lundi 16 janvier 2012
La chanson de Bicêtre
Il est dans la vie certaines choses, ou plutôt certains tracas, que nous acceptons d'office.
Les impôts, aller manger chez les beaux-parents, reprendre un verre alors qu'il y en a déjà eut quatre 'derniers' avant, et allez à l'heure chez le médecin sachant qu'il aura 30 minutes de retard.
Et pendant ces 30 minutes, que fait-on?
On lit de vieux magazines pour ménopausées ou pour hommes testostéronés fan de voitures; on regarde son portable, ou bien notre regard vagabonde dans la salle d'attente.
Et c'est à ce moment précis que l'on remarque ces affreux tableaux!
Ces espèces d'immondes aquarelles avec de gros aplats de couleurs pastels. Ces compositions faites au tampon, où trois triangles vert dégueu sur une ligne marron peu avenante sont censés représenter un palmier dans un cadre tropical et luxuriant. Une croûte parfaitement mise en relief dans la salle d'attente aseptisée, entre 3 bronchites et un ficus en phase terminale.
On peut penser que ces horreurs picturales sont là pour rassurer le malade, alors que pas du tout. En fait, ces peintures sont là pour occuper le malade pendant les interminables minutes de retard usuelles.
"Mon Dieu, quelle est cette horreur?! Il recycle les posters des années 70 maintenant. C'est peut être sa tata Jeanine ou son petit Kévin qui a produit cette chose affreuse... Non, mais c'est censé représenter quoi?! Tiens, ça fait une idée de cadeau pour ma belle-mère! J'espère que son savoir médical n'est pas à l'image de ses goûts picturaux... Tiens, déjà 25 minutes que j'attends."
Je me doute qu'il n'y a pas de cours d'histoire de l'art en médecine mais j'aimerais tout de même savoir si il y a une conception de l'art propre aux praticiens, ou bien si il y a un petit malin qui leurs vend (ou plutôt fourgue) toutes ces tâches sous verre!
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