lundi 5 janvier 2009

How to kill a mocking Xmas Carol

Aujourd'hui commence la nouvelle série ridicule de ce blog qui l'est tout autant!!!
Peut être pas quotidiennement mais assez souvent vous retrouverez un épisode de ces aventures intitulées "How to kill a mocking Xmas Carol". (retravaillé à 16H le lendemain)

La maison familiale chartraine est un vrai moulin à fantomes! Ils y rentrent comme dans une taverne. Cette nuit alors que, blotti dans ma couverture, je finissais de balayer ma petite fièvre au loin, réveil brutal par l'éclairage de ma chambre. Au pied de mon lit, près de la porte entrouverte, se tient un homme en cape. Le plus bizarre étant que toute sa personne et sa cape semblaient flotter dans les airs. Malgré sa grande pâleur je pouvais voir qu'il regardait dans ma direction. Je n'osais pas bouger; je n'avais pas peur mais je ne pouvais rien faire d'autre que de fixer cette apparition. Une froide brise semblait soulever les plis de sa cape blanchâtre; lui même semblait se laisser porter sur ses cotés par cette mystérieuse brise.
Mais lorsque je le vis s'approcher légèrement vers moi, je compris qu'en fait l'entité était seulement bourrée. Bien qu'il se soit ridiculement cassé la gueule et pris le bout de mon bureau sur le front, j'ai tout de même sursauté lorsqu'il passa à travers mon lit.
L'apparition se remit debout en prétant toujours aucune attention à mon sommier, mon matelas et ma couverture. Il n'avait pas à proprement parler de visage puisqu'on ne voyait que son crâne. D'ailleurs je ne pensais pas qu'un crâne pouvait avoir l'air si souriant. Mais le plus étrange était qu'il portait un chapeau melon d'où dépassait des cheveux mi-longs. On aurait dit... un surfer anglais du début du vingtième siècle. Il se massa vite fait la nuque d'une main en baillant puis en posant les yeux sur moi s'exclama:
"- Oh, pardon! Excusez-moi mais j'ai pas l'habitude de rentrer saoul. Désolé pour le dérangement, hein! dit-il d'un air joyeux et effectivement il puait le whisky bon marché et l'eau de Cologne.
-Comment ça "rentrer"? Vous êtes qui d'abord?
-Ba, je suis Robert le fantôme de votre commode.
-Parce qu'il y a des fantômes dans ma commode?
-Non, il n'y a que moi. Personne ne vous a mis au courant?
-Euh... non. J'aurais dû?
-Il n'y a pas de règles pour cela mais c'est bien plus poli et agréable pour vous et moi. D'ailleurs pour m'excuser et pour ne pas avoir laisser ma commode au grenier, car figurez-vous que je suis allergique à la poussière, je vais vous montrer votre futur!"
Je n'en croyais pas mes oreilles depuis un moment mais lorsque je me retrouvai en caleçon (oui, je dors en caleçon) avec Robert sur une route je n'en cru plus mon lobe occipital.
Nous étions devant une maison bourgeoise qui semblait perdue au millieu du parc sur lequel elle était bâtie. Seul une véranda protégeant une large piscine produisait la preuve que je n'étais pas au 19eme siècle. Et peut être aussi les cadavres de 1664 qui gisaient sur le gravier de l'entrée.
Robert partit sans m'attendre vers l'entrée en se grattant les fesses. Tout en le suivant je me fis la réflexion comme quoi heureusement que ce n'était un fantôme femelle aux fesses intouchables. Enfin bref.
A l'intérieur, un décor qui allait de paire avec le bâtiment: meubles anciens, tapis, tentures, tableaux bref une vraie maison maison d'époque. Mais dans le salon quelques éléments bizarres vinrent entâcheter ce décor made in Madame Bovary. En effet, il y avait une impréssionnante collection de dvd de fesses sur une table ainsi que quelques ustensiles "orientés". De plus une blonde péroxydée à forte poitrine ronflait fortement sur le canapé. Il n'y a aucune perversité de ma part quand je dis qu'elle avait une forte poitrine car elle dormait entièrement nue. Bon peut être que le coté pervers de la chose fut que je la fixa pendant 3 minutes. C'est alors que j'allais quitter la salle (parce que bon les nanas à poil qui pionce sur les canap' c'est gentil un temps) qu'un homme bedonnant arriva dans la salle en brayant au téléphone. Enfin il ne braillait pas méchamment comme un chien à un postier non-gréviste, mais il parlait très fort comme si il commander un menu à un Mcdrive. Même debout on aurait pû poser une pinte de bière sur son ventre sans qu'elle tombe. Il arborait un bouc façon Johnny sur son visage rougeaux, ses cheveux ou les vestiges de sa chevelure étaient gominés; cela me faisait penser à la marée descendante, laissant quelques flaques luisantes sur la plage aux trainées d'algues. Ses vêtements étaient de fort mauvais goût mais ne semblaient pas pour autant avoir été acheter à Kiloshop. Ce qu'il brayait au téléphone était incompréhensible: des noms, surtout d'origine slave, des chiffres, des dates. Pour un peu j'ai failli me sentir mal avec la fragrance eau de maquereau avec laquelle il s'était aspergé. On aura dit une toilette publique durant un festival rock. Pour que ce soit une eau de toilette...
Puis une deuxième femme arriva dans la pièce. Cette fois elle était brune et bien réveillée mais tout aussi à poil. Pendant que l'homme faisait les cent pas dans le salon en téléphonant, elle alla vers la table et se mit à la scruter attentivement. Enfin elle scrutait plutôt tout les objets de sex-shops qui l'ornaient.
Je sentis sur mon épaule le contact froid de Robert, qui me fit signe de sortir. Mais avant de franchir la porte du salon, je ne pus retenir ma curiosité. Depuis quelques secondes, des bruits secs m'alertèrent de quelques choses mais je fus tout de même surpris quand je me retournai.
La brune fouettait violement l'homme qui maintenant téléphonait à quattre pattes. L'homme coupa le téléphone et se mit à crier qu'il était un "vilain garçon" et qu'il méritait de passer à Téléshopping. Et puis ce fut un festival: "Magnifique ensemble de mobiler, colmbien pour cela?", "Rape carotte en titane qui fait aussi le café, dites un prix!", "Combien tu prends?" et à chaque fois l'homme répondait entre deux coups de martinet: "Très cher!!!". Mais ce fut lorsque la blonde se léva et vint avec une peluche Casimir et un gros objet bleu, dont la forme ne laissait aucun doute quand à sa fonction, que nous nous retrouvâmes de nouveau dans ma chambre.
-"Et bien, voila. Bon je vais devoir te laisser mais tout ces événements m'ont fatigué. dit Robert en baillant comme si de rien n'était et commencait à rapetisser à vue d'oeil.
- Non mais attends! C'était tout ça?
-Ton futur comme je te l'avais promis. Bonne nuit mon petit."
A peine ces derniers mots furent prononcés qu'il disparut entre les tiroirs de la commode.
Merveilleuse nuit! En l'espace de 30 minutes je fais la connaissance du fantôme de ma commode où chaque matin je pioche mes habits et mes caleçons, et j'apprends qu'à 50 ans je serais producteur ou acteur porno et qu'en tout les cas je serai un sacré vicieux. Bon en même temps j'aurai deux bonasses pour moi!
Je vais essayer de me rendormir mais avec ces visions en tête... et puis c'est peut être dû au fait que maintenant je le connais mais Robert ronfle comme un réacteur d'avion asthmatique.
Je sens que ma vie ici va être plus joyeuse et que ça commence cette nuit! Parce que il n'y a pas qu'un seul fantôme dans cette maison.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je regrette qu'il n'y ai pas de fantômes chez moi...