vendredi 9 juillet 2010

Introduction. (version non-relue et non-corrigée)


Une foule plutôt considérable, vu le nombre d'élèves inscrits, s'est amassé devant le lycée Malibu Fucking Beach. Aaron Carter, le beau gosse timide, tricheur et il-faut-bien-le-dire un peu concon revient au bahut après sa tournée mondiale. Je suis ce que l'on peut appeler un ancien, un routard de l'établissement; ce que l'on nomme entre nous un Malibu Fucker. Et l'année dernière, je dois bien avouer que toute cette belle institution fut chamboulée: Aaron Carter reprit ses études ici, il sortit avec la tête du lycée (qui cachait depuis des années ses formes propres à faire rêver un vieux curé breton amateur d'éphèbes), un dangereux kleptomane pervers fut arreté et surtout Jack arriva. Alors "qui est Jack?" me direz-vous.
Jack était le concierge/homme de ménage du lycée. A première vue il ressemblait à tous les loufiats de Californie: une barbe de deux semaines, un uniforme dégueulasse, et un bandana sur sa tête cachant un peu ses cheveux longs de biker. En fait, n'ayant pas de moto, il ressemblait plus à un taulard en reconversion. Mais plus que tout ça, Jack est un maître (mot que j'utilise tout comme Tong Pô et ses masseuses thaïlandaises ont dû l'utiliser).
Au début, je ne l'avais pas remarqué, mais avec l'arrivé de Aaron Carter j'avais un peu plus de mal qu'à l'habitude pour choper de la jeune filles en fleurs (bien que souvent je me couchais de bonne heure). Ainsi, mon moral était au plus bas: je marchais au lieu d'être en skate-board, je buvais mon Coca sans glaçons et j'étais même prêt, dans la folie de mon spleen, à m'occuper des tâches ménagères.
Un jour que, perdu dans mes pensées, j'hésitais entre le Fanta et le Dr Pepper devant le distributeur rutilant, une main se posa doucement sur mon épaule. C'était Jack le louffiat-motard.
Sa main s'était posée sur moi comme une plume sur l'herbe; ses yeux avaient la lueur d'un feu de joie; sa peau scintillait sous le soleil californien. A un moment j'ai crû reconnaître Edward Collon, une jeune gravure de mode un peu bizarre qui viola ma cousine, Belloche Schwan, et son bouc domestique un soir de pleine lune. En fait, sa peau ne scintillait pas, c'était simplement sa sueur qui ruisselait. On aurait plutôt dit Chuck Norris dans un sauna.
Et alors que je me demandais de quelle couleur était sa barbe (à la fois rousse, jaune urine et couleur boue/huile vidange) il me dit d'une voix aussi calme qu'une montagne dans un film japonais:
"Être adulte, ce n'est pas faire des choix; c'est les assumer."
Puis il parti aussitôt. Cette phrase, que dis-je cet homme, a changé ma vie, voir même sauvé ma vie!
J'ai pris le Fanta, et depuis mon existence a pris une toute nouvelle forme; Jack mérite d'être connu et son histoire d'être contée car tout comme l'huile change les patates en frites, Jack change votre vie en une aventure mystique.

Aucun commentaire: