jeudi 6 décembre 2012

Boom bass, boom boom bass.


Chers amis, chères personnes échouées sur cet îlot virtuel idiot, chère maman et enfin, chère toi, jeune panthère fougueuse,
Avant de plonger vers un nouvel opus d'âneries intersidérales et intersidérantes, je vous propose de compléter cette merveilleuse photo par quelques illustrations sonores.
Vous pouvez écouter ceci : premier choix sorti du cerveau malade de l'auteur (tout aussi malade, d'ailleurs).
Ou bien cela : chanson recommandée par une fidèle aimant les enfants et les bâtiments art déco de Malakoff. 

Ah l'amour de ses voisins...
L'amour qu'ils se portent entre eux sans vêtement et à volonté, mélangeant allégrement bruits de marteau piqueur et beuglements bestiaux. La matérialisation même d'un buffet chinois au bord d'un périph' en démolition peuplé de groupies hystériques pour mademoiselle et de chanteurs de métal hardcore pour monsieur.
Ces si charmants voisins qui aiment faire tomber les plaques d'enduit de votre plafond à force de cogner on ne sait trop quoi et qu'on ne veut que trop ne pas savoir.
En fait, cela ressemble à vos soirées internet avec le son Dolby Surround et du plâtre qui s'effrite en plus. Au moins, lors de vos excursions virtuelles lubriques, vous regardez qu'une seule scène vite fait, bien fait et rarement le film en entier.

La légende veut que c'est une fois que l'on est de nouveau avec quelqu'un que l'on attire les autres.
Est-ce pour cela qu'il y a assez peu de célibataires au Cap d'Agde et dans les clubs échangistes ? Mais laissons là ce mystère aussi doux et mystérieux que les rideaux de velours qui tapissent ces endroits entre deux banquettes à partouze anale.
Il faut avouer que dans le même genre, les voisins se posent là pour savoir si on est célibataire ou non; c'est une fois célibataire que l'on attire les grincements de pageots et les couinements qui en battent la mesure.
C'est toujours quand on est seul et que l'on regarde son pauvre et morne plafond trembler et que le lustre manque de se décrocher que cela arrive.
A la limite, on pourrait en profiter pour se détendre mais, malédiction oblige, il y a toujours quelque chose qui vous coupe l'envie : on crie un autre prénom que le votre, ils baisent avec Ricchi e Poveri en fond sonore, ou l'un des deux commence à beugler "c'est qui l'papa !".

Pensons quand même que ces ébats font marcher les carreleurs, voir les mecs dans le BTP qui s'occupent de réaliser/réparer les chapes de béton formant le sol pour les plus violents.
Cela fait marcher l'audimat quand on allume la TV en montant bien le son pour ne plus rien entendre.
Cela développe le rock'n roll comme on fait crier son ampli pour couvrir.
Les marchands de boules Quies sont ravis.
Et surtout, last but not least, n'oublions pas que votre future conquête vous glorifiera.
Car après tant de nuits blanches, dès que vous en aurez l'occasion vous n'aurez plus qu'une idée en tête : rendre à ses malotrus de la muqueuse ce qu'ils vous ont fait subir. Ainsi, dans la lumière tamisée de l'appartement, les sens exacerbés par  le vin mousseux et Michel Sardou, vous clouerez votre partenaire sur le matelas jusqu'à ce que vous ne puissiez plus faire la différence entre les deux. La folie lubrique s'emparera de vous, vos ébats atteigneront le volume sonore d'un bar espagnol un samedi soir (ils en auront même l'odeur).
Ça sera Douaumont dans votre appart', la Grosse Bertha du sexe, l'Armageddon de la discrétion, le Ragnarok de la pudibonderie, l'Apocalypse du plumard !

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