dimanche 19 septembre 2010

Chapitre VIII




Nicolas Brandebris n'en croyait pas ses yeux. Une belle boucherie se déroulait devant ses yeux et devant tout une troupe d'illuminés en transe et encapuchonnés.
Mais au final, cela tenait plus du Grand-Guignol car après quelques minutes le coeur de Nicolas se souleva, comme une nymphomane dans une partie fine.
Alors que la prêtresse et le groupe de joyeux fêtards quittaient la salle en procession, notre vit sa fiancée enchaînée dans le cortège.
Où était donc sa petite femme plein de vie?
Noëline était ce que l'on appelle communément un petit bout de femme. Toujours de bonne humeur et pleine d'énergie, Nicolas l'avait rencontré lors d'un dîner chez un ami commun. C'était le genre de femme qui donnait du baume au coeur rien qu'avec son sourire.
Mais c'était une autre femme que voyait Nicolas: Noëline ne souriait plus; la tête baissée, elle avançait difficilement. Ses pieds nus raclaient le sol terreux et ne semblaient plus la porter au-dessus du sol. Ses vêtements étaient quasiment en lambeaux et l'on pouvait distinguer dans son dos des déchirures pareilles à des coups de fouet éclatant le tissu et la chair.
Il n'en croyait pas ses yeux et ne pouvait bouger sous le choc, mais lorsque un des hurluberlus à capuche lui donna un coup de pied dans l'arrière-train, Nicolas bondit et se mit à gratter l'ouverture friable avec ardeur pour lui montrer qui est le papa quand on touche à sa femme!

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