samedi 30 mars 2013

Vox Populi.


Je sais, vous vous dites : tiens, voilà deux jours que le dernier article est paru, il devrait bien y avoir un nouvel article ce week-end !
Ah mais, n'oublions pas que c'est un gros week-end de détente à Pâques; même la crétinerie doit se reposer un brin.
Du coup, aujourd'hui vous avez seulement le droit à ce petit mot soulignant ma fainéantise.
Surtout que le nouveau Bioshock vient de sortir donc bon... D'ailleurs, je vous rassure j'en parlerai très prochainement.
En attendant, je suis sûr qu'il y a tout plein de vieux messages que vous n'avez pas lu, alors pourquoi ne pas profiter de ce grand week-end pour explorer un peu les archives ?
En tous les cas, profitez.
Salucofagos.

jeudi 28 mars 2013

En route !


Premier amour : une émission culturelle made in TF1...

X a vu Y , ils se sont plu..; Y était avec quelqu'un donc amour impossible ( donc moral en berne ).
10 jours après Y casse avec son partenaire mais machin X vit à 400 km donc c'est tendu pour une relation.. Ba oui, connard forcément ! Leur rencontre sent la rencontre entre les toilettes et la piscine d'un camping miteux.
Donc en fait rien ne s'est fait  entre X et Y. On ne sait même pas si ils se sont déjà embrassé ou mieux. On nous cache tout, je vous dit !
Elle avait 18 ans, c'était à l'époque où écouter Tryo était à la mode ( la vilaine époque ) et elle veut le revoir...
Personne ne comprend rien, les contes de fées modernes c'est moches.
T'espère quoi ? Tu veux quoi ? Un château et une pantoufle de coton ?

Moi aussi j'aimerais bien revoir la fille de 4eC qui a voulu sortir avec moi alors que les furoncles et les doudounes Scott ( oui, je suis vieux ) fleurissaient sur moi. Je ne trouve pas de boulot, les études c'est la merde, mon futur est une morne plaine, du coup je veux me rassurer en allant chercher le vieux fantôme sorti de nulle part.
Je me trompe de voie, je regarde vers un passé qui me rassure.

Dans une société où le premier vrai contrat (CDI) est acquis vers 28 ans; où un fait un prêt de 20 ans pour acheter son appart/pavillon minable à 25 ans, histoire de regarder Lagaff tranquille; où on a l'impression de ne pas être normal sans enfant, ni mari à 28 ans.
En gros, une fois que tu te rends compte que ton boulot c'est de la merde, que tu as divorcé, bref qu'arrivé sur le début de la fin ta vie n'a été qu'une chose morne et sans intérêt, tu te souviens que c'était plus simple quand tu étais jeune et étudiant.
Mais tu te rends vite compte que l'élu/e de ton cœur a elle/il aussi vieilli et est également devenu fripé/e, vieux et chiant.
Je te dirai bien qu'être adulte ce n'est pas faire des choix mais de les assumer ou bien qu'on ne vit pas dans le passé tout ça; mais franchement, tu te vois retourner sur les bancs de l'école comme thérapie ?
Tu ferais mieux de voyager et de rallumer ta vieille console de jeu amigo.

lundi 25 mars 2013

Pax tibi Marce, Evangelista meus.


Mon bonheur ! *

Je revois les pigeons de Saint-Marc :
La place est silencieuse, le matin s'y repose.
Dans la douce fraîcheur indolemment j'envoie mes chants.
Comme un essaim de colombes dans l'azur
Et les rappelle des hauteurs,
Encore une rime que j'accroche au plumage
— mon bonheur ! mon bonheur !

Calme voûte du ciel, bleu-clair et de soie,
Tu planes protectrice sur l'édifice multicolore
Que j'aime  que dis-je ?  que je crains et envie...
Comme je serais heureux de lui vider son âme !
La rendrais-je jamais ? 
Non, n'en parlons pas, pâture merveilleuse du regard !
— mon bonheur ! mon bonheur !

Clocher sévère, avec quelle vigueur de lion
Tu t'élèves ici, victorieux, sans peine !
Tu couvres la place du son profond de tes cloches  :
Je dirais en français que tu es son accent aigu**
Si comme toi je restais ici
Je saurais par quelle contrainte, douce comme de la soie...
— mon bonheur ! mon bonheur !

Éloigne-toi, musique ! Laisse les ombres s'épaissir
Et croître jusqu'à la nuit brune et douce !
Il est trop tôt pour les harmonies, les ornements d'or
Ne scintillant pas encore dans leur splendeur de rose,
Il reste beaucoup de jour encore,
Beaucoup de jour pour les poètes, les fantômes et les solitaires.
— mon bonheur ! mon bonheur !

F. Nietzsche dans Dictionnaire amoureux de Venise de P. Sollers; Plon, 2004 : p. 344

* Que l'on peut aussi traduire par Ma chance ! ( NDA - Sollers, p.343 )
** En français dans le texte.

samedi 23 mars 2013

Cindy (3e partie)

Entre toi aussi dans la magie !
Je sais que vous attendiez avec grande impatience le retour de votre comédie musicale préférée : Cindy 2002.
Voici donc la suite de cette épopée unique pour vous et rien que pour vous.

Pour commencer, voici les premières chansons et en plus une piqûre de rappel, mais c'est si bon !
Et la suite directe. 

Une véritable boucherie, au sens propre du terme.
Enfin, du nouveau dans l'histoire : au pavillon de la famille, on reçoit l'invitation pour le bal à Ricky. Alors sachez d'ores et déjà que cette vilaine faute de français sera présente pendant tout le spectacle - à la manière de ces costumes hideux qui défient tout bon goût. On a déjà vu le côté populaire banlieue de cette adaptation, ainsi sur le même ton nous découvrons que le bal princier - pantoufle de vair/verre, tout ça - se transforme en 'bal à ricky', sorte du fête a Neuneu local.
Pour continuer dans le bon goût, Assia - l'une des belles-sœurs - nous gratifie de ses gémissements habituels qui l'ont popularisé comme chanteuse de refrain ou couineuse de fond de studio. Au final restons optimistes, elle ne hurle pas ces couinements trémolos R'nB comme Lââm.
On se calme quelque peu niveau paroles mais notons tout de même : "Pour l'anniversaire DE Ricky". Une faute d'inattention certainement.
Assia a beau être jolie, on ne fait pas vraiment attention à cela, omnibulés que nous sommes par ces costumes qui moulent bien le jambon et les plis disgracieux - et peuvent redonner vue aux aveugles avec leur couleur dégueulasse - ainsi que par ce déluge chorégraphique qui est à l'art scénique ce que Bernard Tapie est à la philosophie.

Ich bin ein prince charmant.

Chanson !!!
Mais voici, justement, qu'arrive le fameux Ricky . Il nous impressionne peu tellement nous sommes habitués aux costumes et aux chorégraphies de haute volée.
Il arrive quand même à nous bassiner avec sa "gigue" juste avant d'enchaîner sur le fameux "et si on m'offrait une bière, je montais sur le comptoir et je montrais mon derrière, dans le pub de Manchester. Et c'est comme ça que l'on devient chanteur". La classe décidément colle à la peau de cette production.
"Moi, j'étendais le ketchup dans les hot-dos, les hamburgers", on se disait bien que l'extrême finesse façon haiku du texte était absent depuis trop longtemps; de plus cela devait être douloureux vu comment il hurle ça, le Ricky.
"Pour couvrir les rires de ma mère qui s'offrait aux camionneurs dans le parking en arrière, sur la route de Manchester". Avec cette merveilleuse phrase, on continue dans la délicatesse et surtout voici une preuve de plus que l'auteur a un fort problème psychologique vis-a-vis de la prostitution vu qu'il en met partout.
"Couché sur un banc vert que j'ai connu mon premier amour. Et quand elle m'a brisé le cœur, alors j'ai pris ma guitare, j'ai marché jusqu'à la gare, j'ai dit good-bye à Manchester." Kérouac, Rimbaud, gare à vous voici Ricky !
Et là déluge de kitsch - si, si c'est encore possible. Le Ricky monte d'octaves et commence une imitation voix de fausset Bee Gees, le tout saupoudré d'un accent anglais, ou devrais-je écrire "angléiiii".
Et c'est sur ce moment de gloire que Ricky arrête de dandiner ridiculement du fessier sur un effet spécial des plus glorieux (voir première image de l'article).

Suite en images du chef d'œuvre, car oui je sais que tu aimes ça.

Tout a l'air bien en place.
Maintenant place au producteur/manager, une sorte de Plastic Bertand post-dépression alcoolique : je chante couilles en avant et pousse la note histoire de montrer qui c'est le papa du show - Jvais faire péter les Watts avec mes gosses, moi ! (oui, le chanteur est québécois).
Bon niveau parole, on reste sur le "écris ta vie, écris ta vie et chante la". Un conseil des plus douteux quand on a écouté les paroles de la chanson précédente; heureusement il ajoute "raconte leur n'importe quoi"...
Signalons que pendant son aria, le dit Ricky se tripote avec une danseuse - charmante par ailleurs - en arrière plan.
Et là c'est la réelle surprise du show : les paroles sont correctes, un jeu de scène simple et surtout un chanteur ( Patrice Blouin ) qui sait réellement chanter, avec un vrai coffre et sans couinements ridicules. Enfin, quelque chose qui n'est pas risible et que l'on veut sauver dans cette œuvre.
Lumière au bout du tunnel ?

Le showbiz et la drogue...
Non, preuve en images.
Mais un rayon d'arc en ciel étant fugace par nature, revoilà de la bonne musique à Neuneu façon Les Forbans. Du bon rockabilly ( rock à Billy ? ) bien ringard tout en nuances pachydermiques et en synthétiseurs octogénaires.
Les deux loulous nous gratifient d'une chorégraphique toujours aussi délicieuse, voir même d'un 'rock'n roll' lancé telle une rock star de supermarché entre deux couplets.
"je ne veux pas me marier [...], je veux que tu invites les plus belles filles de la ville au cas où j'aurais envie de me faire un cadeau.
- Qu'est-ce qu'on dit à Judy ?
- Je m'en fous."
Toute la classe du prince charmant en une chanson. Sacré Ricky, le prince des back-rooms.


Le visage de la délinquance, et des vilains slips.
Allez, bientôt la fin (de l'article).
Et on enchaîne, et termine, sans pitié avec Lââm et sa grande chanson "On m'appelle rebelle". Oui, vous avez bien lu : on m'appelle rebelle. La rebelle est cette chose qui se fait insulter, maltraiter en frottant le parquet. D'ailleurs, de coller à l'image de rebelle, Cindy arbore une casquette de golf année 30 légèrement de travers : même James Dean et Marlon Brando se tiendraient à carreaux devant ça.
"Si vous me croisez dans une impasse, n'ayez pas peur de moi. Je ne m'attarde pas quand je passe, je vais tout droit." Croiser quelqu'un dans une impasse signifie tout de même qu'au moins un des deux est con pour y être et faire demi-tour; pour le "quand je passe je vais tout droit" mon intelligence se refuse a commenté cela...
"Cherchez sous la carapace la raison pour laquelle on m'appelle rebelle" : faudrait lui dire que tout le monde s'en fout.
"Tous les soirs, je sors quand la maison dort", effectivement, une vraie blouson noir cette Cindy.
Mais elle ajoute " Du moment que je suis à minuit dans mon lit". Alors tout d'abord, l'auteur et le personnage avoue leur vision toute relative de la rébellion - ainsi que l'alcoolisme du premier - mais on s'étonne devant cette maisonnée qui a des habitudes de poules.
"Je garde au fond de moi mes blessures", ce qui est totalement faux puisqu'elle les beugle depuis une bonne demi-heure. Quelle gourdasse celle-là !
"J'ai envie d'amour et d'être belle, c'est pour ça qu'on m'appelle rebelle"... Je crois que je n'ai pas besoin d'en rajouter, tout est dit.
La voici maintenant accompagnée par ses amis, qui semblent être également de vrais voyous : "Quand on veut faire les durs, on joue de la batterie sur les poubelles". Le genre d'odieux personnages qui sonnent aux portes avant de s'enfuir. Saleté de jeunes !

Nous allons nous arrêter là pour aujourd'hui, les amis, mais très prochainement nous continuerons notre odyssée sur l'océan de l'art, le vrai avec en prime la découverte de deux nouveaux venus dans ce zoo qu'est Cindy : Machin, le pote et tout aussi rebelle de Cindy, Judy la fiancée travelo de Ricky, mais surtout l'ineffable Gontrand, l'oumpa-loumpa géant à la voix de castrat et à la garde-robe castrée.

jeudi 21 mars 2013

Zip zap rock.


On ne cessera de la dire la télévision est un vaste océan de débilité et d'afflictions, et au fond même de cet étendue noire et sans forme, on trouve le fond; cette espèce de chose qui englue l'être et le dévore peu à peu : la publicité.
Cet étrange moment où on te vend le fait que c'est mieux qu'avant - même si on t'a déjà sorti le même discours - parce qu'on ne sait que dire. Cette logorrhée où l'on se doit de faire envie sur quelque chose dont on n'en a naturellement aucune ( et encore moins besoin ). Pour vérifier cela, il suffit de regarder les pubs de parfums ou de voitures : un produit de luxe - non de première nécessité - que l'on ne peut vraiment vendre par simple image. Ces dernières sont les plus abondantes et si on réfléchit : l'avis est totalement subjectif donc on essaye de te vendre quelque chose de totalement subjectif ( pour l'odeur) ou de totalement inutile, car des voitures il y en a des nouvelles tous les mois qui sont plus performantes, et à 10 000 euros le prix de la mise à niveau du produit n'est pas le même.

Chronique d'une page de pub un vendredi midi :
Je passe toutes les choses du genre "plus blanc que le blanc lui-même" ou "le produit d'avant était le top du top mais maintenant celui-là est encore plus top que top du top, c'est l'hypopotop". Même l'idiotie pure devient médiocre par habitude. Heureusement, deux pubs sont venues frapper mes oreilles, mes yeux et mon cœur de plein fouet.

Clear Blue. ne s'occupe plus de faire des thermomètres imitation rectale pour savoir si l'on est enceinte ou bien si c'est juste le trop plein d'alcool et de partouze de la veille qui vous fait vomir. Non, maintenant voici le nouvel objet à couple Ikea : le machin pour savoir quand est-ce qu'il faut faire ça toute la nuit comme des sagouins. Enfin, je dis toute la nuit mais vu l'objet ça serait plutôt pour couples qui ne se touchent pas souvent, donc plutôt 'le machin pour savoir quand une copulation aurait un taux maximum de chance pour procréer'.
Sans parler de différenciations entre acte sexuel et acte reproductif, on nous vend l'égal d'un objet servant à savoir si il la salade de pâtes s'accorde mieux avec un vin rouge ou bien un vin blanc. J'attends la prochaine version pour savoir si la fille qui me touche le fessier depuis 10 minutes me veut ou si dans le doute je lui repaye un verre, histoire d'être serein ...

Mais toujours plus loin, toujours plus haut , voici Always et son nouveau tampon glamour.
Apparemment il possède une saloperie de couche de soie pour "être glamour quand on s'y attend le moins".
Il y a une expression parlant de péter dans la soie, et bien là c'est un peu la même chose en plus dégueulasse.
Au lieu d'évacuer tout le fatras usagé de la matrice dans ton tampon de coton où je ne sais quoi, tu le déposes dans la soie. Imagine la même chose tous les jours avec un somptueux PQ de soie ou de satin. Classe, n'est-ce pas ?
Chacun fait ce qu'il veut avec son argent, ses fesses et à plus forte raison, ses menstruations mais bon si cette période est totalement naturelle, cette façon de vendre est d'une vulgarité sans nom; d'ailleurs, l'existence même de ce produit est d'une vulgarité défiant toute concurrence.
Désacraliser les sécrétions naturelles et briser la morale victorienne ( bon, c'est apparu un poil avant mais au moins on a l'image ) est une bonne chose en soi, je n'en doute pas, mais le faire dans un mélange de mauvais goût et de vulgarité nouveau-riche c'est revenir au porno chic qui n'a de chic que l'illusion que l'on veut bien lui prêter. Un film porno basique reste plus chic puisqu'il n'y a aucune prétention que celle du fantasme et du plaisir immédiat de la masturbation.

C'est quoi tout ça, au final ?
On te dit comment vivre ta vie. On te dit comment tu peux ressembler à tes idoles TV (donc fausses). Au final, tu n'es rien , tu es juste un récipient en attente de la 'bonne parole télévisuelle' pour te guider dans ta vie sans borne et emplie d'ennui.
Tu n'es rien pour la société, c'est une chose. Tu ne cherches pas à être quelqu'un, quelque chose dans cette même société. Tu te laisses guider comme une feuille morte dans le caniveau automnale.
On ne peut être tous des âmes éclairées et vivre pour soi, bien sûr. Mais sens-tu la différence entre être conscient de sa situation et l'accepter en tant qu'adulte et citoyen et faire jouer la mauvaise foi ?
Sens-tu tout ce cynisme malsain que l'on te montre à longueur de journée ?

mardi 19 mars 2013

Reload.


Ah que les vacances sont belles ! Bien que le fait qu'elles s'arrêtent toujours à un moment donné les rend beaucoup moins belles. Je vous passerai les détails de ma vie aussi diversifiée et intéressante qu'un spot de pub mais en profiterai quand même pour vous passer rapidement en revue les divers films qui ont eu l'honneur de détourner mon attention ( enfin, vous allez voir que cela peut être très relatif ).

Jakob le menteur (Peter Kassovitz, 1998) :
Superbe, rien à dire. Même si La vie est belle de Benigni reste très bien, je trouve que le côté comique prend un peu trop d'importance et oscille entre occultation (toute relative) et comédie pour enfants; d'ailleurs les deux films sortirent la même année. Avec Jakob le ton reste du côté de la comédie mais elle n'occulte rien à l'horreur des événements, au contraire. Mais la mesure reste parfaitement juste entre drame, comédie et poésie. Un film qui reste dur mais d'une beauté gracile. (PS : je n'ai pas lu le livre de Jurek Becker dont le film est tiré mais si je le fais, je vous tiens au courant).

Grand bleu (version longue) (Luc Besson, 1988) :
Le film dont j'avais toujours entendu parler étant jeune mais que je n'avais vu que par extrait ici et là. Il a un brin vieilli mais étant tellement attaché aux années 80, cela ne me dérange que très peu. Ensuite, il y a vraiment des moments de toute beauté, que ce soit à la photographie, aux plans ou en certaines idées de réalisation. Le scénario n'est pas quelque chose de vraiment établi, le film se pose plutôt comme une chronique d'amitié entre les deux personnages principaux et d'amour entre eux et la mer. Et ce n'est pas plus mal, le scénario ressemble à la beauté du film : quelque que l'on ne peut vraiment définir mais qui se ressent.
La version longue se laisse vraiment très bien regarder et seuls petits points noirs du film : Rosanna Arquette joue le personnage le plus con et inutile du monde et c'est tout de même le film qui lança (ou relança) la mode des dauphins dans les chambres de filles...



La grande peinture (Laurent Heynermann, 2012) :
Un téléfilm avec et de Chevallier et Laspalès. Autrement, c'est vraiment quelque chose de physique à regarder. Running gag lourds, ça cabotine dans tous les sens, bourré de clichés immondes, bref un supplice. Jésus n'avait que 14 stations en allant au Golgotha, et bien Chevallier et Laspalès vous en offrent 1h28 ! Une épreuve à la limite de l'entendement humain.

Olé (Florence Quentin, 2005) :
Je ne me souviens pas d'une réelle histoire, ni de grands moments de rire. Je crois me souvenir avoir pensé 'tiens, si je matais ça' mais c'est à peu près tout. Je me souviens tout de même de Valeria Golino et cela me va très bien comme souvenir.

Darkside, les contes de la nuit noire (John Harrison, 1990) :
Petit film horrifique à sketch sympathique qui ne va pas beaucoup plus loin. Présence de Buscemi, Slater, etc dès plus agréables, histoires qui sans être originales font passer un bon moment. Un bon film du samedi soir en somme.

Attaque du requin à deux têtes (Christopher Ray, 2012) :
Dans les grands films, il y a Pirahna 3D (en mettant de côté son premier degré bien sûr), et bien maintenant il y a le même en version nanar. Des ados idiots, un peu de gore, de la nudité et surtout pas de budget. Un bon monstre idiot, des raccords immondes, une île abandonnée qui ressemble à Disneyland. Un chef d'œuvre du genre pour les amateurs. Rien à enlever dans ce monument. réservez de suite un samedi soir à base de potes, d'alcool et de chips.


La cabane dans les bois (Drew Goddard, 2012) :
Vendu comme le renouveau ou bien le super-méga-pas possib' film d'horreur de l'année 2012, on se retrouve devant de bonnes idées mais qui n'en font pas un film d'horreur. C'est un film sur les clichés et techniques de films d'horreurs par et pour les fans de films d'horreurs, un trip geek post-moderne en somme. Étant un horror buff moi-même, le film m'a séduit par son raisonnement et ses idées mais au final je n'en ai pas retenu grand chose d'excitant et d'horrifique. Un grand hommage, un grand délire pour connaisseurs mais que même ces derniers peuvent éviter de voir plus d'une fois.
Ah si, je retiens quand même la scène où la jeune dévergondée du groupe emballe un loup empaillé d'une façon très... très... disons assez appréciable.

Dépression et des potes (Arnaud Lemort, 2012) :
Pensant voir une bonne mauvaise comédie, je fus agréablement surpris devant cette pellicule. Une bonne petite comédie, qui ne mange pas de pain certes, mais qui a le mérite de faire sourire pendant toute sa durée. Un film en forme de petite comédie sur les bandes de copains trentenaires. Ça change des 500 000 du même genre sur les femmes. Il y a de très bons moments et le tout est juste. Une très bonne petite surprise, je vous dis; j'aimerais en avoir plus souvent.

La malédiction du pharaon (Lucio Fulci, 1988) :
Ah mon Lucio... Je n'avais jamais vu ce film du grand maître et j'ai compris pourquoi. Un film avec des plans magnifiques, des lumières superbes et une mise en scène au poil (normal, c'est Lucio) mais qu'est-ce que c'est que ce scénario ! Je n'ai absolument rien compris à tout ce bric-a-brac sans aucune logique. Le film et les scènes égyptiennes sont somptueux mais cela ressemble à une série de tableaux sans aucun rapport entre eux. Le scénario tient du surréalisme ou du nihilisme complet, au choix.

Combustion spontanée (Tobe Hooper, 1990) :
Le film part sur les chapeaux de roues avec un fort bon prologue mais fini par transpercer la banquette arrière. Résultat, le film se fait ramasser par le service d'équarrissage. Le scénario s'engouffre dans le méandres du déjà-vu et du non-passionnant car au bout d'un moment on s'en fout royalement et on attend que ça finisse (quand on attend). Dommage, il y avait de l'idée et les effets spéciaux pour l'époque pas trop moches. Un film qui marque bien l'essoufflement pré-Scream des films d'horreurs au début des années 90.

dimanche 17 mars 2013

Rue Cuvier.


Ecouter pour mieux chanter : Le plaisir des dieux.

Le plaisir des dieux.

Du dieu Vulcain, quand l'épouse friponne
Va boxonner loin de son vieux sournois,
Le noir époux, que l'amour aiguillonne,
Tranquillement se polit le chinois.
Va-t-en, dit-il à sa fichue femelle,
Je me fous bien de ton con chassieux ;
De mes cinq doigts, je fais une pucelle,
Masturbons-nous, c'est le plaisir des dieux !
De mes cinq doigts, je fais une pucelle,
Masturbons-nous, c'est le plaisir des dieux !

Bas ! Laissons-lui ce plaisir ridicule,
Chacun, d'ailleurs, s'amuse à sa façon :
Moi, je préfère la manière d'Hercule,
Jamais sa main ne lui servit de con.
Le plus sale trou, la plus vieille fendasse,
Rien n'échappait à son vit glorieux,
Nous serons fiers de marcher sur ses traces
Baisons, baisons, c'est le plaisir des dieux !
Nous serons fiers de marcher sur ses traces
Baisons, baisons, c'est le plaisir des dieux !

Du dieu Bacchus quand, accablé d'ivresse,
Le vit mollit et sur le con s'endort,
Soixante neuf et le vit se redresse ;
Soixante neuf ferait bander un mort.
O clitoris, ton parfum de fromage
Fait regimber nos engins glorieux
A ta vertu, nous rendons tous hommage :
Gamahuchons, c'est le plaisir des dieux !
A ta vertu, nous rendons tous hommage :
Gamahuchons, c'est le plaisir des dieux !

Quand à Pluton, le dieu à large panse,
Le moindre effort lui semble fatigant ;
Aussi, veut-il, sans craindre la dépense,
Faire sucer son pénis arrogant,
Et nous, rêvant aux extases passées,
Tout languissants, réjouissons nos yeux
En laissant faire une amante empressée,
Laissons sucer, c'est le plaisir des dieux. (bis)

Pour Jupiter, façon vraiment divine,
Le con lui pue, il aime le goudron ;
D'un moule à merde, il fait un moule à pine
Et bat le beurre au milieu de l'étron,
Cette façon est cruellement bonne
Pour terminer un gueuleton joyeux :
Après le dessert, on s'encule en couronne,
Enculons-nous, c'est le plaisir des dieux !
Après le dessert, on s'encule en couronne,
Enculons-nous, c'est le plaisir des dieux !

Au reste, amis, qu'on en fasse à sa tête,
Main, con, cul, bouche, au plaisir tout est bon,
Sur quelqu'autel qu'on célèbre la fête,
Toujours là-haut, on est sûr du patron.
Foutre et jouir, voilà l'unique affaire,
Foutre et jouir : voilà quels sont nos vœux,
Foutons, amis, qu'importe la manière,
Foutons, foutons, c'est le plaisir des dieux !
Foutons, amis, qu'importe la manière,
Foutons, foutons, c'est le plaisir des dieux !

vendredi 15 mars 2013

Sans laisser d'adresse.


Parfois, je pattifole jusqu'aux boulevards. Je m'installe à une terrasse de brasserie. Je regarde les buveurs de bière au travers d'une drôle de buée.
En août, je suis comme des millions de gens. Je dépéris. Il fait très chaud sous les toits de Paris et je commence à ressembler à une bouteille vide. J'achète du blé germé. Je mange des graines de millet avec un zeste de gomasio. Je me fais couper les cheveux. Je fais retoucher mes racines. Je porte un combi-short. Un coton débardeur. J'ai des baisers à revendre.
J'émigre sur les bords de Seine.
Les familles en cortèges, les employés, les chômeurs, les Japonais, les accros du bain de soleil fréquentent Paris-plage. Poumons tamisés au pot catalytique les salsifis des fortifes se mêlent aux parigots sur les berges du fleuve. Sauvons la forêt ! Sauvons la planète ! Les nanas de banlieue nord en robes mini s'étendent sur le sable bordé de palétuviers en plastique. Muqueuses dévorées de chlore, poumons goudronnés de nicotine, elles vivent au-dessus de leurs moyens.
Chacun a le droit, je pense, de respirer un peu de bitume bohème.

Vautrin, J. « Nous avons si peur du festin de la vie.» Si on s'aimait ?; LGF Le livre de poche, 2005; p.84-85

mercredi 13 mars 2013

Nibelungen : L'or du Rhin.


Cette année, le grand événement musical parisien est l'intégralité de L'anneau du Nibelung de Wagner à l'opéra de Paris.
Le blog vanillé va s'y mettre également en vous faisant une petite présentation maison des quatre éléments de l'œuvre. Ainsi donc, commençons tout de suite avec L'or du Rhin (Das Rheingold).


Trois belles jeunes femmes nagent à poil dans le Rhin, c'est un peu leur job car se sont les filles du fleuve.
Plutôt agréable tout ça, il faut dire qu'elles sont bonasses et un peu salopes sur les bords ( et pas forcément ceux du Rhin ).
Ainsi, Alberich, un machin petit, poilu et laid  - un peu comme le chien de votre voisine ou de votre belle-mère - vient tenter sa chance.
Il se rapproche des jeunes nymphes et tente de les choper avec sa fameuse technique du "mademoiselle, ton père travaille chez Windows car tu me fais bugger". Les filles du Rhin étant comme toute jeune souillon de boîte de nuit, ces dernières l'excitent un peu avant de le laisser seul comme un jeune puceau devant son film X qui ne télécharge pas.
C'est à ce moment là que l'or du Rhin se dévoile sous les rayons du soleil. Les filles du fleuve en sont les gardiennes et comme elles aiment faire visite guidée en plus de trémousser leurs fesses, elles expliquent à Alberich que seule une personne renonçant à l'amour peut s'emparer de la caillasse.
Les trois greluches étant de vraies jeunes filles de camping, elles ne pensaient pas que ledit Alberich était vraiment à la recherche de l'amour et non d'un cavité muqueuse appréciable dans les toilettes les plus proches; du coup, ni une, ni deux, Alberich maudit et renonce à l'amour et s'empare de l'or, tout en rigolant à la pensée de sa future vengeance.


Ailleurs et plus tard, les dieux se réveillent tranquillement; oui, les Dieux sont de grosses faignasses et comme se sont les rois des faignasses - essence divine oblige - ils se sont fait construire leur pavillon  résidentiel par des géants; enfin par l'entreprise fraternelle Fafner et Paulo.
Mais voilà, à trop dormir les dieux deviennent un peu mous du synapse : Wotan, le pater familias, en premier. Du coup, il a promis aux géants la main de sa belle-sœur Freia. Sympa, la famille !
Le problème c'est que Freia fait office de dealer de pommes qui donnent la jeunesse éternelle aux dieux, sans elle leur Walhalla de pavillon se transformera rapidement en hospice, voir en morgue. Tout le monde gueule, du coup c'est le foutoir. Scènes de ménage, grève des employés du bâtiment et peur de tomber en état de manque : Wotan commence à devenir incontinent et se souvient de son médecin lui parlant d'Alzeimer.

Heureusement, voilà Loge, le demi-dieu du feu. Le père Loge c'est un peu le sournois de la bande, le genre de type qui vole les sucrettes dans sur les comptoirs et embrouille tout le monde à la fin du restau pour ne pas payer l'addition.
Bref, les trois grognasses du Rhin sont venu chouiner dans ses jupons et donc il annonce à tout le monde qu'Alberich a forgé un anneau qui lui confère un pouvoir immense. Le tout avec un sourire en coin façon banquier ou assureur.
Du coup, c'est comme le moelleux au chocolat : tout le monde en veut.
Wotan accepte la demande des géants de plutôt se faire payer en anneau magique - en même temps il avait pas trop le choix. Mais maintenant, il faut quand même aller chercher/voler ce fameux anneau.


Pépé Wotan descend donc avec Loge sous terre, car oui Alberich est plutôt du genre jeune gothique introverti et cataphile. Enfin, était car avec ses nouveaux bijoux - il a également depuis peu un casque qui rend invisible - Alberich est devenu l'Hitler local et a asservi tous ses frères nains poilus; d'ailleurs, c'est la grande marrade quand il enfile son casque d'invisibilité pour tirer les poils des copains, ni vu, ni connu.
Comme tout jeune dictateur, le père Alberich se la pète un peu et du coup il se la joue blingbling devant le vieux débile et le jeune gros malin. Tel un dictateur africain, il veut leur en mettre plein les mirettes et se transforme en dragon puis en crapaud, histoire de montrer également sa grandeur d'âme; et puis c'est pas comme le fourbe Loge ne le poussait pas au crime comme un journaliste véreux.
Manque de bol pour lui, les deux voleurs, tels deux jeunes délinquants gare du nord, le choppent ainsi et le force à donner sa baguouse quasiment à coups de lattes; en plus, Papa Wowo choppe également le casque et tout l'or des nains, histoire d'en avoir plus.
Alberich n'appréciant que peu le hold-up maudit l'anneau avant de partir. La bague devient une espèce d'actrice porno : tout le monde la veut mais une fois que tu l'as tu sais qu'elle va partir se faire enfiler par quelqu'un d'autre (on parle bien de la bague, hein !).

Pas de bol, notre vieux Wotan, toujours un peu neuneu, se voit à cause de ses contrats de travail idiots de tout donner aux deux géants, mais à peine payés les deux ouvrier du bâtiment se jettent l'un sur l'autre pour l'anneau, tels deux militants de Greenpeace sur une centrale nucléaire. Malediction oblige Fafner tue son frère Paulo et se casse tranquillement avec tout le butin. Que fait la police ?
Enfin tranquilles, les dieux ouvrent le compteur EDF et rentrent paisiblement dans leur nouveau pavillon, histoire de pioncer à nouveau.

A suivre dans le prochain épisode - La Walkyrie - Papy Wotan, après ses ennuis avec Or Postal, essaye de remettre de l'ordre chez lui malgré son Alzeimer de plus en plus frappant et sa progéniture ô combien douteuse.

lundi 11 mars 2013

Pour des jours meilleurs.


Pour Emilie avec toutes mes pensées,

Aujourd'hui, rien ne sonna le réveil. Les oiseaux semblaient être restés nicher pour ne pas avoir à célébrer la grisaille. Sans me poser de questions, je fis de même.
J'occupais un bunker de couette et de coussins depuis quelques jours maintenant.
Je sens mon sang rayonner à travers mon corps plus fortement mais plus lentement que d'habitude. A chaque battement de mon cœur fatigué une chaleur blême et diffuse faisait soulever et réchauffer la peau de mes membres endormis.

La vitre de la chambre s'était muée en miroir. Du bas de mon lit, je me confondais dans l'épais rouleau grisâtre. Je ne distinguais aucunement la lente marche de la lourde chape, j'y voyais l'incarnation de mon esprit comme si un esprit supérieur s'était amusé à me mettre face à moi-même; comme si cela ne suffisait pas.

Mon esprit vagabondait entre mes yeux embrumés et deux assoupissements depuis des heures lorsque mon réveil sonna. Il était 14h37, il faisait toujours aussi gris.
Peu à peu, la chanson douce et entraînante me fit me lever.
Que la séparation avec couette et nos deux chaleurs fut douloureuse ! La musique réussissait à sortir mes pensées de la pièce vide et ronronnante où elles s'étaient enfermées.
Les notes et le rythme ne faisaient que bercer ma personne; mon esprit ne semblait pas adhérer laissant ainsi mon corps s'activer par réflexes après tant d'immobilité.
Ce n'est que par automatisme que je me rendis à la salle de bain, non sans m'être auparavant attardé quelques secondes sur le lit désormais vide et défait.

La vapeur montait doucement jusqu'à mon visage et se déposait en une tendre caresse sur mon visage. L'eau  quasi-brûlante s'abattait sur le sommet de mon crâne en une cascade de bien être avant de redescendre le long de mon corps assoupi, emportant pensées et chair de poule au loin.
J'ai dû rester des heures sous cette suave enveloppe. Elle fut, par mille fois, plus agréable que ma couette qui ne me quitta pas pour quelques jours. Sous le pommeau, je pouvais sentir mon corps à travers ma nimbe chaude et rayonnante.
Je devins moi-même cette légère vapeur brûlante à force de rester immobile, les yeux fermés, sous le flux. Mon corps et et mon esprit s'étaient liquéfiés en quelque chose de léger et gracile. Tout le superflu, tout ce qui ankylosait mon être était emporté au loin dans la sombre et invisibles tuyauterie.
Il n'y avait plus rien; rien que la chaleur moite et caressante berçant mon esprit vagabond.

En sortant, le ciel paraissait moins gris. Une douce et fruitée odeur de café se fit sentir et me détourna de mon idée de retour vers la chambre. La radio était encore une fois allumée. Peut être était-ce à cause de cette musique ou de l'odeur de l'arabica et du pain fraîchement grillé, mais la combinaison des deux porta mes pas jusqu'à la cuisine où m'attendait un sourire, que je n'ai pu m'empêcher de redonner en retour.
Cela faisait longtemps.

vendredi 8 mars 2013

Weh! Weh!


Le blog à la saveur vanillé pendant les vacances est à l'image des routes de montagnes en ce moment : légèrement encombré.
Donc, il y a un certain ralentissement sur la production d'idioties, mais rien de grave.
En fait si on y réfléchi bien, toi, cher lecteur que j'aime plus que tout au monde - avec ma couette, bien sûr - tu dois être également en vacances, du coup tu as autre chose à faire que de t'attarder tous les deux jours sur cette plage vanillée semée de palmiers crétins.
Donc, les choses sont plutôt bien faites.
Ainsi, à ce week-end pour de nouvelles aventures, certes un peu lentes mais toujours présentes.
Salucofagos


dimanche 3 mars 2013

OK, PIN OK.


Il est des hommes qui ont pour victoire quotidienne la prise audacieuse, l'arrachage, que dis-je, le rapt d'un strapontin.
Je ne parle pas d'une place dans le carré de fauteuils VIP gracieusement offert par le service technique de la RATP ( oui, c'est places qui font chier les voyageurs debout car cela prend trop de place; ceux assis également d'ailleurs, car voilà la galère pour en sortir ). Ces places sont bien trop monarchiques et surtout bien trop éloignées des portes de la rame.

Non, non, je parle bien du strapontin; ce petit bout de plastique articulé qui fait mal aux fesses et produit un bruit désagréable et soudain en se rabattant.
Ainsi, ce genre d'homme qui de son trône pliable se réjouit de sa victoire toute relative. Il te fixe avec toute l'assurance du vainqueur miséreux. A la manière du mec tenant sa bouteille de jus d'orange et ses trois pépitos esquissant un sourire vaniteux pour souligner que sa ligne d'attente à la caisse du supermarché va plus vite que la votre.

Facilement, repérable dans les lignes de métro parisien c'est aussi le genre d'hargneux qui seront les derniers à se résigner à l'abandon de leurs places fortes en cas de forte affluence; si abandon il y a, avec ce genre de médiocre on n'est jamais à l'abri d'une surprise.
D'ailleurs, c'est un peu ça leur vie : une somme de petites victoires insignifiantes pour égayer, voir justifier leur  existence terne et ainsi repousser l'échéance d'un excès de pensées suicidaires.

Mais ne soyons pas méchants, ni pessimistes, chers amis. Imaginez dans un futur proche, une guerre sans pitié opposant dans les rames du métro parisiens poussettes et siphonnés du strapontin au terme de laquelle les deux mourront dans d'atroces souffrances.
Ah, quelles douces images emplissent mon cœur...

vendredi 1 mars 2013

Pan pan poum poum.


Pontarlier yeah yeah.
Si l'on devait mettre un prix sur notre mariage,
La somme demandée serait modique;
Surtout vu ta gueule et ton âge.
Nous sommes tous les deux devenus alcooliques.
Moi, pour oublier, toi pour ne plus coucher.
Heureusement qu'il y a un bar en-dessous et que j'en connais le tenancier.
Je te laisse te ruiner en bibine au Franprix
Pendant que, royal au bar, je mène la grande vie.
Le goût sucré de l'éthanol dans mon gosier
Et l'excuse de la gueule de bois pour ne pas te parler.
Tu étais mon soleil, mon rêve, mon matin;
Désormais, tu m'importes moins qu'une bouteille de vin.
Ta beauté s'est un peu trop ventilée
Et mon palais ne s'est que trop sclérosé.
Dormir et oublier.
Insensiblement se laisser doucement enterrer.

Crésus et coutumes. 
Aujourd'hui, rien ne va, tout est à plat.
Ma femme aboie et mon chien ne me reconnaît pas.
Voilà, dix ans que je turbine dans les assurances,
Le genre de boulot qui est censé donner confiance;
Et voilà que ma femme, la douce Ginette,
Se met à vouloir divorcer pour une simple histoire de toilette.
Depuis que l'homme est homme, certaines choses ne changent pas :
Les belles-mères sont d'immondes démons à la peau racornie aux doigts
Et le week-end les hommes se mettent en marcel.
Un beau marcel, fier tissu de l'homme moderne à l'exubérance véniel.
Mais la classe de fin de semaine ne semble guère plaire à madame...
Lui dis-je seulement quelque chose quand elle porte ses immondes fripes panthères ?
Non, monsieur ! Et je ne parle pas du jaja par lequel elle remplace mon délicieux Corbières.
Il est loin le temps où elle m'appelait 'mon Rudy' et était monogame.
Ma femme découche et mon chien me déniche,
Qu'à cela ne tienne, Corbières et chips en marcel, je suis un homme riche.