samedi 2 janvier 2010

Amigo Vespucci


Commençons cette nouvelle année avec le gros succès de ces deux dernières semaines et donc de ce début d'année: Avatar. (Attention, contient des spoilers!)

Et c'est parti pour une poignée de sarcasmes (c'est quand même ma spécialité):
Bon alors, c'est quoi ce héros?! Bon mis à part qu'il a une tête de clou (c'est comme une tête à claque mais là c'est avec un marteau que l'on a envie de frapper) il gâche quasiment toute la première moitié du film. Il est bète à manger du foin, c'est le cliché du gros ricain macho qui aime ses gros muscles huilés; huile qui d'ailleurs doit aussi l'aider à se faire plaisir quand il pense à lui.
Oui, il est absolument insuportable. Ca se calme pendant la deuxième moitié bien qu'il change du tout au tout aussi vite qu'un homme politique apercevant un juge (voir un journaliste). Bon je passe sur son handicap et son frère qui sont uniquement là pour justifier le scénario (c'est vrai que sa période de deuil concernant son frère a dû durer aussi longtemps que son raisonement face à ses actes: 10 secondes).
D'ailleurs un de ses collègues avatar a fait 5 ans (ou 3) d'études pour tout savoir sur les Na'vis (les schtroumpfs du film), comme leur langue, coutumes etc. Lui il arrive avec ses gros sabots et met seulement 3mois pour tout cela (et forcément il en sait plus que quiconque)... D'accord c'est un élu au sens Dunien ou Jedien du terme mais en plus on y croit pas tellement il est mauvais pendant tout le départ.
Meme les seconds couteaux comme l'héroine et le guerrier (qui lui vouent une haine assez mignonne) finissent quand meme par tout lui pardonner en une seconde parce qu'il joue sur la corde religion D'ailleurs, le message du film est assez bizarre: un peuple spolié de sa terre et très religieux (à la limite du sectaire) et de l'autre des gros bourrins qui comme les mouettes dans Némo disent "a moi".

Oui le scénario est extrémement basique ("moi faire mon boulot"> "moi amoureux"> "moi changer") ,dialogue immondes, humour de blocbuster à deux francs six sous (imaginer, en plus de ça,que le héros est un gros militaire). En fait le scénario n'est pas plus complexe et différent qu'un Roland Emmerich ou Michael Bay.
Mais il a quand même le mérite d'être plutôt bien écrit: les scènes s'enchaînent facilement et malgré les scènes obligatoires ("je t'aime plus même si c'est pas vrai" etc) tout passe vite et bien.
Quoi que l'on en dise Cameron est un maître du cinéma d'action (Aliens, Terminator etc.) et pas de loukoums suppurants le sucre gélatiné; donc une fois en route il en met plein les yeux. La scène finale vaut à elle seule le ticket pour le film personnellement.
En fait la première partie scénaristiquement est un peu longuette mais c'est bien normal car c'est la découverte de Pandora (la planète).
D'ailleurs, Avatar est super beau. Même si la 3D n'est l'essentiel du film (la bande annonce d'Alice de Burton m'a plus scotché au niveau 3D) les décors sont de toute beauté. Le monde de Pandora mêle esthétisme, rêve et émerveillement. Si la production sort un artbook (si ce n'est pas déjà fait) avec les décors CGI ou croquis, ça va vraiment valoir le coût.
En outre, le coté linguistique est intéressant; certes ce n'est pas du Tolkien mais ça a un certain mérite de créer et placer une langue inventée de toutes pièces.

Donc pour résumer, ilne faut pas s'attendre à la claque du siècle mais a un bon film qui même si il pêche par son histoire conventionnelle vaut le détour pour ses décors et ses scènes d'actions.
C'est un Disney mais pour grands enfants.
Et pour finir sur une note comme je les aime je place un épisode de South Park (s13e13) où Cartman où il découvre que Cameron a plagié son autobiographie "Danse avec les schtroumpfs" (pour tout ceux qui se souviennent du père Costner et de ses bisons).

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