dimanche 4 décembre 2011

Ca tourne!


Et voici une série de critiques peu objectives sur quelques films vus dernièrement:

Election 1/2
Première partie du diptyque de Johnny To, Election est une des plus belle réussite du cinéma de Hong-Kong depuis la rétrocession (et donc le départ de beaucoup de réalisateurs).
L'histoire est très simple: une triade élit son président tous les deux ans, et l'échéance et arrivée! Devinez quoi les deux favoris ne s'entendent pas du tout et la situation devient tendu.
Une grande épopée mafieuse et terriblement humaine qui ne laisse pas une seconde au spectateur pour souffler tellement Johnny To met tout son savoir au service de l'histoire et du suspens. Un must du film thriller/mafieu!
Bien sûr, le deuxième opus va avec la vision du premier. Tourné dans la foulée, le film a pour thème l'élection suivante. To maîtrise fait toujours preuve de brio et surtout approfondi sa réflexion et brouille toutes les cartes issues du premier film!
Tout simplement une des meilleures saga de Hong-Kong et des films ayant pour thèmes la mafia!


Ça va faire mal!
Un gros nanard avec Henri Guybet, Bernard Menez, Daniel Ceccaldi et les seins d'Isabelle Mergault.
Pour échapper à un contrôle fiscal et un dépôt de bilan, un producteur minable veut se lancer dans le film porno (mais artistique), et au passage essaye de mettre sa copine dans le lit de l'inspecteur...
Un grand moment de n'importe quoi. Un des must de la comédie française mauvaise et ringarde entre Max Pécas et les Charlots! Des gags faciles, des acteurs qui en font des caisses, un peu de nu, bref du grand mauvais goût! A voir pour, ou après avoir picolé!
Mieux vaut regarder Attention les yeux avec Claude Brasseur, Guy Marchand, Gérard Hernandez, le Splendid, qui traite du même sujet mais est un film drôle!


La révolution française: années lumières/années sombres
Fresque en deux parties réalisée pour le bicentenaire de la révolution française.
Elle est passé à la TV quelques temps après 1989, mais pendant des années je n'ai pu voir que la première partie (qui s'arrête à la prise des Tuileries) car la deuxième partie était "violente" (dixit ma grand-mère). Bon, il est vrai que lorsque l'on a moins de 10 ans ça change de Goldorak.
Bref, une histoire que l'on se doit de connaître lorsque l'on se dit citoyen, une histoire qui, bien qu'un peu rapide malgré presque 6 heures de film, réussi à présenter une histoire complète et objective de cette période.
Le tout dans des décors somptueux et avec un casting irréprochable (JF Balmer; F Cluzet, P Ustinov, J. Seymour, Sam Neill, etc).
Les six heures passent avec un rapidité surprenante. Un délice pour les yeux et ceux qui s'intéresse, ou veulent s'intéresser à cette période. Magistrale!
En plus, plusieurs scènes ont été tournées à Chartres!!



Cabal/Nightbreed
Chef d'oeuvre maudit de Clive Barker (sachant que tout ce provient de Clive est un chef d'oeuvre!), le film disposant pourtant de moyens financiers corrects s'est fait charcuter au montage par les producteurs tâcherons. Et aux dernières nouvelles, il y a peu de chances qu'une version director's cut voit le jour.
Il reste quand même un film magnifique comme seul Clive sait les faire: un monde de poésie, d'horreur, de beautés et de violence. On tombe rapidement sous le charme du film qui possède de bons acteurs et très bon scénario. Donc malgré le massacre de la post-production, Cabal est un excellent film à voir (mais en vo, s'il vous plaît!)
Mention spéciale au réalisateur David Cronenberg, qui excelle dans son rôle de tueur!


Lord of Illusions
Dernier film de Barker, ce dernier a lui aussi subi des coupes (au moins 20 minutes) de la part des producteurs.
Quoi qu'il en soit, nous avons un beau film (toujours aux moyens très corrects) où ce mêle fantastique et film noir. Le dosage est excellent, bien que l'on puisse reprocher au scénario d'être par moments un peu complexe.
Ce mélange des genres allié à la grande finesse et l'art de Barker contribue à rendre le film captivant malgré, encore une fois, le fait qu'il ne correspond pas à la vision de l'auteur/réalisateur.
La différenciation entre illusionniste et magicien, qui est le coeur du film, réussit à nous captiver jusqu'à la fin.

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