions.
Sur cette île, il y a 6 000 habitants: je doute fortement qu'il reste quelques autochtones à la fin du film aux vues du massacre général de la scène finale. En tous les cas, il n'y a plus de force de l'ordre et représentants du gouvernement local.
Et comme dans tous les grands films, il y a une grande scène finale, imaginez donc: grosso modo 30 minutes de baston, fusillades, festival de gros fusils, explosions tout azimut, bref un vrai festival de Cannes pour vos yeux et oreilles.
Et y'a pas à dire, quand on ressort de la salle, on se sent homme!