mercredi 15 février 2012
Billy Shears.
Decide t-on de la première chanson d'un album comme de l'incipit d'un roman?
Est-ce que Back in the U.S.S.R. est en première piste de l'album blanc aussi sciemment que le 'Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.' de Camus?
Il y-t-il vraiment en rapport entre le fait que " Twenty years ago today/ Sgt. Pepper taught the band to play' et celui où l'on apprend que 'longtemps certaines personnes se sont couchées de bonne heure' (ou 'débonnaire' selon Beigbeder dans L'égoïste romantique)?
La première phrase d'une oeuvre littéraire conditionne toute sa lecture: « Oula, maman est morte; ça va être encore folichon comme roman. Vive la vie! »
Vous n'aurez jamais abordé Orgueil et préjugés de la même manière si cela avait commencé par "bonjour, je voudrais un steak et trois saucisses, s'il vous plaît."
Mais en musique en est-il de même?
Quelle que soit la musique, peut-on sérieusement mettre un premier morceau qui dit en substance: 'Je t'emmerde! Je t'emmerde! Je t'emmerde!"? A moins, bien sûr, que le morceau suivant soit: "Je t'encule! Je t'encule! Je t'encule!'.
En fait, est-ce que cela ne s'appliquera pas seulement aux 'concept albums' comme généralement les morceaux d'un album n'ont que peu de cohésion entre eux?
La musique va au-delà de l'écriture et l'écriture va au-delà de l'art.
Ah, les mystères de la vie...
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