dimanche 25 août 2013

Götterdämmerung (1/3)


La saga s'achève bientôt sur ce dernier opus joyeusement intitulé : Le crépuscule des dieux.
Amis de la rigolade, bonjour !

Bon, je vais passer sur les trois sorcières qui tricotent au début de l'histoire et commencent à devenir folles après qu'elles aient cassé leur fil; car oui, elles sont un peu feignasses, du coup elles sont trois pour un fil. Six mois pour faire une chaussette (et je ne parle pas de la paire).

Bref, nous revenons sur le rocher de l'amour où nous avions précédemment laissé Siegfried le benêt puceau et Brünnhilde la rebelle schizophrène.
Tous les deux amateurs de randonnées, d'ambiances bucoliques et de sexe en extérieur, ils ne se sont pas fait prier et nous les retrouvons donc post-coït sur leur rocher d'amour (rien à voir avec les chocolats).
Les deux ont apprécié leur nuit mais c'est sûr qu'après les cris et le sueur les choses se calment un peu. Ainsi Siegfried, très gentleman, annonce à sa nouvelle copine qu'il aime prendre son petit déjeuner tout seul et qu'ainsi il va repartir découvrir le monde. Parce que les bonnes femmes, c'est sympa mais si on peut plus faire ce que l'on veut !
Et sa copine, bonne poire, lui fait : "Mais oui, vas-y mon loup. T'es le meilleur, t'es le plus fort, tu as bien le droit. T'inquiète, je me ferai mon café toute seule; et puis la broderie c'est tellement cool".
Il ne faut pas oublier que c'est la jeune fille rebelle qui voulait tout brûler qui ne dit rien face à un mec qui veut tout le temps partir et vient juste d'être dépucelé (donc un peu foufou)...
Bref, dans leurs élans de jeunes romantiques se quittant sur le parking du camping à la fin du mois d'août, Siegfried offre à sa bien aimée son anneau - oui, le fameux anneau qui file la guigne à tous ceux qui le portent - le genre de cadeau sympa.
Brünnhilde s'étant transformée en bonne ménagère (en l'espace d'une nuit), elle lui file son bouclier et son cheval - autrement dit tout - et décide de l'attendre tranquillement dans leur nouvelle maison : le rocher (pas celui de Suchard, hein !).

Pendant ce temps, de jeunes bourgeois s'ennuient un peu dans leur château des bords du Rhin. Nous trouvons Gunther, le roitelet du coin, sa sœur Gutrune (ils se sont pas vraiment raclé la soupière pour les prénoms) et leur demi-frère Hagen.
Gunther aimerait bien être célèbre et également se trouver une femme, parce que bon c'est sympa d'être roi mais des fois il faut bien arrêter de trousser les paysannes. Mais Gunther est bien sympa, il n'a pas inventé l'eau tiède, du coup c'est Hagen - dit le "petit malin" qui lui glisse à l'oreille l'histoire d'une fille endormie sur un rocher, donc plus facile à choper, mais que seul un vrai héros peut libérer.
Et il faut bien le dire Gunther est à l'héroïsme ce que la RATP est à la convivialité. Et surtout les exploits de Siegfried sont connus  mais Hagen le malin suggère donc que Gutrune prenne donc le héros hippy comme mari et tout le monde sera content.
Ah ba oui, en voilà une solution qu'elle est pas conne !


Mine de rien les Gugu (Gunther + Gutrune) sont pas si cons et réagissent de la même manière et se posent des questions sur le côté malin de leur demi-frère.
Et voilà que Hagen balance entre la poire et le fromage : "Pas de souci, je vais vous faire des potions qui effacent les mémoires et ça sera nickel."
Ils sont donc rassurés sur la malice de Hagen et viennent surtout de découvrir que l'on peut également l'appeler "gros bâtard" dans le métier.

Et voilà que Siegfried débarque au château tel un auto-stopper dans une auberge de jeunesse.
Pour l'accueillir on lui organise une grosse fiesta et surtout on fait s'agiter devant lui les jambons de la gironde Gutrune. Le jeune et fougueux héros des rave-parties apprécie cette petite sauterie, mais devant les charmes de la sœur il reste insensible et clame haut et fort son amour pour Brünnhilde. Si c'est pas romantique !
Heureusement, Hagen avait tout prévu; surtout qu'il a avant cela vu et lu tous les Harry Potter, et donc il a tout un stock de potions. Quelle malfaisance, mais qu 'est-ce que cela cache ?
Ainsi, Gutrune la gourgandine vient lui servir un bon godet de vin avec tout plein de produits amnésiants dedans. Le tout dans une ambiance "il est des nôtres"; la classe façon bavaroise.

Siegfried buvant toujours cul sec, le voilà tout bourré et oubliant sa Brünnhilde adorée. Il saute sans attendre sur Guntrune et son tailleur sexy, mais Hagen -décidément, il est bien malin - lui fait remarquer que c'est un peu cavalier.
Pas de problème, pour Siegfried : il propose d'aller chercher Brünnhilde pour qu'elle épouse Gunther et lui par la suite s'assure de joyeuses gaudrioles avec Gutrune. Bien sûr, ayant oublier l'existence de Brünnhilde pour lui tout est simple. Pendant ce temps, les Gugus sourient et voient enfin leurs pucelages bientôt prendre fin, alors que Hagen ricanne dans son coin comme un vilain sournois qu'il est. Sacré Hagen !
Ainsi, Siegfried et Gunther finissent leurs tonneaux de vinasses et partent ainsi tous les deux vers le rocher, fleur au fusil et pains aux rillettes.

Prochainement, vous apprendrez que chez Wagner on ne badine pas avec l'amour, qu'il ne fait pas bon traîner sur les rochers et surtout que Hagen est vraiment un gros bâtard.


Aucun commentaire: