dimanche 21 avril 2013

Plaudite, acta est fabula !


Elle lui sourit.
Elle n'arrête pas de lui sourire.
Elle le fixe des yeux, le suivant comme un tournesol accompagnant la course du soleil.
Elle ne quitte pas, ne dévie pas de l'axe de ses prunelles. Immobiles, ses prunelles s'animent de mille étincelles.
Il tourne la tête, elle l'accompagne du regard et attend qu'il revienne.
Elle se rapproche. Son corps, sans le lâcher du regard, s'achemine vers le sien en douceur. Presque imperceptiblement.
Elle penche légèrement la tête sur le côté comme si elle voulait qu'il l'embrasse dans le cou. Même ainsi penchée, son sourire ne tombe pas d'un centimètre et reste bien en place, bien en vue.
Elle appuie ses paroles de sa main contre lui, discrètement mais sûrement. Elle tapote, elle effleure mais rien ne s'affirme.
Il recule légèrement pour se caler dans sa chaise de bar, elle ne lâche rien.
Fera-t-elle quelque chose ou va-t-elle se contenter de ne rien faire et d'envoyer des signaux pour la plupart uniquement déchiffrables par elle ?
Un peu après, voilà que le manège recommence mais auprès de quelqu'un d'autre. Une autre jeune fille a même pris sa place à quelques dizaines de centimètres du jeune homme.
Comme quoi, suivant les lentilles que l'on s'applique, même la plus immonde partouze du cap d'Agde peut paraître belle et romantique.

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