mardi 21 février 2012

Et vive la vie!


Pourquoi Fight Club est un grand roman ( mais un bon film également)?
Ce n'est pas parce que nous vivons dans un monde dans lequel nous sommes les esclaves de vilaines grosses entreprises, et ne sommes que de vulgaires pièces interchangeables et consommatrices dans les rouages du capitalisme.
Cessons de jouer nos rebelles romantiques de cours de lycées!

Le propos est que l'on se flagelle, se tape et sacralisons la douleur parce que c'est dans ces moments au Fight Club que nous nous sentons vivants.
Tous les jours, nous ne sommes pas grand chose, certes, mais nous ne nous sentons pas vivant. Il faut avoir mal pour prendre conscience que nous sommes bel et bien là.
Dans une société où tout est fait pour que l'on puisse être dans le confort et la sécurité maximale, il y a un danger encore plus grand: la disparition du rapport à la mort.

On fait tout pour ne pas souffrir; nous la rejetons. De plus, les morts nous sont virtuels à travers la télévision etc. Les hôpitaux, les rites funéraires, les annonces, tout est aseptisé; la mort est devenu banale dans son invisibilité et sa virtualité.
Comment peut-on se sentir vivant si l'on ne sait plus ce qui peut menacer cette joie de vivre?

Ps: Vous pouvez également voir Tôkyô Fist (1995) de Shinya Tsukamoto, qui traite également de ce sujet.

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