lundi 22 septembre 2014
Ouvre-déboîtier.
En ce moment, le dénouement d'une longue affaire arrive à sont terme : celui de la mention "fait maison" portée sur les menus des restaurateurs. Enfin, c'est ce que l'on dit car depuis le temps qu'on en parle les surgelés se vendent désormais en euros.
Est-ce vraiment choquant que des restaurateurs se fournissent chez Métro? Surgelé ou non, cela reste une facilité d'achat. C'est comme préparer un repas pour des amis en se fournissant chez son commerçant, soit chez son Franprix.
Il y a une différence entre acheter son plat entièrement congelé et des ingrédients également congelés qui seront par la suite cuisiné par le chef ? Gardons à l'esprit que pour certains serial killers, une prostituée même découpée en morceaux reste une prostituée sexuellement valable.
Le problème tient surtout dans la fausseté de tous sur le sujet.
Celles de clients qui ne disent rien mais surtout celle des restaurateurs profitant de la loi qui interdit aux clients de balancer les plats à la gueule du tenancier, de pisser sur les tables, de violer sauvagement la patronne sur la caisse enregistreuse et de brûler la cuisine dans un mouvement, certes excessif mais tellement naturel, de protestation.
Qui a envie de payer 10 euros pour une moussaka infâme dont déjà on n'en voudrait pas pour 3 euros à Franprix?
C'est comme le prix des consommations; pourquoi il y a tant de monde dans certains coins de Paris (même ceux où il n'y a rien) où l'on peut joyeusement cracher 8 euros pour un demi de Kronenbourg fleurant bon l'eau aromatisée et une future diarrhée?
L'argent joue un rôle. Se payer de la saloperie pour un prix royal devient une marque de réussite sociale, d'ailleurs il est de notoriété publique que les nouveaux riches ont un goût tout à fait atroce. La gorgée de Villageoise à cinq euros le verre se savoure. Elle devient délicieuse et coule langoureusement sur le palais comme un billet de cinquante euros sur la cuisse d'une jeune strip-teaseuse praguoise. Pour le prix, on ne va pas commencer à regarder les finitions mais plutôt à devenir chercheur en bonnes surprises (et très souvent en surprises tout court).
J'ose espérer que les crêperies font eux-mêmes leur pâtes à crêpes parce que c'est sûrement le type de restaurant qui se fout le plus ouvertement de ta gueule quand on voit le prix de pâte cuite avec une tranche de jambon et du gruyère.
Non, soyons honnête avec nous-mêmes! Respectons-nous un tant soit peu.
N'oublions jamais que le vrai plaisir se trouve dans la bibine et que quel que soit le restaurant où l'on va, les margoulins viendront toujours te proposer une stimulation prostatique avec le prix de leurs bouteilles.
Mais on ne va quand même pas arrêter de picoler et d'aller se prendre un ptit plat à la brasserie du coin le midi.
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