vendredi 30 décembre 2011

Requiem pour un (jeune) skieur


Bientôt il va falloir s'élancer.
Affronter le vent, passe encore.
Se lancer sur cette descente qui ressemble à une ascenseur pour l'enfer, bon il suffit d'y croire ou de ne pas y penser.
Par contre, skier pour slalomer entre des hordes de gens, ah non!
Des gamins venant de tous les sens, de vrais femmes lors d'un premier jour de soldes! Ils sont partout, et surtout ils font n'importe quoi.
Non pas que je sois un meilleur skieur qu'eux; en fait, si on nous compare avec nos âges respectifs dans la balance je suis un gros zéro. Mais je ne déverse pas ma médiocrité sur les pistes avec 25 autres clones maléfiques.
Je suis une merde, peut être, mais au moins je suis seul.

Je skie comme un chien moldave à trois pattes, c'est un fait.
Ensuite, vouloir s'entraîner et faire des progrès c'est une chose. Mais pour cela, il vous faut endurer les chaussures de ski. Ces blocs de béton qui, d'homme ordinaire, vous transforment en âne mort. Le corps devient aussi gros et lourd que le cul de mon ex; un vrai festival de panzer sur pattes!
Après l'effort (surtout une journée entière de ski), vos jambes sont lourdes, mais avec ces porte-avions vos pieds raclent le sol, vos chevilles explosent et vos mollets deviennent bouillabaisse.

Et cet exquis moment n'est que la cerise sur le gâteau poudré.
Une journée entière à dévaler les pentes en 10 minutes pour ensuite remonter en 30.
Le tout avec des tire-fesses rigolos, des télésièges vertigineux et surtout une arrivée toujours en mode fiesta.
Au début, on redoute la force d'inertie et donc cela peut être périlleux. En fait, il n'y a rien à craindre, sauf une seule chose: la tonne de débiles qui restent plantés à l'arrivée, histoire de bien vous faire stresser.

Bref, le ski c'est un peu comme la route: on visite, on s'amuse mais: l'enfer, c'est les autres.
Ainsi, je comprends cet enfer puisque je suis moi-même un bon handicapé sur spatules, mais comme toujours je fais également partie de cette armada de glands pour ces derniers.
Par contre, comme c'est mon blog, je me permets, en toute subjectivité, d'insulter cette palanquée de médiocres qui me donnent une raison de ne pas être skieur freestyle professionnel!

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