jeudi 4 octobre 2012

Bioutifoul.



Je vous le dit, chers amis de France et du Brabant, il n'y a pas d'émission TV plus triste que L'amour est dans le pré.
On pourrait croire que c'est merveilleux : des gens qui rencontrent l'amour, de belles vavaches qui font meumeu, des oisillons qui font pioupiou et l'alambic du père Gustave caché au fond de la grange qui fait glouglou.
Mais tout comme le dentiste plaçant un petit miroir entre la langue et le palet, l'envers du décor n'est pas très folichon à voir.

Des gens meurtris, oubliés par l'amour ( celui que l'on te vend à tour de bras avec tout plein de petits cœurs et des bébés nus et grassouillets qui tournent balourdement autour ), des personnes trop esseulées qui s'essayent dans un speed dating télévisuel. Ils doivent donc savoir que la plupart des gens vont les juger et bien se marrer sur leurs dos.
Veufs, divorcés, éternels célibataires, il ne manque plus au tableau que Rémi sans famille et Joe l'adolescent pirate ( orphelin, borgne, unijambiste, édenté, parlant mal le français et atteint de typhus ).

Ils vont, après ces quelques jours, se quitter, peut être se revoir, peut être oublier leur passion première. en fait, c'est un peu comme filmer quelqu'un allant acheter sa baguette : si tout se passe bien, le suspense c'est de savoir si tu vas revenir à la boulangerie et si tu changes de baguettes ou si en plus tu prends un pâtisserie.
De plus, quel stress quand les candidats se font présenter aux amis telle une attraction foraine. Pour peu que les invités aiment les cacahuètes.

Des vieux qui se cherchent pour vivre ensemble leur derniers jours ou jeunes qui se rendent compte qu'a bientôt la quarantaine,  ils n'ont pas vécu grand chose a part la crise économique et les aléas de la météo.
Non vraiment ce n'est pas très gai. Où sont donc passés les glorieux Moundir, les fiers Confessions intimes et les intrépides Giuseppe ?
L'amour est dans le pré, pourquoi pas; mais au milieu de ces prés il y a toujours un arbre qui trône au milieu, le fameux arbre qui sert souvent à soutenir une corde et quelques dizaines de kilos couverts de larmes.
Et vive la vie !

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