jeudi 12 mai 2011

Chapitre XII




Jacques Crabenstock, avocat pour animaux, 47ème étage.
Cette plaque peut être admirée en bas de la tour Montparnasse, entre clochards et jeunes rebelles en survêtement. Heureusement, pour Nicolas Brandebris et Rikimaru le koala il n'y avait personne pour les voir tabasser le gardien de nuit et le clochard qui voulait une cigarette.
Le bâtiment a beau être une grosse construction phallique en verre, la nuit on n'y voit guère; et cela est encore plus vrai quand on ne peut allumer les lumières parce que l'on s'est introduit illégalement dedans et que l'on a tabassé le gardien.
Pour Rikimaru, la terreur des ninjas et des moustiques (vous avez déjà réussi à écraser le moustique qui vous réveille la nuit en zinzonant auprès de votre oreille? Rikimaru, oui!) aucun problème pour se glisser jusqu'à l'ascenseur; par contre, malgré l'entraînement intensif donné par le koala, Nicolas n'était pas encore très au point niveau vision nocturne et maîtrise du Ki.
Bref, après quelques chutes et accidents (dont un contre la silhouette en carton de Massimo Gargia pour promouvoir le restaurant panoramique), nos deux héros, enfin surtout un, arrivèrent sains et saufs jusqu'à l'ascenseur.
La porte du cabinet de Crabenstock s'ouvrit, à coups de tatanes, aussi vite que le coeur d'un jeune homme saoul en discothèque.
La pièce ressemblait à un cabinet d'avocat avec ses gros livres juridiques et dossiers entassés sur les murs d'étagères; il y avait bien un immonde poster de chatons et un autre de jacques Verges qui se démarquaient mais sinon il n'y avait rien d'étrange. Alors que Nicolas commençait à fouiller le bureau, Rikimaru ne bougeait pas et fixait le lointain, tel Chateaubriand face à la mer ou bien tel l'employé de bureau qui attend du boulot ou du café.
Au loin, une partie de Paris était livrée aux flammes. Le sud-est de la ville lumière était couvert d'un halo rougeoyant.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Voilà que tu confonds Rikimaru avec Yakumo, le dieu des Koalas, rien ne va plus dans ce bas monde...
Mesa

Benji a dit…

Merci de me l'avoir dit!
Le monde est tellement koala et puis, sûrement, un peu de fatigue qui ont conduit à cette petite méprise.