jeudi 1 décembre 2011
Bleibet meine freude.
Parlons un peu musique classique, car vous n'allez pas me dire que vous vous y connaissez beaucoup, jeunes béotiens!
Mais attardons nous surtout sur Tchaikovsky, le hard-rocker du classique.
L'avatar de la musique russe est à la fois romantique, voir mielleux, avec ses envolées lyriques et très énergique. Surtout en fin de composition ou de mouvements où tout d’un coup tout s’accélère et explose en un grand bouquet final. Une partition du maître ressemble en fait à une séance de sexe (moyenne mondiale de 10 minutes, alors que la plupart des symphonies de Piotr en font facilement le triple; avec Piotr Illitch plus c'est long, plus c'est bon!, ).
Bach, c'est un peu le vieux professeur ; l’homme qui détient le savoir et la tranquillité d’âme inhérente à la vieillesse.
Mozart où l’Apollon de l'histoire de la musique. Symbole de la jeunesse: enfant prodige, mort très jeune et ayant eu une vie façon petite maison dans la prairie (il n’y a qu’à voir le nombre de livres parlant de sa condition monétaire, ses propos graveleux, ses problèmes de reconnaissance, relations avec son père et sa sœur… Vous avez déjà vu/lu beaucoup de livres sur Bach ?! L’homme tranquille de Leipzich). En musique, Wolfgang s’élève au-dessus de tous avec ses airs joyeux et légers, sa profondeur humaine et sa virtuosité. Sa musique est celle d’un adolescent romantique qui célèbre la vie tout en prenant conscience des difficultés et affres de celle-ci.
Bach, homme d’église, produit une musique divine et précise; sa musique est celle celle des sphères.
Mozart, le bon vivant, nous a léguer celle de l’humanité, celle de l’humain comme achévement et sublimation du divin.
Tchaikovsky, c’est la musique du triomphe; du romantisme triomphant.
Les élans de gloire sont légions dans sa musique mais ils ne sont là que pour faire oublier ses instants de beautés mélancoliques qui les précèdent.
Tchaikovsky rejoint Mozart en créant un art de jouer romantique entièrement dédiè à la célébration de la vie. Fini les romantiques dépressifs qui passèrent leurs temps à pleurer sur leurs pianos les soirs de tempêtes hivernales (pas de nom, s’il vous plâit).
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