samedi 8 décembre 2012

Kapow !


Si il y a un cinéma qui a révolutionné et contribué à former ce qu'est aujourd'hui le cinéma, c'est bien celui de Hong Kong. Je ne vous ferai point la liste exhaustive des œuvres et des réalisateurs incontournable depuis 30 ans, mais d'ailleurs tout ce cinéma part d'un point précis : Tsui Hark.
Pour ce qui est de l'homme, wikipédia se fera un plaisir de vous renseigner; pour ce qui est de l'histoire, tout commence avec ses trois premiers films Butterfly Murders, Histoires de cannibales et L'enfer des armes, que l'on regroupe généralement sous l'appellation de La trilogie du chaos.
Je ne vais pas vous en tartiner des pages et vous révéler toute l'histoire et les commentaires tatillons sur la photographie, la technique de réalisation et la cantine de Robert.
Mais regardons cela de plus près, voulez-vous.

Butterfly Murders
Du nihilisme pur et dur.
Le film commence avec une histoire fantastico-poétique et se poursuit dans une ambiance claustro au milieu d'une histoire à tiroirs qui, il faut bien le dire, est assez dur à suivre du premier coup. Butterfly Murders dépoussière le Wuxiapian (films de sabres) tout en explosant ses codes et s'en moque ouvertement.
Il faut le voir rien que pour la fin.



Histoires de cannibales
Un chef d'œuvre d'action, d'humour et de gore.
Que ça soit dit, ce film est le véritable ancêtre de Braindead.
Comme les héros poursuivis par les charmants habitant cannibale d'une bourgade, Tsui Hark emmène le spectateur à 100 à l'heure jusqu'à la dernière seconde dans un mélange improbable mais parfaitement maîtrisé des genres.
On sent malgré le rythme une charge violente contre les différentes autorités qui puissent exister, mais surtout contre la société et tous ces acteurs qui suivons.
Encore un coup de poing sur pellicule.


L'enfer des armes (Director's cut).
Pour celui-là, pas de bande-annonce car il n'existe que celle de la version internationale et tronquée du film (Tsui Hark a dû retourner des scènes pour complètement changer le scénario censuré).

Le plus grand, le meilleur, de la trilogie. Un film fascinant sur tous les points.
Easy Rider n'est pas un film de rebelle, Baise-moi no plus, seul L'enfer des armes l'est. Tsui Hark explose tous les codes cinématographiques et sociétales dans une œuvre magistrale.
Je pourrais en parler des heures mais ce film est une expérience en lui-même, cela ne serait que brasser du vent ( déjà que ce blog est le palais des vents).
Ce n'est pas un film, c'est une série de coups de poings infligés aux spectateurs. Il est à l'image du nihilisme qu'il dénonce : choquant, violent et amoral. Un film qui porte en lui toute la rage et l'irrévérence de la jeunesse en manque de cause.
Un des meilleurs film de l'histoire du cinéma moderne.

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