mercredi 16 mars 2011

Woof woof!


Le soleil matinal illumine une rue commerçante du XVème arrondissement. Ça flâne, ça se presse, les esprits papillonnent dans le printemps naissant. Un peu plus loin, les arbres bourgeonnent et les klaxons résonnent.
Chaque année, le grand mystère de la vie nous présente de nouvelles sources de questionnements: au détour d'une rue, une mère marche avec son fils.
C'est jour d'école et le petit garçon porte sur son dos son petit cartable. La mère, se tenant sur son coté droit, ressemble à toutes les mamans attentionnées accompagnant leurs enfants à l'école de la République (le coté bourgeois parisien en plus; XVème oblige!).
Mais, soudainement, la vérité éclate dans toute sa violence et son absurdité!
La mère tient son fils en laisse. Non, pas comme le ferait un maître avec son chien ou un maître SM avec sa chose, mais tout comme le ferait un serial-killer avec sa victime. Un cordon reliait la poignée du cartable au poignet de la génitrice. Le cordon semblait être de la même matière que celle des bretelles; ainsi cette famille était sous l'emprise de la mode, ou tout du moins, du diktat d'une entreprise à l'imagination déviante. Ce n'était donc pas un bricolage maison de maman possessive!
Mais cette vision fut aussi fugace qu'un soleil printanier. Au détour du prochain coin de rue, l'étrange apparition disparut, s'en allant étonner d'autres yeux qui auraient oublié, pour quelques secondes, la douceur de cette matinée.

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