jeudi 28 octobre 2010

Chapitre IX


Quand Nicolas eut fini de creuser la brèche et se retrouva dans la grande salle, tout était fini.
Plus rien, à part les torches brûlantes, ne laissait penser qu'une bande de gugusses s'amusait à célébrer de sanglantes messes noires.
Notre Indiana Jones des caves seigneuriales de Coignières prit à toute allure la route qu'avaient suivi les satanistes de banlieue. Il courait à en perdre haleine dans un long couloir qui remontait légèrement. Il n'y avait que quelques bougies ici et là qui éclairaient faiblement le long corridor de pierres et de poussières, au bout duquel seules les ténèbres subsistaient.
Nicolas tomba plusieurs fois et malgré les égratignures et le mélange de poussière et de sang qui se formait dans sa bouche, il continua à courir pour Noëline. La pente se faisait plus raide et ses muscles se remplissaient d'acide à chaque mouvement.
Alors qu'il croyait bientôt s'effondrer, Nicolas Brandebris aperçu de la lumière au bout du tunnel. Bien que cela semblait lointain, il redoubla d'efforts pour y arriver.
Arrivé au bout, il s'écroula et fondit en pleurs, anéanti.
La salle était une petite chapelle romane. Le genre de monument que l'on visite en famille le dimanche avec son lot de tableaux pieux et de statues représentant les amis et la famille de Jésus. Tout le monde aurait trouver cet endroit charmant si le corps de Noëline n'était pas éparpillé sur l'autel.
Nicolas resta ainsi, prostré sur le sol froid, pendant des heures. Quand la fatigue prit la place de la douleur et des larmes, Nicolas se releva et tout disparu.
La haine et la colère s'emparèrent de son esprit. Plus rien n'existait, ni même l'écho de ses cris ou la douleur de ses poings sanguinolents qui frappaient rageusement les murs en pierre de Caen.
Jésus crucifié semblait compatir à la douleur de Nicolas et verser des larmes de sang, la tête dirigés vers l'autel.
Lorsque sa rage ne fut plus qu'intérieur, Nicolas n'avait qu'une seule obsession: recréer les abattoirs de la Villette en mode Saint Barthélémy. Et pour cela il connaissait un homme, un vrai, du type fécondé, né et élevé le 6 Juin 1944 à Omaha Beach.

mardi 19 octobre 2010

Youhou!


Messieurs,
Vous vous posez des questions sur votre masculinité?
Prendre soin de sa peau, c'est bien mais un peu trop métrosexuel; regardez le foot avec les potes c'est viril mais trop beauf.?!
Bref, vous ne savez où vous situer dans la jungle de la masculinité...
Il vous faut, donc, regarder les match de foot en costume, en buvant du vin pétillant accompagné de petits canapés. Et également laver votre peau avec un simple gant de toilette et du savon de Marseille.
Ainsi, vous garderez vos passions, plus ou moins avouables, tout en affirmant votre masculinité.
Alors, merci qui?

dimanche 17 octobre 2010

Orcanta


Aujourd'hui votre humble serviteur à écouté une émission sur le féminisme. Bien le sur féminisme à maman en mode "je crame mon soutif" a été évoqué mais les propos portaient plus sur le féminisme actuel.
Mais au final, on parle toujours de guerre des sexes mais qu'est-ce vraiment que cela? Existe-t-il une telle guerre?
Les relations femmes/hommes (un peu de galanterie, tout de même!) n'est pas une guerre, c'est plutôt un combat. Un combat entre gentleman (et ladies, bien sur)?
On peut voir ça comme ça; un combat plus ou moins loyal, bien que le mot "loyal" ne s'applique pas vraiment à cela car les hommes et les femmes ont des techniques et des armes différentes, pour prendre un vocabulaire martial.
En fait, chacun des opposants connaît plus ou moins son adversaire, c'est peut être bien de ce coté qu'il faut voir un combat loyal.
Et puis, il n'y a pas de vainqueurs, même si beaucoup lutte pour une victoire, c'est un peu comme le jeux amoureux: un combat où l'on jauge l'adversaire mais plus pour vivre en harmonie ensuite que pour avoir avoir une victoire éclatante.

jeudi 7 octobre 2010

Chapitre IV: Bois, c'est du chakra!


A l'intérieur de la carcasse, se trouvait un très joli petit salon. Tapisseries, guéridon, chaises, tapis Afghans, photos de famille, vieux phonographe, plants de marijuana et cheminée norvégienne: rien ne manquait de rappeler le petit confort d'un salon de grand-mère. Et cerise sur le gâteau, pas un seul objet qui rappelait le IIIème reich, mis à part peut être l'uniforme de SS que portait le papy.
Ainsi Jack passa tout un après-midi à siroter des bières avec Franz.
Franz avait été un jeune SS dans sa jeunesse, comme son accoutrement, qui il faut l'avouer n'est très tendance, l'indique. A peine enrôlé, Franz l'adolescent fut emmener dans une mission top secrète: partir au Tibet et découvrir le royaume de Shambala.
La mission n'eut pas le temps de découvrir ne serait-ce qu'un petit indice donné par un vieil homme éthylique au troquet du coin, car l'avion s'écrasa avant d'avoir pu attérir une seule fois. Tous les camarades de Franz moururent dans l'accident. Le tragique incident fut provoqué par les fortes bourrasques accompagnant les tempêtes de neige, mais Franz pense que ce fut la faute du pouvoir magnétique de Shambala.
Franz resta des années dans la carcasse, se nourrissant comme il pouvait et vivant dans la monotonie, jusqu'à ce que la modernité vint à lui: les hippies!
En effet, les premiers hippie vinrent faire leurs pèlerinages himalayens et apportèrent avec eux des nouvelles du monde et surtout du haschich. Depuis Franz vit en parfaite osmose avec le monde et ses chakras. Contrairement à ses débuts tibétain, il ne recherchait plus l'entrée du royaume enfoui car sa vie et son petit chez lui étaient devenu son Shambala.
Jack appréciait ce temps passé avec ce vieux cinglé: la bière, l'ambiance, les histoires (un peu incompréhensibles) et les délicieuses chips de yak.
Mais comme tout à une fin, après 5 bières, 2 joints et 1 vomi des explosions se firent entendre. Pour deux militaires comme eux cela aurait pu être assez peu surprenant, mais quand les explosions tombent à quelques dizaines de mètres de là où vous buvez votre bière, c'est une autre histoire.