jeudi 4 avril 2013

Vade retro !


L'aventure est au coin de la rue, nous le savons tous. Ainsi, voici un nouvel épisode d'une platitude inouïe. N'avez-vous jamais croisé au supermarché local un genre très particulier de personnes, ces personnes que l'on remarque tout de suite au milieu des vieux ? Les gens un peu trop heureux.
Vu dans la faune des grabataires, des jeunes couples réservés et des bobos faisant la gueule : la fille qui parle fort en rigolant tous les deux mots et qui discute tranquillement avec caissiers et vendeurs pendant le rush. Bref, le type de personne qui pense le quotidien façon grosse marrade.
Un peu plus loin, elle veut aider une petite fille qui aide son papa a placer les courses sur le tapis. Elle lui parle comme si c'était sa propre fille - c est a dire comme une idiote, à base "oh choupinette" - et essaye de dire des choses sur les enfants au père entre deux rires. Ais-je besoin de préciser que le père lui répondit en un sourire mais entre deux coups d'œil inquiet vers sa fille il continua de poser le papier toilette et les poireaux sur le tapis.
Non  mais c'est quoi ces gens ?
Le genre de personne qui énerve tout le monde. Déjà que ce trop plein de bonne humeur est chiant mais c'est surtout le fait que la personne l'expose à tous sans aucune vergogne. Ce n'est même pas l'expose ; à ce moment les fameux amoureux sur les bancs publics - sont maintenant devenus des tripoteurs sous les portes cochères - sont du même acabit mais ce n'est absolument pas le cas. En fait, c'est cancrelat de supermarché, ils vous imposent leur foutu bonne humeur. Comme si les amoureux venaient copuler dans votre salon alors que vous voulez regarder Hercule Poirot avec des cookies à la crème.
Comme quelqu'un avec son téléphone dans un train bondé, vous subissez un environnement qui n'est pas des plus épanouissant et vous vous tenez sur vos gardes pour surveiller vos voisins qui peuvent faire empirer la situation. Et là, quelqu'un brise votre morosité. Cette personne voit en votre cauchemar quotidien un grand rêve rempli de rires et d'arc-en-ciel.
Si on s'impose comme cela quand on pleure ou que l'on est énervé - ce qui arrive souvent - cela va avec le décor. Mais de la joie et de la bonne humeur infantile, merde !
Je suis sûr que lorsque ces gens meurent, ou signent un pacte avec le démon, se sont elles qui deviennent des clowns maléfiques.
Ah les salopards ! Prenez garde, les supermarchés sont l'anti-chambre de l'apocalypse !

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