mardi 30 juillet 2013

Cindy (5e partie)

Le ridicule ? On ne connaît pas sur cette production.

Et nous voilà repartis pour la suite de la plus grande production musicale du monde : Cindy 2002, cendrillon du ghetto !
Voici : la première chanson.

Vous vous souvenez avoir subi 5 minutes d'outrage auditif avec Oumpa-loumpa master et sa bouillie disco ?
Eh bien, gardez vos forces car on commence tout de suite avec sa suite : une immonde bouillie electro/ disco. Quand je dis 'electro', ne croyez pas que les Chemical Brothers ou Siriusmo sont à l'œuvre. Pensez plutôt à cette horrible musique des années 90 que l'on entendait dans le Hit Machine et les boîtes de provinces.
Le mauvais goût étant à la culture ce que le sparadrap est au Capitaine Haddock, nos gentils danseurs se trémoussent dessus déguisés en papillotes d'aluminium.
Encore une fois, la chorégraphie dégueulasse et leurs jambons sont mis à l'honneur grâce à la réalisation sentant bon le pastis et les costumes que l'on pourrait prendre pour des préservatifs géants s'ils n'étaient pas argentés.
Mention particulière aux moon-boots moumoutes et aux perruques de shows privés et tarifés.
Ça dégouline de sexy...

Mais voilà qu'une boule à facettes géante s'avance. Un mystère ? Peut être. Une horreur ? Sans doute.
Horreur ! Malheur ! Voilà, la belle mère en robe fendue et maquillée comme Pigalle un samedi soir.
"Disco Queen, disco queen d'un soir"  Oui, moi aussi j'aime faire croire ça quand j'emmène les filles dans les toilettes de night-club : "tu es une reine, baby" ou bien "je suis producteur, je peux peut être m'arranger pour te trouver un rôle"...
Bref, on apprend qu'elle est une gloire oubliée du disco et que son nom de scène est La Palma (anciennement membre des Village People la belle-mère ?).

"J'ai voyagé de Mexico à Tôkyô sans savoir dans quel pays j'étais" No comment. Et tout ça en un soir si on en croit le texte, quelle souplesse !
"j'arrivais comme la cerise sur le gâteau" WTF ? Oui... je suis arrivé comme le trou sur le normand peut aussi marcher...
"Je me faisais mon Cinémascope..." Cindy, ou belle-mère : même combat pour le paroles nawak. je me faisais ma 3D ? Me faisais mon travelling ? Je me faisais pas chier à cherche mon texte ?
Une bonne dose de son tecktonik arrive jusqu'à nos oreilles écorchées - on se demande où est la disco...
La diva trémousse sa peau d'orangerie, et alors que nous avions déjà "le chanteur anglaiiiis", voilà maintenant, un cours d'anglais donné par la vieille : "De New Yorl à L;A". = "From New York to LA"
"Payé au noir" = "payé au black" ...
On sentait déjà toutes les études supérieures qui se trouvent derrière ce spectacle mais il reste encore des surprises.
Une chorégraphie charcutière. 

"Laissez-moi vous montrer ce que c'est que danser"... 3 pas immondes, une descente de fessiers lourde et vulgaire et puis le côté je te montre ma culotte en relevant ma robe fendue; La Palma, ou ce que le bon goût a fait de meilleur. Non, c'est sûr Disco Queen d'un jour, Disco Queen toujours.
Et pour finir, la chanson se clôt sur un cri de jouissance et un superbe montage photo de notre disco queen préférée.

Deuxième extrait.  et sa suite directe.
Petit interlude sur la musique rock'n roll de Ricky pour nous présenter sa petite amie : Judy.
Mais pas de bol comme elle choisit une robe, c'est nôtre couturier-chocolatier qui commence à vriller nos oreilles.
"J'ai intitulé mon défilé : la vie en rose (oui, ça on l'avait bien vu).
Judy : -C'est original. "(euh, c'est de l'ironie ?).
Effectivement, on ne voit plus rien sur scène tellement l'éclairagiste fait péter le fuschia. Après les oreilles, les yeux commencent sérieusement à être atteints.
"Comment ça, je fais peur ? Comment ça, le rose fait mal aux yeux ?

"Ou sont les paquets ? Apportez-moi les paquets." Encore une fois, l'auteur nous gratifie de sons sens aigu du vocabulaire et de la pertinence des répliques dans un récit.

"Et toi pour te faire entrer au bal à Ricky, je viendrais te chercher" blabla. Bon, on comprend que l'amie du beurre de cacao et de l'oreille percée va remplacer Marraine la bonne fée, mais on se demande tout de même pourquoi ?

Et là une scène ahurissante où Ricky en a marre et veut se barrer, Judy est en pleine crise de manque et
Loumpa-Loumpa continue de clamer "rose' sur tous les tons.

Troisième extrait.
Mais voilà, que Judy avec la force et l'expérience d'une actrice professionnelle de Melun, dis "stop" à tout cela. Quelle force de caractère !
"Mon dernier défilé, j'ai décidé de me retirer de ce métier qui vous fait rêver mais qui pour moi-woua-woua est un enfer"  Absence de rime, et elle prend sa voix caverneuse pour les derniers mots. Le sang commence à couler des lobes d'oreilles. Et je rajouterai : un métier qui fait rêver, peut être; mais en tout c'est juste l'idée du métier car quand on voit sa trogne...
Des plans audacieux au charme certain. Kubrick était un petit joueur.

"Vivre pour moi, dormir sans somnifère, me lever avec le soleil"..   Ah saloperie de shwobiz ! Une dénonciation sans cliché et virulente de cet enfer qu'est la vie des mannequins. Judy, bientôt sur M6 avec Bernard de la Villardière !

"Regarde-moi mon amour "avec une intonation sur le mon amour qui laisse pantois tellement c'est romantique... Germaine, routière, 3gr dans chaque bras, 15 ans de route et 30 ans de Malboro.
"Vivre pour moi, c'est vivre sans toi. Sans toiiiiiiiii !"
Alors, déjà la phrase est discutable mais tout s'efface devant ce doigt accusateur et ce cri. Bien sûr c'était pas vraiment de la chanson mais là, c'est la top niveau; le tout relever par son inoubliable jeu d'actrice. Et puis, si ça c'est pas de l'image et de la rime : "pour moi..; sans toi..." je suis rêveur.
Judy de l'Actor Studio of Bondoufle : Dans la fureur de vivre.

Nouvel extrait.
Pauvre petit Rickynounet, lui qui en avait rien à foutre et voulait s'envoyer "des cadeaux", le voilà tout seul, largué comme la pire des merdes.
"KO tu m'as mis KO. Je suis tombé de haut. Avant j'avais les pieds sur Terre". Ce n'est plus une métaphore filée, c'est un grossiste de bobines à fil.

"Tu as les yeux de ma mère". Décidément cette comédie musicale est la plus louche qu'il soit au niveau sexualité. Après les putes, l'inceste; et on n'en est qu'à la moitié ! Planquez vos animaux (surtout morts) !
Ricky au final se révèle être un grand romantique et commence à piocher dans ses plus belles images de poésie pour les nuls.
La couleurs des yeux, le ciel, la mer. Les larmes en rivières, ce qui rime avec désert etc...
Un festival je vous dit. Il ne manque plus que 'mon cœur qui pleure' et 'notre amour telle une fleur'.
"Les femmes quand elles nous ont mis KO. Eh oui, elles jouent de leurs charmes, blabla, les hommes se cachent pour pleurer", et les oiseaux pour mourir.
Un homme face à l'amour, le vrai, celui qui mal - aux oreilles.

Dernier extrait, ouf!
Mais voilà bien longtemps que nous n'avions plus entendu notre Cindy nationale!
Après une intro après laquelle on s'attend à entendre Ozone et Nouma noumayé, elle revient; et plus en forme que jamais :
"Derrière ses lunettes noires qui laissent à peine deviner ses yeux (bah oui, grognasse. c'est même fait pour.), j'ai crû entrevoir tant de tristesse et tant de tendresse (ah bah faut savoir! On voit ou on ne voit pas? Et puis c'est quoi cette association entre tendresse et tristesse? On dirait une pub pour la SPA avec le médecin euthanaseur derrière)".
"Il m'a regardé, il me semble" ba c'est toujours le problème des lunettes noires. Cindy se monte un gros film.
Il m'a tué d'un seul regard (va falloir savoir si on voit ou pas!).

Blabla, il a toutes les filles qu'il veut, blabla je en suis pas belle (no comment là dessus) donc "je vais l'aimer en secret toute ma vie" ah oui, quand même; ça fait long.
Cindy : 1; santé auditive : 0.

Soudain, en plein milieu des pleurnicheries qui font mal aux tympans, revoilà le pervers de service qui débarque sans rien dire. "Je tremble d'amour quand elle vient pleurer sur mon épaule" Voilà, pas de bol Paulo, elle aime déjà quelqu'un en secret pour toute la vie. Same player, try again.

"Elle me pique mes casquettes, mes chemises, mes blue-jeans etc" l'explication du pourquoi ce type est toujours à moitié à poil. Et je ne mentionne pas le mauvais goût vestimentaire.

Et voilà il avoue son amour secret en chantant également "je l'aime en secret". Et les deux commencent à beugler là-dessus en même temps, tragique ironie de l'amour (et on s'en tape royalement en plus. Sauf si Machin s'énerve et décide de s'exprimer en un crime passionnel en butant Cindy, violemment.).
Et puis ça s'arrête pas : 3minutes de cris sur je l'aime en secret. Un délice pour les ORL.
L'amour, c'est comme faire du vélo sans selle : ça peut faire très mal.

D'ailleurs, nous reprendrons cette odyssée musicale plus tard, histoire que nos sens se reposent un peu.
Dans le prochain épisode, tout le monde se prépare pour se rendre au Bal à Ricky. Encore un festival pour nos sens aiguisés et désormais connaisseurs.

(A suivre)

dimanche 28 juillet 2013

Vespérune.


Il n'y avait plus personne, il n'y avait plus rien. Paris n'était plus qu'une coquille vide.
Oubliée de l'Histoire et des hommes, la ville ne maternait plus que quelques ombres.
Deux surtout se faufilaient entre les immeubles vieillissant, gagnés par la vigne-vierge et les arbres. Ils étaient les derniers habitants de la capitale perdue.
Ils s'étaient aménagés une partie de la ville. Une partie où désormais les façades haussmaniennes ne sont plus que des panneaux de théâtres.
Des vérins et des systèmes de roulement faisaient doucement glisser les pans laissant libre le passage vers des cours intérieures luxuriantes. Toutes étaient différentes : certaines formaient un riad, d'autres abritaient transats, tables et barbecue et d'autres encore n'étaient que de grands jardins fleuris.

Tout autour de ces jardins, chacune des pièces donnant sur la cour avait sa propre particularité. Une pièce pour les consoles, une autre pour regarder des séries, une pour faire la sieste, une autre pour lire etc.Beaucoup restaient libres pour les mais et la famille.
A l'intérieur, il n'y avait pas de systèmes de vérins ou de poulies, simplement les matériaux bruts des demeures. Ce n'est qu'à l'intérieur des pièces que les formes et les couleurs reprenaient leurs droits. Tout comme chacune avait une utilité, chacune possédait son propre décor, ses propres teintes, sa propres personnalité.
Toute cette partie secrète de la ville délaissée n'étaient qu'une invitation au voyage. Voyages aux destinations changeantes selon les saisons, selon les jours, selon les cœurs.

Autour des ces immeubles un immense jardin se faufilaient entre les arbres avant de rejoindre la plage.
Une grande étendue de sable blanc recouvrant Paris. Les vagues venaient lécher les grains opalins jour et nuit, berçant les oreilles de ceux qui avaient délaissé le chant des oiseaux pour un peu d'azur.
Ils y avaient même construit une petite jetée afin de rêvasser au plus proche de l'eau, seuls au milieu de l'horizon.
Face à l'horizon, face à la foule, face aux épreuves, ils ne sauraient être seuls. Tout s'efface en dehors de leurs yeux tournés l'un vers l'autre. Leur petit Paris n'est que l'écrin de ces regards.
Comme les façades coulissantes, il y a autre chose derrière, quelque chose de plus important et de plus profond que le reste.

jeudi 25 juillet 2013

Hey-ho ! Let's go !


Ici la vanille, je répète ici la vanille.
Veuillez écouter quelques messages personnels :

Il y a quelques temps, je vous avais révélé ( ici ) qu'à côté du blog imbécile aux saveurs des îles, un roman était en construction.
Eh bien, sachez que d'ores et déjà, trois chapitres, ce qui constitue l'introduction, sont déjà prêts.
Ainsi, pour tous ceux qui veulent s'essayer à l'aventure de sa lecture, n'hésitez pas à me laisser votre adresse que je vous envoie cela.
Salucofagos, et à demain pour un nouvel article du genre que vous adorez tant.


mardi 23 juillet 2013

Chapitre XXIV : Ohé, capitaine abandonné.


A bord de la Joyeuse Lulu, il n'y avait qu'un seul maître à bord : Tsing Tao, le capitaine sentant bon le surimi chaud et le tabac froid.
L'homme, de descendance trégorroise avait été frappé par la malédiction du marin tropézien : il était toujours habillé de blanc. Malheureusement, là où cette couleur de vêtements s'accorde parfaitement avec la coke, ses habits, tâchés comme un drap de collégien, s'accordaient surtout avec son haleine douteuse. Une palette de couleurs défiant les lois de l'unicité et je n'évoque même pas ses dessous tout aussi douteux.
Tsing Tao avait beau être l'antéchrist des VRP en lessive, l'homme était plutôt sympathique pour notre bon vieux Jack, mais ce fut cet homme qui perdit Jack - mais avec notre recul, n'est-ce pas plus mal ?

Un matin, alors que les côtes américaines se découvraient et que l'odeur de marée se faisait de plus en plus forte sur la Joyeuse Lulu, la radio se mit à grésiller.
Après 27 jours, d'inactivité radiophonique et d'utilisation en tant que réchauffe-café, les grésillements étaient aussi inaudibles qu'une chanson de Mickael Miro. Tsing Tao encore, et toujours, un peu bourré y mit vite fin en balançant l'objet de bakélite à l'autre bout de la cabine. Ce genre de pratiques de la part du vieux loulou de mer ne choquait plus personnes sur le rafiot après tant de jours en sa compagnie.
Mais, comme si le dieu du son désagréable avait voulu se venger, un haut-parleur lointain se mit à cracher.
"Ici, les gardes-côtes de l'état de Californie, veuillez couper votre moteur et vous préparer à l'accostage pour une visite de contrôle."

Dick Ravencroft était garde-côte depuis plus de quinze ans. Il avait vu beaucoup de choses dans sa carrière, et pas forcément des plus jolies, mais son contrôle de routine sur la Joyeuse Lulu fut un feu d'artifice dans sa vie professionnelle : 9 familles de clandestins, 12 caisses d'armes soviétiques, 2 kg de magazines porno, un feu arrière cassé, 4 CD de Céline Dion, un mécano recherché pour crimes de guerre, deux paquets de frites au LSD, Des souris savantes, un capitaine bourré violant une trentaine de règles d'hygiène à lui tout seul et un citoyen américain tentant de rentrer illégalement sur son propre territoire...

Tsing Tao en homme intelligent commença à s'avancer vers l'agent Ravencroft pour négocier les bidons - c'est-à-dire pour fermer les yeux sur quelques produits en échange d'autre - mais il glissa sur une malencontreuse bouteille vide de son whisky préféré.
Pris par surprise, les coups de feux retentirent vite. Tsing Tao recula par soubresaut tel un pantin désarticulé alors que des gerbes de sang éclataient de son dos.
Les forces de l'ordre cessèrent vite le feu, mais avant qu'ils aient pu réaliser leur erreur, le vieux marin gisait à demi-enfoncé dans la cave à mazout; son corps ruisselant de sang sombre, un dernier rictus se tenait à la commissures de ses lèvres empourprées.

La suite ne se fit pas attendre : Jack se retrouva la tête coincée entre le pont et une grosse Rangers taille 45 pour se faire passer les menottes. Il y eut un semblant de procès, Jack se rappelle que même ayant la confirmation de son identité, la justice n'aime pas que l'on rentre, même dans son propre pays, sans montrer de papiers. Il apprit aussi que le "mort ou disparu au combat" de la gente militaire peut vite se transformer en "désertion", surtout quand on est au fond du trou.
Voilà ainsi notre humble héros rejoignant sa nouvelle cellule au sein de l'établissement de San Pedro de la Muerte Porfavor. Une cellule d'une classe yougoslave où l'attendait son compagnon de cellule : El Bambo Chicano.

(A suivre)

dimanche 21 juillet 2013

Soleil.


Week-end au loin, donc week-end sans article.
Et oui, des fois il faut se prendre un peu de temps libre.
D'ailleurs, profitez-en également pour faire autre chose que de traîner sur le net; après si vous insistez, je suis sûr qu'il y a bien un ou deux articles que vous n'aviez remarqué.
Salucofagos.

vendredi 19 juillet 2013

Lido.


Bon, je vous préviens tout de suite qu'il ne faut pas regarder ce qui va suivre si vous n'avez jamais vu Mort à Venise de Visconti.
A la limite, si vous ne comptez pas le voir, faites comme bon vous semble.
Car oui, c'est la dernière scène de ce chef d'œuvre donc revenez pas vers tonton blog vanillé en me disant "ah, mais pourquoi ? Ça me rappelle la mort de Dumbledore que l'on m'a spoilé".

Mort à Venise : scène finale.

Que puis-je dire de plus que ce que l'on ressent devant.
C'est outrageusement beau, c'est poétique, c'est fort. Et puis Venise ! et puis, Venise...
Non, vraiment il y a des choses qui restent éternelles.

mercredi 17 juillet 2013

Cumshot.


On ne le répétera jamais assez : la publicité, c'est quand même l'autel de la merde dans la cathédrale de l'affligeant. Elle est à la vie ce que les cloisons nasales sont aux publicitaires.
Bref, la pub c'est fondamentalement pas glop.
On peut en trouver, des belles, des intelligentes ou  bien encore des marrantes mais sur le fond c'est toujours d'un vacuité impressionnante et surtout son but est de te vendre des choses dont tu n'as pas besoin.
Bref, pour la plupart, les spots publicitaires sont inintéressants, voir énervants. D'ailleurs, cette dernière catégorie voit souvent passer des champions du genre, et je ne résiste pas à l'envie de vous présenter le dernier winner de la catégorie.

Une salle de cinéma. Les gens s'assoient et voilà que les pub pré-film arrivent ( c'est donc une métapublicité, attention on rentre dans le littéraire !) .
Il faut préciser que tout le monde a à la main une pinte de coca-cola - bonjour, les gros. On peut donc considérer que tous ces jeunes (oui, pas un qui dépasse 35 ans) couples et amis très propres sur eux sont plutôt aisés quand on voit le prix des places seules et après celui du pop-corn, coca etc.
Donc, voici une pub coca où un jeune connard te dit sourire aux lèvres que tu bois du coca zéro au lieu de ton coca normal.
Alors deux choses : d'abord, effectivement, tout le monde boit du coca normal - pas comme si il y en avait 56 sortes -, mêmes les jeunes filles au cuisseaux fermes et au buste altier; et en plus, le jeune a l'air tout heureux de servir du coca dans son cinéma impersonnel alors qu'il est sûrement étudiant et sous-payé.
Alors que l'on soit bien clair : le mec qui m'annonce fièrement qu'il m'a bien entubé comme il faut, je porte plainte ou je lui colle une mandale juste après la séance. Si je commande du cherry coke c'est pas pour bon qu'on me file du zéro sans qu'on me le dise.
Inutile de préciser que les mannequins Benetton qui sont dans la salle rigolent comme de petits chenapans, l'air de dire : "haha, tu m'as bien eu. Quelle charmant petite galéjade." Gros connard, ouai !

On dirait le genre de mecs relou et sans gêne qui, en soirée, prend le contrôle de ton PC et change ta musique - sur laquelle tu avais passé 30 minutes pour qu'elle dure toute la soirée et plaise à tous - et te dit "non, mais tu vas voir, c'est mieux". Mais je t'emmerde ! Est-ce que je viens fouiller dans ton frigo, virer tes merdes bio et y mettre de la charcut' et trois binouses en te disant "t'inquiète, c'est mieux" ?

Encore une fois, avec cette pub nous avons pu voir que : On te prend pour un con; on te lobotomise; que les grandes entreprises te fourguent tout ça avec le plus grand des cynisme; que l'on te vend une réalité de soap-opéra; que travailler dans un cinéma en étant jeune et sous-payé c'est trop la gaudriole et qu'on te vend 50 produits différents alors qu'au final c'est la même chose.

dimanche 14 juillet 2013

Trimalchion.


« [...] Ainsi va le monde, tournant comme une meule, et, toujours, il apporte quelque malheur, qu'il fasse naître les hommes ou les fasse mourir. Et si vous voyez au milieu une motte de gazon, et sur le gazon un rayon de miel, croyez-bien que je ne fais rien sans bonne raison. La Terre maternelle est au milieu, ronde comme un œuf, et elle contient tous les biens en elle, comme un rayon de miel.»

Pétrone (?); Le Satiricon; Gallimard, Folio classique, 1959 (ed. 2000) : p.55

vendredi 12 juillet 2013

Up up up !


Mes chers petits, ma chère maman, il y a bien longtemps quelques tribus éparses se disputaient un territoire encore peu cartographié.
Il y avait d'un côté des tribus très sociales mais à la constitution instable, et de l'autre des ermites ( je voulais mettre anachorète mais bon, c'est les vacances) dont la seule existante tenait plus de la légende urbaine qu'autre chose : les geek du PC.
Et un jour est arrivé internet. La révolution internet a été à la jeunesse ce que l'invention de la roue (et donc du char à bœufs) ou du chemin de fer à été pour les peuples - et aux renouvellements d'ADN.
Et voilà que dans le merveilleux monde en formation des loisirs, toutes ces communautés prirent contact.
Quelques années plus tard, cela a donné : le MMORPG. En français : jeu de rôle en ligne massivement multijoueur; en IRL... pardon je veux dire en vérité : un jeu vidéo où l'on peut s'entasser comme dans un club privatif au Cap d'Agde quand tu veux, voir même payer et faire mourir de jeunes Coréens.
Bref, dans cette pléthore de jeux on trouve le monolithique World of Warcraft et autour tout plein de jolis jeux tout aussi bien et plus ou moins gratuits. Dans ceux-ci on peut trouver SWTOR ( Star Wars : The Old Republic ). Je ne m'étendrai pas sur l'histoire où le contexte mais en gros, soit tu es du côté obscur, soit tu aimes éclairer les côtés obscurs avec ton gros sabre laser.
Rien que pour vous, mes loulous cœur de loup, je vous ai fait une petite liste des petits noms que l'on peut trouver dans ce jeux (qui sont sont intégrés dedans, j'entends - PNJ) :

Nar Shadock
Quesh que c'est que ça ?
Mister Dromund Kaas / Dromund Patricia Kaas.
Belsavis tête plate.
Coruscant et comment.

Malavai Queer
Dark Barrouf
Dark Lachryma Christi
Malavai Queer
Moff Pyron ira faire des courses.
Sharack Breev de comptoir.
Talah Reh des fesses.
Vette t'faire ça sur le champ.


Vik (Vapo Rub).
Mos Anek Samère
Seigneur Komo esta en la casa ?
Capitaine Golah (ex vendeur de chaussures)
Dark Sitar Ravi Shankar
Dark Gugus
seigneur Skar (l'assassin de Mufasa ?)

Jedi Satele Shan Marchepas.
Maitre Kiwix
Bahléa (Baléares vs Balai à chiottes)
Haaron Tavus (t'as vu, quoi!)
Duc Kendoh (sortez les sabres!)
Général Avec pas vu.
Seigneur Draagh à mort.
Seigneur Sadic (rien à dire de plus).

Général Var (kama) Suthra
Le méchant Fais tes "Valis", on y va !
Agent Bator (de son prénom Al ou Ulan)
Seigneur Drowl (mais il ne l'est pas du tout)
dark S'en Balaras

Une belle ménagerie, n'est-ce pas ? Vous ne jouerez plus de la même manière.

mercredi 10 juillet 2013

Essai sur une journée IV


Les hommes sont comme les arbres des régions arides : si ils poussent trop vite, ils crèvent avant de se rendre compte que plus rien ne peut les soutenir. Ni le sol, ni leurs racines.
Je suis bien habillé, mes vêtements choisis avec soin, je sens bon, je suis proprement rasé et une larme coule le long de ma peau glabre et irritée.
Mon cœur et mon esprit ne sont plus qu'un mince follicule entre ce qu'il me reste de propre et ma rétine.
En bas de son immeuble, ça s'anime, ça s'agite sous les gyrophares. Il y a toujours les spectateurs des balcons penchés sur des acteurs qui eux ne voient rien.
Je vois tout de derrière le cordon. C'est trop tard. Je suis venu sans fleurs, j'aurais eu l'air con. Je vais repartir avec encore moins. Je vais partir comme je suis venu.
Je ne suis pas mieux, mais je me dissous dans la foule.
Je n'ai même plus de cigarettes. Cela ne sert à rien de rester ici. Les nuages s'accumulent dans le ciel.

Il fait de plus en plus lourd, je sue à force de retourner les poubelles de mon immeuble. Elles doivent être là, de toutes façons je n'ai pas le choix.
Ce n'est qu'une fois ma porte fermée que je pris avidement une poignée de pilules. Les effets n'apparurent qu'après le coup de fil du commissariat.
Elle avait laissé une lettre. j'irais demain si je me lève.
L'eau de la douche m'enveloppe comme une auréole de bouddha. Je ne pense à rien. Rien n'existe en dehors  du halo étouffant qui m'enserre.
L'onde tournoie sur mon visage et file sur mon corps avant de partir au loin. Régulièrement, des gouttes rebelles caressaient ma joue et s'enroulaient autour de mes lèvres avant de prendre leur élan au bout de mon menton.
Il parait que pour méditer et oublier, il faut faire le vide dans son esprit. Je ne vois rien, je vois une prairie. Un flanc de montagne verdoyant sous mes pieds qui plonge dans le vide. En fait, non : c'est moi qui plonge dans le vide. Je me reprends, je revois cette verdure et je la survole de nouveau. Ça va vite, tout s'accélère; les brins fondent, je sens que je tombe.
J'ouvre les yeux et relève la tête avant d'être aspiré par l'obscurité.
Demain, je fais quelque chose. Faire des dossiers, appeler un médecin, sortir ...
Demain si je me lève. Demain si je n'ai pas mal. Demain, peut être...

mardi 9 juillet 2013

L'autoroute de l'oreille.


Salut les loulous et les loulouttes.
Ca y est les vacances - et surtout le soleil - sont là. La plupart d'entre vous vont prendre la voiture et filer sur les routes ensoleillées direction la plage ou le calme rural.
C'est pourquoi Tonton Bloguinou a pensé à vous en vous concoctant cette playlist des vacances au soleil. Je tiens à préciser qu'elle marche également très bien dans les rues de Paris ou son délicieux métro, foi de blog vanillé émaillé !

Ricchi e Poveri : Sara perche ti amo.

Leroy : Good Time.

Beastie Boys : Super Disco Breakin'. (version Live) ou (version album).

Les Costas : Cocotiers.

Chemical Brothers : Escape Velocity.

Supergrass : Time.

Ottawan : Haut les mains.

The Who : Won't Get Fooled Again.

The Avalanches : Snce I Left You

Marcel et son orchestre : Elle veut plus me donner la main.

The Beach Boys : God Only Knows.

Foghat : Slowride

The Living Tombstone : Smile Song Remix

Blink 182 : Everytime I look for you.

Joe Cocker : Delta Lady

Lynyrd Skynyrd : Freebird (version longue SVP)

Citizen Cope : Off the Ground

Spiderbait : Black Betty

Dir en Grey : Jessica

Butthole Surfers : Dracula from Houston.

The Go ! Team : Apollo Throwdown.

Iron Maiden : Wildest Dreams

Queen : Bicycle Race.

Motorhead : Born to raise Hell

Niagara : Je dois m'en aller.

The Beach Boys : Kokomo

Smoke City : Aguas de Marco

Fat Boy Slim : Santa Cruz.

Cheap Trick : I Want You to Want Me (early version).

Dragonette : Let it Go.

Sabrina : Boys Boys Boys

AC/DC : This Means War.

La Ruda Salska : Paris en bouteille.

OK Go : Here it Goes Again.

Et enfin, la chanson officielle de votre blog préféré : Midicronica : Tanoshii Drive !!!

dimanche 7 juillet 2013

Cindy (4e partie)

Ceci est en arrêt sur image pendant 3 secondes sur le DVD. Dans ta face le bon goût !

L'été est là. Les Palmiers à paillettes s'épanouissent aux bords des cocktails, mais c'est aussi, et surtout, la saison pour continuer notre descente dans les affres du mauvais goût.
Continuons donc notre exploration de Cindy 2002, Cendrillon du ghetto !
Tout d'abord : Cindy : Ma tour de Babel.

Cindy, celle qui se fait exploiter ad libitum en chouinant, nous a bien expliqué qu'elle était une rebelle; mais comme si cela ne suffisait pas voilà qu'arrive Machin, le pote de la pauvresse.
Bien sûr, il arrive entre deux saltimbanques en fripes, attachés à des fils et faisant du Parkinson dans les airs, et un solo de guitare vieillot et dégueulasse, histoire de rester dans le bon goût.
Après le fameux coup de pied Kung-fu fighting (cf ci-dessus), un piano dégoulinant de chamallow à pas cher commence à couiner dans oreilles déjà fatiguées. Une partition de haute volée mise en valeurs pas les Dum dudum façon RnB ringard (pléonasme) de Machin Salopette.
La bestiole à moitié à poil a dû vouloir être Le Corbusier étant jeune, mais apparemment il n'a pu qu'être architecte en pochettes-surprises car il ne cesse de citer des noms de tours et de bâtiments de forme extrêmement phallique.
D'ailleurs, je tiens à lui signaler que les pyramides et Saint Marc de Venise ne sont pas des tours.
Pour preuve, après avoir fait la liste de toutes les formes suggestives du monde, le voici qui s'attaque à l'ingénierie : "Tour de pierre, tour de verre, tour de cellophane". De la cellophane, bien sûr; je pensai que c'était seulement pour emballer la barbac et le shit, mais on peut se tromper.
Et c'est là que la poésie si caractéristique de Cindy arrive : "Si tu ne veux pas rentrer chez toi, viens faire un tour dans ma tour, viens faire un tour chez moi"... C'est tellement beau, on dirait du Bénabar. Déjà le propos est d'une platitude à pleurer; en plus, cela traquenard de bas-étages, il ne manque plus que le "je sais très bien faire les massages si tu es fatiguée". mais surtout on constate que Cindy brille toujours autant par son textes aux métaphores filées et aux multiples rimes riches.
Un homme au bord du gouffre, et de l'éjaculation précoce.

Le lover sémiotique des banlieues continue sur sa lancée : "Une tour conçue par un Monsieur, qui n'y vivra jamais. Est-ce que l'ordinateur connaît le mot 'bonheur' ? Alors, un jeune rebelle qui appelle les hommes 'Monsieur' - ça fait un peu puceau rue Saint-Denis : 'Bonjour, Madame" - et surtout que vient foutre cet ordinateur ? Et puis c'est quoi cette question absurde que les post-hippies nous sortent depuis 30 ans ?
Et on continue sur du ronron : "ma tour de Babel' blabla, "toutes les langues du monde" blabla, "mais ma langue maternelle n'est-elle pas la plus belle ?" What the Fuck ? Ca sort d'où ça ?
Donc voilà, après 3 minutes d'immondes et faciles analogies entre tour HLM et tour de Babel, Cindy et son jeu scénique tout en finesse prend peur et fuit devant le dragueur des cages d'escaliers. Au moins, la chanson s'arrête. Ouf ! Chanson où Babel se confond avec Pas belle...

Et voici le chef d'œuvre de cette quatrième partie.
Le fondu noir se fait. Une musique électronique des plus horribles commence son travail de sape et perce lentement les tympans.
Maman marâtre et les deux belles-sœurs, toujours enrobées dans leur plus beau papier de boucherie, arrivent et nous font un petite intro. Elles vont voir Gontran le couturier, qui est redevable à maman méchante. Jusque là, c'est fidèle au spectacle, c'est médiocre, puis soudain : Gontran apparaît !
La vidéo, plaisir d'offrir : Cindy : La haute couture fout le camp.
Ou quand Charlie a trop abusé de la chocolaterie. 

Gontran, un oumpa-loumpa fluo qui aurait forcé sur le gratin dauphinois. Il est couturier, il représente la mode. je ne sais pas de quelle mode on parle mais en tous cas, celle-ci m'a l'air très spéciale et discrète. Enfin, discrète, je dis ça pour sa présence dans les rues car niveau discrétion la rétine crie pitié.
De sa voix haut perchée, il nous gratifie d'un mythique : "hello ma chérie, comment va la vie ?" ( ça, c'est de la catchline de qualité, les cocos ! ).
Le tout sur un tac-tac-badaboum disco dont même le téléachat de Direct 8 ne voudrait pas.
Et tout comme un Michel Leeb sur le gâteau de l'humour respectueux des diversités, voilà que la chanson se transfome en duo avec l'intervention de la belle-doche.
"Oh lala la vie, ce n'est plus la vie". c'est dans ces moments que Cindy nous rappelle avec force et passion qu'elle se hisse sur les podiums du bon goût et de la poésie et qu'elle n'a pas volé ses nombreux titres et médailles internationaux.
Non, mais sérieux ! la vie , ce n'est plus la vie... La pâté, ce n'est plus le pâté et le soleil sans soleil ce n'est plus le soleil ?
La danse et l'opéra façon saucissons fluo.

Bon, les présentations sont faites, maintenant il faut passer au vif du sujet et voilà que la machine s'emballe :
Un rythme à la mocheté sans nom; c'est en fait l'arrangement d'avant sans la guitare crincrin qui couine dessus.
"Ma cadette Pétula, mon aînée Tamara à qui j'ai donné - attention on accélère le rythme car le librettiste ne sait pas compter ses vers (vers qui se développent sur la pourriture) -la meilleure éducation". Je passe sur les prénoms, de toutes façons vos oreilles ont tellement mal qu'ils passent inaperçus.

"La première a appris le balai ballet."
Le jambon a du mal à se lever et puis dans ce bel accoutrement, on se dit que vraiment l'école de ballet de la ville de Jambonneau-sur-Cassoulet n'est pas des meilleures.
"La deuxième l'opéra."
Bon, un air de reine de la nuit bon marché et d'un mauvais goût certain se voit tout de suite repris par un Gontran en folie, qui tape tranquillement ses vocalises juste après. Il sort ça comme si votre caissière de supermarché se mettait à chanter Ô mon bateau en passant vos deux paquets de pâtes et votre bouteille de ketchup alors que vous venez gentiment de lui dire bonjour.
Et hop, après cet éblouissant moment, on passe de l'immonde disco à un bon piano ringard, plaquant des accords aussi tristes et intenses qu'un sandwich Sodebo dans un rayon Bio.
La belle-mère annonce qu'elle veut rhabiller ses filles - tu m'étonnes, John ! - mais qu'elle n'a pas de quoi payer. Ah, la radasse !
La haute couture fout le camp. Cours, vite surtout !
                           
Mais Gontran ne se laisse pas faire et entonne son hymne à la joie : "la haute couture fout le camp, les gens n'ont plus d'argent [...] Et comment je fais pour payer mon loyer?"  C'est qu'il essaierait de nous tirer des larmes le Papagéno des pâtisseries !
"Je peux vous prêter du prêt-à-porter (rime riche) [...] mais ma collection de l'an dernier n'est pas démodée, elle n'a même pas été porté..." Avec des concepts comme ceux-là, tu m'étonnes qu'il a du mal à payer son loyer. En même temps, quand on voit les costumes on se demande bien qui pourrait vouloir de ça.

Et voilà le final tant attendu : Sous prétexte que personne ne doit savoir où la vieille habite, Gontran demande qu'elle lui envoie quelqu'un pour chercher sa commande; ce à quoi le lyrisme de Cindy et de la belle-mère répond en rime (avec "quelqu'un") : "Cindy adore les transports en commun".
Notons au passage, que la dite Cindy passe dans un coin de la scène en train de nettoyer une savate à paillettes. Un passage de 5 secondes chrono pour (au choix) : 1) justifier le cachet de Lâam. 2) comme la plupart des spectateurs ont déjà perdu leurs ouïes donc on fait un peu de visuel. 3) elle ramasse au passage les miettes de chouquettes de Gontran ?
Cindy une fois repartie, le bouquet final de la grande farandole du n'importe nawak commence.
Gontran s'excite la glotte avec "haute-couture fout le camps", les deux sœurs remuent du fessier et s'en vont en gambadant, pendant que Gontran sautille comme il peut sur toute la scène pendant que Belle-doche lève les bras façon flamenco en remuant le bassin comme tata Jeannine remuant la soupe à l'oignon.
Gontran finit par par deux; trois poussages de notes et se rassoit pour clore ce grand moment musical.
                               
Cindy, un spectacle sexy et suintant d'érotisme torride. 
Surtout ne quittez pas radio Cindy, très prochainement, la suite incroyable du grand n'importe quoi avec une descente sans rappel dans les abysses des costumes immondes et de la musique affligeante. avec en guest-star internationale Madame Milf Méchante belle-maman qui essaiera d'aguicher le spectateur avec sa robe fendue et son imitation de pute sur le retour. Un spectacle pour petits et grands routiers !
Et toujours un festival de rose et de Gontran le couturier mal luné.
Salucofagos!

(A suivre)

vendredi 5 juillet 2013

Glouglou Albuquerque.


Il fait chaud; enfin, chaud, à peu près. En tous cas, si on n'est pas regardant sur la qualité du bleu de ciel, il fait bon.
Ainsi, tous nous nous réunissons comme beaucoup d'étés autour de piscines. Étant à Paris et ayant des moyens et des goûts plutôt simples, je me retrouve plutôt autour d'un cocktail Piscine. Mais d'autres font les petits malins et se pavanent avec ces mêmes cocktails aux bords de vraies piscines, avec transat, eau claire et R2D2 qui en nettoie le fond.

Mais qu'est-ce réellement qu'une piscine ?
Évidemment, ces mêmes gros malins cocktails en main, bateaux aux pieds et pull pastel sur les épaules vont me dire en ricanant : "Ba, c'est un trou dans le sol avec de l'eau dedans."
Une belle réponse de terrassier qui ne fait pas honneur à votre situation estivale près de la dite piscine.

La piscine est, hormis le machin où on essaye de faire du sport entre quatre vieux, un endroit où les gens passent leurs journées, tels de gros chats devant un rayon boucherie ensoleillé.
Bref, entre les vieux de la piscine municipale et le farniente de la piscine privative, on peut penser que ce réservoir d'eau chlorée agit comme un aimant à feignasses.
En gros, il y a Disneyland où l'on s'amuse, la salle de muscu où l'on suinte et la piscine où on glande avec de gros ballons.

Mais ceci n'est que la partie visible du glaçon dans le cocktail. Effectivement, tout comme Gordon Ramsay fouillant une cuisine, on trouve quelque chose mais ce n'est que le début du cauchemar (en piscine). C'est un formidable environnement pour le développement et la prolifération des moustiques et des mycoses. Une sorte de Grande Motte pour petites saloperies énervantes (et je ne parle pas des précédents énergumènes qui se prélassent l'épiderme au soleil).
Des machins qui t'empêchent de dormir (au moins sans alcool), de ne pas te gratter comme le vieux chien pouilleux de Maître Vitalis et t'empêchent d'avoir une vie sexuelle épanouie (je ne veux pas savoir mais comme on dit : Toi même tu sais).

Bien sûr, je n'oserais dire que les champignons de Paris de vos boîtes Franprix proviennent de la piscine, ça serait dégoûtant. par contre, après la piscine vos pieds (entre autres) peuvent se transformer en champignonnière. Est-ce vraiment aussi dégoûtant ?
Nous ne sommes pas loin de la pisciculture. La salle de spore des bactéries.
Je vous vois déjà, bande de petits galopins, en train de me dire que je ne suis qu'un vilain monsieur pas gentil. (techniquement ce n'est pas faux). Mais non, je sais bien tout comme vous que la piscine est un grand lieu de détente et de franche rigolade.

Tout à l'heure, j'ai parlé du R2D2 qui nettoie la piscine; c'est vrai que c'est marrant ces machins qui parcourent le fond, ou la surface, pour nettoyer la piscine. Quand tu cuves sur ton transat, ça te permet de te concentrer sur quelque chose de ni trop bruyant, ni trop rapide. Ça peut également te faire penser ç Star Wars et te permettre de continuer de vivre pleinement ton état semi-inconscient.
En plus, ça change un peu des loufiats du Club Med que Tata Nicole se tapait entre une activité aérobic et une soirée cocktail déguisé.
En plus, je ne parle pas des soirées où tu balances tes potes à l'eau ( le problème est que suivant le nombre des compagnons de la nouba, on a plus de chances de s'y faire balancer que de pousser). On peut également, pour les plus vieux, imiter les entrevues glamours de Loana et Machin (en réalité, il s'appelle Jean-Edouard mais personne ne s'en souvient). En encore plus classe il y a Romy Schneider et Alain Delon, mais là c'est vraiment pour les plus anciens, façon Yves Coppens.
Voilà, pour la piscine récréative, mais je ne désespère pas faire un aussi bel article sur les piscines municipales avec de vrais sportifs, de vrais vieux, de vraies mycoses et de vraies Laure Manaudou (avec ou sans photo) dedans !
Allez, salucofagos les jeunes à la peau cuivrée et aux parasols de cocktails colorés.

Cadeau pour ceux qui, en plus de la piscine, tondent, manient des fenwick, refont des salons et se donnent dans tous plein de jolies activités de VVF portugais: Du grand, du vrai mais faut cliquer pour la surprise.

mercredi 3 juillet 2013

Siegfried (3/3)


Il fait sombre, il fait humide, il y a des arbres et des buissons partout, nous nous trouvons dans la forêt, la vraie.
Pas le genre forêt magique avec route de briques jaunes et étudiants sous-payés déguisés en Mickey mais plutôt celle où se terre la vilaine sorcière de Blanche-Neige (ou Michel Fourniret pour les plus grands).
Bref, dans ce lieu des plus chatoyant, Odin le vieux clochard gâteux traîne et rencontre Alberich, le vieil obsédé de la bijouterie et des jolis fessiers.
Entre pervers, ils s'entendent plutôt bien et discutent joyeusement de pognon facile et de petites pépées. Mais en gros, les deux surveillent d'un œil - surtout Odin - l'antre de Fafner le dragon, qui même n'étant pas maquereau possède quand même l'anneau et tout l'or convoités. Un pervers devant une maison close, c'est normal, deux qui font le pied de grue devant c'est forcément qu'il y a les soldes ou une tombola.
Leur intelligence étant limitée à leurs organes reproducteurs externes et à leurs comptes en banque, les deux se disent : "le jeune idiot va nous débarrasser du dragon qui fait office de videur et on n'aura plus qu'a se gaver" et s'en vont, histoire de repérer le bois. L'histoire ne précise pas s'il s'agit d'un bois à l'ouest de Paris, renommé pour ses activités nocturnes et extra-scolaires.

D'ailleurs, voici qu'arrive notre Siegfried national, toujours aussi simplet et sous drogues. Mime, le Machiavel des Franprix lui refait le coup du "pas cher, pas cher. Dragon très bon pour héros. Menu 42, toi aimer ça" et se casse comme un fonctionnaire devant une pendule indiquant 16h30.
Le jeune, sans prise électrique ou USB, s'emmerde et essaye de s'occuper sans pouvoir allumer sa PSP. Toujours sous l'influence de sa dernière livraison de "produits naturels", Siegfried commence à discuter avec un oiseau...
Il essaye même de parler avec ce dernier en jouant du flutiau. Il faut écouter l'opéra pour voir que son oreille musicale et aussi aiguisée que le ciseau de son dernier coiffeur.
Héritier d'une famille d'hommes doux, délicats et poètes (cf épisodes précédents), le jeune finit par parler à l'oiseau en soufflant comme un bouc dans son cor de chasse (au moins, ça ressemble déjà plus à quelque chose musicalement, bien que l'instrument trahisse son côté fleur bleue ).
L'oiseau étant tout de même un animal à la con, ce dernier ne répond pas; alors que le dragon, animal également fin et délicat, débarque suite à cette sérénade. Il faut dire que le bestiau semble à chaque intervention sortir de sa sieste, alors bon il faut voir qu'il arrive mollo le pépère.

Fafner le dragon est un peu le papa du coin, du coup ça donne à peu près ça :
"- Qu'est-ce qui se passe dans la maison ? C'est quoi ce bordel ?
-Vas-y, man, fais pas chier, t'as failli renverser ma 8.6 !
-Je vais t'apprendre les bonnes manières, espèce de sale petit gauchiste!
-Attention, je suis un ouf malade, moi ! En plus, je suis consanguin et avec tout ce que je m'envoie dans les veines t'es pas à l'abri d'une MST !"


Le combat commence et heureusement nous ne sommes pas dans un épisode de Dragon Ball Z donc Siegfried tue assez vite la grosse bestiole à écailles, testeur chez Épéda.
Avant de mourir, Fafner lui fait le récit de son histoire, comme si le jeune rasta en avait quelque chose à carrer. Il lui dit au passage qu'il y a dans le trésor un heaume magique, tout plein d'or et surtout la super bague de la mort que même Sauron il est trop ouf de pas l'avoir.
Mais bien sûr, drogue-man prend l'anneau et le heaume sans savoir pourquoi (il le dit lui-même) et se casse en laissant le reste derrière. Ne pas être capitaliste ( ou vénale pour les femmes) est une chose, mais ne pas écouter un brock de ce que l'on vous dit et avoir de l'eau tiède entre les oreilles en est une autre.
C'est à ce moment que surgit Mime, l'oumpa-loumpa homme de ménage, qui essaye de lui faire boire sa potion empoisonnée de la façon la plus lourde possible, histoire d'être discret.
Siegfried n'ayant ni fait ses classes de chevaliers, ni l'école hôtelière, s'est auparavant coupé avec sa lame pleine de sang de dragon - niveau MST, c'est cadeau. Ainsi, il entend ce que Mime pense et non ce que Mime dit; tout comme Mel Gibson dans un certain film de merde.
La trahison est découverte et Siegfried, fidèle à sa famille d'artistes, l'exécute direct comme une vache à l'abattoir McDo.
Mais ce n'est pas tout, désormais il comprend le langage de l'oiseau (oui, le cuicui relou de tout à l'heure, mais au moins il n'a plus à souffler dans son flutiau dégueu ou son didgeridoo des alpages pour lui répondre). Ce dernier excite ses jeunes hormones en lui disant que la plus belle femme du monde est endormie un peu plus haut sur un rocher. N'écoutant que la tension dans son pantalon et l'appel d'un viol facile, notre héros se précipite vers le dit caillou.

Mais voilà que son grand-père, le vieux Wotan, vient le féliciter (on ne sait pas trop pourquoi d'ailleurs). Le jeune s'en moque et lui fait remarquer ses rides et son manque de swag. Wotan étant ce qu'il est, il s'énerve quelque peu et tente de tuer sa progéniture. Les rhumatismes aidant, Siegfried feinte le roi de l'intelligence de pochette surprise et brise sa lance sacrée. Wotan commence à pleurnicher en position du fœtus, il commence à comprendre que toute sa vie il a fait n'importe quoi. Siegfried en jeune puceau fier et pressé le laisse dans le fossé et continue sa route.
Quelques minutes plus tard, il délivre Brünnhilde de son sommeil Prozac. Elle est un peu étourdie - en même temps, on l'est tous quand on trouve un pervers priapique au bout de son lit dès le réveil- mais se laisse plutôt charmer par le jeune homme qui lui dit des "bonjour, Madame" et tous plein de mots doux qui vont fort bien avec sa délicatesse naturelle et familiale.
Et ainsi, commence l'histoire d'amour entre la keupon et le jeune hippy, mais lequel des deux va déclarer aimer prendre son petit-déjeuner tout seul ?


A très vitre pour la suite et dernier opéra de la Saga : Le crépuscule des dieux. Sachant que Siegfried est la parenthèse gaudriole dans tout ce joli tintouin. Youhou !

lundi 1 juillet 2013

Spread your mental.


Quatre heures du matin. Le prolétariat dormait d'un œil dans ses banlieues, les cadres sur leurs deux oreilles d'âne dans leurs superclapiers du front de Seine. Les dernières pizzérias du quartier Saint-Germain fermaient leurs portes sur les travelos alanguis et ravissants. Des filles de famille ahuries par l'alcool et le kif se faisaient défoncer dans la banlieue ouest et singeaient la jouissance pour combattre le mal de cœur. Les clodos se transmettaient des maladies vénériennes sous les ponts. La Coupole avait fermé et des intellectuels s'égaillaient au carrefour Raspail en se promettant de se téléphoner. Les linotypistes s'activaient dans les imprimeries de labeur. De gros titres se composaient, concernant la tuerie du matin précédent. Des éditos étaient arrivés qui s'intitulaient, selon les opinions du journal concerné : POUR QUOI ? OU LE SANG OU JUSQU'OÙ ? OU LE CYCLE INFERNAL OU TARTEMPION TÉMÉRAIRE DEVANT LES ALLEMANDS EN SURFORME.

Manchette, J-P; Nada; Gallimard, 1972 (2008 pour l'édition) : p.235