lundi 5 août 2013

Après minuit. Stop playing, Ween !


Attablé en terrasse, le rhum coca est frais. Des petites bulles de fraîcheur éclatent en une multitude de Big Bangs au contact de la langue, alors qu'une goutte de condensation coule le long de ma main et de mon avant-bras.
Il fait lourd, la pluie est tombée maintes fois aujourd'hui. Elle reviendra très prochainement comme un amant en manque d'amour. Les rues d'été semblent assommées par la course de Phaëton; tout y était immobile.
Une femme passe et s'arrête quelques mètres plus loin. Alors qu'elle se penche sa petite jupe de jean blanc remonte le long de ses cuisses.
La peur de l'orage a fait fuir la foule. Tout le monde retient son souffle dans la pesanteur.
Sans s'en rendre compte, elle remonte son bas devant mes yeux. Sur ma rétine s'imprime l'ombre de ses cuisses gainées par ses enveloppes opaques.
Au dessus de la bande élastique et de son ballet de dentelles, la cuisse reprend sa blancheur ouatée. Le galbe n'y est peut être pas soutenu mais la douceur de sa peau lactée balaye d'un coup d'œil toute superficialité.
Elle met un peu de temps a finir son affaire, le temps est-il si extensible que ça ? N'aurait-ce pas seulement duré seulement une fraction de seconde ?
Finalement le rideau tombe et les quadriceps se réactivent.
Sans persistance rétinienne réelle, l'impression de ses accessoires en nylon reste calquée sur sa jupe. Les formes ombragées se balancent au gré de la danse langoureuse de ses reins.
Des vagues finissant par virevolter sur l'horizon azuréen du lointain.

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