samedi 29 septembre 2012
Picoti picota.
Au premier rang des émissions intellectuelles lors de la grande messe du neurone en folie, nous retrouvons L'incroyable famille Kardashian.
Un vieux truc que l'on essaye de nous refourguer à coups de panneaux publicitaires.
L'incroyable famille Kardashian, une téléréalité vieille comme mon dernier verre de Passoa, où l'on peut suivre la vie de cette famille; c'est à dire des trois sœurs qui partagent le même vide cérébral.
Avant il y avait Les Osbournes, première émission du genre et ensuite Le monde merveilleux d'Hulk Hogan . Deux œuvres télévisuelles magnifiques, avec leurs personnages décalés et attachants. Au moins, on savait qui ils étaient et il y avait une dimension nostalgique.
Kardashian. Vous avez sûrement déjà entendu ce nom, mais comme avec Mathilda May (cf, ce bel article maison) impossible de savoir ce qu'elle a fait pour cela ( d'ailleurs, dans les deux cas, ne vous raclez pas trop la soupière car la réponse est : absolument rien ).
Ainsi, depuis 2007 voici le néant de la célébrité minutée. Les faits d'armes des Kardashian : des gros seins, une sextape, et de l'argent. Bref, c'est Paris Hilton mais en fois trois (notez que le nombre de synapses reste égal ).
L'une est une vraie réclame pour la chirurgie esthétique, une autre ressemble à un petit cochon qui serait tombé petit dans la marmite de crème fraîche ( enfin plutôt de vodka en l'occurrence ) et enfin, une dernière qui reflète la plus grande médiocrité dans tous les domaines.
Il y a bien un petit frère qui se ballade mais tout le monde s'en fout.
Voici pour les protagonistes, mais qu'en est-il de l'histoire ?
Et bien, il n'y en a pas; comprenez qu'il n'y a rien d'intéressant à se mettre sous la dent. Là où un Ozzy à l'ouest ou un Hulk balourd feraient rire dans leurs vies de tous les jours, les Kardashians montrent simplement que les vies ennuyeuses se trouvent également chez les riches; c'est juste qu'ils sont plus énervants. En fait, là où Beigbeder en fait une œuvre ( peut-être même un peu trop ), les Kardashians en font un produit indigeste. Le Destop Turbo de l'ennui.
Cette famille est à l'emmerdement ce que l'électrocardiogramme plat est à l'acte de décès : un label rouge.
Je crois même que je vais m'arrêter là car j'aime être méchant mais face à l'antimatière, il est dur de trouver des éléments dans tout ce vide.
Sur ce, si jamais vous zappez dessus, n'oubliez pas que même changer pour Ruquier est un acte de raison.
jeudi 27 septembre 2012
Les Batman, les magnolias, les forever.
Il y a des jours où l'on se sent l'âme d'un Indiana Jones de salon et l'on regarde ce qu'il y a sous les océans de poussière devenues couches sédimentaires.
Il y avait longtemps que je n'avais pas partagé une nouvelle chanson paillarde (bien que je ne le faisais pas régulièrement).
Ainsi donc, continuons notre beau voyage face aux embruns centenaires des chansons de salles de garde.
Aujourd'hui pour votre plus grand plaisir :
Allons à Messine.
Ils étaient deux amants,
Qui s’aimaient tendrement
Qui voulaient voyager
Mais ne savaient pas comment
Qui s’aimaient tendrement
Qui voulaient voyager
Mais ne savaient pas comment
Refrain
Allons à Messine
Pêcher la sardine
Allons à Lorient
Pêcher le hareng.
Qui voulaient voyager
Mais ne savaient pas comment
Le vit dit au con :
Tu seras bâtiment
Mais ne savaient pas comment
Le vit dit au con :
Tu seras bâtiment
Refrain
Le vit dit au con
Tu seras bâtiment
Tu seras bâtiment
Je serai le grand mât,
Que l’on plante dedans.
Refrain
Je serai le grand mât
Que l'on plante dedans
Mon rouston de droite,
Sera commandant.
Que l’on plante dedans.
Refrain
Je serai le grand mât
Que l'on plante dedans
Mon rouston de droite,
Sera commandant.
Refrain
Mon rouston de droite
Sera commandant
Mon rouston de gauche,
Sera lieutenant.
Refrain
Mon rouston de gauche
Sera lieutenant
Les poils de mon cul,
Seront les haubans.
Sera lieutenant.
Refrain
Mon rouston de gauche
Sera lieutenant
Les poils de mon cul,
Seront les haubans.
Refrain
Les poils de mon cul
Seront les haubans
Et les morpions,
Grimperont dedans.
Refrain
Et les morpions
Grimperont dedans
La peau de mes couilles,
Fera voile au vent.
Grimperont dedans.
Refrain
Et les morpions
Grimperont dedans
La peau de mes couilles,
Fera voile au vent.
Refrain
La peau de mes couilles
Fera voile au vent
Et le trou de mon cul,
Soufflera dedans.
Refrain
Et le trou de mon cul
Soufflera dedans
Sacré nom de Dieu,
Ça puera bougrement !
Soufflera dedans.
Refrain
Et le trou de mon cul
Soufflera dedans
Sacré nom de Dieu,
Ça puera bougrement !
mardi 25 septembre 2012
Ve arrondissement.
Il fait doux sur les trottoirs du boulevard Saint Germain; quelques jupes virevoltent encore au milieu des feuilles mortes.
Le défilé des badauds s'accorde avec la danse des automobilistes qui se suivent et ne se ressemblent pas, tout comme les minutes depuis lesquelles Clément attend devant ses cafés.
Il le sait, il ne viendra plus. Mais devait-il seulement venir un jour ?
Cela fait un bout de temps qu'il se tient là à observer vaguement la rue. C'était peut être un effet secondaire de la chanson nostalgique qui passait dans son MP3 mais le temps semblait s'étirer doucement, jusqu'à l'infini.
Clément a toujours adoré ces jours d'automne : leur brise fraîche et légère alors que le soleil rejoint peu à peu l'horizon offrant sa douce pâleur aux feuilles mortes et aux dernières lunettes de soleil.
Petit, Clément, comme tous les enfants, adorait envoyer valdinguer ces feuilles desséchées qui produisaient des bruits de gâteaux secs. Sur les chemins de l'école, c'était son petit plaisir solitaire entre deux batailles de marrons.
Lui, le surprenait souvent à travers sa vitrine et sortait pour le sermonner. Clément rentrait penaud mais cela repartait de plus belle le lendemain, jusqu'à ce que la neige remplace feuilles et marrons.
C'était il y a bien longtemps...
Tout autour de Clément, ça lutinait de manière intensive. On parle toujours du printemps mais il faut croire que les prémices de la saison froide marchent aussi bien en ce qui concerne le rapprochement du genre humain.
Cela aurait été gênant pour n'importe qui : seul à sa table avec en guise d'amis trois tasses à café vides, un verre d'eau, une bière et un livre de Jean Vautrin posé à plat. Mais c'est à peine si il voyait tout ce frémissement d'hormones. Depuis deux semaines, il sortait avec Séliane.
Elle lui aurait plu c'est sûr, bien qu'il ne l'aurait pas vu tout de suite.
Alors qu'il l'accompagnait au métro et discutaient littérature, elle lui avait demandé de lui écrire un poème d'amour. Sur le moment il n'avait pas vu cette lueur dans ses grands yeux bruns. Quand il lui a dit que cela pouvait prendre un peu de temps, elle l'a embrassé puis lui a dit que ce n'était pas grave. Ils restèrent encore un peu devant cette station Censier-Daubenton, laissant les passants se soucier de leur amour et des étoiles prenant leurs places.
Clément n'était pas vraiment romantique mais il ne pouvait s'empêcher d'esquiver un sourire en y repensant.
Lui aurait-il raconté cette histoire ?
Peut être pas maintenant, mais il l'aurait sûrement su avant de la présenter grâce aux bavardages de sa mère. Contrairement à elle, il s'en ficherait mais même sans le montrer il aurait été ému par le bonheur de son fils.
En fait, Clément se disait qu'il aurait été intérieurement heureux tout simplement pour tout le chemin qu'il avait parcouru.
Mais il était toujours seul, attablé au milieu des autres étudiants fêtant la fin de la journée. Le temps avait adouci cela mais chaque fois qu'il se rendait compte qu'il ne serait pas là, une vision éphémère lui apparaissait le temps d'un clin d'œil ou d'une chanson.
La nuit tombait, les enseignes s'éclairaient et la rue devenait un grand et palpitant théâtre à l'éclairage enfantin.
Séliane le tira hors de ses rêveries en lui annonçant qu'elle venait de sortir de cours et était sur le chemin.
C'est à ce moment là qu'il se rendit compte de la fraîcheur de l'air du soir et que son MP3 ne passait plus la chanson mélancolique depuis longtemps.
vendredi 21 septembre 2012
Satan conduit le bal en remplacement de la Bande à Basile.
La joyeuse team du blog aux essences vanillées, vous propose cette petite illustration musicale ( tu peux cliquer ici en toute sécurité, le jeune ) pour vous accompagner et vous mettre dans l'ambiance de cet article ô combien sérieux. Et n'oublions pas que c'est la chanson officielle 2012 du blog !
Je ne sais si c'est l'automne naissant ou bien une vision de mon esprit biaisé mais j'ai l'impression que les réseaux sociaux changent en profondeur. Ce n'est pas qu'ils distillent de moins en moins de superbes instantanés de vie du genre : "16h07, je mange une pomme et elle est bonne. Elle me fait penser au jardin de ma grand-mère." ; bien au contraire, mais il semble qu'ils diffusent de plus en plus de messages à haute teneur filousophiques.
Des petites phrases du type : "souris à la vie, la vie te sourira", "lève-toi tôt et tu auras les premiers métros", "l'amour c'est comme le crack, si t'en prends trop tu restes sur le carreau" ou bien le fameux "le pastis, boisson des amis et l'amitié c'est sacré".
Bref, on peut voir fleurir ce genre de messages à caractère soporifique tous les quatre pixels, mais si ces derniers ne nous apprennent pas grand chose - quoique j'ai personnellement appris que l'amour est préférable à la guerre et que petit à petit, l'oiseau fait son nid - pourquoi la folle jeunesse sociale se passionne tant pour le partage de ce savoir occulte ?
Certains diront que la crise que nous traversons nous pousse vers ce besoin de savoir millénaire et donc réconfortant. Mouai...
D'autres avanceront que quitte à annoncer sur sa page que l'on s'est fait largué comme un vieux CD de Richard Clayderman et que les amis sont plus réconfortants que la Suze, les gens préfèrent mettre en avant leur côté naïf en délivrant ces phrases mystérieuses et vagues que lesdits amis dans la confidence ne manqueront pas d'aimer ou de commenter, histoire de se rassurer ni vu, ni connu. Pourquoi pas.
En fait, je pense qu'il s'agit de l'oeuvre d'une secte satanique. Je ne sais si ces messages sont un signe de reconnaissance entre adorateurs du Malin ou si ils ont pour but de recruter de nouveaux adeptes avec leur fort pouvoir décérébrant, mais que peut-on ressentir face à eux si ce n'est l'obscure présence de forces maléfiques ?
Comment la pomme du matin peut-elle éloigner le médecin ? Mais parce que Mephistophélès en personne vous tient en bonne forme contre quelques boucs vierges sacrifiés !
"Amitié dans la peine, amitié certaine"; N'y-a-t-il pas plus démoniaque que ce proverbe ? Satan t'accule pour mieux te vendre ses services et te voir si beau en ce miroir, voilà ce que donne ce message passé à l'envers !
Et puis, dans Fessebouc, n'y a-t-il pas deux preuves écrites du caractère infernal de la chose ?
Je vous en prie ne jouez pas impunément avec ce genre de messages, votre âme en dépend !
Stay safe : postez des vidéos de Slipknot et de chatons, sans oublier le boogie-woogie de vos prières du soir.
PS : Et voilà un cadeau pour les mélomanes : Le veau d'or ( Faust; C. Gounod )
Nota bene farfalle.
Salut les ptits clous,
Si vous avez remarqué une petite baisse de régime dans l'édition d'articles inutiles ces derniers temps, ne vous en faites pas; le blog sanitaire n'est pas prêt de s'arrêter, loin de là.
Sachez que ce petit retard est dû à l'élaboration d'un roman par votre serviteur, donc n'est-ce pas plutôt rassurant ?
Bien sûr les aficionados qui se reconnaîtront ainsi que maman auront le droit à une lecture VIP que même Lady Gaga elle peut pas faire.
Allez, à tout à l'heure pour un nouvel article.
Salucofagos !
mercredi 19 septembre 2012
Chapitre XXI : Quand il n'y en a plus, il y en a encore !
Jack était l'incarnation d'un spectateur après la vision d'un film avec Franck Dubosc : seul, désespéré et avec la certitude de trouver autour de soi des cadavres pour peu que l'on ait été accompagné par des aventuriers de l'expérience neuronale peu expérimentés.
Et du cadavre, il y en avait un bon paquet : son ancien ami tué de ses mains, sa petite amie abattue par son ancien ami et les amis de son ancien amis réduit à l'état de hachis parmentier par les techniques ninja de Jack.
Mais, tout était fini; les morts ne pouvaient revenir à la vie - alors que Dubosc et Arthur reviennent régulièrement tels d'immondes loups-garous.
Jack, le souffle court, était prêt à tomber à terre, mais la vacuité qui s'était emparé de lui ne le laissait même pas fléchir d'un pouce.
La lueur rougeoyait de plus en plus fortement. La terre commença à trembloter en un son lourd et saccadé.
Jack eut juste le temps de reprendre ses esprits et de courir vers le couloir depuis lequel il s'est introduit dans cette grotte cachée sous la muraille de Chine.
L'autel à côté duquel Franz s'était effondré commença à vaciller et à se désagréger. Avant que l'autel soit autant effrité qu'un bout de shit à la Courneuve, la lumière rougeoyante se répandit violemment à travers toute la salle en une grande explosion.
Jack fut aveuglé mais dans on esprit c'était ce genre d'explosions longues et sourdes qu'il pouvait voir chaque samedi dans les reportages sur le Big Bang.
Et tout comme ses émissions préférées du samedi après-midi, Jack vécu en direct la fin des dinosaures. Après l'étrange explosion de lumière, ce fut une nuée de poussière qui vint s'abattre sur notre héros; et en guise d'apocalypse volcanique, notre dino des temps modernes eut le droit à l'écroulement de la grotte.
Suffoquant et aveuglé ( décidément ! ) par l'épaisse poussière ocre, Jack rebroussa chemin.
A l'extérieur, il y avait un vacarme assourdissant. Il n'y avait pourtant pas de concert de grindcore prévus dans cette partie isolée de la province du Gansu; seuls un nuage de poussière et un grand dragon rouge s'élevant au-dessus de la muraille semblaient être les seuls choses qui faisaient un peu tâche dans le paysage.
En outre, ce n'était pas vraiment le genre de dragon gras et souriant que l'on peut trouver dans les dessins animés qui se trouvait non loin de Jack.
C'était plutôt une sorte de pitbull psychopathe crachant des flammes couplé avec Mike Tyson sous speed qui vient de découvrir que sa femme le trompe avec son percepteur au milieu de billets provenant de son dernier redressement fiscal.
Bref, Jack le ninja-taulard se sentait fébrile.
( A suivre )
lundi 17 septembre 2012
Lundi matin, petite forme.
A force de regarder la TV, vous le savez bien : le monde est régit par d'obscures forces. On nous ment et tout ce que nous connaissons n'est qu'une oeuvre monumentale de mensonges.
L'assassinat de JFK, la mort de Napoléon, la moustache de Vercingétorix et l'existence de Denver le dernier dinosaure. Tout cela NT1 nous l'apprend, certains faits restent cachés, comme celui-ci :
Les Rois mages sont les ancêtres des 2B3.
En effet, ils étaient à l'époque déjà dans le show-bizz. Ils enchaînaient les concerts et entre deux tournées, ils allaient visiter les enfants malades et autres blessés de guerre comme nos têtes photographiées d'aujourd'hui.
D'ailleurs, cette visite dans une étable de Bethléem faisait partie de leurs opération de soutien aux familles désœuvrées du royaume de Judée.
Mais imaginez un peu si jamais, au lieu de Gaspard, Melchior et Balthazar, cela avait été Filip, Adel et Frank qui s'épanchèrent sur le le bébé de l'étable.
Ah on peut dire que les fêtes de la Nativité, les cathédrales et beaucoup de tableaux auraient une autre gueule !
En plus, je suis sûr qu'il y en aurait bien un des trois qui se se serait étouffé avec la fève.
mercredi 12 septembre 2012
Fourmicro onde.
Chers amis tourangeaux, nantais, du pays de La Cathédrale, de la Costa de la paella, chère maman;
Avez-vous remarqué comment sont fait les magazines de mots croisés/ sudokus que vous aimez tant sortir dans le transports en commun ou bien empiler dans les WC ?
Il y a toujours des petites pépées disséminées ici et là, entre deux grilles et autres offres exceptionnelles d'abonnement, et cela commence dès la première vision.
En couverture, une charmante demoiselle en bikini pour le spécial été. Tout en tenant une tranche de pastèque dans les mains, elle vous regarde tout sourire comme si vous veniez de lui raconter la dernière blague à la mode ( vous savez, celle de la pute et du curé intégriste ). Le sourire s'explique donc mais la pastèque par contre...
Entre votre page difficulté 4 et votre grille spécialement préparée par Ribery, une autre jeune fille vous accueille avec une petite jupe plissée s'accordant parfaitement avec sa raquette de tennis. Lolita diaphane portant en elle l'innocente jeunesse et les regrets de l'été éphémère; en un mot, un véritable aimant à pervers.
Bref, je pourrais passer des paragraphes entiers à décrire ces magnifiques pages oscillant entre un téléfilm érotique allemand de 1993 et les pages d'Elle magazine 1954.
C'est vrai ça, même Kinder a essayé de moderniser l'image de Günter ( non, je n'invente rien; vous pouvez vérifier ), le sémillant jeune homme de ses emballages ayant surtout contribué à vanter les joies de la plastification de visage et des terreurs nocturnes.
Pour être honnête, la dernière fois que je me suis intéressé à un emballage de Kinder Maxi, je n'ai pas été choqué par une différence très flagrante.
Ainsi, les pages deviennent un véritable étalage de petites günterettes au brushing parfaitement laqué et au sourire canard WC impeccablement tendu.
On peut également y admirer le charme discret de l'indémodable garde-robe petite-bourgeoise : le polo uni, la robe à fleurs, cardigan sur robe de soirée ( plutôt soirée tatie Danielle qu'ambassadeur )... Tous les clichés de l'humour populaire y passent, mais il faut que cela soit uni !
Mais c'est bien sûr ! Qui achète ce genre de publications ? Qui est-ce que tout cela fait rêver ?
Les vieux, évidemment !
Les vieux et les ménagères ( les ménagères constituent une sous-espèce de vieux section précoces ).
Des jeunes filles tout à fait acceptables, avec si possible un chaton ou un cheval à coté, se retrouvent toutes les deux pages pour éviter que le dit magazine ne ressemble à un calendrier des postes. Vous savez le machin à base de fleurs ou de chatons que votre grand-mère achète chaque année mais que vous n'achetez jamais ( à la limite vous payez pour que le postier se barre de votre paillasson ).
Elles sont l'image de la belle-fille idéale, et même de la fille (ou petite-fille, n'oublions nos amis à la barbe fleurie ) dont tous parents rêvent avec socquettes, anglaises et posters de poneys.
En plus, les facétieux photographes et directeurs de publication aiment nous coller aux rétines des photos saisonnières avec des associations audacieuses telles que bonnet, écharpe plus neige ou bien soleil, plage et maillot de bain.
Du coup, c'est bien cela donne l'impression aux vieux que leur progéniture leur envoie une carte postale de leur vacances, alors que cela fait des mois qu'ils n'ont pas de nouvelles.
Ces magazines sont un peu le symbole de l'abandon que subissent les vieilles personnes. En plus, c'est dangereux car en cas de canicule, ces magazines brûlent très vite.
Au final, c'est triste les magazines pour vieux. Cela les confrontent à leur solitude de retraités et installe en eux une nostalgie de l'époque où ils ressemblaient aux mannequins ( ou au moins s'en rapprochaient ); à part monsieur dont l'appréciation du reluquage de jeunes filles sur papier glacé lui fait un peu oublier la bonne époque où il draguait tout ça dans les bals populaires.
Alors que les mannequins glacés défilent sur les pages, les vieux rêvent : ils sont vieux et moches, leur vie sexuelle n'est plus ce qu'elle était et ils ne peuvent plus gambader sur la plage comme des cabris avec des tranches de pastèque. Au moins, ils ont l'air moins con et surtout peuvent aligner plus de deux mots sur leurs grilles, chose que les idiots photogéniques ne peuvent se vanter.
Non, vraiment, c'est sympa les mots croisés quand on y comprend quelque chose mais heureusement que ces belles photos sont là pour nous faire rêver. C'est un peu comme revoir de vieux magazines des années 50 ou 70 avec peaux de bêtes, femmes en cuisine ou à l'aspirateur et monsieur dans le fauteuil du salon muni de son verre de scotch et d'une moustache virile et conquérante; sauf que le kitsch des mots croisés est censé représenter 2012.
C'est vraiment la fin du monde...
dimanche 9 septembre 2012
Fuyez !
476 : chute de l'empire romain.
En 1348, il y eu la grande peste.
30 Janvier 1933 : Arrivée au pouvoir d'Hitler.
En 2011, il y eu Au bistro du coin.
Non, ce n'est pas le récit de ma dernière soirée, ni même le nom d'un groupe de jeunes qui pensent faire rêver les foules avec leur look année 30.
Et non, Au bistro du coin est un film, Mesdames et Messieurs. Enfin, c'est le nom que l'on peut lui accorder tellement cette chose est inconnue et indescriptible.
J'apprécie les navets cinématographiques, l'astrophysique et la linguistique mais tous ces hobbies ne m'ont pas préparé à cette terrible séance cinéma du samedi 8 Septembre 2012.
Suite à la mort d'un SDF local, les commerçants d'un quartier ( enfin plus précisément d'une ou deux rues ) organisent un spectacle caritatif contre la misère.
Jusque là tout va bien, sauf que ce bout de pelloche d'une heure trente n'est qu'une succession de scènes censées être drôles mais qui reste seulement une succession de scènes.
Car oui, il s'agit en fait d'une succession de dialogues ou monologues tout à fait affligeants; le niveau est tellement élevé que ces derniers ne suscitent aucune émotion, même la pitié ou l'affliction sont au loin.
Il ne s'agit pas d'une cascade de gags visuels ou de mauvais calembours, en fait il s'agit de rien. C'est le vide intersidéral de l'humour et de la fiction, un peu comme si l'on nous montrait ceci :
Une femme entre dans une boucherie.
- Bonjour, Madame, que puis-je pour vous ?
- Bonjour, je voudrais deux gros steaks et quatre saucisses, s'il vous plaît.
Si l'on veut sauver quelque chose, il faut savoir que les comédiens sont plutôt bons, ce n'est pas magnifique mais c'est toujours ça que l'on ne peut pas trop critiquer.
D'ailleurs, c'est quasiment un florilège de la comédie française section café-théâtre que l'on retrouve ( Fred Testot, Guy Lecluyse, Arnaud Tsamère, Bruno Solo et tout plein d'autres ).
Le problème vient surtout que l'on ne voit la plupart des personnages que lors d'une scène ou deux; du coup, on s'attache à aucun d'eux et en plus on a surtout l'impression que l'on voit une succession de gugus ayant que peu de rapports avec l'histoire venus faire un coucou à leurs amis ( la scène de Ramzy est particulièrement révélatrice dans le genre ).
On peut apercevoir sous cette heure et demie de torture la volonté de coller à la vie quotidienne d'un quartier, mais quand il ne se passe rien et que l'on oscille entre le néant et des personnages trop caricaturaux pour être réels, on s'ennuie sévère.
Plus belle la vie à ses débuts avait tenté le même pari, et bien au bout d'un an ils ont arrêter et sortis les histoires de coucheries, de surnaturelle et compagnie. CQFD.
Donc c'est un peu comme regarder une famille que l'on ne connaît pas filmée en train de déjeuner un dimanche midi avant de prendre le café devant la TV.
N'étant pas d'un nature méchante, je ne jette pas la pierre à ceux qui ont participé à la réalisation de ce film, mais sachez que vous le regarderez à vos risques et périls, sauf si vous habitez à Montrouge car cela vous rappellera votre triste quotidien.
PS : Je note toutefois une phrase prononcée par François Berléand, en libraire aimant boire un petit coup, à son fils idiot et mauvais acteur : "Tu peux lui dire merci à cette bouteille, parce que c'est grâce à l'euphorie éphémère qu'elle me procure que je ne te casses pas ta guitare sur la tête. Allez, va faire un tour et reviens quand ton cerveau sera fini. "
vendredi 7 septembre 2012
Ronron le Xénon.
Après le has-been bac à légumes, après le fameux bac à bières, voici pour la plus grande joie des étudiants : le bac à moisissures.
Tu es jeune, tu as passé tout l'été à faire n'importe quoi avec ton corps et ton foie et donc pour la rentrée tu te dis 'c'est la rentrée, je vais commencer un régime, ou du moins manger sain'. Ainsi donc, tu pars à l'aventure au rayon légumes de ton Franprix tel un Indiana Jones des primeurs.
Là, tu te rends compte que ce n'est pas si cher que ça et qu'il y a plein de couleurs et de formes rigolotes sur ces étals autrefois maudits. Alors tu commences à faire ton foufou et dépose pêle-mêle fenouil, carottes, navets, chou, courgettes, patates douces etc.
Un peu comme ces dizaines de lotions contre points noirs et l'acné que tu as acheté et oublier dans un coin de placard lors de de tes études secondaires.
Tu te vois déjà en haut de l'affiche du bien manger, des plats parfumés et le tout avec compliments de maman.
Mais très vite tu te rends compte qu'au final tu ne sais pas vraiment comment cuisiner tous ces légumes à part en salade; et encore quand tu te retrouves seul(e) devant ton poireau, il te vient en tête plus d'images douteuses que d'idées de recettes.
Et voilà, petit à petit tes amis légumiers commencent à se sentir seul dans ton frigo alors que leurs voisins binouse et pizza ne cesse de sortir pour se dégourdir les jambes vers le salon.
Tout doucement les tomates s'abîment, les carottes noircissent et le chou fleurit.
Loin des Kronenbourg bien fraîches, entre les légumes, se forment des micro-sociétés de moisissures grisâtres et duveteuses.
Cela aurait pu arriver à tes lotions de jeunesse mais ta mère a eu le bon goût de les jeter une fois ton baccalauréat obtenu, bien que tu en as toujours une petite bouteille au cas où.
Sérieusement, pense plutôt que c'est la période de la foire aux vins et que les happy hours refleurissent de partout pour la rentrée.
On est toujours de trouver une bière au frais quand on rentre du boulot, plutôt qu'un concombre, même tout neuf.
mardi 4 septembre 2012
Chapitre XXIII
Le train filait à grande vitesse à travers la campagne normande.
Nicolas Brandebris essayait de se détendre dans son siège, tout en prenant soin de ne pas toucher la tâche de gras sur la vitre, sans doute laissée par un ronfleur à l'hygiène capillaire douteuse.
Mais, ses pensées ne semblaient pas vouloir le laisser en paix. Il se voyait encore dans le salon de réception art déco du Magistère.
Michele était un hôte attentionné qui en attendant le repas lui fit visiter plusieurs pièces de ce qui ressemblait à un manoir victorien. Il connaissait l'histoire de chaque objet et faisait preuve d'un goût extrêmement délicat en matière de vins. Nicolas était peu loquace mais son hôte ne laissait aucun blanc sans pour autant se confondre en un monologue fat et ennuyeux; i mêlait avec maîtrise les sujets les plus sérieux aux plus futiles et se servait autant des arômes du dîner que des tableaux comme armes rhétoriques.
– Bien sûr, je ne compte pas sur le fait que vous resterez en notre aimable compagnie votre vengeance accomplie; ni que vous ayez envie de travailler avec nous. Après tout, à vos yeux nous sommes aussi responsables de votre haine. Mais nous avons des intérêts communs, alors pourquoi ne pas nous entraider ?
dit Michele tout en découpant son tournedos Rossini.
Bien sûr, que le Magistère était tout aussi responsable que l'Architecte dans le meurtre de sa fiancée, indirectement mais est-ce que cela efface la responsabilité ?
Nicolas le savait, ça faisait des mois qu'il tentait de cacher cela dans sa vengeance aveugle : il était tout aussi coupable. Coupable de ne pas l'avoir protégé, de ne pas avoir été là pour empêché son enlèvement. Coupable pour ne pas l'avoir sauvé à temps.
Rikimaru était sous surveillance médicale quelque part dans le bâtiment, sa vie n'était pas en danger mais c'était également sa faute.
– Notre organisation, ou plutôt notre entreprise, offre depuis des décennies des facilités pour toutes personnes pratiquant la magie. Un peu comme un club de sport, voyez-vous. Dans un club, vous payez une forte somme pour pouvoir faire la musculation que vous pouvez pratiquer chez vous; eh bien, c'est ce que nous sommes, mais en plus cher.
Depuis la nuit des temps, la magie se transmet par une relation maître/élève et des expérimentations toutes personnelles, nous avons simplement réunis la plupart de ce savoir, et produisons du matériel magique pour qui veut.
Mais je me doute bien que tout cela cela ne vous intéresse que très moyennement, mais voici le plus important.
Les serveurs apportèrent alors la mousse aux chocolats qui fit oublier le léger blanc que son arrivée provoqua..
– Voyez-vous, il y aura toujours parmi nous des mages qui se tourneront vers le mal et cela ne peut être éviter, mais grâce à notre monopole nous pouvons observer et limiter leurs actions.
Célina La Beghi, que vous connaissez sous le surnom de l'architecte fait partie de cette catégorie.
Le Magistère ayant été crée suite à une guerre fratricide parmi notre communauté, vous pourrez aisément comprendre que nous ne pouvons nous compromettre directement dans cette histoire sans ranimer ces tensions.
Disons que nous vous soutiendront logistiquement pour que vous puissiez nous transmettre des interventions sur ses activités. Après, si l'envie soudaine de l'éliminer vous prenait, pourrions-nous vraiment nous y opposer ?
Michele fixa du regard Nicolas pendant quelques secondes jusqu'à ce que son sourire en coin s'efface pour laisser passer une cuillerée de chocolat mêlé au coulis de framboise.
La nuit était claire pour peu que l'on ne la regarde pas à travers la tâche de gras.
Rikimaru s'était endormi sans avoir fini son sandwich malgré le confort incertain des sièges. Il lui avait assuré que désormais lui aussi possédait une raison de se venger; la cicatrice reçue n'était pas si grande mais le koala en faisait une question de vie ou de mort.
Nicolas continua de regarder le paysage hivernal tout en repensant aux films de sa jeunesse avec tous ces justiciers solitaires et autres chevaliers galopant vers le combat final avant de s'assoupir.
dimanche 2 septembre 2012
Fais zoubi.
Messieurs,
Voici le temps de l'année où les amours cochonnes de vacances sont déjà finies et donc vous vous remettez en chasse, torse bombé, fleur au fusil et vit en avant. Mais voilà, emballer une jeune provinciale saoule entre la baraque à frite et le parking du camping de Royan est une chose, reprendre des histoires plus sérieuses en est une autre.
Heureusement, sur l'île enchantée des saveurs vanilles WC est là pour vous aider avec sa méthode unique.
Vous êtes un gros bourrin, vous aimez aborder la demoiselle comme on aborde un plat de pâtes gratinées : directement dans le plat.
Vos œillades aussi discrètes qu'un clip de RnB se complaisent avec vos déclarations d'amours du genre « Toi, je vais te blanchir les dents gratuitement » et autres mots doux fortement métaphorés.
Je dois vous avouer, chers amis poètes, que la plupart des jeunes filles en fleurs vont s'enfuir illico et vous trouver assez dégoûtant.
Non vraiment votre méthode n'est pas très top moumoute. Au mieux, vous pourrez attirer une foldingue ou une grosse greluche ( qui est un peu votre équivalent féminin ).
Au contraire, vous préférez jouer la finesse : lui vanter les plaisirs de l'alliance d'un Madiran et d'une mousse au chocolat noir maison, la délicatesse des airs mozartiens ou bien l'extrême rigueur de l'écriture de Feydeau.
Bref, peu de personnes vous comprendront et elles ne chercheront pas très loin si vous ne possédez pas une gueule d'amour et la carrure d'athlète.
La jeune fille ne va pas chercher car, soit elle peut en trouver 20 mecs en claquant des doigts, soit elle pense que vous n'êtes pas assez entreprenant. Eh oui, il y a plus fin que vous ( tellement fin que c'est à la limite de la folie ).
Donc en parlant de finesse, il ne faut rien faire.
Continuez de picoler tranquillement près du zinc; la demoiselle viendra a vous. Le mystère que vous lui inspirerez ( c'est-à-dire ne pas être un chibre sur pattes ) pourra vous faire remarquer, et puis sinon vous ne perdrez pas votre temps à détruire votre image de gentleman et surtout pourrez continuer d'apprécier votre verre d'alcool à loisir.
En plus, laissez-vous approcher par les femmes juste par principe; car oui, l'égalité des sexes passe aussi par là et vous êtes pour le progrès social.
Un jour, vous deviendrez l'objet de toutes leurs attentions, et toutes lèveront la tête et crieront « Ici, maintenant !». Et dans un murmure, vous direz « J'ai pas de capote.»
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