jeudi 2 août 2012
Jack Médecin, chapitre 8 : Vers le VNR et au-delà !
Attention : chapitre interactif, ainsi tu peux écouter ceci en lisant le premier paragraphe, ou bien cela pour la suite de cette nouvelle pièce maîtresse de la littérature française.
Jack se baissa à temps pour esquiver la mandale de Jacquounet le Proctologue.
Un magnifique coup de pogne qui vint finir sa course dans le crâne de Jacquou le Croquant; crâne qui en une fraction de seconde passa de l'état de cerveau protégé par une coque d'os à pâté en croûte, et ce n'est pas le mur situé derrière lui qui vous dira le contraire.
Ayant assez peu de morale et de compassion pour son frère de clonage, Jacquounet continua de s'acharner sur Jack, le héros urgentiste. Même à terre, notre héros spécialiste du close combat caniveau/sortie de bars essaya de répliquer.
Coups de pieds par ci, attaque de la Nike en folie par là ( attaque qui consiste à donner des coups de la dite chaussure en la tenant dans une main; marche aussi avec des pantoufles ), technique du cri sauvage alcoolisé, menace de distribution de médailles, toute la connaissance martiale de Jack y passait.
Mais il ne pouvait pas faire grand chose, Jacquounet le Proctologue possédait un exosquelette. Une carapace organique écailleuse le protégeait et faisait se perdre les coups de Jack dans un espace vide et lointain qui absorbait peu à peu son énergie.
Les coups s'abattaient sur Jack aussi vite que des verres de shot dans une fête étudiante. Ils cessèrent assez vite mais, déjà a demi-inconscient, Jack plongea dans la douce brume ouatée qui s'emparait de son esprit.
Si vous allez à Venise, n'hésitez pas à faire un tour au Mousta Kistache Bar, la plus grosse réserve d'alcool de la lagune.
Un endroit fin et délicat dont la décoration reproduit l'attraction Pirates de caraïbes de Disneyland et les serveuses le chatoyant service de Hooters. Le Mousta Kistache, dont le symbole est un vieux clochard barbu à guitare ( façon Maître Vitalis ), est toujours dirigé par son gourou et fondateur : Boney Nem.
Dans le milieu de la pochetronade, il est connu sous le nom du "foutoir"; non à cause du fait d'épandre sa semence un peu partout au bonheur la chance, mais de par ses origines : métisse ( son père Mobu-One est zaïrois et sa mère Bobuntu est vietnamienne ), franc-maçon, juif hassidique, trotskiste et fan de Bon Jovi.
Son visage était également un curieux mélange de Picasso période-bleue, de jovialité corse, de maquillage pour film de zombies et de MST mal soignées. Certaines mauvaises langues disaient même que tout cela était saupoudré d'haleine façon Contes de la crypte.
Quand Jack Médecin rouvrit les yeux, ce visage fut l'une des premières visions qu'il eut, avec celle de la magnifique architecture carton-pâte coloniale espagnole de Tortugua. La pièce sentait le rhum; l'arôme chaud et sucré flattait son nez endolori.
Son hôte moitié gourou, moitié institut Pasteur se tenait à ses cotés, un cocktail à palmiers multicolores dans la main.
- Ça va, mon vieux ? demanda-t-il d'une voix caverneuse qui fit trembler les décorations de son verre, tel un typhon sur la jungle Indonésienne.
Jack ne dit rien; se réveiller après une baston, c'est comme ce réveiller avec une énorme gueule de bois l'amusement de la veille en moins. Sa tête ressemblait à celle d'un jeune putois que l'on réveille d'hibernation.
- Ça faisait longtemps, trop dirait-on. Trop de cocooning, t'as endormi l'âme, Jack. Qu'es-tu devenu ? Te souviens-tu au moins de qui tu es vraiment ? Tu es Picheman; le superhéros de la piche !
(A suivre)
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