mercredi 3 décembre 2008

So say we all.


Battlestar Galactica, la meilleure série du moment (et certainement depuis pas mal d'années). Pourquoi "la meilleure" et non pas "la meilleure série de science-fiction"?
Parce que, premièrement, si on se cantonne à la science-fiction c'est la meilleure série de tout les temps; mais surtout Battlestar est bien plus que de la science-fiction.
On y parle de religion, de sociologie, des amours (inavouées, secretes, interdites), de l'amitié, des raisons d'états, de journalisme, de la guerre, de la survie, des robots, de l'anticipation, des explosions, des trahisons, de gros vaissaux spaciaux, de jolies filles, de beaux mecs, de la maternité etc. Bref on y trouve de tout.
Un point que j'apprécie particulièrement concerne la vision de la politique.
La présidente Roslin, ancienne secrétaire d'état à l'enseignement avant la destruction de l'humanité, est une dame que l'on aime tout de suite dès les premières minutes de la série. Gentille, douce, préoccupée par le sort du peuple, avec toujours un petit sourire en coin, elle a tout pour plaire. Mais au bout d'un moment, elle s'enfonce dans la spiritualité pour guider les survivants du genre humain. Le plus grave survient lorsque Gaius Baltar, vice-président, se présente contre elle pourla présidence des 12 colonies. Elle devient l'animal politique, la bète qui ne recule devant rien pour gagner. Controler et garder le pouvoir à tout prix, voila ce qu'elle devient. Ces petits sourires en coin deviennent le symbole du faux-semblant, de la moquerie. Elle est désormais "le plus froid des monstres froids".
Laura Roslin est l'incarnation pure de la politique. Cette politique où on y entre par conviction, par passion . Cette politique où se sentiment romantique est inévitablement rongé par la corruption, l'égoisme et la réalité.
J'irai même plus loin car alors que la présidente Roslin se transforme la situation empire dans la flotte: les Cylons (méchants) les harcèlent et ont même pris le pouvoir pendant quelques mois; elle voit son autorité contestée par un homme en qui elle n'a aucune confiance (elle est surtout persuadée que la destruction de l'humanité est entièrement de sa faute, ce qui est vrai) bref une situation critique pour elle, pour le gouvernement et donc l'humanité en exil.
Ainsi Battlestar Galactica est un peu comme la révolution française. Des hommes pleins d'idéaux, qui par corruption ou bien par nécéssité devant une situation critique se sont transformés en monstres froids.
Vive Robespierre et Saint-Just. Modérés (à coté de Danton, Marat etc, ils l'étaient), animés d'une passion romantique, la Terreur se justifait au départ de la guerre avec l'Europe (qui en plus ne tournait pas à notre avantage) et des guerres civiles (Vendée, Bretagne, Lyon, sud-est et sud ouest..). Nulle place pour la gentillesse et la laxisme pour la survie de la république.
D'ailleurs après le 9 Thermidor et avant le 18 Brumaire la république n'étaient que danses de salon et bourgeois aristocrates. Espérons que Laura se sortira de cette folie des grandeurs et redescendra sur Terre à temps contrairement à Napoléon et Robespierre.

Dehors les Barrère, les Fouché, les Talleyrand !!!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ouais vive les cylons et vive Gaius
Sam