mardi 19 février 2013

Tut tut la voilà.


Un jour, ou plutôt un soir, on se sent un peu las de la journée. On rentre chez soi, on balance ses chaussures dans un coin, on se sert un verre et on pose nos grosses fesses dans le canapé avec toute l'élégance et la douceur d'un météorite tombant dans le Yucatan.
Tout affalé, notre gros derrière s'attache à la mollesse des coussins comme un obèse à son kouign-amann.
Dans ses moments là, on aime se détendre en regardant quelque chose d'hypnotisant et de lénifiant. Ce soir, là, c'est TF1 qui régale votre fesse molle en vous présentant Danse avec les stars.

Des 'célébrités' qui vous rappellent votre jeunesse - celle dont vous aviez honte jusqu'à l'âge de 26 ans -ou d'obscures soirées bières se mettent en scène devant des juges tout aussi obscures ( pour le public moyen de la chaîne ). Parmi ces derniers, votre œil distrait a pu apercevoir Marie-Claude Pietragalla.
Je ne reviendrai pas sur son passé étoilé, ni sur la vilaine voie du moderne - avis entièrement subjectif - mais la dame est là pour juger de la danse de salon.
Le présentateur, un jeune bellâtre au charisme et au nom interchangeables avec un paquet de lessive dans tous les supermarchés participant à l'opération, lui demande "Chère Marie-Claude Pietragalla, blala".
Et soudain, avec toute la gentillesse du monde la dite Marie-Claude répond : "Je vous en prie, appelez-moi Pietra."
Elle lance ceci comme un enfant remercie ses parents pour les cadeaux d'anniversaire; sauf qu'à l'anniversaire, vu sa phrase, elle semble jouer le rôle du gros ballon gonflé d'hélium.
On commence à avoir l'ébauche de la dame, un beau croquis représentant un loukoum boursouflé.

Heureusement, dernièrement on peut rigoler avec sa dernière production dont l'affiche orne fièrement cet article.
Mr et Mme Rêvent. Ah non, pardon Mr et Mme Rêve...
Peut être que Mister et Madame ( car oui, Mr est pour Mister, M. est pour Monsieur ) ne forme peut être qu'un seul être. C'est joli mais la grammaire a horreur du joli; bien qu'ils rêvent la même chose ils restent deux êtres et ainsi ils rêvent.

Un titre et hop, deux fautes de français ! Mister n'en ait peut être pas une mais que l'on m'explique pourquoi le monsieur est anglais.
Ensuite, c'est "La danse au cœur de l'irréalité virtuelle". Un beau pléonasme que même un enfant de 10 ans n'oserait faire. On parle souvent de réalité virtuelle mais le sens se comprend aisément; alors que l'irréalité est par essence virtuelle.
On sent le spectacle ronflant et bien lourdaud, essayant de faire croire à un spectacle intelligent, voire intellectuellement intéressant.

Mais même un illettré aurait peur de voir ceci. J'adore le fond onirique et spatial par contre le premier plan est digne du grand train des horreurs de la fête à Neuneu.
Deux énergumènes à perruques immondes font des poses bizarres sur un glaçon. Pendant que Mme fait la position, ô combien élégante, de la femme bourrée se tenant aux murs pendant qu'elle est aux toilettes, M., ah non désolé Mr. Pietragalla - oui, c'est mieux de faire du médiocre en famille - nous gratifie d'une magnifique position sportive tirée du yoga moldave : la position du phoque en train de crever.
De là à dire que le message du spectacle est que l'on chie sur les phoques même en étant constipé...
Merci Pietra.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis d'accord avec ton analyse du titre et sous-titre mais, juste pour leur défense - à la dame et à son équipe peu compétente,je pense qu'il faut prendre "rêve" sous sa forme de nom et pas de verbe. S'ils s'étaient appelés "Songe" il n'y aurait pas eu d'ambiguité. Bref, propose-toi comme chargé de com à ces Mister et Madame!

Benji a dit…

Tout à fait!
Je ne dirais rien sur ce vil procédé usé jusqu'à la corde qui consiste à jouer avec les noms propres; il y a bien que les Monsieur - Madame des enfants qui fonctionnent vraiment.
Mais il faut bien que ma mauvaise foi et ma méchanceté naturelles trouvent quelque chose à grignoter.
J'aurai sûrement fait la même avec 'songe' bien que le 'rêve' frappe d'autant plus quand on connait, et apprécie Alain Bashung.