vendredi 3 février 2012

Shake me!


Un jeune homme adorait voir des films où les méchants devenaient gentils. Lorsque les fascistes, les violents, les insensibles etc. acquéraient peu a peu des sentiments tout au long du film. Non pas qu'il fut lui-même insensible.
Mais parce que bourré de bons sentiments et d'amour, tout son environnement, ainsi que le monde extérieur, l'avaient fait devenir ainsi.
Un monstre froid; un être avec une carapace de plomb protégeant un vide creusé petit à petit. Pour protéger son oasis de douceur, le jeune homme préféra l'éloigner de la vue de tous, sous une nuées de paysages secs, tristes mais impitoyables.
Ni endoctrinement, ni aucune pression directes de la part de l'extérieur. C'était juste une protection naturelle que l'enfant s'était forgé pour pouvoir s'en sortir face à une société où son trop plein d'empathie n'était pas une qualité des plus essentielles...
Les méchants de films et autres super-villains sont les être les plus brisés, tristes et profond de la culture populaire. Ils ont une raison d'être méchants. Il ne sont pas le mal absolu et aveugle; ils sont humains.
L'enfant s'y identifiait à cause de la plupart des superhéros qui les combattaient en n'ayant comme seule justification que 'le bien'.
L'enfant rêvait d'un labo secret où tous les soirs de tempêtes, il pouvait préparer la fin du monde!
Il ne voulait que le bien, on l'a obligé à le combattre pour 'un bien', si commun et si intransigeant.
Quand le plus grand nombre est caché par la forêt; pensa l'enfant, on ne peut que tout détruire.
L'enfant cachait un trésor dont le camouflage ne pouvait que le détruire inexorablement.
Petit à petit, les coeurs purs disparaissent au loin aussi vite que les étoiles du ciel s'effacent petit à petit sous l'action des âges.

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