dimanche 23 août 2009

Rashinban


La science a tué la fantaisie! Elle n'a pas vraiment mis à terre l'imagination mais elle s'éfforce de lui assener de violents coups à chaque fois qu'elle tente de se relever.
Il n'y a plus de monstres, de terres inconnues, de contes; il n'y a plus cette petite frayeur enfantine devant un bois un peu sombre sous les rayons carmins du soleil couchant.
Qui peut encore se moquer des médecins comme Molière le fit si bien?
Le monde est réglé, non, le monde est devenu une horloge. On ne peut sortir de son cadran; bien sur on peut s'en évader mais ses aiguilles nous retiennent fixés.
Il n'y a plus d'ogres ou de sorcières, seulement des frères humains. Beau ou laid, l'homme n'est qu'un rouage de la machine; un rouage aussi précis et froid qu'une pièce d'horlogerie. Les plaisirs ne sont plus que le meuble, la gaine de bois de l'horloge, ce qui protège les pièces, et non plus la pièce où elle s'anime.
N'y a-t'il plus que les rouages en fabrication qui se permettent de rêver ou de poser un regard émerveillé sur l'atelier avant d'être placé sur leurs supports?

1 commentaire:

Nezumy a dit…

Le "désenchantement du monde", fort malheureux, mais tellement plus simple. L'imagination ne brasse pas de pognon. Ceci dit, il se peut que la science ait fait basculer les thèmes oniriques : disparition des sorcières aussi légères que des canards (a witch, a witch !)au profit de planètes nouvelles vach'ment loin. Enfin, c'est pas tout ça, mais j'ai un dragon à nourrir.