Allez, c'est parti, les jeunes! |
Petit rappel: Hellraiser, premier du nom, est un film d'épouvante réalisé par Clive Barker (grand maître du fantastique) d'après une de ses nouvelles.
On y trouve : un puzzle façon Rukik'scube qui ouvre les portes de l'enfer, une femme très méchante et son amant diabolique , une jeune fille innocente, de la sensualité et un peu de gore. Bref, un chef d'oeuvre comme on en voit peu depuis.
Le deuxième en est la suite directe. On peut lui trouver quelques défauts mais dans l'ensemble le film reste bon et approfondit les thèmes et personnages du premier (et malheureusement, a reçu un budget 'décors en papier-maché' un peu trop important).
Salut. Moi et mes potos, on faisait régner la terreur; mais ça c'était avant. |
Bref, tout se passe bien avec son ambiance SM et son protagoniste charismatique et froid: Pinhead (le grand manitou des méchants reconnaissable avec son visage aussi clouté qu'un champs de girofles. Je suis humour.).
Et arrive le troisième épisode...
Jojo le beau gosse aime la gaudriole, les petites pépées et l'art moderne. Étant un beau gosse underground, il achète une sculpture pour le moins glauque à un vendeur SDF (eh oui, c'est ça la classe underground!).
Malheureusement, on ne sait trop comment mais Pinhead (la figure satanique des premiers opus) se retrouve dans cette sculpture. Bon, nous sommes dans un film d'horreur, donc on veut bien accepter cela et également pourquoi le jeune Jojo achète ces oeuvres d'art chez Emmaus.
Pour ne pas réveiller ledit méchant de chez castorama, il faut éviter de le titiller sexuellement (ba oui, avec sa tête, pas facile d'emballer sans faire mal). Malheureusement, Jojo la fiesta place la sculpture pile devant son pageot - dans sa chambre de 30m² - et s'amuse à recréer le Cap d'Agde dedans 5 fois par jour (Je suis peur).
Et là, les ennuis commencent.
Fifille ! |
L'ancien démon amoral n'est plus la figure froide et désintéressé que l'on connaissait. D'ailleurs, à proprement dit, il n'était pas méchant dans les films précédents.
Mais le voilà, transformé en Freddy Krueger de fête foraine bondage. Entre deux blagounettes bien lourdingues ( Laurent Ruquier a dû apprécier ) , notre pépère Pinhead se conduit comme une rock-star de banlieue dans la rue et fomente un plan inédit du genre "me libérer des enfers et conquérir le monde, mouhahaha !".
Un scénario tout en finesse et profondeur donc.
D'ailleurs, que serait notre rock-star épinglée sans son groupe de joyeux compagnons ?
Et là encore, les scénaristes nous proposent la tournée des grands ducs de la paillette dans les yeux du jeune estampillé 1990s : - un monstre ex-DJ qui lance des CD rasoirs par sa fente (comprendre bouche, SVP, merci).
Du travail d'artiste. |
- Un ancien cameraman qui tue avec son oeil-lentille télescopique.
Tout en finesse et en moustache. |
- Le barman jongleur de feu qui confond sa bouche et les moteurs d'Ariane V.
La fine équipe au grand complet. pour la photo de famille avant le chômage. |
Bref, des scénaristes benêts et des producteurs sans scrupule qui ont cru qu'exploiter à fond la technologie de 1990 était la meilleur idée au monde pour attirer du jeune. Chapeau bas, messieurs!
Je regrette tout de même l'absence du monstre Ghetto-blaster (je suis tristesse).
Ensuite, les personnages sont tous plus affligeants les uns que les autres:
- Héroïne nunuche, traumatisée par le perte de son papa d'amuur au Vietnam et ne connaît pas le sexe, la boisson, la drogue ou la musique diabolique type Led Zeppelin.
- Jojo le benêt, qui fait aussi peur que le nombre impressionnant de neurones qu'il possède ou son oeil visionnaire en ce qui concerne l'art.
- Machine la gothique, âme torturée là pour faire bouger l'histoire et ramener le fan-club des Cure. En plus, elle couche; ba oui, c'est une gothique.
- Pinhead, le nouveau Patrick Sébastien de l'horreur qui aime punir les vilains jeunes qui baisent, boivent et dansent en boîte (même sans David Guetta). Pour plaire à la jeunesse qui aime les films de slasher (Halloween, Freddy, Vendredi 13...), il pique un peu de tout à ses aînés et assaisonne cela de sa sauce blasphématoire (la seule sauce qui ne prend pas en dehors de l'Alabama; en vente dans toutes les bonnes clouteries).
Et comme les jeunes de 1992, ça aime Schwarzenegger et le métal, on met de l'explosion et du heavy un peu partout, en veux-tu en voilà ! A défaut, d'avoir peur, tu en auras plein les mirettes, mon petit Kevin.
Qu'est-ce que l'on se marre ! |
Et ce n'est que le début de la fin puisqu'il y a une palanquées de films Direct-to-video derrière.
Il y en a 9 en tout, dont un qui se déroule en 2127 dans une station spatiale...
Il y en aura pour tout le monde! En plus, vous avez de la chance le Star Wars gothique de la gaudriole, c'est justement le film suivant!
Allez, viens me rejoindre dans la suite de mes aventures! Easy-Cash, fait des soldes en plus! |
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