mercredi 28 mars 2012

Cinq personnes.



Chers amis, chère maman,
Aujourd'hui je suis devant mon écran pour vous chantez, non pas la ballade des gens heureux, mais les louanges d'un film, un vrai: Gonin (Takashi Ishii, 1995).
C'est un film qui hante les esprits, et il a bien raison.


C'est un bonheur visuel de 2 heures, parfaitement maîtrisé; bien que les 5 ou 10 premières minutes peuvent troubler un peu tellement le film est hors norme.
Un gérant de discothèque doit de l'argent à des yakuzas, jusque là tout va (pas) bien. Il rencontre plusieurs personnages et décident de braquer ces mêmes mafieux.
Chacun d'eux porte des blessures à l'âme, mais surtout ils sont tous rejetés et écrasés par la société.

Le film est visuellement très réussi, certaines scènes sont mêmes d'une beauté renversante. Les personnages sont très travaillés et sont plusieurs tableaux d'une même souffrance solitaire et rejet de la part de la bonne société.

Le film baigne dans une ambiance ultra nihiliste et surtout ultra-violente. Dans ce monde, il n'y a que la violence pour se sentir exister et s'affirmer face au système, mais ce même système répond et se défend avec une fureur cent fois plus terrible.

Si les premières minutes peuvent surprendre quelque peu, l'histoire se met vite en route et si l'on apprécie ce genre, on ne décolle pas les yeux de l'écran pendant les presque deux heures du film. Un classique, je vous dis! En plus, Kitano joue dedans!

lundi 26 mars 2012

Qu'est-ce qui se passe dans la maison?


Il existe un être magique que l'on peut tous trouver sur le pas de sa porte: le gros con.
On peut même le voir dans son salon, mais du coup si vous aimez vous acoquiner avec ce genre de personnes c'est que vous commencer à tomber vers le coté obscur de la connerie.
Mais revenons à nos Ray-ban.

Le gros con: cet homme pédant, te regardant (quand il daigne le faire) avec la hauteur d'un télésiège alpin.
Il porte sur lui toutes les fringues les plus chères et à la mode possible. Malheureusement, le gros con se fait vieux; le blanc frappe sa capillarité temporale, et il a donc sur lui toute la garde-robe d'une classe de cinquième.
Casque de scooter sur le bras et capuche sur son manteau, ba oui on se bouscule pas sur l'autoroute du neurone.
Il téléphone sans les mains, surtout aux WC. Le monde lui appartient, il est le flux vital qui anime l'univers. Dans son esprit difforme, il n'y a rien d'autre. Sa voix, son parfum, sa sueur, il est le trou noir de nos vies: il aspire les regards et les attentions et il redistribue tout jusqu'aux limites physiques de l'univers.
C'est un peu le roi de la terre, écrasant le globe et ses habitants sous ses grosses couilles d'übermâle.
D'ailleurs, cher gros con, tu ne fais pas l'amour, ni ne baises; tu empales, tu soumets et emplis chaque molécules de la gent féminine de ton gros dard et de ta personne si exceptionnelle. L'hymne à ta gloire, tes drapeaux, tes trompettes c'est quand tu t'affirmes face au monde entier en des hectolitres de foutre et en beuglant comme un âne.
Tu es un festival de Cannes à toi tout seul.

Bientôt je parlerais de la Grognasse, le penchant féminin du gros con, et promis je ne parlerai pas de mon ex, ou alors je ne le dirai pas.

mercredi 21 mars 2012

Jack Médecin, chapitre 4: Ciao, les noobs!


Les échardes volèrent aux quatre coins du bar sans pour autant effleurer le peau de notre idole médicinale. Jack ne bougea pas d'un pouce. Il était ce genre d'homme qui ne bouge que pour aller se réfugier au bar quand l'ouverture d'une bouteille de champagne se fait entendre.
Seulement, alors qu'une certaine musique d'ambiance (vous pouvez cliquer) résonnait avec allégresse avant l'entrée fracassante de Jack, l'établissement et les poivreaux n'étaient désormais plus que silence et stupeur.

- Pardon, Monsieur, on vous avez pris pour un de nos amis... Tu pourrais t'excuser Al, tu vois bien que le Monsieur n'est pas Jeannot! C'estypas qu'on voudrait pas passer pour des sauvages, haha. Allez, la maison vous offre un verre pour s'excuser de l'accueil; il prendra quoi?

C'est le genre de phrase qu'il ne faut pas dire deux fois à Jack (ni une fois, d'ailleurs). Mais sous son apparent alcoolisme festif, le médecin observait son environnement; il disséquait les visages, palpait les caractères, mesurait les risques et auscultait les murmures des conversations.

Pourquoi Al Badin manquerait d'assommer son compère en lui balançant une chaise à la trogne? Où était Jean Guitoune? Dans quoi son ami Eric Hamster avait-il trempé? L'oeuf ou la poule? Et pourquoi certaines personnes admirent encore Tim Burton?
Après quelques verres et une raclette bourguignonne maison -tourbillon des saveurs, farandole des délices, caravansérail de la gastronomie (et accessoirement préparation au festival des mots croisés de cabinets de toilette) - Jack entendit une conversation entre le patron (dénommé Gérard Touzin) et Al Badin:

- C'est bon, tout est prêt. Le Saumurois a tout préparé. T'auras qu'à passer par derrière, c'est ouvert. Normalement c'est plutôt 'safe' mais prends quand même tes précautions.

Al venait de partir, Jack sentait qu'il devait le suivre discrètement, mais alors qu'il se dirigeait d'un pas alcoolisé vers les WC un bruit sourd accompagné d'un 'tu vas où, connard?' se fit entendre.
Derrière Jack (enfin devant car il s'était retourné), se trouvait Jean Guitoune avec une hallebarde à la main Soncousin (marque de prothèses très réputée).
Trois minutes plus tard, après une vitre cassée, un tenancier blessé, 32 marches descendues quatre à quatre, une dizaine de poursuivants peu aimables, une hallebarde aiguisée et 2 minutes 55 secondes de courses, Jack arriva sur un ponton s'étirant dans une petite crique.

Au bout de celui-ci, un chalutier levait les amarres. Au fur et à mesure que le grondement de son moteur se rapprochait, l'embarcation s'éloignait également de la légère estacade.
Avec la force du désespoir (et de la piche), Jack sauta dans le bateau (façon Indiana Jones), au nez et a la barbe des poursuivants provinciaux:
"Ciao les noobs!"

mardi 20 mars 2012

Luxe, calme et volupté.


Il faut savoir se retrouver, se reposer, et d'un regard lointain observer ce qui nous entoure.
A bien y réfléchir, on voit des lucioles virevoltantes dans l'obscurité.
Fausse candeur, matraquage intellectuel, enfermement dans l'irréel forcé ou par refus de la réalité, peur de tout, honte de soi...
L'art et l'amour sont nos derniers refuges. Nos derniers cocons maternels, chauds et douillets pour nos âmes esseulées. Bien que l'amour peut être dangereux et assécher un être; le jeu en vaut peut être la chandelle.

Léo Ferré chante Baudelaire, ou quand tout n'est qu'ordre et beauté.
Soyons des lucioles.

lundi 19 mars 2012

Fin d'hiver.


Le vent heurte les hauts bâtiments, et comme il ne peut s'échapper tout droit comme il le voudrait, il se courbe brusquement comme un éclair et fond en diagonale sur les pavés.

Sôseki. «Un doux rêve». Petits contes de printemps ('«Atatakai Yume». Eijitsu Shôhin); Piquier poche, 2003; p 55.

Chapitre XVII: Nouvelles sur sol froid.


La nuit se faisait sentir sur les hauts-plateaux enneigés de l'Himalaya. Les myriades d'étoiles berçaient les cimes de leurs lueurs opalines alors que les yacks dormaient en troupeau, tels de petits steaks hachés dans le freezer du frigo.
Plusieurs nuits comme celle-ci se sont écoulées depuis la disparition de Jack.
Au milieu de cette nuit, une ombre se faufilait dans la neige et se frayait un chemin vers le palais troglodytique de Franz.

Quand jack reprit connaissance, une douleur aiguë et persistante occupait tout son corps. Cette sensation, au-delà de la souffrance, lui conférait une douce sensation de chaleur. Ses membres, du plus profond de ses vaisseaux, s'exprimaient en un rougeoiement placide.
Le palais était silencieux. A coté de Jack, Flavia dormait à même le sol.
Jack essaya difficilement de bouger pour l'enlacer, ou au moins s'en rapprocher. C'est le son de sa douleur qui la réveilla et la fit se rapprocher de lui.

Rien ne va plus à l'extérieur, lui expliqua-t-elle.
L'anarchie règne; Franz et les hommes Cot'cot' ravagent les terres tibétaines. Ils brûlent les maisons, pillent les réserves à saucissons et urinent dans les charentaises des vieilles personnes. Mais surtout, ils enlèvent tous les enfants qu'ils trouvent sur leur chemin. Déjà que la natalité de la région n'est pas des plus folichonne!
Outre la souffrance du peuple, Franz et ses poulets se dirigeaient droit vers le monastère de Tara, qu'ils allaient atteindre dans cinq jours.

Cinq jours. Cinq jours pendant lesquels Jack se devait de reprendre des forces et panser ses blessures pour affronter son ancien ami.

vendredi 16 mars 2012

Hercule


Il n'y a pas si longtemps c'était la saint Valentin.
La saint Valentin est aux vendeurs de roses pakistanais ce que la Toussaint est à Interflora. Comme vous le savez, chaque année il y a tout un tas de crétins pour emmener sa moitié fêter cela façon Barbara Cartland et pour grogner que c'est une fête commerciale et que de toutes façons ils sont célibataires (ba oui, forcément!). Concentrons-nous donc sur ce dernier type de crétins.

Ce groupe se croit en dehors de la masse, alors qu'ils sont légions à dire cela (oserais-je dire que la plupart sont simplement aigris?). C'est la mode de l'anti-mode, mais c'est surtout en réponse au fait que les amoureux qui fêtent cela se fichent du monde extérieur et donc d'eux.

Bref, tout ça pour dire, que la plupart de ces gens-là sont les premiers à fêter la saint Patrick, c'est-à-dire à se bourrer la gueule. Procédons par points:
- Cela leur fait une excuse pour boire, ce qui en y pensant est assez pitoyable.
- Plus commercial que la saint Patrick, on ne fait pas mieux.
- Essayez de trouver un bar où il y a un minimum de place.
- Il y a combien d'irlandais dans ces bars?
- Vous fêtez le 18 Novembre - fête nationale du Maroc - et vous vous gavez de couscous?

Prochainement un article de fond sur ceux qui "ne vont pas à la plage en été parce que c'est trop commun" mais qui vont au ski en hiver.
J'annonce aussi la nouvelle fête de toute pièce: la saint Hercule, la fête où l'on rigole quand on s'encule!

lundi 12 mars 2012

Clic clic, boum boum.


Élections, piège à cons!
En cette année 2012, nous allons en connaître de première importance en Mai. Mais que trouve-t-on d'autre en Mai (cela fait beaucoup de 'mai/s)? Des ponts bien sûr! Les fameux ponts tant attendu par tous. Et que trouve-t-on comme trucs à la con sur les ponts? Des cadenas!
Quelle belle introduction, n'est-ce pas?

Tous ces cadenas, dit d'amour, accrochés aux grilles des ponts. Ils font désormais parti du paysage urbain. Au moins, cela a le mérite de cacher les toiles d'araignées.
Ils sont tout aussi romantiques et esthétiques que des graffitis sur les arbres ou le crépis des murs. Et puis, c'est quoi ce symbole de l'amour à la con? L'amour symbolisé par un cadenas, ça fait plutôt peur.
Je vais découper des bouts de bois et les assembler avec trois morceaux de paille pour faire une chaise, et ensuite je l'offrirai à mon amour. Cela symbolisera le fait que quand je serai fatigué je pourrai toujours me reposer sur elle, ou m'asseoir dessus.

On ne peut même pas appeler ça une tradition vu que cela n'a pas 30 ans.
Non, vraiment bientôt j'attacherai des fouets et des cravaches aux radiateurs pour symboliser mes amours.

Altus.


Héros des temps modernes, Al Bazaar était un nouveau type de super-héros.
Il représentait à lui tout seul l'inexorable évolution de l'espèce humaine qui, pourtant, stagne dans l'histoire.
Son super-pouvoir était de pouvoir se gaver de doughnuts, hamburgers, de beurre et de Coca sans grossir.

Jour et nuit, Al parcourait les fast-food et les soirées foot.
Nuit et jour, Al devenait un modèle ou un objet de jalousie pour les obsédés du pèse-personne et les métrosexuels.

Il a vaincu des sandwichs à 5 steaks, des pizzas gargantuesques, des kouign-amann cyclopéens, et des armées de plats exotiques, fine fleur de la gastronomie calorique mondiale.

Jamais il ne prit du poids en 1 an.
Il fut le plus grand des super-héros durant cette période.
Son infarctus fut à la hauteur du héros: grandiose et superhéroïque; tout en rapidité et en puissance.

mardi 6 mars 2012

Chapitre XX


A quelques dizaines de mètres de nos héros se trouvait une petite salle sur le coté du couloir. C'était un petit salon avec un mobilier simple et pratique (du genre légérement suédois), et à la fois une salle de commande avec ses lumières orangées et ses écrans allumés.
Un vrai décor de film à suspens ( l'image est plus classe qu'un peep show), sauf que l'information "frappe nucléaire dans 43 minutes" répétée partout était bien réel.
Nicolas, Rikimaru et Brutus restèrent plusieurs secondes sans bouger devant cet inexorable compte à rebours. Sans quitter des yeux un des écrans, Brutus dit presque à demi-mots comme pour se persuader:

« C'est l'oeuvre de cette maléfique bonne femme (oui, il ne faut pas oublier que Brutus date du XIXe siècle donc son vocabulaire aussi. Ainsi, il parle toujours de 'femmes' et non de 'putes'.). Cela ne peut être une simple coïncidence! »

Avec un brusque mouvement de rage, Brutus projeta sa queue (n'y voyez aucune vulgarité, jeunes lycéens ricanants) contre un moniteur de commandes se trouvant à coté.
Le long tunnel ferré s'illumina et un léger ronronnement sourd se fit entendre.
Une petite plate-forme vint s'arrêter devant l'entrée de la salle. Une voix pré-enregistrée de caisses de supermarchés se fit alors entendre dans la pièce:
« Votre auto-rail est avancé, Monsieur le Président.»

Nos amis montèrent sur la plate-forme. Seuls un grand canapé et une commande avec un seul gros bouton rouge étaient présents sur cette grosse pièce de métal bleu, blanc, rouge posée sur les rails.
Après que Rikimaru eut appuyé sur ledit bouton et 3 minutes de voyage à toute vitesse la plate-forme s'arrêta devant deux grandes portes. Une peinture écaillée laissait deviner le nom Elysée, à demi effacé.
En mettant les pieds - et pattes - à terre, la voix d'André Malraux résonna : "Entre ici, président!
C'est alors que les deux lourdes portes d'aciers s'ouvrirent, laissant apparaître l'homme au chapeau et à la redingote, et à coté Elle! L'infâme Lilith, l'immonde Bête, la sorcière que l'on nomme l'architecte.

lundi 5 mars 2012

Chartier.


Revenons sur la pub Panzani (voir ici ), celle qui énerve tout le monde avec son "facile, blabla gourmand, blabla riz tout blanc".
Nous avons déjà vu la parfaite nullité de la reprise de Félicie et de son 'aussi' dans le lien donné plus haut.
Mais regardons son protagoniste principal: la tête de gland qui chante cette chanson pesteuse.

Portez un veston c'est classe, enfin sur quelqu'un de jeune. Le coté rétro donne une certaine classe, surtout avec une coupe de cheveux ou une petite barbe nonchalante; sur un vieux, ça fait vieux.

Mais là, cette odeur de naphtaline et de vieilles dentelles est dopée façon Michel Drucker: les couleurs marron-scato du costume, les manches retournées sur le bras et surtout la tête du vieux père de famille... Qui est-ce que cela fait rêver? A part, Gérard Jugnot je ne sais pas.

Surtout que le vieux est une bonne grosse feignasse qui se contente de faire tremper du riz et de balancer dessus une sauce pour appeler ça un Risotto. Moi aussi, je sais faire du poulet croquant à l"américaine et ses légumes couleurs soleil: du poulet frit avec du ketchup et des frites. Et encore, vu la recette du vieux, c'est plutôt pâtes à la dijonnaise qu'il faudrait dire. Comprendre: pâtes mayonnaise.

En plus, l'animal ressemble à un banquier/ agent d'assurances des années 50.
Du rêve en barres! A quand nous montrer des bougnats pour vendre des pantoufles ou des boîtes de légumes?

Bref, voilà une grosse feignasse phallocrate qui en fout pas une à la maison, représentant le bon vieux banquier de province des trente glorieuses. Et en plus, quand on lui demande de cuisiner quelque chose, il prépare de la merde (du riz + de la sauce) et fait passer cela pour du gastronomique deux étoiles.
Je serai son fils, je me droguerais pour oublier ça (en plus, il a déjà une veste à capuche).

Ba ouai.


Désolé mais tu n'es pas Kawai ('mignon' en japonais. Nda)!
Oui, oui, tu m'as bien lu, toi petite greluche innocente fan de produits japonais greluchants et d'encore plein de chose tout aussi greluchantes!

'Ceci est kawai'; 'tu es trop kawai'; 'regarde mon ananas comme il est kawai!'; 'cette boîte à partouze est super-kawai." Non mais c'est quoi cette merde!

C'est kawai, Joe le cochon cuisto qui braille depuis ton téléphone que tout est bon dans le cochon pour te dire que tu as un message, tout en remuent sa petite queue en tire-bouchon?

La frontière entre niais et kawai! Un chat qui joue avec un papillon, c'est kawai. S'extasier en geignant pendant des heures et inonder son site perso de photos de ce chat, c'est niais. Et des dizaines de personnes qui mettent des photos de chat en même temps sur un site, c'est Caturday!