mardi 30 juillet 2013

Cindy (5e partie)

Le ridicule ? On ne connaît pas sur cette production.

Et nous voilà repartis pour la suite de la plus grande production musicale du monde : Cindy 2002, cendrillon du ghetto !
Voici : la première chanson.

Vous vous souvenez avoir subi 5 minutes d'outrage auditif avec Oumpa-loumpa master et sa bouillie disco ?
Eh bien, gardez vos forces car on commence tout de suite avec sa suite : une immonde bouillie electro/ disco. Quand je dis 'electro', ne croyez pas que les Chemical Brothers ou Siriusmo sont à l'œuvre. Pensez plutôt à cette horrible musique des années 90 que l'on entendait dans le Hit Machine et les boîtes de provinces.
Le mauvais goût étant à la culture ce que le sparadrap est au Capitaine Haddock, nos gentils danseurs se trémoussent dessus déguisés en papillotes d'aluminium.
Encore une fois, la chorégraphie dégueulasse et leurs jambons sont mis à l'honneur grâce à la réalisation sentant bon le pastis et les costumes que l'on pourrait prendre pour des préservatifs géants s'ils n'étaient pas argentés.
Mention particulière aux moon-boots moumoutes et aux perruques de shows privés et tarifés.
Ça dégouline de sexy...

Mais voilà qu'une boule à facettes géante s'avance. Un mystère ? Peut être. Une horreur ? Sans doute.
Horreur ! Malheur ! Voilà, la belle mère en robe fendue et maquillée comme Pigalle un samedi soir.
"Disco Queen, disco queen d'un soir"  Oui, moi aussi j'aime faire croire ça quand j'emmène les filles dans les toilettes de night-club : "tu es une reine, baby" ou bien "je suis producteur, je peux peut être m'arranger pour te trouver un rôle"...
Bref, on apprend qu'elle est une gloire oubliée du disco et que son nom de scène est La Palma (anciennement membre des Village People la belle-mère ?).

"J'ai voyagé de Mexico à Tôkyô sans savoir dans quel pays j'étais" No comment. Et tout ça en un soir si on en croit le texte, quelle souplesse !
"j'arrivais comme la cerise sur le gâteau" WTF ? Oui... je suis arrivé comme le trou sur le normand peut aussi marcher...
"Je me faisais mon Cinémascope..." Cindy, ou belle-mère : même combat pour le paroles nawak. je me faisais ma 3D ? Me faisais mon travelling ? Je me faisais pas chier à cherche mon texte ?
Une bonne dose de son tecktonik arrive jusqu'à nos oreilles écorchées - on se demande où est la disco...
La diva trémousse sa peau d'orangerie, et alors que nous avions déjà "le chanteur anglaiiiis", voilà maintenant, un cours d'anglais donné par la vieille : "De New Yorl à L;A". = "From New York to LA"
"Payé au noir" = "payé au black" ...
On sentait déjà toutes les études supérieures qui se trouvent derrière ce spectacle mais il reste encore des surprises.
Une chorégraphie charcutière. 

"Laissez-moi vous montrer ce que c'est que danser"... 3 pas immondes, une descente de fessiers lourde et vulgaire et puis le côté je te montre ma culotte en relevant ma robe fendue; La Palma, ou ce que le bon goût a fait de meilleur. Non, c'est sûr Disco Queen d'un jour, Disco Queen toujours.
Et pour finir, la chanson se clôt sur un cri de jouissance et un superbe montage photo de notre disco queen préférée.

Deuxième extrait.  et sa suite directe.
Petit interlude sur la musique rock'n roll de Ricky pour nous présenter sa petite amie : Judy.
Mais pas de bol comme elle choisit une robe, c'est nôtre couturier-chocolatier qui commence à vriller nos oreilles.
"J'ai intitulé mon défilé : la vie en rose (oui, ça on l'avait bien vu).
Judy : -C'est original. "(euh, c'est de l'ironie ?).
Effectivement, on ne voit plus rien sur scène tellement l'éclairagiste fait péter le fuschia. Après les oreilles, les yeux commencent sérieusement à être atteints.
"Comment ça, je fais peur ? Comment ça, le rose fait mal aux yeux ?

"Ou sont les paquets ? Apportez-moi les paquets." Encore une fois, l'auteur nous gratifie de sons sens aigu du vocabulaire et de la pertinence des répliques dans un récit.

"Et toi pour te faire entrer au bal à Ricky, je viendrais te chercher" blabla. Bon, on comprend que l'amie du beurre de cacao et de l'oreille percée va remplacer Marraine la bonne fée, mais on se demande tout de même pourquoi ?

Et là une scène ahurissante où Ricky en a marre et veut se barrer, Judy est en pleine crise de manque et
Loumpa-Loumpa continue de clamer "rose' sur tous les tons.

Troisième extrait.
Mais voilà, que Judy avec la force et l'expérience d'une actrice professionnelle de Melun, dis "stop" à tout cela. Quelle force de caractère !
"Mon dernier défilé, j'ai décidé de me retirer de ce métier qui vous fait rêver mais qui pour moi-woua-woua est un enfer"  Absence de rime, et elle prend sa voix caverneuse pour les derniers mots. Le sang commence à couler des lobes d'oreilles. Et je rajouterai : un métier qui fait rêver, peut être; mais en tout c'est juste l'idée du métier car quand on voit sa trogne...
Des plans audacieux au charme certain. Kubrick était un petit joueur.

"Vivre pour moi, dormir sans somnifère, me lever avec le soleil"..   Ah saloperie de shwobiz ! Une dénonciation sans cliché et virulente de cet enfer qu'est la vie des mannequins. Judy, bientôt sur M6 avec Bernard de la Villardière !

"Regarde-moi mon amour "avec une intonation sur le mon amour qui laisse pantois tellement c'est romantique... Germaine, routière, 3gr dans chaque bras, 15 ans de route et 30 ans de Malboro.
"Vivre pour moi, c'est vivre sans toi. Sans toiiiiiiiii !"
Alors, déjà la phrase est discutable mais tout s'efface devant ce doigt accusateur et ce cri. Bien sûr c'était pas vraiment de la chanson mais là, c'est la top niveau; le tout relever par son inoubliable jeu d'actrice. Et puis, si ça c'est pas de l'image et de la rime : "pour moi..; sans toi..." je suis rêveur.
Judy de l'Actor Studio of Bondoufle : Dans la fureur de vivre.

Nouvel extrait.
Pauvre petit Rickynounet, lui qui en avait rien à foutre et voulait s'envoyer "des cadeaux", le voilà tout seul, largué comme la pire des merdes.
"KO tu m'as mis KO. Je suis tombé de haut. Avant j'avais les pieds sur Terre". Ce n'est plus une métaphore filée, c'est un grossiste de bobines à fil.

"Tu as les yeux de ma mère". Décidément cette comédie musicale est la plus louche qu'il soit au niveau sexualité. Après les putes, l'inceste; et on n'en est qu'à la moitié ! Planquez vos animaux (surtout morts) !
Ricky au final se révèle être un grand romantique et commence à piocher dans ses plus belles images de poésie pour les nuls.
La couleurs des yeux, le ciel, la mer. Les larmes en rivières, ce qui rime avec désert etc...
Un festival je vous dit. Il ne manque plus que 'mon cœur qui pleure' et 'notre amour telle une fleur'.
"Les femmes quand elles nous ont mis KO. Eh oui, elles jouent de leurs charmes, blabla, les hommes se cachent pour pleurer", et les oiseaux pour mourir.
Un homme face à l'amour, le vrai, celui qui mal - aux oreilles.

Dernier extrait, ouf!
Mais voilà bien longtemps que nous n'avions plus entendu notre Cindy nationale!
Après une intro après laquelle on s'attend à entendre Ozone et Nouma noumayé, elle revient; et plus en forme que jamais :
"Derrière ses lunettes noires qui laissent à peine deviner ses yeux (bah oui, grognasse. c'est même fait pour.), j'ai crû entrevoir tant de tristesse et tant de tendresse (ah bah faut savoir! On voit ou on ne voit pas? Et puis c'est quoi cette association entre tendresse et tristesse? On dirait une pub pour la SPA avec le médecin euthanaseur derrière)".
"Il m'a regardé, il me semble" ba c'est toujours le problème des lunettes noires. Cindy se monte un gros film.
Il m'a tué d'un seul regard (va falloir savoir si on voit ou pas!).

Blabla, il a toutes les filles qu'il veut, blabla je en suis pas belle (no comment là dessus) donc "je vais l'aimer en secret toute ma vie" ah oui, quand même; ça fait long.
Cindy : 1; santé auditive : 0.

Soudain, en plein milieu des pleurnicheries qui font mal aux tympans, revoilà le pervers de service qui débarque sans rien dire. "Je tremble d'amour quand elle vient pleurer sur mon épaule" Voilà, pas de bol Paulo, elle aime déjà quelqu'un en secret pour toute la vie. Same player, try again.

"Elle me pique mes casquettes, mes chemises, mes blue-jeans etc" l'explication du pourquoi ce type est toujours à moitié à poil. Et je ne mentionne pas le mauvais goût vestimentaire.

Et voilà il avoue son amour secret en chantant également "je l'aime en secret". Et les deux commencent à beugler là-dessus en même temps, tragique ironie de l'amour (et on s'en tape royalement en plus. Sauf si Machin s'énerve et décide de s'exprimer en un crime passionnel en butant Cindy, violemment.).
Et puis ça s'arrête pas : 3minutes de cris sur je l'aime en secret. Un délice pour les ORL.
L'amour, c'est comme faire du vélo sans selle : ça peut faire très mal.

D'ailleurs, nous reprendrons cette odyssée musicale plus tard, histoire que nos sens se reposent un peu.
Dans le prochain épisode, tout le monde se prépare pour se rendre au Bal à Ricky. Encore un festival pour nos sens aiguisés et désormais connaisseurs.

(A suivre)

Aucun commentaire: