Il y a dans le XVème arrondissement, un carrefour où se croisent grandes voies commerçantes, petites rues ombragées, jeunes pressés et armées de nounous aux poussettes cyclopéennes.
Alors que tout le monde s'affaire dans ce petit centre d'un quartier mort, deux petites silhouettes se faufilent dans la masse.
Un couple de petits vieux traversent une rue bras dessus bras dessous.
Alors que les feux verts piétons ne durent jamais assez longtemps, le temps semble s'arrêter pour eux.
Doucement, ils s'avancent en se tenant par le bras comme pour éviter que le vent ou quelque chose les séparent.
Les feux verdissent pour les grosses voitures aux allures de chars d'assauts. Aucun klaxon ne résonnent. Tranquillement, les petits pas du couple atteignent le trottoir opposé.
Avec la même vitesse nonchalante, la vieille dame et son compagnon continuent leur bonhomme de chemin. Abrités par une voûte de branchages, ils se dirigent vers un autre croisement de rues ensoleillé.
Le ballet des pressés ne s'est toujours pas arrêté, mais dans tout ce maelström de tension, deux petites silhouettes, accrochées l'une à l'autre, semblent flotter doucement sur les rues ombragées.
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