lundi 25 avril 2011

Tu peux crier, t'auras pas de dessert!

Mes chers petits, passons donc un peu en revue les films vus ou revus des dernières semaines par votre aimable serviteur:
Scream 4 (Wes Craven; 2011)
Mon Dieu... Grand fan du premier (un peu moins de deuxième et pas du tout du troisième), cet opus est à Scream ce que le kouign-aman est au régime! C'est gros, c'est boursouflé, y'en a partout, non vraiment, Craven a perdu de son mordant. La critique que le film tente de bâtir est bien molle et éculée.
Il reste quelques bons jeux sur les codes du film de genre mais tout le film est gâté par un humour aussi lourd que le kouign-anman de tout à l'heure; des acteurs nuls, ou bien faisant le minimum vital, et des personnages ayant une profondeur psychologique de litière à chats (même si ils étaient déjà dans les opus précédents).
En tous cas, on retient que Courtney Cox, en plus de mal jouer, devrait plutôt se reconvertir dans un film sur les dangers de l'excès de chirurgie esthétiques. On retient également que finalement Scream ne se renouvelle jamais et garde les mêmes ingrédients sur fond de scénario de plus en plus improbable et ridicule (j'entends là, la motivation des tueurs); sur ce dernier point cet opus est particulièrement ridicule. Bref: 09/20 pour un film d'horreur et 11/20 pour une comédie.

Thor (Kenneth Branagh; 2011)
Thor... Thor est très proche de Hulk: c'est un gros bourrin made in 'maison des idées' qui n'a de profondeur, de finesse et de subtilité que la page de papier recyclé sur laquelle leurs QI de zéro se répandent. Mais qu'en est-il pour le film?
Alors déjà, ça ressemble à une pub Dior ("j'adore!"): y'en a partout: le bling-bling est maître à Asgard. Les scènes de batailles sont incompréhensibles tellement la caméra bouge et tremble pour nous faire croire qu'il y a de l'action; d'ailleurs quand il n'y en a vraiment pas le petit père Branagh aime beaucoup foutre sa caméra de traviole, sans aucune justification. Peut être cela fait-il plus joli mais en tous cas, cela donne un sacré mal de cou.
Après, l'histoire n'est pas si mauvaise si l'on oublie la psychologie zéro des personnages: Thor est un gros con qui tout d'un coup devient hippy et Natalie Portman est tellement cruche qu'elle arrive à dégoûter le fan en rut. Le reste des personnages? Sans intérêt, d'ailleurs on ne se rend même pas compte qu'ils existent.
Si vous devez le voir (mais vraiment si on vous oblige), ne payez pas! N'essayez même pas de le mettre en fond, en vue de conclure avec quelqu'un: ça sera parfait pour faire un son sonore et un film que l'on peut rater car l'on s'embrasse mais votre future moitié risque surtout de s'endormir.

Candyman (Bernard Rose; 1992) Aah Candyman! Le film qui vous empêchera de répéter des bêtises devant les miroirs. Tiré d'une nouvelle de Clive Barker (qui, je le répète pour la millième fois, est un génie!), ce film a marqué des générations de spectateurs.
Si maintenant le film ne distille pas un enchaînement de sursauts et d'effroi, il possède toujours une grande force poétique et une ambiance exceptionnelle: entre ses décors, son héros tragique dans la lignée des Dracula et Frankenstein. Le personnage de Candyman a quelque chose de Shakespearien [d'ailleurs, la phrase qui semble être son mantra ('Sweets to the Sweet') est tiré d'Hamlet: lorsque la reine annonce à Hamlet le suicide d'Ophélia].
Tout comme Dracula l'histoire traite plus d'un amour plus fort que tout plutôt que d'un monstre. Et comme c'est du Barker, cet amour mêle à la fois érotisme, monstruosité, passion et répulsion. Bref, un classique du cinéma d'horreur que l'on ne se lasse pas de voir et revoir.

Coraline (Henry Selick; 2009)

D'après un roman de Neil Gaiman (que je ne présente plus), Coraline, en quelques sortes, est une réécriture d'Alice au pays des merveilles.
L'animation y est extrêmement fluide et la direction artistique n'est pas en reste: les couleurs et décors vraiment d'une beauté saisissante et que dire du somptueux design des personnages qui a su rester proche du style, si particulier, de Dave McKean.
Autre élément de joie: pour une fois on ne parle pas de Burton. Mais si, vous savez le réalisateur qui aime faire des mauvais film depuis 10 ans. Alors que Burton prend tout le crédit de l'Etrange Noël de M. Jack, alors qu'il a écrit l'histoire, fait le design des personnages et surtout plomber le tournage, Sellick reprend ici toute la gloire qui lui ait due.
Bref, un bonne histoire et une réalisation féerique qui plaira aux plus jeunes comme aux plus âgés avec tout ce qu'il faut de féerie, d'humour et de frissons pour passer un excellent moment.



Rainy Dog (Takashi Miike; 1997)

Un film de Takashi Miike. Vous sursautez d'horreur à cette annonce, mais comme je vous éduque gentiment vous vous souvenez que cet homme est tout simplement un dieu. Deuxième film de la trilogie Black Society, Rainy Dog oublie le mauvais goût outrancier et la passion expérimentale de son réalisateur; ici, on trouve le Miike contemplatif (mais pas trop) et sensible qui nous donnera des chef d'oeuvres comme Bird People in China, Dead or Alive 2 ou Les prisonniers du paradis.
Ainsi, nous trouvons de la poésie, de la douceur et un peu de violence esthétisée (oui, les mafieux font rarement des combats de fleurs). La pluie devient même un personnage à part entière dans les rues sordides de Taipei. Comme à son habitude, Miike centre beaucoup sont propos sur l'exclusion avec le héros japonais aphasique ( le film comporte peu de dialogues d'ailleurs) exilé à Taiwan. Le film porte davantage sur la solitude que sur l'histoire d'un tueur à gages qui se voit traquer. Peut être pas le meilleur Miike mais une pièce majeure pour comprendre son évolution.

House of Wax (André de Toth; 1953)

Un très bon Vincent Price qui, comme à son habitude, captive le spectateur et élève tout le film par sa seule présence.
Trahi et laissé pour mort, Price, audacieux sculpteur de cire, tient à se venger et à revenir à sa gloire et notoriété passées, mais depuis l'incident ses méthodes sont devenues quelques peu illégales.
Si l'on fait abstraction de Price et de son génie, le film reste un très bon film d'épouvante (à l'ancienne entendez bien, ce n'est pas Saw, bande de béotiens!). L'atmosphère a gagné un très belle touche rétro avec le temps; je ne sais pas vous mais voir des mannequins dans une pièce semi-éclairée me rassure rarement; on peut y voir une illustration de l'art et de ce que l'artiste est prêt à sacrifié pour lui; on y voit Charles Bronson jeune débutant; le scénario nous épargne des personnages nunuches ayant la psychologie d'un mérou; et enfin un de ses personnages est joué par Vincent Price!
Si, par ailleurs, vous connaissez déjà son remake moderne (titre éponyme avec Paris Hilton dans le casting, qui est en outre pas si mal), sachez que les deux n'ont rien à voir (à part le secret des statues).

Le scaphandre et le papillon (Julian Schnabel; 2007)

Alors, tout d'abord Le scaphandre et le papillon est une histoire difficile (une histoire vraie qui plus est): Jean-Dominique Bauby, rédacteur en chef d'Elle, est victime d'un AVC qui laisse avec un Locked-in Syndrome (comprenez là, qu'il entend et voit mais ne peut que bouger ses paupières pour tous mouvements et communication).
Le film (désole, je n'ai pas encore lu le roman) ne verse pas dans les sentiments faciles et c'est bien ce qui fait sa force envers la plupart des films comportant ce genre d'histoires.
Les acteurs sont excellents (Mathieu Amalric et Maw Von Sydow en premiers) et se mettent entièrement au service du scénario, profond et clair.
Un scénario et une réalisation qui choisissent de plongée le spectateur dans la peau de ce héros qui est enfermé dans sa tête.
Le film est à la fois drôle, émouvant, poétique et, surtout, il est léger comme un papillon. Il est une expérience à voir ou plutôt à ressentir.

Paprika (Satoshi Kon; 2006)

Satoshi Kon n'est malheureusement plus mais pourtant son oeuvre perdure: Black Swan a allégrement pompé sur Perfect Blue (âprement, il est interdit d'évoquer cela en conférences de presse et interview), et Inception s'inspire de Paprika (bien que là, Nolan ait totalement reconnu cela).
Résumer Paprika n'est pas chose aisée car tout le film n'est qu'un rêve sur les rêves: une machine pour rentrer dans les rêves a été volé et les rêves deviennent dangereux et commencent à envahir la réalité. Même si l'histoire peut sembler compliquée au premier abord, surtout quand les rêves se rencontrent, mais il n'en est rien. La trame reste incroyablement claire. Le film foisonne d'idées et de références, le tout superbement mis en scène par une animation et un graphisme époustouflants.
Paprika est tout simplement un grand rêve lumineux et éveillé, qui ravit l'oeil et l'esprit. Il est comme une bouffée de joie et d'optimiste (bien que le film ne le soit pas foncièrement).
Oeuvre testamentaire de Satoshi Kon, Paprika est un chef d'oeuvre de l'animation qui hisse le genre au même niveau que les plus grandes pellicules du septième art.

vendredi 22 avril 2011

Club Med Gym



Nous vivons dans une société de la perfection, ou devrait-on dire de pseudo-perfection.
On vend de la perfection partout mais celle-ci n'existera jamais (ou peut être dans l'art). On peut déjà se dire que la perfection ne peut exister pour une oeuvre ou création humaine, car faillible par essence.
Ainsi, il n'y a pas d'homme parfait, ni de femme parfaite. On a beau avoir le corps d'un 2befree, on risque surtout d'en avoir le cerveau. Après, si l'on possède de le cerveau de Sartre (ce qui est déjà plus balèse en soi; notez que je ne parle pas de sa vision politique), un tel esprit attire un peu moins, surtout si en plus on possède le visage du dit philosophe.
Et ainsi de suite: pas de système politique ou économique parfait, pas de guerre sans morts etc.
On sait tous que la femme/homme parfait(e) n'existe pas; que même si l'on a le boulot de nos rêves il y aura toujours des sacrifices ou des concessions à faire.
Mais tout le monde l'oublie car tous les jours on nous ment. Tous les jours, on nous fait croire que la perfection est à notre porte, et pour rien par dessus le marché.
Il faut tendre vers la perfection, il faut s'en rapprocher mais pas se faire d'illusion.
Connaître la réalité des choses, même dans leurs plus noires réalités, et prendre cela comme une source d'optimiste.

lundi 18 avril 2011

On se poile!



Aujourd'hui, mes tous petits, nous allons nous intéresser à la belle langue française, qui nous a offert de grands génies littéraire comme Molière, Victor Hugo et Marc Levy!
Alors qu'est-ce donc qu'une persona non grata? On fait moins les malins! Ça vous apprendra à pioncer lors des cours façon Rosa, rosa, rosam, rosae, rosae, rosa!
Une persona non grata est une personne qui ne se gratte pas. C'est logique: non-retour, pas de retour; non grata, personne ne s'est gratté; Slipknot, pas de slip; tout cela est évident!
Mais si nous allons au fond des choses, très chers amis, nous pouvons aussi voir que une persona non grata est une personne aux moeurs et à l'hygiène impeccables.
Cette personne n'a pas de mst, de douches; elle ne prend pas beaucoup de douches avec de l'eau trop chaudes; cette même personne a le bon goût de ne pas dormir avec des couvertures en laine de verre; et surtout cette personne ne se gratte pas parce qu'elle s'est fait jeter par son ex dans les orties, tel un vilain bouquin de Guillaume Musso (pléonasme!) dans une gondole pour ménagère dans un supermarché de banlieue.
Voilà, maintenant vous pourrez utiliser cette locution latine à bon escient et à tire larigot et ainsi briller en société.
A très vite pour de nouvelles études linguistiques, mes petites cailles méridionales!

dimanche 17 avril 2011

Assure tes arrières!



A mort Chevalier et Laspales!
Laissons-les pour morts loin de nos vie!!
Tous les jours, on se coltine leurs immondes faciès dans des pubs idiotes, que ce soit à la TV ou sur les panneaux publicitaires.
En plus, la qualité de leur humour et spectacles a une réputation à sa hauteur: ras des pâquerettes.
Ensuite, que dire de leur production cinématographique qui au cinéma ce que facebook est à la discrétion.
Et enfin, ils ont osé piétiner, écorcher, tuer, massacrer Feydeau! Maintenant le nom de l'illustre auteur est associé à un sombre navets de ses deux guignolos (pléonasme!). Pour un peu il faudrait renommer la chose 'Monsieur chassait'.

samedi 16 avril 2011

Tu connais pas Edge?! (Director's Cut)

Un grand catcheur a dû quitter le ring cette semaine: Edge!
Je me doute que pour la plupart d'entre vous le catch n'est qu'un divertissement idiot pour jeunes délinquants ou gros bouseux du Kentucky. Je sais, maman, qu'au moins tu pourras y voir tout le coté sportif de la chose, ainsi que le coté spectacle.
Alors que beaucoup regardent "Plus belle la vie" et autres niaiseries du genre, ces mêmes crétins ne voient pas que le catch c'est exactement la même chose, sauf que l'on n'y suit pas les ennuyeuses aventures de Pamela et les histoires d'hémorroïdes de tata Chirley. Au moins dans le catch y'a de l'action, en plus des rivalités scénarisées. En fait, ce ne sont pas les baisers et coucheries qui sont attendus et scénarisés mais les grosses beignes et les chokeslam!
Et dans ce monde enchanté, fait de feux d'artifice et de justaucorps on traîne beaucoup de monde: les traîne-savates dont personne ne sait quoi faire, les rigolos, les héros, les gros bourrins, les méchants, les gentils; bref tout le monde y trouve son compte.
Chacun passe d'un rôle à un autre suivant les attentes du public ou bien la perfidie des scénaristes.
Mais au final, certain restent les mêmes. Par exemple Hulk Hogan, mais cela veut dire qu'il est juste rester un gros con prétentieux.
Non, le vrai qui resta entièrement naturel, c'est Edge!


Dans ce petit monde dont Las vega n'a rien à envier, Edge a toujours su rester le même. Bien que, pour des raisons de scénarios, il passa de 'heel' à 'face' (de méchant à gentil, si vous préférez), il resta toujours dans son rôle "d'ultimate opportunist" n'ayant pour morale que la sienne et ses intérêts. Bien que cela n'est pas l'air très 'vendeur' pour le public, il resta un personnage attachant; il fut au catch ce que le petit cousin farceur et sale gosse mais attachant est à votre famille.
Toute sa vie fut dans le catch (mis à part quand il s'est fait dépucelé à 18 ans par une jeune fille de 21 en bikini violet lors du spring break à Miami).
Depuis son plus jeune âge, il se voyait en catcheur, et après être le catcheur le plus titré de la WWE il comptait prendre sa retraite dans un ou deux à l'aube de sa quarantaine. Mais le catch a beau être marrant à regarder, il n'en reste pas moins un sport dangereux. Ayant subi une grave opération du cou il y a quelques années, les médecins lui ont annoncé que chaque fois qu'il montait sur le ring il risquait sa vie.
Ainsi, Edge s'est retiré. Un peu précipitamment, certes, mais avec les honneurs! Pour ses adieux publiques, la WWE lui a permis de s'exprimer librement (c'est à dire en tant que personne et non en tant que personnage respectant les histoires et scénarios). Ces adieux furent sincères, émouvants et le public ainsi que l'ensemble des catcheurs de la société lui rendirent hommage.
Maintenant, il va rester un certain vide dans le catch, et pas mal de catcheur ennuyeux, mais tout comme il y eut Jésus et son enseignement, maintenant il y a Edge et son enseignement!
Le spectacle continuera avec des catcheurs plus ou moins mauvais et intéressants mais il est certain, qu'à partir de maintenant, je pourrai dire: "J'ai connu Edge!"
Stay Rated-R!!!

Chapitre VIII: Om mani padme girls.

La panique s'empara des amazones; même Flavia, qui d'habitude ne bougeait jamais le moindre petit orteil quand elle s'essuyait les pieds sur les hommes, couru vers les portes de la cité, armes à la main.
De la brèche se déversait une multitude d'objets volants. Ils virevoltaient sous la voûte comme des milliers de papillons de nuit devant une lumière, puis certains groupes se détachaient et fondaient vers le sol. Leur ballet laissait dans les airs des traînes allant du jaune safran au carmin.
Jack et Franz, libérés de leur tortionnaire de rêve, se cachèrent sous un porche et observèrent le spectacle qui s'offrait à eux.
Ces étranges insectes volants n'étaient en fait que des hommes volants: des centaines de moines bouddhistes volants en position du lotus. Ils étaient si nombreux que les amazones n'étaient plus qu'un amas désordonné de belles femmes en slip d'ours essayant de trouver un refuge.
Les vielles pantoufles, les bombes à huile de yack et les cris qui tuent que lançaient les bonzes volants n'arrêtaient pas de pleuvoir sur les pauvres jeunes filles en bikini.
Mais à l'autre bout de la brèche, les sombres cachots s'ouvrirent et une autre menace se joignit à ce grand capharnaüm: les anciens fécondateurs des amazones. Ces hommes qui ne servirent qu'une seule fois comme géniteurs des futures amazones étaient terrifiants. Ils portaient tous un costume de poussin géant mais surtout maîtrisaient de terribles techniques ninjas.
Nos héros se trouvaient au centre de tout ça et honnêtement cela sentait plutôt mauvais.
Flavia passa devant nos héros, titubante, et avec quelques blessures, mais surtout entièrement couverte d'huile de yack.
Son corps d'une excellence olympienne, huilé comme un Turc dans un kebab stambouliote, hypnotisait Jack comme jamais auparavant. Ses fins filets de sang, courant le long de ses cuisses galbées et de sa poitrine exceptionnellement bien vallonnée, rappelaient à Jack ses jeunes années cairotes passées à regarder Nadia, la danseuse du Naked Bastet.
Mais le temps n'était ni à la rêverie, ni au fantasmes car les poussins géants d'un coté et les amazones de l'autre se rapprochaient dangereusement de nos deux protagonistes.
Jack enleva sa ceinture et courut vers Flavia. Il l'attrapa brusquement par la hanche et de l'autre main s'accrocha, grâce à la ceinture, à un bonze qui volait par là.
Franz n'eut pas cette chance; Jack et Flavia s'envolaient sur un moine tibétain en lévitation de croisière alors qu'une armée de filles de rêve à moitié nues et de ninjas déguisés en poussins fondaient sur Franz...

jeudi 14 avril 2011

2K

Je vous vois venir:" ah le con! Il va encore nous tanner avec ses satanés jeux vidéo!"
Eh bien, oui, mais comme j'aime prendre soin de vous et que j'aime aussi essayer de dire des choses plus ou moins intéressantes, Bioshock n'est pas un simple jeux vidéoludique idiot.
Bon bien sûr, c'est un FPS (jeux de tir à la vue subjective) donc on traverse des zones avec tout plein de vilains cocos à dézinguer avec la bonne armurerie que l'on vous a fourni.
Mais point d'extra-terrestres et autres zombies vilains.
Dans Bioshock, vous vous retrouvez dans une cité sous-marine: Rapture. Cette ville fut crée par un mix entre magnat/dictateur/gourou qui, au lendemain de la seconde guerre mondiale (le jeu se passe dans les années 60), a voulu créer une ville idéal pour les artistes et les scientifiques et donc, hors des influences communistes, capitalistes et religieuses. Ainsi donc, une société de bienfaits, de plus écologique où tout le monde était plus ou moins égaux.



Malheureusement, cela ne dura pas; forcément! Une guerre civile éclata dans la ville et pour couronner le tout le génie scientifique dérapa quelque peu et certains humains un peu modifiés (surtout façon Steampunk comme les Big Daddy, que vous pouvez voir ci-dessous).
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Bref, vous vous débattez pour sortir de cet endroit mais aussi pour avoir le fin mot de l'histoire.
Tout l'intérêt de ce jeu (pour ne pas parler de la très bonne IA etc.) réside dans de somptueux décors rétro qui donne à ce jeu une ambiance certaine et rehausse une histoire qui est déjà à ne pas piquer des hannetons.
Voilà pour le blabla, après il faut y jouer pour savourer tout ce que je viens de vous énumérer. Au moins, tonton bloc WC vous a mis plein d'images du jeu pour votre plus grand bonheur.


jeudi 7 avril 2011

Fume, c'est de la culotte!





Ah, Sucker Punch!
On peut dire qu'il a été attendu celui-là. Après une Armée des morts jouissive, un 300 orgasmique et un Watchmen façon partouze au festival de Cannes entre putes et champagne, Zack Snyder se devait de nous faire rêver.
Il y a un an, les artworks préparatoires sortirent; ce sont ceux que vous pouvez voir actuellement. De belles jeunes filles, des pouvoirs et tout et tout, bref un intérêt certain pour le projet s'éveilla.
Et un jour la sortie en salles arriva!
Ah, ça pour être beau, c'est beau! Tout est réglé au millimètres, les images sont léchées et les effets spéciaux superbes.
Mais voilà, cela s'arrête là!
Des actrices un peu sexy, certes, mais bon ce ne sont pas non plus de super canons; surtout l'héroïne qui a l'air de chouiner du début à la fin comme un pauvre cocker dans un restaurant chinois.

Les actrices n'expriment pas un large panel d'émotion à part: 'j'ai peur' et 'je cours tout le monde voit ma culotte, mais je m'en fous!'. L'acteur principal joue plutôt bien et justement se démarque des jeux mollassons des demoiselles, mais son personnage n'est pas à la hauteur tellement il est fade et caricatural.
Car oui, les personnages sont des nuls! Les psychologies et personnalités ont été ébauché sur un emballage Carambar. Pour dire, la scène la plus poignante est celle de la mort d'un dragon...
Donc ça c'est dit, mais y'a pire comme le développement et l'intérêt du scénariste pour ses personnages est nul, on se fiche tout au long du film de ce qui va advenir d'eux. Aucune tension, ni empathie, nous suivons l'histoire comme on suit une feuille morte soulevée par le vent du regard (et encore, ça c'est poétique).
D'ailleurs, Snyder également ne semble porter aucun intérêt pour les personnages et reporte tout sur les effets spéciaux et de caméra.
Tout comme votre copine couche avec vous après 6 mois de relation parce qu'elle veut un sac ou une robe, Snyder vient relever notre ennui par des scènes d'action avec explosions bullet-time et montrage de petites culottes, toujours au ralenti (forcément!).
Des scènes impressionnantes mais très répétitives et qui n'arrive pas à étayer un scénario bancal, déjà-vu et totalement sans intérêt. Pour vous dire on connaît déjà la fin dès le premier 1/4 d'heure.
En fait, le film est un gros loukoum dégoulinant de 'm'as-tu-vu" et boursouflé de passages pour geeks sans liens entre eux. Sucker Punch tient surtout de Magritte que de Hitchcock car ce film n'est pas un film.

mercredi 6 avril 2011

Vroum vrooum

M6 a fini de diffuser Top Chef et les critiques pleuvent déjà sur le bovin chouineur... Salauds de post-modernistes qui ne croyez plus en rien!!


Heureusement, tonton M6 pense à tout et nous refourgue son nouveau bébé: Pékin Express sur la route des grands fauves! Alors oui, le bébé ressemble plutôt à un vieillard arthritique, pour preuve on ne dit plus Pékin depuis des années mais Beijing et surtout cette émission n'a plus rien à voir avec Pékin depuis plusieurs saisons.
Bref encore un chef d'oeuvre d'abyssale bêtise façon M6.
Mais il y a beaucoup mieux en matière de nullité extrême: l'adaptation de ce jeux sur Wii!

On n'a jamais vu un jeux vidéo aussi moche depuis l'histoire des consoles. On pourrait croire que plus une console est puissante, plus le niveau va vers le haut; et bien, non, c'est justement le contraire. La fainéantise des développeurs a atteint des sommets, en même temps pensaient-ils faire un chef d'oeuvre avec un thème aussi mauvais que pekin Express?!
Je reviendrai pour le niveau graphique dont vous pouvez d'ores et déjà admirer la splendeur.
Alors, le jeux n'a rien à voir avec l'émission étron, il s'agit simplement d'une course de bolides façon Micromachines; niveau originalité, faudra repasser.
De plus, on vous propose des équipes de deux (alors pourquoi de deux, tout le monde se le demande) qui ne sont pas caricaturales pour un sou: les geeks boutonneux et pervers, les pouffes superficielles aux crânes beaucoup plus vides que certaines parties de leurs anatomies, etc.
Et cerise sur le gâteau, nous avons le droit à un beau dessin et surtout la douce voix consensuel du fascinant Stéphane Rotenberg!
Stéphane Rotenberg qui illustre bien tout l'intérêt du jeu: vide, plat, ronflant et dépassé.

Le jeux propose de conduire de grosses briques représentant des voitures ou des bateaux; ils sont maniables et contrôlables comme un obèse sous-alimenté dans une cuisine estudiantine parisienne remplie de bonbons. Les décors sont de gros aplats de couleurs que même 'Paint' n'aurait pas proposé.
On se demande si le graphisme du jeu ne s'inspire pas des peintres cubistes tellement les éléments du décor se chevauche avec le naturel d'un meuble Ikea monté par un aveugle (regardez moi la photo avec les rapides... de toute beauté!).
Bref, un monument du moche que je conseille à tous pour bien se marrer ou pour offrir à quelqu'un que vous détestez, car oui les éditeurs ont eu la décence de mettre le prix au même niveau que le développement du jeu: au rabais.

lundi 4 avril 2011

Philippique priapique


Ah, les comédies musicale...
Mozart, l'opéra merde; Zorro le musical; Mama mia (le bien nommé), bref on se fait gaver le coquillard (pour ne pas dire: broyer les tympans, énucléer, et trépaner) avec toute cette fange.
Pas un seul moment de répit depuis Notre-Dame de Paris.
Donc on tombe dessus et on se dit: "Mais, c'est de la merde!" (à juste raison); mais nous sommes des personnes éclairées et confiantes envers l'être humain et son avancée vers un monde meilleur, alors on se dit qu'avec le temps cela finira par s'améliorer. Mais, surprise, c'est toujours le même bon gros étron artistique (j'insulte l'art sans le vouloir), on se demande même si ce n'est pas encore pire.
Depuis quelques années, les producteurs pensent que reprendre une histoire connue fera un succès. Mais les classiques façon Roméo et Juliette, on connaît par coeur.
Comme si cela ne suffisait pas, on nous colle dans les esgourdes des paroles qui ne produiraient aucune sensation chez un homme sous ecsta depuis 3 ans et feraient passer un enfant de 4 ans pour Cicéron. Le tout relevé par de médiocres chanteurs aux charismes d'endives (bien que les endives peuvent être appétissantes). Notez bien que je dis 'médiocres' car il n'ont pas de présence, ils chantent peut être juste mais ils chantent comme tout le monde fait du vélo. Ils auraient été pitoyables, le spectacle aurait été marrant mais non, la plupart de ces shows sont simplement barbants et médiocres.
Et comme si ce déluge d'horreurs ne suffisait pas, beaucoup de choses se passent sur scène!
Bien sûr, je passe sur les décors et costumes d'un goût plus que douteux. Bref, pendant que les médiocres couinent leurs sentiments dégoulinant, il y a toujours des danseurs qui gesticulent derrière. En général, il y a trois pouffes et deux mecs bodybuildés qui essayent de lever la patte tout comme les vrais danseurs font des développés; mais malheureusement ils lèvent leurs guiboles aussi haut que leurs QI et avec une grâce de caissière.
En plus, les troupes de danseurs doivent également faire des spots de pub Benetton à coté quand on y regarde de plus près.
Nous nous faisons déjà violer tous les jours par les cons (les vrais, ce que l'on rencontre chaque jour), les médias et leur cortège de mauvaises nouvelles, nos enfants sont cons et chiants, nos conjoints aiment l'argent mais plus le sexe, bref on se repose devant la TV ou la radio mais pauvre de nous...
Malheur! Malheur pour nos repos! Un repos bercé par le "Jesus bleibet meine freude" mais qui, tout d'un coup, se rythme avec la "Danse des chevaliers" (Roméo et Juliette) voir le "Dies Irae" de Verdi: eh oui, un extrait de comédie poubelle musicale arrive à vous.
Prions, mes amis! Prions pour le salut de notre santé mentale! L'Armageddon de la médiocrité arrivera! Le Ragnarok du mauvais goût approche!

samedi 2 avril 2011

XIIIe arrondissement


Frédéric, 33 ans, est un peu schizophrène. Tout dans sa vie est double et opposé.
Frédéric est le fruit d'un amour alcoolisé entre un fils de bonne famille et une caissière de supermarché, ainsi son enfance s'est constituée autour d'aller-retours papa/maman, ville/campagne. Les noms de ses parents sonnaient pour lui comme des gares de banlieue; leurs compagnons respectifs étaient l'anonymat diffusé par les inaudibles haut-parleurs SNCF.
Maintenant, Frédéric travaille comme adjoint d'un député maire parisien et mène ce qui semble être une vie bien rangée : un bon boulot, une belle femme et un bel appartement du coté des Gobelins. Il était le parfait bobo parisien: propre sur lui, il aimait vivre dans cette partie bourgeoise du XIIIe mais adorait encore plus s'aventurer de quelques mètres dans le quartier chinois pour acheter des produits exotiques et pouvoir parader devant ses amis avec ses plats orientaux.
Enfin c'est au choix, si ils ne sont pas orientaux, ils sont bio.
Il aurait voulu vivre à la butte aux cailles: tellement plus à la mode, tellement moins vieux. Voir même vers la BNF, mais la proximité des chemins de fer et du périph' lui fait peur.
Sa femme est hôtesse de l'air sur des vols longs courriers ce qui laisse Frédéric seul chez lui avec son chat, le laissant s'adonner à ses plaisirs de bobo coupable: les émissions de déco, de cuisine ou bien les livres d'écrivain tâcherons dont les oeuvres s'arrachent à la Fnac ou à Leclerc (mais en poche car c'est moins cher).
C'est lors de ces jours de solitude que la vie de Frederic prend une autre forme. Après sa journée de travail, il quitte le coté vieux et bourgeois de son quartier et s'enfonce en-dessous de la place d'Italie, dans le quartier chinois.
A cause d'une erreur de jeunesse et d'un sombre chantage, Frédéric se retrouve la nuit à arpenter les salles de jeux clandestines, arrières-boutiques et cuisines de restau. Récupérer, transporter de l'argent et passer à tabac quelques personnes dans les dédales de ruelles sombres qui se glissent entre les immeubles. C'était la dette qu'il devait payer.
De jour, il se faisait maltraiter par les jeunes dealer de Tolbiac; de nuit c'est lui qui leur faisait cracher les intérêts.
Heureusement que les vieux bourgeois parisiens ne s'aventurent pas dans cette partie de l'arrondissement, mais Frédéric pensait déjà à sa couverture pour le moment où sa femme arrêtera de partir à l'autre bout du monde, car au final il commençait à aimer cela.